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Liturgie - Page 612

  • Sainte Anne

    Lumière bienheureuse, dont les joies font tressaillir la Mère Eglise ! en ce jour elle chante Anne, l'honneur de la Judée, la Mère de Marie.

    Joignant  au sang  des saints Rois celui de ses aïeux les Pontifes, Anne surpasse par l'éclat des vertus l'illustration d'une telle race.

    Sous le regard du ciel, elle contracte une alliance bénie ; dans sa chair sainte prend vie l'astre immortel des vierges.

    Merveille de la céleste grâce ! Au sein d'Anne sa mère, la vierge écrase en sa conception la tête du dragon cruel.

    Nantie d'un tel gage de salut, la race humaine espère enfin : au monde racheté la colombe annonce la paix qui la suit.

    Soit louange au Père, ainsi qu'au Fils, et à vous, Esprit-Saint ! Aux pieux clients d'Anne donnez la grâce éternelle. Amen.

    La fête de sainte Anne est d’origine orientale. L’Eglise d’Orient célèbre en effet depuis toujours, le 25 juillet, la fête de la Dormition d’Anne (sans que le mot dormition ait ici la valeur qu’on lui donne pour celle de sa fille). Quand la fête fut admise en Occident, non sans réticences car aucun texte sacré ne parle de sainte Anne, elle fut transférée au lendemain, puisque le 25 était déjà occupé par saint Jacques (et le martyrologe romain reprit l’expression orientale : « Dormition de sainte Anne, mère de la très sainte Mère de Dieu »).

    Il est intéressant de se souvenir que c’est le 25 juillet 1624 (et non le 26, mais toutefois le soir du 25, donc aux premières vêpres du 26...), que sainte Anne apparut pour la troisième fois à Nicolazic, de Ker Anna, près d’Auray, et lui parla, pour lui demander de (re)construire une chapelle en son honneur.

    En 1622, un an avant la première apparition, le pape Grégoire XV, guéri d’une grave maladie par l’intercession de sainte Anne, avait déclaré ce jour fête d’obligation. Dans le nouveau calendrier il n’y a plus qu’une « mémoire » de sainte Anne et saint Joachim… (Mais on notera que la fête avait été carrément supprimée par saint Pie V…)

    Cette année, sainte Anne est honorée le jour de Marie... 

    Le diocèse de Vannes a (avait…) une liturgie propre de sainte Anne pour ce jour. A la demande de l’évêque, ce propre fut remanié par Dom Guéranger en 1870. Ainsi l’hymne citée plus haut, dans la traduction qu’en donne Dom Guéranger dans son Année liturgique, est-elle peut-être de Dom Guéranger lui-même. Certes, il est plus probable qu'il l'ait trouvée dans  un ancien bréviaire ou un ancien missel. Mais, contrairement à son habitude, il ne donne aucune indication de provenance. Si quelqu’un a des lumières à ce sujet…

  • Saint Jacques

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  • Sainte Christine

    Sainte Christine est une des innombrables martyres du règne de Dioclétien. Sa foi et sa constance marquèrent singulièrement les esprits pour que son nom soit inscrit au calendrier. Sa légende est typique de ces récits où l’on accumule les horreurs, jusqu’à l’extravagance la plus invraisemblable, pour montrer l’héroïsme de la sainte. Elle est notamment rapportée par Jacques de Voragine dans la Légende dorée, qui en rajoute encore un peu.

    On retiendra ce fier propos, en réponse à sa mère qui la supplie de sacrifier aux dieux : « Que  m’appelles-tu ta fille ? Ne sais-tu pas que je porte le nom de mon Dieu ? »

