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Politique française - Page 111

  • Cécilia n’a pas voté

    Il y a beaucoup de rumeurs autour du fait que Cecilia Sarkozy n’ait pas voté le 6 mai. Comme chaque fois qu’il s’agit de la dame. Tout cela est invérifiable et dérisoire. Reste le fait lui-même, avéré, prouvé, que la femme du candidat Sarkozy n’a pas voté au second tour. Et cet autre fait que le Journal du Dimanche a censuré un article qui osait en informer les Français.

    On hésite tout de même à conclure qu'elle ait suivi la consigne d'abstention donnée par Jean-Marie Le Pen...

  • Les législatives du FN

    Bruno Gollnisch a tenu ce matin une conférence de presse pour présenter, en compagnie de Jean-Marie Le Pen qui va s’y impliquer personnellement, la campagne du Front national pour les législatives.

    Le Front national présentera des candidats dans toutes les circonscriptions, en respectant strictement la règle de la parité, contrairement à ceux qui l’ont votée...

    L’axe de la campagne sera de montrer que l’UMP, avec ses 358 députés, a un bilan désastreux et n’a réalisé aucune des réformes que souhaite la droite nationale. Lors de la présidentielle, Nicolas Sarkozy a droitisé son discours, mais cela ne donne aucune garantie qu’il réalisera quoi que ce soit. Par exemple, annoncer la création d’un ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale n’implique en aucune manière que soient prises les mesures qui s’imposent dans ce domaine.

    La campagne aura donc pour but de clarifier les positions des adversaires du FN, en mettant l’accent sur un certain nombre de mesures nécessaires :

    ­– Le rétablissement de l’expulsion des délinquants étrangers, alors que Sarkozy a fait voter la loi qui permet de les garder.

    – Le retour à la laïcité sainement conçue, la neutralité de l’Etat, contre le financement public des mosquées voulu par Sarkozy.

    – La réforme des lois d’acquisition de la nationalité française, et non des mesurettes comme l’acquisition de rudiments de la langue française.

    – La préférence nationale, et non la discrimination positive.

    – Le droit de vote réservé aux Français, et non octroyé aux étrangers comme continuent de le voir Borloo ou Robien.

    – L’affirmation que la Constitution européenne est caduque et qu’on ne cherchera pas à la faire revenir par la fenêtre.

    – L’arrêt immédiat des négociations d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne.

    – La réduction immédiate de la TVA sur la restauration, promise il y a cinq ans par Jacques Chirac, et qui n’a en réalité pas besoin d’une autorisation européenne puisqu’il ne s’agit pas de produits d’exportation.

    « Seul le vote FN peut obliger le gouvernement à prendre en compte » ces revendications, souligne Bruno Gollnisch.

    Contrairement à ce qu’on cherche à nous faire croire, le jeu est ouvert. Il ne s’agira pas d’un duel UMP-PS. Pour la première fois depuis 30 ans, il n’y aura pas de candidature unique « RPR-centristes ». Bayrou annonce qu’il présentera des candidats partout. Le Front national a son rôle à jouer. Les électeurs qui se sont reportés sur Nicolas Sarkozy en croyant voter « utile », pour faire barrage à la candidate socialiste, doivent comprendre que pour peser sur le prochain gouvernement ils ne doivent pas contribuer à renforcer une majorité UMP pléthorique mais élire des députés FN qui feront pression pour que les propos « nationaux » de Sarkozy se traduisent partiellement par des actes nationaux.

    En outre, il est nécessaire d’élire des députés FN, simplement pour que la France n’apparaisse plus comme une république bananière où les millions de nationaux sont privés de représentation nationale.

    Avec les 3,8 millions de voix qui se sont reportées sur Jean-Marie Le Pen, le Front national peut remporter des succès (il n’avait obtenu que 2,8 millions aux dernières législatives). Si de nombreux électeurs qui ont cru devoir voter Sarkozy reviennent vers le Front national, le succès sera vraiment au rendez-vous.

  • Blum chez Bolloré (suite)

    Les descendants de Léon Blum sont désormais couverts de ridicule.

    Non seulement il est avéré que l’ancien président du Conseil a séjourné chez les Bolloré, mais Gwenn-Aël Bolloré l’a longuement raconté dans un de ses livres, Mémoires parallèles. En voici quelques lignes :

    « Après son retour de déportation, sa santé restait précaire, son médecin, le professeur Laporte, décida de l’envoyer se reposer un mois hors de tout contact politique, chez des gens qui “n’étaient pas des salopards“. L’expression était de lui, cela voulait dire des citoyens “qui avaient les mains propres“. C’est ainsi que Léon Blum, que nous ne connaissions pas, débarqua chez ma sœur Jacqueline Cloteaux, à Beg-Meil, avec sa femme et que nous partageâmes sa convalescence. Physiquement fatigué, son esprit avait superbement supporté l’épreuve et sa conversation ne manquait ni de charme ni d’enseignement. »

    « L’événement fit grand bruit dans le pays et mit le comité d’entreprise de l’usine, que je présidais à l’époque, dans l’embarras : le leader du Front populaire était en résidence chez le patron... »

  • Contre le « mini-traité » : et maintenant l’Espagne

    Le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, se prononce à son tour contre le « mini-traité » européen de Sarkozy.

