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Turquie - Page 14

  • Islam et Turquie, tels quels

    La presse turque rapporte que les trois personnes assassinées dans une maison d’édition chrétienne, à Malatya, dans l’est du pays, ont non seulement été égorgées, mais torturées. Le médecin qui a opéré l’une des trois victimes, qui n’était pas encore morte, explique : « Sa cuisse, ses testicules, son anus et son dos avaient été tranchés de dizaines de coups de couteau. Ses doigts avaient été coupés jusqu’à l’os. C’est clair que ces blessures ont été infligées pour le torturer. »

    D’autres témoignages révèlent que les trois hommes se sont vu infliger un supplice de près de trois heures par leurs cinq tortionnaires, et que ceux-ci s’intéressaient exclusivement à leurs activités de « missionnaires évangélistes ».

    A Bruxelles, un député européen allemand et socialiste d’origine turque, Vural Oger, a osé dire que « l’attitude ambiguë de l’Union européenne » vis-à-vis de la Turquie expliquait ce triple meurtre. Cette ambiguïté dans les négociations d’adhésion, a-t-il dit, a provoqué « une réaction dans la population turque » et « causé un problème d’identité en Turquie ». « La bourgeoisie  turque devient de plus en plus nationaliste et la population rurale de plus en plus islamiste. » Et d’insister : « L’Union européenne doit être consciente de sa responsabilité. »

    Ces propos ne sont pas seulement ignobles et insupportables. Ils sont absurdes. Les négociations avec l’Union européenne n’ont rien à voir dans la remontée du nationalisme et de l’islamisme turcs. La Turquie revient tout simplement à son national-islamisme d’avant Mustapha Kemal, dont le laïcisme occidental artificiellement imposé à la société turque s’est estompé jusqu’à disparaître (en dehors de l’armée) comme les observateurs le soulignent depuis des années. Et dans l’est de la Turquie , on ne sait même pas ce qu’est l’Union européenne.

    Ou alors, c’est que le génocide arménien et le génocide assyro-chaldéen sont aussi de la faute de l’Union européenne...

  • L’église Sainte-Croix d’Aghtamar

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    L’inauguration de l’église restaurée de la Sainte-Croix d’Aghtamar, sur le lac Van, en Turquie, doit avoir lieu aujourd’hui. Il s’agit d’une magnifique église arménienne du Xe siècle, qui avait été « abandonnée » au début du XXe siècle après le génocide arménien.

    Le gouvernement turc avait fait l’effort sans précédent d’inviter à la cérémonie le catholicos arménien, Karekine II. Mais celui-ci a fait savoir qu’il n’était pas question que le patriarcat participe à une cérémonie laïque pour l’inauguration d’une église transformée en musée.

    Car si le gouvernement turc aime à restaurer les vestiges chrétiens pour faire venir les touristes occidentaux, et prétendre ainsi qu’il est tolérant, il n’est évidemment pas question de les ouvrir au culte.

    Il y a eu des discussions pour savoir si on devait rétablir la croix au sommet de l’édifice. L’architecte turc a fait valoir que la croix est un signe distinctif des églises et que la silhouette de celle-ci serait incomplète si on n’y remettait pas la croix (comme cela se voit de façon manifeste sur la photo). Mais il n’a pas eu gain de cause... Même pour une église qui s’appelle Sainte-Croix...

  • La Turquie et l’UE : c’est reparti !

    L’Union européenne a relancé aujourd’hui les négociations d’adhésion de la Turquie, en donnant le feu vert à l’ouverture du chapitre « politique industrielle et entreprise ». Le chapitre sera formellement ouvert à Bruxelles demain matin.

    L’AFP rappelle que le refus turc d’étendre son union douanière aux dix nouveaux Etats de l’UE (extension qui constituerait une reconnaissance de fait de Chypre, à défaut de la reconnaissance formelle qui devrait être exigée) a conduit à la suspension de 8 des 35 chapitres, et ajoute que « cette décision a paradoxalement permis de relancer les discussions sur les chapitres non gelés ».

