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Politique française - Page 110

  • Ce qu’il disait il y a un mois

    « Plusieurs chantiers nous attendent, qui nécessitent le concours de tous : les retraites, la sécurité sociale, le travail, l'éducation, l'énergie, l'environnement, la recherche, l'immigration, la relance de cette Europe que nous avons abandonnée, notre rôle dans le monde, en particulier dans la lutte contre la pauvreté... Seule une gauche social-démocrate rénovée, avec ses valeurs et ses méthodes, mais aussi de l'imagination, de la générosité et du rêve, peut en convaincre les Français. »

    Bernard Kouchner, Le Journal du dimanche, 15 avril 2007.

  • Le gouvernement selon l’AFP

    Voici ce que sera la liste des ministres du gouvernement Fillon (c’est-à-dire des ministres de Sarkozy), selon l’AFP (hors ordre protocolaire) :

    Alain Juppé (Environnement, développement durable, énergie, transports)

    Jean-Louis Borloo (Stratégie économique, entreprises, emploi)

    Xavier Bertrand (Affaires sociales, travail)

    Brice Hortefeux (Co-développement, coopération, immigration, intégration, identité nationale)

    Xavier Darcos (Education)

    Bernard Kouchner (Affaires étrangères)

    Hervé Morin (Défense)

    Eric Woerth (Budget, Comptes publics, Fonction publique)

    Christine Boutin (Cohésion sociale)

    Rachida Dati (Justice)

    Michèle Alliot-Marie (Intérieur)

    Valérie Pécresse (Recherche, enseignement supérieur)

    Christine Lagarde (Agriculture)

    Christine Albanel (Culture)

    Roselyne Bachelot (Santé et sports).

    Ce qui saute aux yeux est

    - que Sarkozy prend comme ministre des Affaires étrangères un atlantiste pro-israélien, droits-de-l’hommiste bêlant et repentant, adepte de l’ingérence dite humanitaire (dans les pays dont le régime ne plaît pas aux gardiens des « droits de l’homme », comme par exemple l’Irak de Saddam Hussein), européiste fanatique, partisan résolu de l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne ;

    - que pour Christine Boutin la cohésion sociale va de pair avec le droit à l’avortement. Ou que le droit à l’avortement est un élément de cohésion sociale. Rappelons que cette dame est Consulteur auprès du Conseil pontifical pour la famille. C’est une curieuse consultation qu’elle donne là.

  • Les Turcs croient ce que dit Sarkozy…

    Mardi, c’était le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan qui prévenait Nicolas Sarkozy que son hostilité à l'égard de l'entrée de la Turquie dans l’Union européenne allait alimenter un sentiment anti-européen chez les Turcs et endommager les liens bilatéraux.

    Aujourd’hui, c’est le ministre des Affaires étrangères Abdullah Gül, sans doute bientôt président de la République, qui enjoint Nicolas Sarkozy de ne pas remettre en cause les engagements pris par l'Union européenne en vue de l'adhésion de son pays : « La Turquie est un pays qui a commencé ses négociations avec l'UE. Les négociations ont commencé sur la base d'une décision (de l'UE) qui a été prise à l'unanimité, la France incluse. Mettre des obstacles à la progression du processus de négociation reviendrait à violer les signatures et les promesses faites dans le passé. »

    Les Turcs réagissent aux propos de Nicolas Sarkozy. Qu’ils attendent donc les actes avant de s’énerver. Demain, on aura Bernard Kouchner comme ministre des Affaires étrangères.

    Kouchner, qui symbolise à peu près tout ce que Sarkozy a fustigé au cours de sa campagne, est l’un des hommes politiques français les plus favorables à l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne…

  • Fillon « Premier ministre » ?

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    La nomination de François Fillon comme Premier ministre est un élément parmi d’autres de la volonté de Nicolas Sarkozy d’être un président « à l’américaine ». Terne et dépourvu de charisme, François Fillon n’est que l’ombre de Nicolas Sarkozy, comme on l’a vu ces derniers jours, à ses côtés mais toujours un pas derrière lui.

    Outre le fait que Nicolas Sarkozy constitue « son » gouvernement en contradiction avec les articles 8 et 20 de la Constitution française, sa présidence à l’américaine n’est qu’une illusion.

