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Elle se prend pour de Gaulle ?

Suite des gaffes de Marie-Bécassine. A l’issue d’un entretien à Paris avec André Boisclair, chef du Parti québécois, Ségolène Royal s’est entretenue avec des journalistes du Québec. « Quelles sont vos affinités avec la souveraineté du Québec ? » lui a-t-on demandé. « Elles sont conformes aux valeurs qui nous sont communes, c'est-à-dire la souveraineté et la liberté du Québec », a-t-elle répondu d'un ton assuré.

Il s’agit d’un sujet très sensible. La position officielle de la France est « ni ingérence, ni indifférence ». La petite phrase de Marie-Ségolène a immédiatement fait la une de l’information au Canada, et le Premier ministre canadien Stephen Harper a publié un communiqué dénonçant l’ingérence de la candidate socialiste dans les affaires canadiennes. Le Premier ministre du Québec, quant à lui, a déclaré qu’il n’avait pas eu connaissance des propos de Mme Royal qui, a-t-il précisé, n’est jamais venue au Québec, et que c’était aux Québécois de décider de leur avenir.

Après chacune de ses sorties désastreuses, Marie-Bécassine tente de se justifier. Cette fois, elle affirme qu’elle n’a fait preuve « ni d’ingérence ni d’indifférence », et que d’ailleurs elle n’a évoqué à aucun moment, avec André Boisclair, les réformes institutionnelles, mais que… « si ces réformes arrivent, je le répète, ces deux principes seront appliqués, de souveraineté et de liberté », deux principes qui « ne me paraissent absolument pas contestables ».

Interrogée sur la célèbre exclamation de de Gaulle « Vive le Québec libre ! », elle a dit que c’était une « belle phrase » mais qu’elle ne le dirait pas de cette façon-là…

Elle l’a dit autrement, en effet. Reste à savoir, du reste, ce qu’elle entend par souveraineté et liberté. En fait, les Canadiens ne devraient pas s’alarmer. La position canadienne officielle est que les Québécois « forment une nation au sein d’un Canada uni ». C’est la même « souveraineté et liberté » que Marie-Ségolène revendique pour la France : une nation au sein d’une Europe unie, régie par une Constitution fédérale.

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