  • Saint Apollinaire

    Saint Ambroise s'exprime ainsi sur ce martyr dans la préface : « Le très digne prélat Apollinaire est envoyé par le prince des apôtres Pierre à Ravenne, annoncer aux incrédules le nom de Jésus. Après y avoir opéré un grand nombre de miracles en faveur de ceux qui croyaient en Jésus-Christ, il fut souvent accablé sous les coups de fouet, et son corps déjà vieux fut soumis à des traitements horribles de la part des impies. Mais afin que les fidèles ne fussent pas ébranlés dans la foi en présence de pareils tourments, il opérait des miracles comme les apôtres par la puissance de Notre Seigneur Jésus-Christ. Après ses supplices, il ressuscite une jeune personne, il rend la vue aux aveugles, la parole aux muets, il délivre une possédée du démon, il guérit un lépreux, il rend la santé à un pestiféré dont les membres tombaient en dissolution, il renverse une idole et le temple qui l’abritait. O Pontife le plus digne de toute admiration et de tout éloge, qui mérita de recevoir le pouvoir dès apôtres avec la dignité épiscopale ! O courageux athlète de Jésus-Christ, sur le déclin et le froid des ans, il prêche au milieu des tortures avec constance Jésus-Christ, le Rédempteur du monde ! »

    (Légende dorée)

  • Sainte Marie-Madeleine

    Æterni Patris Unice,
    Nos pio vultu respice,
    Qui Magdalenam hodie
    Vocas ad thronum gloriæ.

    In thesauro reposita
    Regis est drachma perdita ;
    Gemmaque luce inclyta
    De luto luci reddita.

    Jesu, dulce refugium,
    Spes una pœnitentium,
    Per peccatricis meritum
    Peccati solve debitum.

    Pia mater et humilis,
    Naturæ memor fragilis,
    In hujus vitæ fluctibus
    Nos rege tuis precibus.

    Uni Deo sit gloria
    Pro multiformi gratia,
    Qui culpas et supplicia
    Remittit, et dat præmia.

    Fils unique du Père éternel, tourne affectueusement ton visage vers nous, toi qui aujourd’hui appelles Madeleine au trône de gloire.

    La drachme qui avait été perdue est remise dans le trésor du Roi ; et la pierre précieuse, d'une lumière insigne, est rendue de la boue à la lumière.

    Jésus, doux refuge, unique espoir des pénitents, par le mérite de la pécheresse, efface la dette du pécheur.

    Pieuse et humble mère, qui te souviens que notre nature est fragile, guide-nous par tes prières dans l’agitation de cette vie.

    Au Dieu unique soit la gloire, pour sa grâce multiforme, lui qui remet les fautes et les peines, et donne les récompenses.

    (Hymne des laudes, datant au moins du XIIe siècle)

  • Mary Higgins Clark insolite

    Voici ce que l’on peut lire dans le nouveau roman de Mary Higgins Clark, Où es-tu maintenant ? :

    « Puis, lorsque le pape Benoît XVI avait déclaré que chaque curé pourrait décider de célébrer la messe en latin, le père Devon avait annoncé que dorénavant la messe dominicale de onze heures serait dite dans cette langue traditionnelle de l’Eglise que lui-même parlait couramment. La réaction des paroissiens l’étonna. L’église était désormais pleine à craquer à cette heure-là, non seulement de personnes âgées mais d’adolescents et de jeunes adultes qui répondaient avec ardeur Deo gratias au lieu de “Rendons grâce à Dieu”, et récitaient le Pater Noster à la place du Notre-Père. »

    On ne peut évidemment que se féliciter de voir cette apologie de la messe de saint Pie V et du motu proprio de Benoît XVI dans un roman de cette habituée des meilleures ventes mondiales, en deuxième position des auteurs les plus lus par les jeunes selon un sondage de 1999.

    (Vu sur e-deo)

  • Regrettable…

    Lu dans l’éditorial du site du diocèse d’Arras, sous la signature de l’abbé Emile Hennart :

    « Dans le domaine religieux encore, on pourra souligner l’ouverture du dialogue avec l’Islam entrepris par Benoit XVI, ou les rapprochements avec la Chine. On pourra regretter les faveurs accordées à une liturgie héritée du Moyen-âge, semblant ignorer la pratique des premiers siècles de l’Eglise, celle des Pères en particulier. »

    (via le Salon Beige)

