A l’issue de la réunion « exceptionnelle » du CFCM, son bureau exécutif a « déploré la politisation d’une affaire judicaire tendant à dénoncer un acte de provocation créant l’amalgame entre terrorisme et islam ». C’est cette « instrumentalisation » que regrette le CFCM, a souligné Dalil Boubakeur.
On a compris. Mais on savait déjà cela, et ce n’est pas du tout pour cela que la réunion avait été décidée : c’était en raison de la lettre de soutien de Sarkozy à Charlie Hebdo. Et certains responsables, très excités, évoquaient même une « démission en bloc » du bureau pour protester contre cette scandaleuse prise de position du parrain du CFCM.
La question est posée à Boubakeur, qui répond : « Le bureau a considéré que la lettre ne pose pas de problème. » Sic. Et d’ajouter que le bureau a choisi « une démarche d’apaisement, de paix, qui ne vise pas à brider la liberté d’expression ».
Le CFCM a-t-il reculé ? Non. Il a compris qu’il avait beaucoup plus à gagner en restant l’ami de Sarkozy qu’en s’opposant à lui.