    Il n’y a là rien de paradoxal. Dès l’accord entre les ministres des Affaires étrangères sur les « sanctions », le 12 décembre dernier, Jean-Marie Le Pen avait souligné que cet accord avait pour but de relancer les négociations et non de les geler :

    « Cet accord, nous dit-on, est une sanction qui ralentit les négociations avec la Turquie, en gelant huit chapitres. C’est tout le contraire. Jusqu’ici, Chypre opposait son veto à l’ouverture de tout chapitre de négociation. Puisque l’Union européenne prend des « sanctions », Chypre ne pourra  plus opposer son veto. Donc les négociations, qui étaient au point mort, vont pouvoir s’ouvrir. En gelant les négociations sur 8 chapitres, l’accord européen permet en réalité de les ouvrir sur 26 chapitres. Ce n’est ni une sanction ni un gel, c’est un coup d’accélérateur. Et une trahison de plus des peuples d’Europe. »

    Et le 15 décembre, quand les 25 réunis en sommet ont avalisé cet accord sans la moindre discussion, le ministre finlandais des Affaires étrangères (la Finlande présidait alors l’UE) avait ouvertement déclaré qu’une relance des négociations sur les chapitres qui ne sont pas gelés « serait dans l’esprit des conclusions que nous avons adoptées ».

    Désormais, la Commission européenne et la Turquie espèrent que trois autres chapitres pourront être ouverts pendant la présidence allemande.

    Ainsi l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne peut-elle progresser, alors que ce pays ne reconnaît pas l’un des Etats membres de l’Union, et passe son temps à tout critiquer, jusqu'à la chope de bière de Chirac…

    NB. Dans son discours de Toulouse, Jean-Marie Le Pen a rappelé aux distraits que l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne repousserait la frontière de « l’Europe » à… la Chine, puisque les ressortissants de tous les pays turcophones de l’ex-URSS peuvent acquérir la nationalité turque sur simple demande. Et comme les Ouïgours, les musulmans chinois, sont également turcophones, l’Union européenne pourra même s’étendre jusqu’à l’intérieur de la Chine…

  • Les Turcs, ça suffit !

    Le gouvernement turc avait protesté, officiellement, contre le fait qu’il n’était pas invité aux célébrations du cinquantenaire des traités de Rome.

    Aujourd’hui, il s’en prend au cadeau offert par Angela Merkel à Jacques Chirac : la fameuse chope de bière. Au motif que cette chope serait décorée d’une scène de la défaite en Egypte de l’armée ottomane face aux troupes de Napoléon.

    « Si l’Union européenne a une vision de l’avenir, elle devrait se tourner vers cet avenir. Ressasser le passé ne peut pas servir sa vision d’avenir », tonne Abdullah Gul. Mais qui ressasse le passé, en l’occurrence ?

    Ce serait proprement ridicule, si ce n’était tristement révélateur de la psychologie turque, et, surtout, de ce que peut impliquer l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne.

  • Confirmation d’une trahison européenne

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    La Commission européenne « espère que jusqu’à quatre chapitres » des négociations avec la Turquie seront ouverts pendant la présidence allemande, c’est-à-dire d’ici le mois de juin.

    On nous avait affirmé que la décision du Conseil européen du 15 décembre dernier de geler 8 des 35 chapitres était une sanction prise contre la Turquie en raison de son refus de reconnaître Chypre.

    J’avais alors dénoncé cette opération d’intoxication de l’opinion publique, en montrant qu’en réalité la décision européenne était un coup d’accélérateur donné aux négociations. Car jusque-là aucun chapitre ne pouvait être ouvert, en raison du veto de Chypre.

    Et maintenant on va en ouvrir quatre.

    La Commission européenne confirme ainsi que ces fausses sanctions étaient une vraie trahison des peuples d’Europe.

  • Turqueries

    Contrairement à ce qu’il affirmait en fin de semaine dernière, le gouvernement turc n’a pas attendu la fin de l’enquête sur l’assassinat du journaliste Hrant Dink pour décider du sort du chef des renseignements d’Istanbul, Ahmet Ilhan Güler. Il vient d’être limogé, conformément à ce que réclamaient les médias. On lui reproche de n’avoir pas poussé jusqu’au bout les recherches pour retrouver Yasin Hayal, soupçonné d’être l’instigateur du crime, qui se préparait depuis un an, ce que savait la police de Trabzon dont Güler était alors le chef. Le gouverneur et l’actuel chef de la police de Trabzon ont déjà été limogés, ainsi que quatre policiers et quatre gendarmes de Samsun, la localité où a été arrêté le meurtrier. Huit personnes, dont le meurtrier et Yasin Hayal, toutes membres d’un « groupuscule ultranationaliste », ont été arrêtées et écrouées.

