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Liturgie - Page 662

  • Ecce ascendimus Jerosolymam

    Voici que nous montons à Jérusalem, et le Fils de l’Homme sera livré pour être crucifié.

    Il sera livré en effet aux païens pour être bafoué, et flagellé, et crucifié.

    (Antiennes du Benedictus et du Magnificat, d’après l’évangile du jour.)

  • Exhortation apostolique... et motu proprio ?

    Le Vatican a annoncé aujourd’hui que l’exhortation apostolique de Benoît XVI tirant les conclusions du synode sur l’eucharistie sera publiée le 13 mars.

    Certains disent que le pape profiterait de la publication de ce texte sur l’eucharistie, donc sur la messe, pour promulguer dans la foulée le motu proprio sur la libéralisation de l’ancien rite.

    Cette rumeur coïncide avec ce qu’ont rapporté des membres du collectif pour la paix liturgique à Reims qui étaient en pèlerinage à Rome il y a quelques jours. Le 1er mars, ils ont rencontré Mgr Perl, secrétaire de la commission Ecclesia Dei, et ils affirment que selon Mgr Perl le motu proprio serait publié avant Pâques. Il aurait également précisé la teneur de ce texte :

    « Tout prêtre désirant dire la Messe tridentine le pourra en privé.

    « Tout groupe de fidèle attaché au rite de saint Pie V pourra aller voir le curé de sa paroisse ou un curé de sa ville pour lui demander ce rite. Le curé pourra accepter sans en référer à son évêque.

    « Si le curé et les autres prêtres diocésains, ne veulent pas célébrer dans « l’ancien rite », ils pourront accueillir tout prêtre d’une communauté le désirant.

    « Si une groupe de fidèles demande le rite dit de saint Pie V, mais ne trouve aucun prêtre, ni local, ni d’une communauté, pouvant répondre à leur vœu ; ce groupe pourra écrire à la commission Ecclesia Dei qui travaillera à trouver une solution, un prêtre, une communauté. »

    (cité d’après le site du collectif).

  • Narrabo omnia mirabilia tua

    « Je raconterai toutes tes merveilles, je me réjouirai et j’exulterai en toi, je chanterai ton nom, ô Très-Haut » (chant de la communion, psaume 9).

  • Qui es-tu ?

    « Vous êtes d’en bas, moi je suis d’en haut. Vous êtes de ce monde, moi je ne suis pas de ce monde. Je vous ai dit que vous mourrez dans votre péché : si vous ne croyez pas que Je Suis, vous mourrez dans votre péché. » Et ils lui disaient : « Qui es-tu ? » Jésus leur dit : « Le Principe, moi qui vous parle. » (…) « Quand vous aurez exalté le Fils de l’Homme, alors vous saurez que Je Suis, et que je ne fais rien de moi-même, mais que je parle comme le Père m’a enseigné. » (Jean, 8, 23-28, d’après la Vulgate)

    « Principium, qui et loquor vobis. » Cette phrase est évidemment à relier aux premiers mots du même évangile : « In Principio erat Verbum. » Ce qui se traduit littéralement : dans le Principe était le Verbe. Le Principe sans principe étant le Père. Le Verbe est Principe vis-à-vis des hommes.

    Contrairement à ce que prétendent les exégètes modernes, le texte grec peut parfaitement se traduire en latin de la façon dont saint Jérôme le fait. C’est injurier, de façon ridicule, saint Jérôme, d’imaginer qu’il n’ait « pas vu » que « ten archen » était un accusatif et non un nominatif, et qu’il ait ainsi commis une faute grossière. La faute est bel et bien de traduire ici, dans ce contexte (« si vous ne croyez pas que Je Suis »), « ten archen » par « depuis le commencement », puisque cela renvoie aux premiers mots de l’évangile, « en arche », qui ne veulent pas dire « au commencement », mais « au principe ». Et d'où fait-on sortir le « depuis » ?

    « In principio », « en arche », sont aussi (et d’abord) les premiers mots de la Genèse. Et l’on ne peut rien comprendre non plus aux trois premiers chapitres de la Genèse (ni du reste à l’Immaculée Conception, annoncée dans la Genèse) si l’on traduit le « in principio » initial par « au commencement ». Le « commencement » de ce monde d’en bas, où l’on meurt dans le péché si l’on ne reconnaît pas la Parole qui dit Je Suis, est déclenché par le péché originel. Et encore n’est-ce que par analogie qu’on peut parler de « commencement ». Il s’agit plutôt d’un surgissement, d’une manifestation.

