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Turquie - Page 15

  • Turquie : confirmation de l’arnaque

    Les chefs d’Etat et de gouvernement des 25 réunis en sommet à Bruxelles « font leur » la déclaration des ministres des Affaires étrangères de geler 8 des 35 chapitres de négociation avec la Turquie. Ils ont pris cette décision sans rouvrir le débat. Le ministre finlandais des Affaires étrangères a ajouté qu’une relance des négociations sur les chapitres qui ne sont pas gelés « serait dans l’esprit des conclusions que nous avons adoptées ». Or ces chapitres étaient eux aussi gelés par le veto permanent qu’opposait Chypre.

    Cela confirme ce que disait Jean-Marie Le Pen : la décision européenne de geler 8 chapitres permet d’ouvrir les négociations sur les 26 autres : « Ce n’est ni une sanction ni un gel, c’est un coup d’accélérateur. Et une trahison de plus des peuples d’Europe. »

  • L’arnaque de l’accord sur la Turquie

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    L’accord entre les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne sur la Turquie est un exemple typique de l’intoxication de l’opinion publique à laquelle se livrent habituellement les autorités européennes.

    Cet accord, nous dit-on, est une sanction qui ralentit les négociations avec la Turquie, en gelant huit chapitres.

    C’est tout le contraire. Jusqu’ici, Chypre opposait son veto à l’ouverture de tout chapitre de négociation. Puisque l’Union européenne prend des « sanctions », Chypre ne pourra  plus opposer son veto. Donc les négociations, qui étaient au point mort, vont pouvoir s’ouvrir.

    En gelant les négociations sur 8 chapitres, l’accord européen permet en réalité de les ouvrir sur 26 chapitres. Ce n’est ni une sanction ni un gel, c’est un coup d’accélérateur. Et une trahison de plus des peuples d’Europe.

  • Turquie : la fausse sanction

    Les ministres européens des Affaires étrangères se sont mis d’accord sur la Turquie , alors qu’on prévoyait qu’ils renvoient le dossier au sommet de jeudi. En fait, ils ont repris pour l’essentiel la proposition de la Commission européenne de geler huit des 35 chapitres de négociations tant que la Turquie n’ouvre pas ses ports et aéroports au commerce chypriote.

    Cela a l’apparence d’une sanction. Cet accord, nous dit-on, qui sera sans aucun doute entériné par les 25 jeudi ou vendredi, est un signal fort envoyé aux Turcs, et va « ralentir les négociations ».

    En réalité c’est tout le contraire. Les 25 sauvent la face en faisant croire qu’ils réagissent enfin à la mauvaise volonté turque. Mais dans les faits, ils accélèrent les négociations.

    Ou plus précisément ils font en sorte que ces négociations puissent commencer. Car jusqu’ici, contrairement à ce qu’on nous fait croire, il n’y avait aucune négociation. Un seul chapitre avait été ouvert et conclu le jour même de l’ouverture officielle des négociations. Pour le symbole. Mais depuis lors Chypre a systématiquement opposé son veto à l’ouverture de nouveaux chapitres.

    Or cela n’est plus possible aujourd’hui : l’Union européenne ayant pris des « sanctions » contre la Turquie , Chypre ne peut plus prendre des mesures unilatérales. Autrement dit, les négociations vont pouvoir s’ouvrir sur les chapitres qui ne sont pas gelés. Et l’on nous annonce déjà que trois d’entre eux sont techniquement prêts…

    Certes, aucun chapitre ne pourra être conclu tant que la Turquie n’aura pas fait des « progrès » vers une reconnaissance de facto de Chypre. Mais les négociations proprement dites vont bel et bien pouvoir s’ouvrir. En gelant 8 chapitres, l’Union européenne en dégèle 26…

    Tel est le tour de passe-passe, par lequel, une fois de plus, l’Union européenne trompe l’opinion publique des peuples d’Europe.

  • Mystère turc, suite

    Un responsable turc, parlant sous couvert de l’anonymat (?!) a déclaré : « Nous sommes prêts à ouvrir un port maritime et un aéroport » pendant un an au commerce chypriote, afin d’éviter une suspension des négociations d’adhésion, mais «  la Turquie veut un règlement global de la question chypriote pendant ce temps ». Et l’Union européenne doit lever les restrictions imposées à la « République turque de Chypre du Nord », en ouvrant l’aéroport d’Arcan au trafic international.