    C’est d’autant plus notable que pendant la campagne présidentielle Nicolas Sarkozy avait affirmé que Zapatero, Blair et Merkel avaient manifesté leur accord sur son projet.

    Moratinos le dément ouvertement : « Je peux vous assurer qu’aucun soutien n’a été donné » à Sarkozy par Zapatero, a-t-il affirmé, à deux reprises, lors d’une audition devant les députés. « L’Espagne ne peut accepter que l’on dépouille le traité constitutionnel de tous les éléments qui font de l’Union européenne un projet politique », a-t-il précisé. La position de Zapatero est de « défendre au maximum » le texte approuvé à Rome en 2004. « Nous ne pouvons accepter le démantèlement total du traité actuel. C’est notre ligne rouge. Nous pouvons accepter une éventuelle simplification du texte actuel en termes de paragraphes et d’articles... »

  • Bayrou et le modem

    Présentant son « Mouvement démocrate » sur France 3, hier soir, François Bayrou a prévu qu’on l’appellerait très vite le Modem. Sic.

    Pour que tout soit clair dans l’esprit de mes lecteurs, voici donc l’organigramme de ce parti.

    medium_StructModem.png
  • Blum chez Bolloré (suite)

    medium_article_blum.2.jpgLe groupe Bolloré réaffirme que Léon Blum a bien séjourné dans un manoir de la famille après la guerre. Il publie une photographie qui le confirme, où l’on voit Léon Blum en compagnie de Gwenn-Aël Bolloré, sur le perron de la maison de Beg-Meil.

    Le groupe souligne que l’ancien président du Conseil « a choisi de passer plus d’un mois de repos dans la propriété de la famille Bolloré, à côté de Quimper, en raison, a-t-il dit, de leur comportement durant la guerre ».

    Il précise que ce n’était pas en 1945 mais « à l’été 1946 ».

    Le « comportement durant la guerre » fait allusion au fait que deux membres de la famille ont participé au Débarquement. Le plus connu étant Gwenn-Aël, qui est parti pour Londres à 17 ans dans une embarcation de fortune, a dissimulé son âge et sa myopie pour être enrôlé dans les Bérets verts qui prendront la plage et la ville de Ouistreham. Gwenn-Aël Bolloré sera ensuite vice-président des papeteries de 1952 à 1974 et PDG de La Table Ronde pendant quatre décennies. Océanographe autodidacte, il avait construit un remarquable musée océanographique privé dans le domaine d’Ergué-Gabéric, avec lequel, à l’époque, ne pouvait rivaliser que celui du prince de Monaco. Il a remonté des profondeurs le premier cœlacanthe, et a découvert une variété de crabe qui porte son nom, Dromia bollorei... Il avait acheté une des îles des Glénan. Il a écrit de nombreux livres, parmi lesquels J’ai débarqué le 6 juin 1944, Gosse de riche, Destins tragiques du fond des mers, et un fameux Guide du pêcheur à pied.

  • Bayrou, indécent et ridicule

    Communiqué de Bernard Antony, président de Chrétienté Solidarité

    Nous entendons dans les média M. François Bayrou parler de ses choix politiciens comme s’il entreprenait un héroïque combat au péril de sa vie face à un oppresseur impitoyable.

    Avec componction, avec gravité, avec solennité, avec la voix basse de ceux qui affrontent les jours sombres de la clandestinité, il évoque sa volonté de résistance face aux pressions de Nicolas Sarkozy comme si celui-ci était une sorte de monstre hitléro-stalinien.

    M. Bayrou ose inscrire la création de son parti démocrassouillard dans la tradition des grands moments de résistance de notre peuple. On s’attend à ce qu’il prenne le chant des Partisans comme hymne de son organisation.

    Ceci est d’une indécence totale à l’égard de ceux qui sont tombés sous les balles ennemies, de ceux qui sont morts dans les camps du nazisme et du communisme, de ceux qui ont été torturés par le FLN.

    M. Bayrou n’a de sa vie jamais rejoint quelque résistance que ce soit, ni face au communisme, ni face à l’islamisme.

    Son parcours militant va de campagnes électorales sans risque à l’activité parlementaire et ministérielle sans danger.

    Il parle comme s’il prenait les risques d’un Charrette, d’un d’Estienne d’Orves ou d’un Bastien-Thiry.

    On hésite à savoir s’il faut le qualifier d’odieux ou de grotesque. Quoiqu’il en soit, il est ridicule, il est indécent.

  • Sarkozy et la repentance

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    « La mode de la repentance est une mode exécrable », affirmait Nicolas Sarkozy pendant sa campagne. « Je vais en finir avec la repentance, qui est une forme de haine de soi », assurait-il au soir de son élection.

