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Liturgie - Page 666

  • Saint Jean Chrysostome

    L’Eglise latine a adopté le 27 janvier pour la fête de saint Jean Chrysostome. Dans le calendrier byzantin (celui de la « liturgie de saint Jean Chrysostome »), ce jour est celui de la fête de la translation de ses reliques, lorsque, en 438, l’empereur et le patriarche firent rapatrier ses cendres d’Arménie, où il avait été exilé. On dit que le peuple alla à sa rencontre sur des barques si nombreuses que la mer paraissait la terre ferme, illuminée par d’innombrables flambeaux couvrant le détroit du Bosphore.

    Ceci est le tropaire de la fête de saint Jean Chrysostome, le 13 novembre ; il est également chanté pour la fête de la translation :

    « La grâce de ta bouche, resplendissante comme un flambeau, a illuminé le monde. Elle y a déposé les trésors de la pauvreté, elle a démontré la grandeur de l’humilité. En nous instruisant par tes discours, ô Jean Chrysostome notre père, prie le Verbe, le Christ Dieu, de sauver nos âmes. »

  • Saint Polycarpe

    Que Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, et lui-même, le grand prêtre éternel, le fils de Dieu, Jésus-Christ, vous fassent grandir dans la foi et dans la vérité, en toute douceur et sans colère, en patience et longanimité, endurance et chasteté ; qu'il vous donne part à l'héritage de ses saints, et à nous-mêmes avec vous, et à tous ceux qui sont sous le ciel, qui croient en notre Seigneur Jésus-Christ et en son Père qui l'a ressuscité d'entre les morts. Priez tous les saints. Priez aussi pour les rois, pour les autorités et les princes, et pour ceux qui vous persécutent et vous haïssent, et pour les ennemis de la croix ; ainsi le fruit que vous portez sera visible à tous, et vous serez parfaits en lui.

    (Saint Polycarpe, épître aux Philippiens)

  • La Conversion de saint Paul

    Sur le chemin de Damas, Saul entend la voix de Jésus qui lui dit : « Pourquoi me persécutes-tu ? »

    Saul ne persécutait pas Jésus, il persécutait les chrétiens. Il persécutait l’Eglise. Et c’est Jésus lui-même qui affirme ici que l’Eglise, c’est lui, c’est son corps. Ce sera un point central de l’enseignement de saint Paul. L’Eglise, c’est le Christ répandu et communiqué, dira plus tard Bossuet.

    Cette question, ou plutôt ce reproche, de Jésus à Saul, réduit à néant les thèses selon lesquelles Jésus n’aurait jamais eu l’intention de fonder une Eglise.

  • Saint Timothée

    La veille de la fête de la Conversion de saint Paul on célèbre saint Timothée, compagnon et disciple de l’apôtre des gentils, qui le fit évêque d’Ephèse et lui écrivit deux lettres qui font partie des Saintes Ecritures.

    Paul, éclatant comme un soleil, t'a lancé comme un de ses brillants rayons, pour illuminer la terre d'une abondante et splendide lumière, pour diriger et confirmer nos âmes, ô Timothée, qui manifestes Dieu !

    Tu as paru comme un char divin, ô Timothée ! portant le nom de Dieu devant les tyrans impies, sans craindre leur cruauté ; car tu as revêtu la force invincible du Sauveur, ô homme chéri de Dieu !

    Tu as reçu la couronne de gloire, ô Timothée, plein de toute félicité ; Apôtre doué d'un esprit divin, tu as ceint dignement le diadème du royaume ; tu assistes devant le trône de ton maître, resplendissant avec Paul dans les tabernacles éternels, ô très heureux !

    (liturgie byzantine)

  • Sainte Emérentienne

    Sainte Agnès est fêtée le 21 janvier. Cette année, c’était dimanche, donc sainte Agnès a dû céder la place à son Seigneur. C’est l’occasion de mettre en lumière sainte Emérentienne, fêtée deux jours après sainte Agnès.

    Emérentienne était une petite esclave de sainte Agnès (qui elle-même n’avait que 13 ans au moment de son martyre). Elle avait embrassé la foi chrétienne en même temps que sa maîtresse, et elle resta fidèle à l’une et à l’autre jusqu’au bout. Elle ne fit rien d’autre que remplir ses tâches de petite servante. Dans l’humilité, et dans la prière.

    Un jour qu’elle se rendit sur la tombe d’Agnès, dans une catacombe de la Via Nomentana , elle fut lapidée.

    On la représente avec des pierres sur le ventre.

    Alors que sainte Agnès est infiniment plus connue que sainte Emérentienne, il y a de par le monde davantage d’églises dédiées à l’humble petite servante qu’à l’intrépide jeune héroïne de la foi.

  • Saint Vincent

    Saint Vincent, diacre de Saragosse, a été martyrisé à Valence et il est mort le 22 janvier 304.

    Son nom veut dire : celui qui est en train de vaincre, de triompher, d’avoir le dernier mot. C’est ce qu’il vécut dans son supplice. Il fut martyrisé plusieurs fois, de toutes les façons possibles, et il était toujours vivant. Il était chaque fois victorieux. En désespoir de cause, le préfet le fit installer sur un lit moelleux pour qu’il se rétablisse, le temps qu’on trouve de nouvelles tortures. Et c’est là qu’il mourut, vainqueur du tyran jusque dans sa mort. Et au-delà. Car le préfet fit jeter son corps à la mer attaché à une très lourde meule. Et son corps revint sur le rivage avant ceux qui l’avaient apporté en mer. Il fut enseveli par une chrétienne, échappant définitivement au préfet.