  • Saint Laurent de Brindes

    L'Ecriture Sainte se montre étonnamment réservée et avare de détails quand il s'agit de parler de la Vierge, il en est d'ailleurs de même pour ce qui touche à la nature des anges et à la gloire du Paradis céleste. Moïse, dans son récit des origines du monde, ne fait aucune mention de ces deux derniers éléments. Il ne nous dit rien sur leur création, même si, sous l'inspiration du Saint-Esprit, il raconte bien des choses au sujet de la création du monde visible et du paradis terrestre, tout comme il le fait au sujet de la formation de l'homme ; et c'est avec simplicité et véracité qu'il raconte les nombreuses actions historiquement véridiques de Dieu et des hommes, ceci afin de produire un témoignage qui traverserait les générations. Moïse a-t-il eu du mépris pour les anges ou pour la création de la Jérusalem céleste, alors même que leur Créateur, l'Artisan de leur existence, n'est autre que Dieu ? Pourquoi donc a-t-il omis d'en parler ? La sagesse lui commanda de garder le silence, car ce qu'il aurait pu dire dépassait la compréhension de notre esprit et la capacité de notre intelligence. Epiphane va dans le même sens quand dans son Panarium, Haereses 78, il dit de la Vierge Mère de Dieu : "Les Ecritures restent silencieuses en raison de l'excellence du miracle, de peur que celui-ci ne plonge l'esprit des hommes dans la stupeur." Aussi, les Saintes Ecritures ne disent-elles rien des parents de la Vierge ; elles ne disent rien non plus de sa conception ou de sa naissance, contrairement à ce qui s'était passé pour Jean Baptiste. Elles ne nous informent en rien sur l'âge de la Vierge, sa vie, son caractère ou bien encore sa façon de vivre. Elles ne font même aucune allusion à sa mort. C'est soudainement que la Vierge fait son apparition, à la manière de Melchisédech, ce distingué prêtre de Dieu et Roi de Salem, lui dont saint Paul dit "qu'il était sans père, sans mère, sans généalogie, sans commencement ni fin" (Genèse 14, 18, Hébreux 7, 1-3), une affirmation qu'il peut faire puisque aucun de ces renseignements ne figurent dans les Saintes Ecritures. C'est ainsi que la prêtrise fit son apparition, avec majesté, comme si elle descendait du Ciel d'auprès de Dieu, ne tenant son origine ni des hommes ni de la terre.

    (Saint Laurent de Brindes, Mariale, sermon I)

  • Saints Cyrille et Méthode

    Chantez, fidèles, les deux athlètes reçus dans les brillantes demeures des cieux ; chantez du peuple Slave la double force et la gloire.

    Un même amour a réuni ces frères, une même piété les arrache au désert : ils brûlent de porter à plusieurs les gages de la vie bienheureuse.

    Par eux la lumière qui brille dans les temples d'en haut, remplit Bulgares, Moraves et Bohémiens, farouches multitudes, que bientôt ils amènent à Pierre en bataillons pressés.

    Ceignant la couronne méritée, oh ! continuez pourtant d'être propices aux prières et aux larmes : il est besoin que vous gardiez aux Slaves vos présents d'autrefois.

    Que la généreuse terre qui crie vers vous, conserve la pureté de la foi éternelle ; comme elle fit au commencement, Rome elle-même toujours lui donnera le salut.

    Auteur de la race humaine et son Rédempteur, dont la bonté nous vaut tous les biens, à vous action de grâces, à vous soit gloire dans tous les siècles. Amen.

    (Hymne de Léon XIII pour la fête des saints Cyrille et Méthode, qu’il fixa au 7 juillet et étendit à toute l’Eglise latine le 30 septembre 1880 par l’encyclique Grande munus. Traduction de Dom Guéranger.)

    L’alphabet « cyrillique » est lié, sur le plan liturgique, à la liturgie slavonne, puisque c’est d’abord l’écriture du slavon. En fait l’écriture inventée par saint Cyrille en Moravie était le glagolitique, d’où le cyrillique est issu. Et il y eut une liturgie « latine » traduite en langue slave de l’époque, écrite en glagolitique. En 1926, Leos Janacek, qui était morave, composa une « Messe glagolitique », dont voici le Slava, c’est-à-dire le Gloria.

    podcast

  • 8e dimanche après la Pentecôte

    Largire nobis, quæsumus, Domine, semper spiri­tum cogitandi quae recta sunt, propitius et agendi: ut, qui sine te esse non possumus, secundum te vivere valeamus.

    Accorde-nous, Seigneur, une constante rectitude d'esprit dans la pensée et dans l'action, en sorte que, nous qui ne pouvons exister sans toi, nous puissions vivre selon toi.