    Si l’on ne comprend pas cela on ne peut pas répondre à ceux qui disent : l’Eglise a tort d’enseigner que la mort est la conséquence du péché originel, puisqu’il est établi que les animaux mouraient avant l’apparition de l’homme. Dire cela, c’est confondre le plan de l’histoire des hommes (dans le monde du péché, le seul que connaisse la science expérimentale) avec le plan du « principe » et de ce qui « se passait » « au principe » (qui échappe à la science). La mort corporelle ne peut pas davantage exister dans le paradis originel qu’elle ne peut exister dans le Royaume où nous fait entrer le Christ qui par sa mort a vaincu la mort parce qu’il a vaincu le péché. Que la mort corporelle soit une conséquence du péché originel est une vérité de foi (attestée par Dieu lui-même dans la Genèse et sur la Croix et dans toute l’Ecriture et par toute la Tradition), et même une de celles qui, face aux développements de la science, prouvent l’origine divine du christianisme.

  • 2e dimanche de carême

    On l’avait un peu perdu de vue depuis le début du carême, à cause de l’évangile quotidien, mais l’Eglise continue de lire la Genèse. Aujourd’hui, on en est arrivé à l’histoire de Jacob et Esaü : le plat de lentilles contre le droit d’aînesse. Il s’agit d’une prophétie concernant l’Eglise elle-même : une préfiguration de ce que dira plusieurs fois le Christ de diverses façons, à savoir que l’héritage sera enlevé au peuple juif (l’aîné) pour être transféré aux païens. Il l’a même dit une fois en évoquant Jacob : « Quand vous verrez Abraham et Isaac et Jacob et tous les prophètes dans le royaume de Dieu, mais vous, jetés dehors. »

    L’évangile du jour est celui de la Transfiguration, épisode qui a lieu le septième jour après la  première annonce aux disciples des évènements prochains de sa Passion et de sa Résurrection. Et c’est en quelque sorte la transfiguration du carême lui-même, puisque le Seigneur, qui a jeûné 40 jours dans le désert, se trouve en compagnie de Moïse et d’Elie, qui ont eux aussi jeûné 40 jours, et apportent à la révélation christique le sceau de la Loi et des Prophètes.

  • Samedi des quatre-temps

    L’évangile de ce jour est le même que celui de demain dimanche : la Transfiguration (qui est ici à sa place « chronologique » dans la marche vers Pâques, tandis qu’elle sera solennisée le 6 août). Dans l’antique tradition romaine, il n’y avait qu’une seule célébration, une longue et solennelle vigile dominicale. Il en reste les cinq lectures qui précèdent l’épître.

    A partir de la fin du Ve siècle, la date des ordinations sacerdotales fut fixée en cette vigile des samedis des quatre-temps, nuits de prière et de jeûne rassemblant toute la communauté.

    Ce samedi, l’Institut du Bon Pasteur, fondé par l’abbé Laguérie sous les auspices du pape Benoît XVI le 8 septembre dernier, va procéder à des ordinations sacerdotales dans l’église paroissiale de Courtalain (Eure-et-Loir), où a été ouvert le séminaire de l’Institut. L’évêque qui officiera est Mgr Luigi De Magistris, ancien grand Pénitencier au Vatican. Les deux futurs prêtres, l’abbé Claude Prieur et l’abbé David Belon, ont effectué l’essentiel de leurs études à Ecône, en Suisse, avant de rejoindre l’Institut du Bon Pasteur lors de sa fondation. Par ailleurs, au cours de cette cérémonie, deux séminaristes seront ordonnés diacres.

    L’Institut souligne que « c’est la première fois que des ordinations célébrées selon la liturgie traditionnelle peuvent avoir lieu en France dans une église paroissiale. Signe d’une évolution des mentalités, cet événement marque la progression dans notre pays, de la volonté de réconciliation entre les catholiques, affichée dès le début de son pontificat par le pape Benoît XVI et réaffirmée à Lourdes, en novembre dernier, par le cardinal Jean-Pierre Ricard, président de la Conférence épiscopale ».

  • Paralysé depuis 38 ans

    Voyons donc ce que le Christ a voulu mous faire entendre par ce paralytique : « Il était malade depuis trente-huit ans ». Comment ce nombre d’années indiquait-il plutôt la maladie que la santé ? Le nombre quarante nous est signalé comme un nombre sacré, parce qu’en un sens, il est parfait. Vous le savez, le jeûne tire sa consécration de ce nombre de jours. En effet, Moïse a jeûné quarante jours ; Elie a fait de même ; et notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ a aussi jeûné le même espace de temps. Moïse représentait la loi, Elie les Prophètes, et Jésus-Christ l’Evangile.

