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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1122

  • Les deux ingérences

    Oskar Freysinger, grande figure valaisanne de l’UDC, écrit à François Hollande pour dénoncer « une ingérence caractérisée et grave dans les affaires intérieures helvétiques ». Les Français résidant en Suisse ont reçu une circulaire du PS leur demandant de voter non à la votation du 28 février qui résulte d’une initiative de l’UDC visant à pouvoir expulser les criminels étrangers.

     Au vu de la source et du mode de diffusion, cet envoi peut être assimilé à une démarche officielle. Outre l’ingérence évidente qu’il constitue dans les affaires intérieures d’un pays tiers, il colporte une désinformation flagrante à l’adresse de ses destinataires et des « proches » qu’il les exhorte à alerter. On peut y lire en effet qu’« il s’agit ici d’expulsion automatique d’êtres humains en raison de délits mineurs », ce qui est un mensonge grossier. (…)

    Monsieur le Président de la République, il est incompréhensible qu’un parti gouvernemental d’un pays ami puisse répandre, via les structures consulaires de l’Etat français, de telles exhortations à la peur et à la haine. Je vous fais part ici de mon étonnement de citoyen et de mon indignation de vice-président du plus grand parti politique de Suisse, l’UDC, à qui des responsables socialistes français attribuent des intentions dangereuses et inhumaines.

    Mais Oskar Freysinger écrit aussi à François Hollande en tant que ministre de la Sécurité dans le Valais, pour dénoncer une autre ingérence :

    Les cantons suisses romands, frontaliers de la République française, doivent faire face à une criminalité endémique en provenance de votre pays. Il s’agit, le plus souvent, d’incursions en provenance des banlieues de Lyon ou de Marseille, voire de Corse. Ces incursions se caractérisent par une violence extrême, ainsi que par le recours aux voitures béliers et aux armes de guerre.

    La délinquance d’origine française requiert même des mesures policières spécifiques. Dans notre canton, le plan COBRA mobilise une part significative des effectifs de sécurité et il est entièrement tourné vers la France. (…)

    (…) le seul gouvernement de la région à avoir restauré les contrôles aux frontières et à s’être même réservé le droit d’enfreindre les droits de l’homme au nom de l’état d’urgence, c’est le gouvernement socialiste de la République française.

    Nous voyons donc le même parti au pouvoir justifier les entorses aux droits de l’homme au nom de son intérêt national et dissuader au nom de ces mêmes droits un pays voisin et ami de définir librement son propre intérêt national ! Une aussi parfaite mauvaise foi a rarement été vue dans les relations entre nos deux pays.

  • Fière décadence

    Le Premier ministre canadien Justin Trudeau annonce sur Twitter qu’il a « très hâte » de participer à la gay pride de Toronto.

    Il y en a qui font remarquer :

    Mais le politiquement correct, c’est être à la fois pro-homo et pro-islam… Cela paraît contradictoire, mais être anti-chrétien et pro-musulman ne l’est pas…

  • 160 millions

    La Commission européenne a répondu aux questions que posait Marie-Christine Arnautu (en compagnie de Sylvie Goddyn, Mylène Troszczynski, Jean-Marie Le Pen et Bruno Gollnisch). Il en ressort que l’exécutif européen a versé aux deux fédérations européenne et mondiale du planning familial, depuis 2005, quelque 160 millions d’euros. Pour faire une propagande européenne et mondiale pour l’avortement. Ce qui n’est pas du tout du ressort de la Commission européenne. Et l’est d’autant moins que plusieurs pays membres interdisent le meurtre des enfants dans le ventre des mères.

    On remarque dans la liste des subventions celles qui concerne « le besoin non satisfait : construire un dialogue plus effectif en Europe ». Sic. Deux fois 260.000 €.

    Mais il est plus important de « construire un élan pour la santé sexuelle et reproductive » : 2,5 millions d’euros.

    Et bien sûr à destination de la « jeunesse vulnérable » : 1,7 million d’euros.