    En effet, quels qu’aient été le faste républicain et les beaux accents patriotiques de la journée d’hier, Nicolas Sarkozy a moins de pouvoirs qu’un gouverneur d’un Etat des Etats-Unis d’Amérique. Il ne suffit pas de dire « La France, la France, la France », en sautant comme un cabri. Encore faut-il lui rendre son indépendance abandonnée morceau après morceau aux institutions européennes.

  • Guy Môquet

    Merci au Salon Beige de nous rafraîchir la mémoire et de rappeler que Guy Môquet n’a pas été arrêté pour faits de résistance, mais parce qu’il était un très actif militant des Jeunesses communistes. C’était le 13 octobre 1940. Le parti communiste avait été dissous l’année précédente par Daladier. C’était l’époque du pacte germano-soviétique…

    Un an plus tard, Guy Môquet fit partie des otages qui furent fusillés à Châteaubriant suite à l’assassinat par trois communistes du commandant des troupes d’occupation à Nantes.

    Sarkozy aurait pu trouver meilleur exemple à donner aux jeunes.

    A moins qu’il ait voulu donner des gages…

    Addendum: voir sur Le Salon Beige (17 mai) des extraits de lettes de résistants, aussi émouvantes que celle de Guy Môquet, mais empreintes aussi de vrai patriotisme, et de foi chrétienne.

  • Juppé

    Alain Juppé a été entendu hier comme témoin dans l’affaire des chargés de mission de la Ville de Paris. Vingt personnes, dont cinq anciens directeurs de cabinet des maires de Paris Jacques Chirac et Jean Tiberi sont poursuivies dans cette affaire, soupçonnées d’avoir attribué des emplois de complaisance ou d’en avoir bénéficié.

    Cela vient nous rappeler qu’Alain Juppé, dont on dit qu’il pourrait être ministre d’Etat dans le prochain gouvernement, a été condamné en 2004 à un an d’inéligibilité et 14 mois de prison avec sursis dans l’affaire des emplois fictifs du RPR.

    Alain Juppé reste surtout comme le Premier ministre « droit dans ses bottes » qui recula après les grandes grèves de 1995 et dont le triste règne à Matignon se termina par la dissolution de l’Assemblée nationale et le retour de la gauche au pouvoir.

    Qui a parlé de renouvellement de la politique ?

  • Sarkozy s’amuse à gauche

    Dans sa série de consultations de personnalités de gauche, Nicolas Sarkozy a reçu hier Jean-Michel Baylet, président du parti radical de gauche, sénateur, président du conseil général du Tarn-et-Garonne, membre éminent de la loge Demain du Grand Orient de France, et patron de l’influente Dépêche du Midi. A sa sortie, Baylet a fait une déclaration pour le moins surprenante : « Je constate qu’après cette élection les choses ne seront plus les mêmes, les frontières sont en train de bouger... Les radicaux doivent jouer tout leur rôle... Il faut constituer dans ce pays une grande force centrale... Il est des radicaux de gauche qui sont la droite de la gauche, il est des radicaux de droite qui sont la gauche de la droite, je pense que nous avons des choses à faire ensemble... »

    Ces propos ont été immédiatement salués par Jean-Louis Borloo, co-président du parti radical, ex et prochain important ministre, qui voit la possibilité d’un « rassemblement historique des deux courants du radicalisme », qu’il a « toujours appelé de ses vœux ». L’autre co-président, André Rossinot (membre du Grand-Orient), a carrément promis de « tout mettre en œuvre pour réussir le rassemblement ».

    Or il faut rappeler que le parti radical de gauche s’était rallié à la candidature de Ségolène Royal, abandonnant ainsi sa propre candidature, celle de Christiane Taubira, en échange de la promesse par le PS de 32 circonscriptions aux législatives. 32 circonscriptions où le parti socialiste ne présentera pas de candidat, tandis que les radicaux de gauche s’engagent à soutenir les candidats socialistes dans toutes les autres circonscriptions.

    On rappellera aussi que Jean-Michel Baylet avait qualifié de « pitoyable » le soutien de Bernard Tapie à Nicolas Sarkozy et avait lancé : « Il n’est plus des nôtres ». Naturellement, Bernard Tapie, qui se présente comme un « militant de base » du PRG, se félicite des propos actuels de Jean-Michel Baylet et annonce que « le grand parti radical va se réunir ».