    Considéré dans son sens large, et pris en général, le jeûne consiste à s’abstenir de tout péché et de toutes les iniquités du siècle; oui, voilà le véritable jeûne : « C’est renoncer à l’impiété, aux désirs du siècle, et vivre dans le siècle avec tempérance, avec justice et avec piété». Dans le cours de cette vie, nous observons, en quelque sorte, l’abstinence du carême, lorsque nous nous conduisons bien et que nous nous abstenons du péché et des plaisirs défendus. Le nombre quarante indique en un sens que les bonnes œuvres sont arrivées à leur terme: par bonnes œuvres j’entends surtout un certain retranchement des désirs coupables du siècle, c’est-à-dire, le jeûne pris dans son acception la plus étendue.

    Ecoute l’Apôtre. Voici ce qu’il dit lui-même : « L’amour est la plénitude de la loi ». Comment nous vient la charité ? Par la grâce de Dieu, par l’Esprit-Saint. Nous ne pouvons la posséder de nous-mêmes, comme si nous la faisions ; c’est un don de Dieu, et un don inappréciable : « Car, dit Paul, la charité de Dieu a été répandue dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné ». La charité accomplit donc la loi, et c’est en toute vérité qu’il a été dit : « La charité est la plénitude de la loi. » La charité accomplit la loi : et à l’entier accomplissement de la loi, en n’importe quelles œuvres, se rapporte le nombre quarante.

    Mais, relativement à la charité, nous avons reçu deux commandements : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit, et tu aimeras ton prochain comme toi-même. Ces deux commandements renferment toute la loi et les Prophètes. » La veuve de l’Evangile n’a-t-elle pas fait don à Dieu de deux misérables pièces qui composaient tout son avoir ? Est-ce que l’hôtelier n’a pas reçu deux deniers pour veiller à la guérison du malheureux blessé que des voleurs avaient laissé à moitié mort sur le chemin ? Jésus n’a-t-il point passé deux jours chez les Samaritains, pour les affermir dans la charité ? Lorsqu’il s’agit de quelque bonne œuvre, le nombre deux a donc trait au double précepte de la charité: de là il suit que le nombre quarante indique l’entier accomplissement de la loi, et que la loi n’est accomplie que par l’observation du double précepte de la charité : alors, pourquoi s’étonner si celui à qui le nombre deux manquait pour parvenir à quarante, gisait sous le poids de la maladie ?

    (extraits du 17e traité sur saint Jean, de saint Augustin)

  • L’émigration de l’Evangile

    C’était une païenne de la région de Tyr et de Sidon, qui suppliait le Christ de guérir sa fille. Jésus avait commandé à ses apôtres de ne pas aller prêcher chez les païens, et lui-même répond à la femme : « Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues d’Israël. » Il ajoute durement : « Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants pour le jeter aux chiens. » Ce sont bien les païens que les Juifs traitaient ainsi de chiens… Mais la femme fait cette réponse d’une immense humilité et d’une immense confiance : « C’est vrai, mais les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. » Alors le Christ s’exclame : « O femme, grande est ta foi ! Qu’il te soit fait selon ce que tu désires ! »

    C’est là une des prémices de ce que saint Jérôme appelle la « juste émigration aux gentils » de l’Evangile que les Juifs n’ont pas voulu recevoir. Emigration qui se fera après la Résurrection, conformément à ce que le Christ a demandé à ses apôtres. Car le salut doit émigrer pour devenir universel, comme chacun de nous doit émigrer de son petit moi pour entrer dans la communion divine.

  • Quatre temps et carême

    Les quatre temps « de printemps » sont célébrés au cours de la première semaine de carême. Ils sont peu visibles puisque, en quelque sorte, absorbés par le carême. Il en reste toutefois, à la messe de ce mercredi, les deux lectures de l’Ancien Testament, qui sont directement liées… au carême, puisqu’il y est question du séjour de 40 jours de Moïse sur le Sinaï et de la marche de 40 jours d’Elie vers l’Horeb. Et l’évangile du jour évoque la pénitence, celle des Ninivites convertis par Jonas, ainsi que la perspective du triduum pascal : « De même que Jonas demeura trois jours et trois nuits dans le ventre du poisson, ainsi le Fils de l’Homme demeurera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre. »

  • La louange des enfants

    Les princes des prêtres et les scribes, voyant les merveilles qu'il avait faites, et les enfants qui criaient dans le Temple, et qui disaient: Hosanna au Fils de David ! s'indignèrent, et lui dirent: Entends-tu ce qu'ils disent ? Jésus leur dit: Parfaitement.  N'avez-vous jamais lu ceci : De la bouche des enfants et des nourrissons tu t’es ménagé une louange parfaite ? (Matthieu, 21, 15-17)