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Samedi après les Cendres

Dans un texte que j’ai déjà reproduit (voir ici), dom Guéranger résume admirablement la signification de l’évangile de ce jour en ce temps liturgique. La barque sur la mer, c’est l’Eglise avec ses fidèles qui vont peiner pendant les 40 jours que dure la traversée. Quarante jours qui « pèseraient à notre lâcheté, si le Sauveur lui-même ne venait les passer avec nous ». Il prie avec nous, il jeûne avec nous, et nous pouvons avoir confiance : il est déjà passé par là, il a jeûné 40 jours et vaincu le démon.

On peut ajouter qu’en marchant sur la mer Jésus s’affirme comme Dieu. Car Job (9,8) avait dit de Dieu : « C’est lui seul qui a tendu les cieux et qui marche sur la mer comme sur le sol » (Septante) ; « qui seul a tendu les cieux, et marche sur les flots de la mer » (Vulgate).

D’autre part Marc note de façon aussi originale que mystérieuse : « Et il voulait les dépasser ». Tel est le texte, travesti par Osty, la Bible de Jérusalem et la TOB, qui disent : « Il allait les dépasser. » Il voulait les dépasser, parce qu’il est Dieu et que l’on voit Dieu de dos comme Moïse l’a appris (c’est à dire en le suivant), et parce que ce « passage » de Jésus sur la mer renvoie au passage de la mer Rouge, donc à la Pâque, à la fête qui sera le terme de la traversée.

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