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Liturgie - Page 661

  • La femme adultère

    « Quand il parlait, la vérité se reconnaissait dans ses discours, et s’il ne s’élevait pas contre ses ennemis, on ne pouvait qu’admirer sa mansuétude. En face de ces deux vertus de Jésus-Christ, de sa vérité et de sa douceur, ses ennemis se sentaient tourmentés par l’envie et la malignité jalouse; mais sa troisième qualité, la justice, fut pour eux un véritable sujet de scandale. Pourquoi ? Parce que la loi faisait un commandement exprès de lapider les adultères, et, sans aucun doute, elle ne pouvait prescrire ce qui était injuste ; dire autre chose que ce qu’ordonnait la loi, c’était se mettre en flagrant délit d’injustice. Ils se dirent donc à eux-mêmes : On a foi en sa véracité, on le voit plein de mansuétude; cherchons-lui querelle sous le rapport de la justice, présentons-lui une femme surprise en adultère, et disons-lui ce que la loi ordonne de faire à cette malheureuse. S’il nous commande aussi de la lapider, il perdra sa réputation de douceur; s’il déclare la renvoyer sans la punir, sa justice sera mise en défaut. Pour ne rien perdre de cette bienveillance qui l’a rendu si aimable aux yeux du peuple, il se prononcera évidemment pour le renvoi de cette femme ; ce sera, pour nous, la plus belle occasion de l’accuser lui-même. Nous le forçons à violer la loi et à devenu coupable ; nous lui disons : Tu es ennemi de la loi; ta réponse est en contradiction avec le commandement de Moïse ; tu vas même outre les ordres de Celui qui nous a dicté ses volontés par le ministère de Moïse ; tu es donc digne de mort ; tu seras toi-même lapidé avec cette adultère. Par de telles paroles et de tels raisonnements, ils pourraient surexciter l’envie, chauffer l’accusation et faire prononcer la sentence. Mais qu’était-ce que cette lutte ? La lutte entre la méchanceté et la droiture, entre la fausseté et la vérité, entre des cœurs corrompus et un cœur pur, entre la folie et la sagesse. Pouvaient-ils jamais lui tendre des pièges sans y tomber les premiers, tête baissée ? Aussi, dans sa réponse, verrons-nous le Sauveur conserver toute sa justice et ne rien perdre de sa mansuétude. Au lieu de le prendre au piège qu’ils lui tendaient, les Juifs y furent pris les premiers, parce qu’ils ne croyaient pas en Celui qui pouvait les préserver de toute embûche. »

    (Saint Augustin, commentaire de saint Jean.)

  • Jesus fatigatus ex itinere

    Jésus est fatigué, il est fatigué sur le chemin et il s’assied, il s’assied au bord d’un puits, et c’est à la sixième heure du jour. (...) C’est pour toi, mon frère, que Jésus est fatigué du chemin. Nous voyons en Jésus et la force et la faiblesse : il nous apparaît tout à la fois puissant et anéanti. Il est puissant, car « au commencement était le Verbe, et le Verbe était en Dieu, et le Verbe était Dieu ; au commencement il était en Dieu ». Veux-tu savoir quelle est la puissance de ce Fils de Dieu ? «Toutes choses ont été faites par lui, et sans lui rien n’a été fait » Y a-t-il rien de plus fort que celui qui a fait toutes choses sans éprouver de lassitude ? Veux-tu t’assurer qu’il a été faible ? « Et le Verbe s’est fait chair, et il a habité parmi nous ». Par sa puissance, le Christ t’a créé ; il t’a donné une nouvelle vie, en s’anéantissant ; par sa puissance, il a fait ce qui n’était pas ; en devenant faible, il a empêché ce qui était de périr. C’est en sa force qu’il nous donne l’être; c’est en son infirmité qu’il nous a attirés à lui. (...) Son chemin, c’est la chair qu’il a prise pour notre amour. En effet, quel chemin pouvait suivre celui qui se trouve partout et ne manque nulle part ? Où pouvait-il aller ? D’où pouvait-il venir ? Evidemment il venait vers nous, et il n’y venait qu’en se revêtant de la forme visible de notre corps. Puisqu’il a daigné venir parmi nous en prenant un corps, en se montrant dans la forme de serviteur, son incarnation est donc son chemin. C’est pourquoi « la fatigue qu’il a ressentie du chemin » n’est autre chose que la fatigue résultant pour lui de son Incarnation. L’infirmité de Jésus-Christ vient donc de son humanité ; mais ne t’affaiblis pas toi-même. Que l’infirmité de Jésus-Christ soit ta force ; car ce qui est faiblesse en Dieu est plus fort que tous les hommes. (...) Mais pourquoi la sixième heure? Parce que c’était le sixième âge du monde. Dans le langage de l’Evangile, on doit regarder tourne une heure le premier âge qui va d’Adam à Noé, le second qui va de Noé à Abraham, le troisième qui va d’Abraham à David, le quatrième qui va de David à la capitale de Babylone, le cinquième qui va de la captivité de Babylone au baptême de Jean ; le sixième enfin, qui a cours maintenant. Y a-t-il en cela de quoi t’étonner ? Jésus est venu, il est venu près d’un puits, c’est-à-dire qu’il s’est humilié; il s’est fatigué à venir, parce qu’il s’est chargé du poids de notre faible humanité. Il est venu à la sixième heure, parce que c’était le sixième âge du monde. Il est venu près d’un puits, parce qu’il est descendu jusque dans l’abîme qui faisait notre demeure. C’est pourquoi il est écrit au psaume : « Du fond de l’abîme, Seigneur, j’ai crié vers toi ».