    Nul doute que la diffusion de la vidéo de la police montrant le meurtrier du journaliste arménien comme un héros de la patrie a contribué à accélérer les choses.

    Le gouvernement turc donne ainsi l’impression de faire le ménage. Notamment vis-à-vis de l’Union européenne. En réalité, il montre que les réseaux de complicité s’étendent à l’ensemble des services de sécurité. Ce qui s’est passé à Trabzon et à Samsun se passerait de façon identique en tout autre lieu.

    C’est le nationalisme turc qui est en cause. Dans ce pays, la loi interdit d’évoquer le génocide arménien. La loi doit être appliquée d’une façon ou d’une autre… Et la détermination nationaliste se renforce aujourd’hui d’un islamisme omniprésent et favorisé par le pouvoir. On retrouve ainsi la plénitude du « national-islamisme » turc qui a conduit au génocide arménien et à l’éradication des autres chrétiens, et dont l’objectif est aujourd’hui la conquête « pacifique » de l’Europe.

    C’est un fait trop peu connu et pourtant significatif que les imams des innombrables mosquées turques en Allemagne sont (très officiellement) des fonctionnaires du ministère turc de l’Intérieur.

  • Résumé

    Une vidéo montre l’assassin du journaliste turc arménien Hrant Dink, en compagnie de deux policiers souriants. Il tient devant lui un drapeau turc, et sur le mur derrière lui il y a une affiche avec une citation de Kemal Atatürk : « La terre de la patrie est sacrée, elle ne peut être abandonnée à son sort. »

    Cette « vidéo souvenir » tournée par les policiers du poste où a été arrêté le meurtrier, traité en héros, est une illustration du « national-islamisme » turc, un résumé de toute la politique turque de génocide des chrétiens, où le nationalisme « laïque » n’a pas réduit l’islamisme mais s’y est rajouté.

    Hrant Dink a raconté qu’il voulait faire carrière dans l’armée, à la suite de son service militaire, mais que cela lui fut refusé : « J’ai compris alors que vous ne pouvez pas devenir officier de l’armée en Turquie, si vous n’êtes pas musulman. » L’armée est censée être le garant de la laïcité…

  • Panique darwinienne

    Nos établissements scolaires ont été massivement destinataires d’un livre intitulé L’Atlas de la Création , qui réfute le darwinisme sur 770 pages richement illustrées. Le livre, rédigé par un Turc, Haroun Yahya (pseudonyme arabo-musulman de Adnan Oktar), auteur de très nombreux ouvrages, coûte plus de 75 euros, et naturellement on se demande qui a financé cet envoi venu d’Allemagne. Mais quand on sait que l’islam turc en Allemagne dépend directement du gouvernement turc, la question est vite résolue.

    Le livre a été stoppé avant d’arriver dans les classes et les bibliothèques, et le ministère a demandé aux académies d’être « vigilantes sur la question des sectes et du prosélytisme ».

    Tiens. Voici que les musulmans ne sont plus nos amis…

    Il est vrai que ce livre, comme on peut le voir par la large présentation qui en est faite sur l’un des sites de l’auteur, ne peut qu’avoir un effet dévastateur. Car il se concentre sur la question des fossiles, ce qui est en effet un point central, et le plus facile à comprendre. Darwin disait que sa théorie serait étayée et prouvée par les découvertes paléontologiques. A son époque, on ne connaissait que très peu de fossiles. Aujourd’hui on en connaît des millions, et il n’y en a pas un seul qui soit un intermédiaire entre deux espèces, alors que sont légion les fossiles les plus anciens qui correspondent exactement à des espèces d’aujourd’hui.

    Ce livre entre dans la stratégie turque de conquête de l’Europe. Il le fait de façon très intelligente et sérieuse. Quand le darwinisme se sera écroulé, les Turcs pourront dire qu’ils avaient raison avant tout le monde et qu’ils ont éclairé l’Europe…

  • Curieux propos attribués au cardinal Bertone

    La documentation catholique publie en janvier un entretien avec le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d'Etat du Vatican.