    Autrement dit le gouvernement turc est anonymement prêt à céder le plus strict minimum pour continuer les négociations, tout en se réservant la possibilité de montrer qu’il n’a rien cédé mais a conclu un marché qui lui est favorable…

  • Mystère turc

    Un porte-parole de la présidence finlandaise de l’Union européenne a indiqué à l’AFP que la Turquie a accepté d’ouvrir un port et un aéroport aux navires et avions chypriotes. Une source européenne citée par l’AFP, fait état de l’ouverture d’un port turc « unilatérale et sans conditions », ce qui constituerait « un développement nouveau ».

    On apprend cela une semaine jour pour jour avant le sommet européen qui risquait de suspendre partiellement les négociations d’adhésion de la Turquie (décision dont l’effet pratique serait nul, mais l’effet psychologique et politique non négligeable).

    Le gouvernement turc a refusé de confirmer l’information.

    La chaîne de télévision turque NTV, citant des sources européennes de Bruxelles, fait état d’une proposition turque qui n’est pas tout-à-fait ce que dit le porte-parole finlandais : la Turquie accepterait en effet d’ouvrir un port et un aéroport, mais à la condition que l’Union européenne lève partiellement de son côté les sanctions visant la prétendue « République turque de Chypre Nord », et notamment que l’aéroport d’Ercan dans la partie turque, soit ouvert au trafic international.

    S’il en est ainsi, il n’y a en fait rien de changé.

    A suivre…

  • Plus de mille

    J’ai ouvert ce blog le 12 septembre. Pour la première fois, hier, j’ai eu plus de 1.000 visiteurs. Soit plus du double du flux moyen des jours précédents. Je ne le signale pas pour une gloriole qui serait encore plus dérisoire que vaine, mais parce que ce « pic » est dû manifestement à mon texte sur le pape en Turquie. Je suis content d’avoir pu contribuer un tout petit peu au service de la vérité, du pape et de l’Eglise. Merci (pas pour moi, mais pour l’Eglise qui est le Christ) à tous ceux qui ont répercuté mon analyse.

  • Benoît XVI en Turquie : les deux mensonges

    La presse a trouvé le moyen de nous fournir deux scoops sensationnels à propos de la visite du pape en Turquie. D’une part, Benoît XVI s’est prononcé pour l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne, d’autre part il a prié dans une mosquée comme un musulman. Ce sont des faits doublement exceptionnels, car dans les deux cas Benoît XVI contredit radicalement ce que professait le cardinal Ratzinger. Et c’est tant mieux, ajoute-t-on, car ainsi il fait amende honorable après sa provocation antimusulmane de Ratisbonne, et il abandonne son opposition au grand mélange des religions.

    Ces deux scoops sont deux mensonges. Aussi énormes que le battage médiatique avec lequel ils sont mis en scène.

    Le pape n’a pas dit (à quelque moment que ce soit de son voyage) qu’il était favorable à l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne. C’est le Premier ministre turc Erdogan qui a dit que le pape lui a dit… Ce n’est pas du tout la même chose.

    Depuis quand la parole du Premier ministre turc est-elle parole d’évangile ? Surtout quand il est tellement évident que, au moment même où les autorités européennes commencent à tousser face à l’intransigeance turque sur Chypre, le gouvernement turc est prêt à utiliser n’importe quoi pour montrer qu’il a des alliés ?

    Cela dit, il ne serait pas impossible que le pape Benoît XVI n’ait pas, sur cette question, le même avis que le cardinal Ratzinger préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi. Par exemple, qu’il soit sensible à l’argument des orthodoxes, et du gouvernement grec, qui sont favorables à l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne, parce qu’ils pensent que ce serait une façon d’obliger les Turcs à respecter les droits des minorités, donc à garantir la présence chrétienne, et une possibilité de renouveau chrétien, en Turquie.

    Mais si le pape prenait cette position, il le dirait, il l’expliquerait. Il ne se contenterait pas de faire dire par un homme politique, musulman de surcroît, ce qu’est sa position. Tant que lui-même n’a rien dit, la plus élémentaire honnêteté consiste à constater qu’il n’a rien dit.

    La plus élémentaire honnêteté consiste aussi à reproduire ce que le pape a vraiment dit en ce qui concerne l’Europe.

    A l’issue de la liturgie célébrée par le patriarche Batholomée Ier, Benoît XVI a appelé les chrétiens à « renouveler la conscience de l’Europe dans ses racines, ses traditions et ses valeurs chrétiennes, et leur redonner une nouvelle vitalité ».

    Dans leur message commun, Benoît XVI et le patriarche Batholomée Ier ont demandé aux catholiques et aux orthodoxes d’« unir leurs efforts pour préserver les racines, les traditions et les valeurs chrétiennes ».