    (Saint Augustin, commentaire sur saint Jean.)

  • Pourquoi Jésus guérit un samedi

    « C'est un samedi que le Seigneur commence à accomplir des guérisons, pour signifier que la nouvelle création commence au point où l'ancienne s'était arrêtée, pour marquer dès le principe que le Fils de Dieu n'est pas soumis à la Loi, mais supérieur à la Loi, qu'il ne détruit pas la Loi, mais l'accomplit. Ce n'est point par la Loi mais par le Verbe que le monde a été fait, comme nous le lisons : « Par le Verbe du Seigneur les cieux ont été affermis » (Ps. 32,6). La Loi n'est donc pas détruite mais accomplie, afin de renouveler l'homme jadis déchu. Aussi l'Apôtre dit-il : « Dépouillant l'homme ancien, revêtez-vous du nouveau, qui a été créé selon le Christ » (Col., III, 9). Et c'est à bon droit qu'il commence le samedi, pour montrer qu'il est le Créateur, faisant entrer les œuvres dans la trame des œuvres, continuant l'ouvrage qu'il avait jadis commencé Lui-même. »

    (Saint Ambroise, commentaire sur saint Luc.)

  • Audite et intelligite

    « Ecoutez et comprenez les traditions que le Seigneur nous a données. »

    (Antienne du Benedictus, en relation avec l’évangile du jour contre les traditions des pharisiens.)

  • Si duo ex vobis consenserint

    « Si deux d’entre vous s’accordent sur cette terre, quoi qu’ils demandent, mon Père le fera pour eux, dit le Seigneur. »

    « Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux, dit le Seigneur. »

    (Antiennes du Benedictus et du Magnificat, d’après l’évangile du jour.)

  • La veuve de Sarepta

    « Il y avait beaucoup de veuves en Israël aux jours d’Elie, lorsque le ciel resta fermé pendant trois ans et six mois, et que cela provoqua une grande famine par toute la terre ; pourtant ce n’est à aucune d’entre elles que fut envoyé Elie, mais à une veuve de Sarepta de Sidon. Et il y avait beaucoup de lépreux en Israël du temps du prophète Elisée ; pourtant aucun d’entre eux ne fut purifié, mais Naaman le Syrien. »

    Au Liban, la Saint Elie est une très grande fête, célébrée notamment par une multitude de feux d’artifice. C’est en raison de ce qu’il fit à la « Libanaise » de Sarepta.

    Si vous allez au Liban, vous irez visiter Sidon et Tyr. Mais n’oubliez pas Sarepta, qui se trouve sur la route entre ces deux villes, sous le nom de Sarafand.

    Sarepta est également bien connue des archéologues, car la ville actuelle ayant été construite à côté des ruines antiques, c’est la seule ville phénicienne qui ait pu être entièrement fouillée.

  • 3e dimanche de carême

    « Mes frères, soyez les imitateurs de Dieu, comme des fils bien aimés, et avancez dans l’amour, comme le Christ aussi nous a aimés, et s’est livré pour nous, s’offrant à Dieu en sacrifice d’agréable odeur. »

    La lecture de la Genèse en est à l’histoire de Joseph, vendu vingt pièces d’argent par ses frères, et qui, d’Egypte, sera leur salut…

  • Le fils prodigue

    « Comme il était encore loin, son père le vit, et fut ému de compassion; et accourant, il se jeta à son cou, et le baisa. Et le fils lui dit : Mon père, j'ai péché contre le Ciel et contre toi, je ne suis plus digne d'être appelé ton fils. Alors le père dit à ses serviteurs : Vite, apportez la plus belle robe, et revêtez-l'en ; et mettez un anneau à sa main, et des chaussures à ses pieds ; puis amenez le veau gras, et tuez-le ; et mangeons, et faisons bonne chère ; car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. »

    La parabole suggère que le père attendait chaque jour le retour de son fils : Dieu observe en permanence, avec un amour infiniment plus fort que le désir de celui qui attend sa bien aimée, le chemin par lequel nous allons revenir à lui.

    Ici il attend, parce qu’il sait qu’il va revenir, ce fils qui a été si longtemps près de lui. Mais dans les versets qui précèdent, on voit que cet amour va encore plus loin :

    « Quel est l'homme parmi vous qui a cent brebis, et qui, s'il en perd une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert, pour s'en aller après celle qui est perdue, jusqu'à ce qu'il la trouve ? Et lorsqu'il l'a trouvée, il la met sur ses épaules avec joie ; et venant dans sa maison, il appelle ses amis et ses voisins, et leur dit : Réjouissez-vous avec moi, car j'ai trouvé ma brebis qui était perdue. »

  • Malos male perdet

    « Il fera périr misérablement ces misérables, et il louera sa vigne à d'autres vignerons, qui en rendront les fruits en leur temps. »

    « Cherchant à se saisir de lui, ils craignirent les foules, parce qu'elles le regardaient comme un prophète. »

    (Antiennes du Benedictus et du Magnificat, Matthieu 21 : 41, 46.)

  • Dives ille

    Ce riche-là a réclamé une goutte d’eau, lui qui refusa des miettes de pain à Lazare. (antienne du Magnificat)