    Et il est crucial que l’Union européenne finance à hauteur d’1,5 million d’euros un programme de « renforcement des objectifs 5a et 5b du millénaire pour le développement en Asie du Sud : créer des militants et un élan pour le progrès de la santé et des droits de la santé sexuelle et reproductive »… En français : imposer l’avortement à des pays qui n’en veulent pas.

  • Perdu !

    Le président bolivien Evo Morales se voyait président à vie. Comme la Constitution ne le permet pas, il a décidé de changer la Constitution. Par référendum. Certain d’avoir l’appui massif de la population. Las, 51,3% des votants ont dit non.

    Le soutien de son ami François n’a donc pas suffi à sauver le co-pape du culte de la Terre Mère.

  • Le patriarche et les pingouins

    Après avoir rencontré le pape, le patriarche Cyrille est allé rencontrer les pingouins de l’Antarctique chilien. Plusieurs d’entre eux se sont montrés intéressés par cette visite.

  • Au Khabour

    L’Etat islamique a libéré 43 otages assyriens de la vallée du Khabour. Selon l’Eglise assyrienne tous les otages de la vallée ont désormais été libérés. (Mais l’Etat islamique détient encore 179 chrétiens de Qaryatayn).

    Certaines sources avancent que l’Eglise assyrienne aurait payé en tout 18 millions de dollars de rançon. Moins de la moitié, selon d’autres sources.

    Les 43 derniers libérés sont, pour 29 d’entre eux, du village de Tel Jezira, et les 14 autres du village de Tel Shamiran.

    Un nouveau problème est que pendant que la vallée était désertée les Kurdes ont installé des camps d’entraînement dans deux villages contigus de la vallée, Tel Nasri et Tel Tamar. Disant qu’ils partiraient au bout de deux mois, mais personne n’y croit vraiment. Quoi qu’il en soit, avant l’attaque de l’Etat islamique il y avait à Tel Nasri 180 familles assyriennes, elles ne sont plus que 4 ou 5. Une soixantaine sont parties à Beyrouth, une vingtaine à Tel Tamar, et les autres en Amérique, en Australie, au Canada et en Europe.

  • Mercredi de la deuxième semaine de carême

    L’évangile de la messe de ce jour commence par la troisième annonce de la Passion – et de la Résurrection - par le Christ à ses apôtres. Ce qui a pour effet d’exciter les ambitions… La mère de Jacques et de Jean voit déjà ses fils à droite et à gauche du Roi d’Israël siégeant sur son trône. Dans le texte de saint Marc, ce sont les apôtres eux-mêmes qui font la demande. A posteriori, cette anecdote apparaît particulièrement pitoyable. Qu’elle figure dans les Evangiles montre à la fois l’étendue de leur conversion, leur humilité, et la véracité des évangiles.

    Jésus ne répond pas à la mère. Il répond aux apôtres qu’ils boiront le même calice que lui. Telle est sa royauté.

    Il en profite pour leur donner une leçon d’humilité. Les princes des nations dominent les peuples, mais parmi vous ce sera le contraire : celui qui veut devenir grand devra se faire esclave. Comme lui-même n’est pas venu pour être servi mais pour servir : la leçon se termine par une nouvelle annonce de l’humiliation du Fils de l’Homme, où Jésus utilise à dessein les mots d’Isaïe (53, 10-12) pour montrer qu’il est le Serviteur annoncé par le prophète, celui qui porte les péchés des hommes, le Juste qui va donner sa vie pour les racheter.

  • Un fantasme, qu'ils disaient

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    (Sur twitter, via Novopress)

  • "Risen"

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    Un nouveau péplum biblique, signé Kevin Reynolds, est sorti sur les écrans américains. Il est intitulé Risen : Ressuscité, et en français il devrait s’appeler La Résurrection du Christ, sans doute en référence au film de Mel Gibson intitulé en français La Passion du Christ, et sans doute aussi parce que les Français sont tellement déchristianisés qu'ils ne comprennent pas immédiatement de quoi il s’agit si on ne met pas les points sur les i…

    Ce film, dit la bande annonce, raconte « la plus grande chasse à l’homme de l’histoire », et l’affiche nous incite à être les « témoins de la chasse à l’homme qui a changé le cours de l’histoire ».

