Après un entretien de trois quarts d’heure avec Nicolas Sarkozy dans l’après-midi d’hier, Michèle Alliot-Marie a déclaré dans la soirée qu’elle ne serait pas candidate et qu’elle soutiendrait Nicolas Sarkozy. Elle dit avoir pris cette décision « face au risque socialiste et face aussi au risque extrémiste » « On doit faire abstraction de ses propres envies pour servir l'intérêt général », a-t-elle ajouté.
C’est le 28 décembre dernier qu’elle disait qu’elle avait « très envie » d’être candidate, en dehors de l’UMP, apparaissant ainsi comme la torpille de l’Elysée contre Sarkozy. Le 15 décembre elle avait dit : « Face à une gauche avide de revanche, face à un Front national élevé, nous ne devons pas prendre le risque de la division devant les électeurs. Je dis clairement : je suis par principe pour une candidature unique. » Mais elle ajoutait que « la situation serait différente » si Le Pen n’obtenait pas ses 500 parrainages et que « nous devrions alors réfléchir à notre stratégie ».
Cela veut-il dire que le 28 décembre elle pensait que Le Pen n’aurait pas ses parrainages, et que désormais elle est sûre (ou elle sait) qu’il les aura ? Mystère.
Et ce n’est peut-être pas le mot de la fin : « Si Jacques Chirac était candidat, ce serait un élément nouveau considérable » qui commanderait « une réflexion de chacun », a-t-elle ajouté. Autrement dit elle quitterait Sarkozy, demanderait à celui-ci de se retirer et appellerait à voter Chirac.
L’obsession de Chirac est de nuire à Sarkozy. En présentant contre lui un candidat (éventuellement lui-même), ou simplement en facilitant la collecte des parrainages de Le Pen…
Ce serait amusant que l’Elysée, qui avait tout fait en 2002 pour tenter d’empêcher Le Pen d’avoir ses parrainages, travaille aujourd’hui à faire en sorte qu’il les ait…
Commentaires
Excellente analyse,qui parait être fort plausible,bonne prédiction.