    Comme on pouvait s’y attendre, cela fait des vagues au PRG. Le vice-président Thierry Braillard déclare qu’il est « inacceptable de pactiser avec les UMP-valoisiens », et que « si l’idée d’un grand centre peut être séduisante, elle ne saurait avoir cours sous l’égide de l’UMP et encore moins avec Jean-Louis Borloo, premier soutien de Nicolas Sarkozy ».

    Les socialistes sont quant à eux frappés de stupeur. Le seul qui ait réagi sur le moment est Stéphane Le Foll, directeur de cabinet de François Hollande : « On ne pourra pas accepter le flou. On va rediscuter avec M. Baylet pour qu’il précise son intention. On le fera vite parce qu’il y a urgence » pour les législatives.

    En retournant Jean-Michel Baylet (si c’est bien de cela qu’il s‘agit, et en attendant de savoir en échange de quelle promesse), Sarkozy porte un nouveau coup aux socialistes, et fait en réalité d’une pierre deux coups : en laissant entendre que les radicaux pourraient se rassembler dans une formation du centre, c’est François Bayrou qui est également visé, avec son « Modem ». Il ne pourra pas y avoir deux partis centristes. Or c’est Sarkozy qui, avec les députés de l’UDF et les radicaux, avec Robien et Borloo, et Baylet, a les cartes en main...

    Nous voilà en tout cas en plein milieu de combines politiciennes qui vont contribuer à ramener sur terre ceux qui étaient encore sous le charme des grandioses discours nationaux du candidat Sarkozy...

  • Le petit chien est rentré à la niche

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Les candidats du MPF de Philippe de Villiers aux législatives se réclameront de la « majorité de droite », et ceux de Vendée se réclameront même de la « majorité présidentielle », sans mentionner le MPF.

    Les voilà donc bien oubliés, les grands discours de rupture avec l’UMP, les vibrants engagements de lutte contre le système.

    Après avoir poussé quelques glapissements de diversion, le petit chien est rentré à la niche.

    [Guillaume Peltier a précisé que les élus MPF « voteront les textes de la majorité quand ils seront cohérents avec une politique de droite » et que le MPF entend incarner « la droite patriotique de gouvernement ». C’est le flotteur droit du catamaran qui est de retour, alors que Philippe de Villiers avait juré ses grands dieux que c’en était fini pour toujours.]

  • Vers une intensive propagande homo à l’école

    La « Journée internationale contre l’homophobie », c’est le 17 mai. Cette année, c’est la troisième du genre, et c’est... le jour de l’Ascension. A cette occasion, les lobbies homosexuels, les syndicats FSU, CGT et CFDT de l’Education nationale, l’UNEF et l’UNL, en tout 19 organisations, signent une lettre ouverte pour demander que l’école combatte « avec force » et de façon spécifique les « discriminations » envers l’homosexualité. Les signataires demandent notamment que soient mis à la disposition des élèves des livres de littérature jeunesse traitant de l’homosexualité et de la transsexualité « sans les préjugés habituels », et que les associations lesbiennes, gays, bi et trans soient agréées « associations complémentaires de l’enseignement public » afin de pouvoir intervenir dans les classes...

    Rappelons que Nicolas Sarkozy a déclaré dans le magazine homo Têtu du mois dernier : « L'amour hétérosexuel n'est pas supérieur à l'amour homosexuel. Toute la différence entre l'amour et le désir, c'est que l'amour a besoin d'une reconnaissance sociale. Car l'amour est si fort, qu'il soit hétérosexuel ou homosexuel, qu'on a besoin de le partager, bien sûr avec son partenaire, mais aussi avec ceux qui nous entourent. L'amour homosexuel doit être reconnu. » Donc enseigné à l’école.

  • Mouloud Aounit candidat

    Mouloud Aounit voulait être le candidat communiste aux législatives dans la 3e circonscription de Seine-Saint-Denis (Aubervilliers, La Courneuve. Le Bourget). Mais les militants ont choisi le maire de La Courneuve , par 190 voix, contre... 20 au président du MRAP, co-président du comité de soutien à Marie-George Buffet... Une claque retentissante. Qu’à cela ne tienne, Mouloud Aounit a quand même décidé d’être candidat. Parce qu’il a obtenu, dit-il, plus de 2.000 signatures de soutien. Il présente sa candidature comme « citoyenne, de gauche populaire et antilibérale ». Comme quelques autres...