    Le premier acte officiel du même Sarkozy est de participer en compagnie de Jacques Chirac à la journée de commémoration de l’abolition de l’esclavage, ouvertement voulue par le président sortant comme une « journée de la mémoire de l’esclavage », donc comme une cérémonie de repentance.

    Nicolas Sarkozy s’est abstenu de toute déclaration. Mais les gestes comptent plus que les paroles. Et dans celui-ci, c’est la continuité avec l’universelle repentance chiraquienne qui apparaît, et non une quelconque « rupture ».

  • La compétitivité de la France

    Dans le classement des économies les plus compétitives réalisé par l’institut suisse IMD, la France arrive au 28e rang, sur 55, juste devant... l’Inde, et derrière la plupart de nos partenaires européens. Et encore gagne-t-elle deux places par rapport à l’année dernière (mais l’Allemagne en gagne 9, arrivant à la 16e place).

    Ce qui est surtout intéressant est le classement par catégories, qui confirme de façon terrible que notre pays est plombé à mort par le déficit budgétaire, les prélèvements sociaux, les 35 heures...

    Pour la politique budgétaire, pour le niveau des cotisations sociales des entreprises, et pour le nombre d’heures travaillées, la France arrive en effet dernière : 55e sur 55.

    Pour les relations du travail, pour la flexibilité et l’adaptation, pour le rapport entre les indemnités et l’incitation des chômeurs à retrouver un travail, ainsi que pour la croissance, elle est 53e.

    Pour son taux de chômage, elle est 43e.

    Pour l’efficacité des entreprises et l’efficacité de l’Etat, elle est 42e.

    Ce qui tire le résultat vers le haut est que la France est première en ce qui concerne les flux d’investissements à l’étranger, 3e quant aux entrées d’investissement.

  • Sus au « mini-traité »

    Le chef du gouvernement italien Romano Prodi, visant à l’évidence Nicolas Sarkozy, s’en prend à ceux qui veulent « déconstitutionnaliser » le traité constitutionnel européen et « réduire ses textes à l’essentiel ». « Nous ne sommes pas disposés à souscrire à n’importe quel compromis, à courir à tout prix derrière le plus petit dénominateur commun ». Et de souligner que le traité a été ratifié par 18 Etats membres.

    Le Premier ministre finlandais Matti Vanhanen dit de même : « L’UE a besoin d’une nouvelle base légale, mais pas à n’importe quel prix » : « Le traité constitutionnel est un compromis, fruit de longues négociations, et chaque pays membre attache de l’importance à des éléments différents. Un traité ne contenant que des dispositions institutionnelles pourrait affecter ce prudent équilibre. »

    Le président de la commission constitutionnelle du Parlement européen avait déjà déclaré que « le mini-traité proposé par Nicolas Sarkozy est inacceptable ».

    Dans une interview à l’AFP, Alain Lamassoure donne des précisions inédites sur le « mini-traité » et la façon de l’écrire : « On compare la Constitution au traité de Nice, on prend des ciseaux et on enlève de la Constitution tout ce qui n’est pas une innovation juridique. Quand on fait cet exercice, il reste environ 130 articles sur les 448 du texte. » Et d’ajouter : « Tout ce qui peut laisser penser à un traité constitutionnel (drapeau, hymne, devise, etc.), nous pouvons y renoncer. Ce qui nous importe est la substance, pas les apparences. »

    Cela ne correspond pas aux déclarations de Nicolas Sarkozy. Sauf « la substance » : généraliser les votes à la majorité qualifiée, en se gardant bien de traduire ce que cela veut dire : supprimer ce qui reste des souverainetés nationales.

     Si 18 Etats ont ratifié la Constitution , il n’y a pas que deux pays qui lui soient opposés. Dans une interview au Figaro, le président polonais Kaczynski souligne une nouvelle fois qu’il s’oppose au système de vote qui désavantage la Pologne, et surtout il déclare que la création d’un ministère des Affaires étrangères va « beaucoup trop loin » : « Si le poste de ministre des Affaires étrangères devait être créé, les Etats les plus puissants de l’Union continueraient à mener une politique étrangère indépendante, alors que les Etats plus faibles verraient leur liberté d’action retomber à zéro. »

    Nicolas Sarkozy irrite les milieux européens avec son mini-traité, mais aussi avec sa volonté affichée d’arrêter les négociations d’adhésion de la Turquie.

    Dès le résultat du second tour de la présidentielle, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a rappelé que l’UE « négocie avec la Turquie sur la base d’un mandat qui avait été décidé à l’unanimité avec les Etats membres ».

    Si un Etat veut « remettre en cause ou changer ce mandat », il doit en « assumer l’initiative et les conséquences », a répété lundi et mardi le commissaire à l’élargissement Olli Rehn.

    « Ce serait un grand malheur, et au final très difficile pour nous, si nous revenions sur nos promesses à la Turquie  », disait Tony Blair avant même le second tour.

    Tout cela est à suivre de près. Pour l’heure, on voit que quiconque s’écarte un tant soit peu de la stricte orthodoxie européiste, fût-il un Président élu, est aussitôt la cible des gardiens du dogme.