    En bref, un tribun militaire, Clavius, est chargé par Ponce Pilate de crucifier la dernière livraison de bandits et de messies autoproclamés. Immunisé contre le judaïsme, Clavius ne pense rien de celui qui s’appelle Jésus, et l’exclamation du centurion (« Certainement cet homme était le Fils de Dieu ») le laisse froid.

    Mais voilà l’affaire du tombeau vide. Le grand prêtre avertit Pilate qu’il risque d’y avoir des troubles si on ne retrouve pas le cadavre. Alors Pilate charge Clavius de retrouver ce cadavre. Malgré tous ses efforts, il n’en trouve aucune trace. Pourtant il va finir par découvrir un corps. Ressuscité. Et sa vie va en être bouleversée. Comme celle des apôtres qui se cachaient après la Crucifixion et qui vont ensuite parcourir le monde pour témoigner du Ressuscité. « Leur transformation de lâches à conquérants spirituels témoigne que, comme le personnage fictif de Clavius, ils ont vu quelque chose ou quelqu’un qui a secoué leur monde », souligne Eric Metaxas sur Breakpoint (repris par LifeSite), qui incite à aller voir ce film et à y amener des athées.

    Car c’est l’intérêt de ce film, pour notre époque, que le personnage principal soit un incroyant.

    « J’ai vu deux choses qui ne peuvent pas se concilier : un homme indiscutablement mort, et le même homme vivant de nouveau », dit Clavius.

    Apparemment nul ne sait quand ce film sortira en France.

  • Mardi de la deuxième semaine de carême

    L’histoire touchante et mystérieuse de la veuve de Sarepta, qui est la première lecture de la messe d’aujourd’hui, peut se lire à plusieurs niveaux. Dans cette messe de carême, elle a assurément pour but d’insister sur l’œuvre de l’aumône, l’une des trois grandes œuvres du carême. La pauvre veuve va jusqu’à donner tout ce qu’elle a, et ensuite elle n’aura plus qu’à mourir.

    Déjà on voit que l’histoire dépasse la simple exhortation à l’aumône : donner tout ce que l’on a, toute sa subsistance, et ne pas mourir, mais au contraire avoir ensuite tout en abondance, c’est le don de soi, l’abnégation totale, le martyre : perdre la vie pour la trouver.

    Dans la synagogue de Nazareth, Jésus (ce sera l’évangile de lundi prochain) soulignera un autre aspect de l’histoire : le prophète a été envoyé à une païenne, et non à une veuve d’Israël. C’est chez les païens qu’il accomplit le miracle, parce que la Phénicienne a une totale confiance en lui. Puisque les juifs rejettent leur Messie, la rédemption sera donnée aux païens.

    Et il s’agit en effet de la rédemption (ce qui va bien aussi dans le chemin vers Pâques) : la veuve prend deux morceaux de bois, ce qui figure la Croix, et au feu de la Croix elle confectionne le pain eucharistique, et avec lui les autres sacrements figurés par l’huile. Sacrements qui ne manqueront jamais à l’homme jusqu’à la fin du monde. Ce qui est suggéré dans l’évangile de saint Luc où Jésus évoque une famine de trois ans et six mois alors que dans le texte de l’Ancien Testament Elie fait cesser la famine au cours de la troisième année : ces « trois ans et six mois », soulignés par ailleurs par saint Jacques, et qu’on retrouve dans l’Apocalypse, viennent du livre de Daniel qui indique ainsi le temps qui reste avant la fin du temps : la durée de la vie de l’Eglise militante, qui peut affronter la famine comme la veuve de Sarepta parce qu’elle a un pain qui ne s’épuise jamais : le pain eucharistique, jusqu’à ce qu’Il vienne.