    Voilà ce qu’a dit le pape sur l’Europe. Il n’y est pas question de la Turquie , sauf en creux : faire entrer en Europe des dizaines de millions de musulmans n’est pas forcément la bonne méthode pour revivifier les racines et les valeurs chrétiennes d’un continent déchristianisé…

    Enfin, on se souviendra de ce que le pape a répondu aux journalistes dans l’avion qui l’amenait en Turquie : c’est un pays « charnière entre l’Europe et l’Asie », par le fait que « le dialogue entre la raison européenne et la tradition musulmane est inscrit dans l’existence de la Turquie moderne ». Un pays charnière n’est pas un pays membre.

    Maintenant, la visite de la mosquée.

    Le pape a poliment accompagné l’imam, s’est arrêté avec lui et a acquiescé quand l’imam a suggéré un moment de méditation. Il ne s’est pas tourné vers La Mecque, il est resté à côté de l’imam, qui, lui, était en effet tourné vers La Mecque. Si cet imam, en visite à Rome, était conduit par le pape derrière l’autel de Saint-Pierre, dirait-on qu’il s’est tourné vers Jérusalem ?

    D’autre part, contrairement à ce qu’on prétend, le pape n’a pas adopté une des postures de la prière musulmane, et n’a fait aucun geste propre aux musulmans. Il avait les bras croisés sous la poitrine, et ce que l’on voyait, ce qui apparaissait de façon spectaculaire, c’était sa croix pectorale en or, qui brillait sous les illuminations de la mosquée. C’est la croix du Christ qui est entrée au centre de la mosquée symbole de l’islam turc.

  • Illusionnisme bruxellois

    La Commission européenne a recommandé hier aux 25 de prendre la décision, lors de leur sommet du 11 décembre, de suspendre les négociations sur huit des 35 chapitres des négociations d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne. Telle serait la réponse de l’Union européenne au refus obstiné d’Ankara d’ouvrir ses ports aux navires chypriotes…

    Contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce ne sont pas les Turcs qui protestent le plus fort (au contraire, ils minimisent la chose), mais les Chypriotes. Car ils voient bien que si les 25 prennent cette décision, ça ne changera strictement rien. Pour qu’il s’agisse d’un moyen de pression, il faudrait au moins que les 25 fixent une date butoir, un ultimatum : si à telle date vos ports ne sont pas ouverts, ce sera la rupture.

    La Commission joue sur le fait que les Européens ne savent pas de quoi il s’agit (car les Européens sont toujours soigneusement tenus à l’écart de toute information de ce qui se trame à Bruxelles).

    La décision de suspendre les négociations sur 8 des 35 chapitres n’aurait absolument aucun effet, pour la bonne raison… qu’il n’y a pas de négociations, ni sur ces chapitres, ni sur les autres. Les fameuses négociations par chapitre se sont ouvertes le 12 juin 2006. Ce jour-là a été ouvert, et immédiatement clos (car il ne posait aucun problème et  avait déjà été finalisé), le « premier chapitre », sur les sciences et technologies, les Chypriotes ayant finalement abandonné, après une longue discussion, leur menace de veto. Mais depuis lors aucun autre chapitre n’a été ouvert, parce que les Chypriotes, voyant qu’ils ont été floués, font jouer systématiquement leur veto.

    Les négociations sont donc de fait suspendues, non sur huit chapitres, mais sur 34. Ainsi, la recommandation de Bruxelles ne change rien à l’état de la situation. Tout au plus s’agit-il d’une gesticulation médiatique, mais on comprend que si elle vexe les Turcs, elle ne les impressionne nullement. Ils se contentent de camper tranquillement sur leurs positions, attendant que l’Union européenne accepte leurs propres conditions, à savoir, dans un premier temps, la liberté du commerce avec la partie occupée de Chypre, autrement dit la reconnaissance implicite par l’Union européenne de la prétendue « République turque de Chypre-Nord »…

    Comme le souligne Bruno Gollnisch dans un communiqué, « cette "suspension partielle" ne correspond à rien. Elle est humiliante sans être utile. Les négociations doivent s'arrêter définitivement, parce que la Turquie n'est pas une nation européenne. »

  • Turquie : nouvelle démission européenne

    Le rapport de la Commission européenne sur les « progrès » de la Turquie vers l’adhésion de ce pays à l’Union européenne est sans surprise : une fois de plus, les Européens se couchent devant les Turcs, qui refusent obstinément de reconnaître, même par le biais de simples relations commerciales, la République de Chypre.