    Interrogé sur « l'appui » qu’aurait manifesté le pape à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne, selon le Premier ministre turc, Mgr Bertone rappelle que « le pape et le Saint-Siège n'ont pas de pouvoir particulier pour favoriser l'entrée de la Turquie en Europe ou y opposer un veto ». « Mais il semble bien, poursuit-il, que l'Europe sans la Turquie ne bénéficierait plus de ce pont entre l'Orient et l'Occident, que la Turquie a toujours été au cours de l'Histoire. La Turquie est depuis longtemps un partenaire de l'Europe. » Et de reprendre à son compte les arguments bien connus, et tant rebattus, des partisans de l’adhésion de la Turquie : « Aujourd'hui, la Turquie connaît un système de laïcité particulier et un régime qui tend vers plus de démocratie. Il est de l'intérêt de l'Europe de l'aider à être une véritable démocratie pour consolider toujours plus un système de valeurs… Laisser la Turquie hors de l'Europe risque en outre de favoriser le fondamentalisme islamiste à l'intérieur du pays. »

    Et il ajoute aussitôt ce très étrange propos : « L'intégration à l'Europe peut se réaliser par cercles concentriques avec un premier cercle des pays historiquement européens, actuellement réunis dans la zone euro, et un deuxième niveau pour ceux qui en sont plus éloignés. »

    Les pays historiquement européens actuellement réunis dans la zone euro ?

    Ainsi le Royaume-Uni, le Danemark, la Suède, la Norvège, la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie, la Hongrie, la Roumanie, la Bulgarie, la Croatie, la Serbie… ne seraient pas des pays historiquement européens ? Et ils pourraient faire partie d’un deuxième cercle « plus éloigné » en compagnie de la Turquie ?

    On a du mal à croire que le secrétaire d’Etat soit l’auteur de tels propos.

  • Père Ubu-Mamamouchi est mort. Les Turcs le pleurent

    Saparmourat Niazov est mort d’un arrêt cardiaque à l’âge de 66 ans. Premier secrétaire du parti communiste, il était devenu président du Turkménistan indépendant, puis il fut nommé président à vie en 1999, par un vote unanime du parlement et sur demande unanime des « collectifs de travailleurs ». Il était aussi chef du gouvernement, de l’armée, et du parti unique. Ses portraits géants étaient omniprésents, journaux et télévisions chantaient quotidiennement sa gloire. Il avait fait édifier une statue dorée à son effigie, montée sur un socle tournant afin de toujours faire face au soleil. Il était très officiellement « héros national », un titre généreusement octroyé aussi à son père (à titre posthume) et à sa mère. Le Rouhmana (le livre de l’âme), livre détaillant sa doctrine, devait être étudié par les écoliers, les étudiants et les fonctionnaires. Ce livre, si on le lit trois fois, fait aller directement au paradis. Il permet aussi de vivre toujours en bonne santé. Niazov avait fait fermer la quasi totalité des hôpitaux, devenus inutiles, et avait limité les études de médecine à trois ans. Il était l’“auteur“ de nombreux autres ouvrages, dont des recueils de poèmes célébrant le Turkménistan. Il avait renommé les douze mois de l’année et les sept jours de la semaine, le premier mois étant Turkmenbachi (père de tous les Turkmènes), nom qu’il s’était donné et que l’on devait utiliser pour parler de lui, avril porte le nom de sa mère, et septembre est Rouhmana. Bibliothèques, théâtres et musique enregistrée sont interdits.

    On notera la réaction de la Turquie à la mort de ce dictateur aussi implacable que délirant : « Nous sommes très tristes. Le Turkmenbachi était un des dirigeants les plus importants du monde turcophone. C’était un homme plein de bonnes intentions, très cordial et plein d’affection pour son peuple. La tristesse est grande pour l’ensemble du monde turcophone. » Propos d’Abdullah Güll, ministre des Affaires étrangères de la Turquie , pays candidat à l’adhésion à l’Union européenne.

    Il est vrai que le Turkmenbachi était aussi courtisé par les Etats-Unis…