    Saint Vincent est le patron des vignerons, et la grande fête de la Bourgogne est la « Saint Vincent tournante », qui met chaque année à l’honneur le village d’un cru différent. Il n’y a aucune raison que saint Vincent soit patron des vignerons. Sauf une. Et c’est sans doute la plus belle étymologie populaire qui soit, la plus profonde et la plus chrétienne. Vincent, c’est vin-sang. Le vin de l’eucharistie, qui devient le sang du Christ.

    Telle est la suprême dignité du vigneron, de produire le vin qui réjouit le cœur de l’homme, comme dit le psaume, et qui est destiné à le réjouir surnaturellement en devenant le sang du Christ.

  • Domine, si vis…

    — Domine, si vis, potes me mundare.

    — Volo, mundare.

    Sans doute le plus bref et le plus saisissant dialogue de tout l’Evangile.

    Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier.

    C’est là une oraison jaculatoire qu’on peut dire tous les jours, plusieurs fois par jour. Jusqu’à ce que notre foi de lépreux soit aussi grande que celle du lépreux de l’Evangile et qu’on entende le Seigneur répondre : Je le veux, sois purifié.

  • Saint Sébastien

    Voici un hymne du bréviaire ambrosien sur saint Sébastien. Le célèbre martyr était né à Narbonne, mais sa mère était de Milan. C’est pourquoi les Milanais l’appellent leur illustre concitoyen.

    En ce jour dédié à l'honneur de Sébastien Martyr, notre concitoyen illustre, rendons-lui gloire dans nos chants unanimes.

    Ce noble athlète du Christ, plein de l'ardeur du combat, abandonne sa patrie, qui pour lui a moins de dangers, et vient dans Rome affronter la lutte.

    C'est là que, sectateur d'une doctrine sublime, repoussant l'idolâtrie, il aspire aux trophées d'un glorieux martyre.

    Des nœuds multipliés l'enchaînent au tronc d'un arbre ; c'est là que sa poitrine, comme un bouclier suspendu, sert de but aux traits des archers.

    Les flèches se réunissent sur son corps comme une forêt ; mais son âme, plus ferme que l'airain, insulte à la mollesse du fer, et demande à ce fer d'être plus meurtrier.

    A voir le sang qui baigne le corps du Martyr, on croirait qu'il a expiré ; mais une chaste femme est venue panser ces plaies enflammées.

    Ces blessures profondes inspirent un courage céleste au soldat du Christ ; il va provoquer encore le tyran, et bientôt il expire sous les coups meurtriers.

    Maintenant, assis dans les hauteurs du ciel, vaillant guerrier ! éloignez la peste, et gardez même les corps de vos concitoyens.

    Au Père, au Fils, et à vous, Esprit-Saint, comme toujours, soit à jamais gloire dans tous les siècles.

    Amen.

  • Saint Marius et sa famille

    Marius était un noble persan qui s’était converti, avec sa femme Marthe et ses fils Audifax et Abacum. Tous quatre vinrent en pèlerinage à Rome, sous le règne de Claude le Gothique (268-270), en pleine persécution. Ils restèrent pour aider les chrétiens de Rome par tous les moyens, et ils enterraient les martyrs. Ils furent bientôt arrêtés eux aussi, atrocement torturés, puis conduits hors de la ville à travers la voie Cornelia, les mains coupées et suspendues autour du cou. Ils eurent la tête tranchée dans une sablière et leurs corps fut jeté au feu.

  • Quam dilecta tabernacula tua

    Que j’aime tes tabernacles, Seigneur des puissances ! Mon âme désire ardemment, et défaille sur les parvis du Seigneur.

    Mon cœur et ma chair ont exulté dans le Dieu vivant.

    Car le passereau se trouve une maison, et la tourterelle un nid pour y placer ses petits.

    Tes autels, Seigneur des puissances, mon Roi et mon Dieu !

    Heureux ceux qui habitent dans ta maison, Seigneur, ils te loueront dans les siècles des siècles.

    Heureux l'homme dont le secours vient de toi, en son cœur il a disposé des ascensions, dans la vallée des larmes, jusqu'au lieu qu'il a déterminé.

    Car le législateur donnera sa bénédiction ; ils iront de force en force, et ils verront le Dieu des dieux dans Sion.

    Seigneur, Dieu des puissances, exauce ma prière ; prête l'oreille, Dieu de Jacob.

    Toi qui es notre protecteur, regarde, ô Dieu, et jette les yeux sur le visage de ton Christ.

    Car un seul jour passé sur tes parvis vaut mieux que mille.

    J'ai choisi d'être abaissé dans la maison de mon Dieu, plutôt que d'habiter les tentes des pécheurs.

    Car Dieu aime la miséricorde et la vérité, le Seigneur donnera la grâce et la gloire.

    Il ne privera pas de ses biens ceux qui marchent dans l'innocence. Seigneur des puissances, heureux l'homme qui espère en toi.

    (Psaume 83, le jeudi aux matines)