    Certes, comme le rapport  doit tenir compte de la réalité, il souligne les « efforts supplémentaires » que les Turcs doivent accomplir dans un certain nombre de domaines, et en ce qui concerne Chypre, il se contente de rappeler que la Turquie doit appliquer « sans discrimination » le protocole qui étend son union douanière avec l’UE aux dix nouveaux Etats membres, et « doit prendre des actions concrètes pour la normalisation de ses relations bilatérales avec tous les Etats membres aussi vite que possible ».

    Verbalement, le commissaire à l’Elargissement a constaté qu’aucun progrès n’a été fait en ce domaine et que « l’échec » d’Ankara à se conformer à ses obligations aurait « un effet sur le processus général des négociations ». Et il a lancé une vague menace en disant que si la Turquie n’a pas rempli ses obligations d’ici la mi-décembre, la Commission fera alors des recommandations aux 25 qui se réunissent en sommet à ce moment-là.

    Le rapport de la Commission a naturellement été interprété par le gouvernement turc comme une nouvelle démission. Et il a aussitôt déclaré dans un communiqué : « Le problème chypriote est un problème politique et il ne constitue pas une obligation au regard de notre processus de négociations, qui est de nature technique. Il dépendra de la vision politique des dirigeants de l’UE qu’une décision soit prise au sommet européen qui garantisse la durabilité du processus. La responsabilité à ce point incombe plutôt à l’UE qu’à la Turquie. »

    Bref, l’Union européenne doit arrêter de nous embêter avec la question chypriote qui n’a rien à voir avec notre adhésion, et doit déclarer explicitement, lors de son prochain sommet, qu’il en est bien ainsi…

    Le pire est que les 25 seraient capables de le faire, tant ils veulent à tout prix l’adhésion de la Turquie. Le biais est tout trouvé, gracieusement fourni par Ankara : c’est de déclarer que la question chypriote relève de l’ONU et non de l’UE…

  • Sauver à tout prix les négociations avec la Turquie

    La Commission européenne doit publier le 8 novembre prochain son rapport sur les « progrès » de la Turquie dans ses négociations d’adhésion à l’Union européenne. Or, de progrès, il n’y en a pas, et le rapport devrait le constater, ce qui pourrait conduire l’Union européenne à interrompre les négociations.

    Mais les maîtres de l’Europe refusent une telle perspective. Il faut donc absolument trouver une combine pour permettre la poursuite du processus. Pour l’ouverture des négociations, ils avaient déjà trouvé une misérable combine, violant le droit international de façon éhontée, en acceptant que l’Union européenne ouvre des négociations d’adhésion avec un pays qui ne reconnaît pas l’un des pays de cette union. Qu’à cela ne tienne, avaient-ils dit, il suffira que la Turquie signe l’accord de libre-échange qui étend ses relations commerciales aux dix nouveaux Etats membres de l’Union : comme Chypre est un de ces dix, on considérera que le problème est résolu de facto. La Turquie a signé, mais a continué d’interdire son territoire aux navires ou avions chypriotes… La situation, de facto, est donc toujours la même.

    C’est ce dont le rapport du 8 novembre devrait prendre acte. Mais il faut empêcher ce terrible « déraillement » des négociations. Alors la présidence finlandaise de l’Union européenne a trouvé un truc : on pourrait débloquer les relations commerciales avec la partie turque de Chypre, qui est sous embargo international puisque personne ne reconnaît la « République de Chypre Nord » mise en place par les Turcs en 1974. Et si l’on permet le commerce avec les Turcs de Chypres, les Turcs d’Ankara permettront le commerce avec la République de Chypre…

    En fait il n’y a là rien de nouveau. En 2004, la Commission européenne avait déjà proposé de rompre l’embargo en mettant en place des régimes commerciaux préférentiels facilitant les exportations directes du nord de Chypre vers l’Union européenne (sans nous expliquer comment on fait du commerce avec un pays qui n’existe pas). Mais cela n’avait pu être réalisé en raison de l’opposition de Chypre.

    D’autre part, il ne s’agit pas d’une invention de Bruxelles, ni d’Helsinki, mais tout simplement d’une revendication turque, en forme de chantage : nous arrêterons notre embargo sur la République de Chypre si vous arrêtez l’embargo sur Chypre Nord.

    Autrement dit, la présidence finlandaise propose à ses partenaires de se plier aux exigences d’Ankara. Ce qui explique naturellement la satisfaction affichée par le gouvernement turc face à la « proposition » finlandaise.

    Il ne reste plus désormais qu’à faire plier le gouvernement de Nicosie (qui n’a guère les moyens de résister, comme on l’a vu lors de l’ouverture des négociations), et la Turquie aura remporté une nouvelle victoire…