« La mode de la repentance est une mode exécrable », affirmait Nicolas Sarkozy pendant sa campagne. « Je vais en finir avec la repentance, qui est une forme de haine de soi », assurait-il au soir de son élection.
Le premier acte officiel du même Sarkozy est de participer en compagnie de Jacques Chirac à la journée de commémoration de l’abolition de l’esclavage, ouvertement voulue par le président sortant comme une « journée de la mémoire de l’esclavage », donc comme une cérémonie de repentance.
Nicolas Sarkozy s’est abstenu de toute déclaration. Mais les gestes comptent plus que les paroles. Et dans celui-ci, c’est la continuité avec l’universelle repentance chiraquienne qui apparaît, et non une quelconque « rupture ».
Commentaires
Cher M. Daoudal, je vous rappelle tout de même que l'abolition de l'esclavage ce sont des catholiques qui l'ont demandée et obtenue. Tout le monde connaît la grande œuvre entreprise par LÉON XIII et le cardinal LAVIGERIE, à la fin du siècle dernier, connue sous le nom d'œuvre antiesclavagiste et destinée à combattre en Afrique la traite et l'esclavage des noirs. La présence de M. Sarkozy ne me choque donc pas : l'abolition de l'esclavage fut une oeuvre salutaire de justice chrétienne. J'espère qu'un jour, pour ma part, on inaugurera aussi une Stèle pour commémorer l'abolition de l'avortement en France.
La journée de l'abolition de l'esclavage est une injustice.
On dirait que tout le monde en Europe ou même en France a participé à l'esclavage, or à ma connaissance cette traite n'a été pratiquée que par peu de familles. On ne peut l'imputer à la France entière, encore moins à l'Europe entière.
Je rappelle aussi que l'esclavage était pratiqué par les Hébreux et que Moïse l'a réglementé
Lévitique XXV
"44 Tes esclaves et tes servantes qui t'appartiendront, tu les prendras des nations qui t'entourent; c'est d'elles que vous achèterez serviteurs et servantes.
45 Vous pourrez aussi en acheter parmi les enfants des étrangers qui séjournent chez vous, et parmi leurs familles qui vivent avec vous, qu'ils auront engendrés dans votre pays ; et ils seront votre propriété.
46 Vous les laisserez en héritage à vos enfants après vous, pour les posséder comme une propriété ; ils seront perpétuellement vos esclaves. Mais à l'égard de vos frères, les enfants d'Israël, nul d'entre vous ne dominera sur son frère avec dureté. "
Shoelcher était athée et non chrétien, même s'il avait des "seconds" (dans son mouvement) catholiques ou chrétiens.
Les générations se succèdent, est-il logique d'entretenir la rancoeur au sujet d'affaires de générations depuis longtemps éteintes.
Pourquoi cette inégalité dans le traitement des esclaves : les esclaves des musulmans ne sont nulle part commémorés ? N'y aurait-il pas quelque racisme là dedans, surtout que c'est une journée d'agressivité contre les blancs européens, qui ont été, eux aussi, longtemps réduits en esclavage, cette journée ?
Moi je me sens beaucoup plus fils de gens raziés que des esclavagistes et il faut que je fasse repentance pour des péchés commis par d'autres ancêtres que les miens et que j'oublie ceux dont mes ancêtres ont été vicitmes ?
L’esclavage fut pratiqué en grande partie par les musulmans qui vendaient les noirs sur des marchés. Ceci étant, il faut aussi reconnaître que des chrétiens ont participé à l’esclavage. C’est là une vérité historique que nul ne devrait contester. Les Papes d’ailleurs non seulement l’ont reconnu, mais s’en sont insurgés :
« Des hommes se disant chrétiens oublient les sentiments de charité répandus dans nos cœurs par le Saint Esprit, à ce point de réduire en esclavage les malheureux indiens, les peuples de côtes occidentales du Brésil et d’autres régions » (Benoît XIV, Bulle en date de 1741, const. 38, t. 1, 1845, p. 123-124)
Grégoire XVI, en 1838, voyant que « si la traite des noirs a été en partie abolie, elle est encore exercée par un grande nombre de chrétiens », envoya à tous les évêques du monde catholique pour condamner cette infâme pratique. Il commença par rappeler les efforts des premiers chrétiens pour adoucir l’esclavage, puis il accusa avec une profonde douleur « les chrétiens modernes qui honteusement aveuglés par le désir d’un gain sordide, n’ont pas hésité à réduire en servitude, sur des terres éloignées, les indiens, les noirs, et d’autres malheureuses races ; ou bien à aider à cet indigne forfait, en instituant et organisant le trafic des infortunés. » (Cité par le DAFC, tome I, p. 1520)
Plus tard, le Pape Léon XIII envoya une lettre au Cardinal Lavigerie, pour flétrir « la cupidité de ceux qui, indignes du nom d’hommes, font avec la cruauté et la ruse de barbare, commerce des nègres créés comme eux à l’image de Dieu et participant comme tous les autres à la nature humaine. » (idem, p. 1522). Puis il ordonna que chaque années, dans toutes les églises catholiques, une quête soit faite, chaque dimanche de l’Epiphanie, en faveur de l’œuvre antiesclavagiste.
Vous me citez ensuite un passage de l’ancien Testament qui montre que les juifs pratiquaient l’esclavage. Que voulez-vous montrer ? Que l’esclavage était une pratique morale ? Je ne vous ferais pas l’affront de vous rappeler que ces mêmes juifs pratiquaient la polygamie. Direz-vous pour autant que la polygamie était morale ? Evidement non. Mais, de même que Dieu toléra la polygamie chez les juifs, de même il toléra l’esclavage.
Encore une fois, cette stèle en faveur de l’abolition de l’esclavage ne me choque pas. L’abolition de cette pratique « abominable » (Léon XIII) fut une œuvre de justice et d’humanité. Dans mon esprit, il ne s’agit pas d’entretenir la rancœur contre ceux qui pratiquaient l’esclavage (on pourrait rappeler au passage que les philosophes des Lumières, Voltaire le premier, avaient des actions dans le commerce triangulaire), mais de célébrer l’abolition de cette pratique qui a été permise, comme je viens de le rappeler, grâce au magistère infatigable des Papes.
A l’heure où l’esclavage existe encore dans une grande partie du monde (y compris en Europe comme l’a montré une récente affaire où des travailleurs Polonais travaillaient 15 heures par jour pour trois euros sous la surveillance d’hommes armés), à l’heure où des femmes sont chaque jour réduites à la prostitution par la mafia albanaise, à l’heure où des enfants doivent travailler dès l’âge de 7 ans dans des mines de charbon, l’inauguration de cette stèle est là pour nous rappeler l’esclavage est une pratique inacceptable et que 27 avril 1848 fut un grand jour dans l’histoire de France.
Ce ne sont pas la juifs, mais les hébreux qui pratiquaient l'esclavage, comme tous les peuples de l'Antiquité. Moïse tenta de l'adoucir. J'ai rappelé cela pour faire comprendre que la dureté de coeur n'est pas l'apannage d'une ethnie ou d'une culture.
L'esclavage, comme la polygamie, a été autorisée par Dieu en raison de dureté de coeur des hommes (voir l'Evangile) en raison du progrès de l'esprit et des moeurs, les deux sont heureusement interdits.
C'est donc un anachronisme de juger avec notre mentalité des pratiques d'un autre âge.
Vous semblez m'accuser de me réjouir ou au moins d'excuser la traite des enfants ou leur travail rémunéré ou non, de la prostitution à laquelle sont réduites des miséreuses, je ne vois pas le rapport avec ce que j'ai écrit. C'est méchant, ce que vous dites, ça démontre un esprit faux et agressif.
Si l'on veut une stèle des droits de l'homme, faisons là alors pour célébrer l'égalité des êtres humains dans leur droits fondamentaux, ICI SUR TOUTE LA TERRE ET MAINTENANT ET A L'AVENIR, depuis l'embryon jusqu'au vieillard, le malade, le handicapé, quelle que soient leurs races, leurs croyances, leurs classes sociales, leur sexe.
Car il est bien évident que cette journée commémorative n'est pas pour l'abolition de l'esclavage mais contre la culture européenne. Ses promoteurs ont "une idée de derrière la tête" qui n'est pas la lutte contre l'esclavage dont il s'accomodent très bien MAINTENANT EN FRANCE ET AILLEURS DANS LE MONDE en rendant obligatoire une journée de travail non rémunérée (n'est-ce pas Chirac et Rafarin ?), sans compter d'autres pratiques non moins scandaleuses notamment, mais pas seulement, en permettant à la mère et aux médecins de tuer des êtres humains. Ils permettent ainsi un viol manifeste de l'égalité de tous les êtres humains.
Pardonnez-moi mais l'hypocrisie me donne le vomi.