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Liturgie - Page 616

  • Saints Prime et Félicien

    Prime et Félicien furent accusés auprès de Dioclétien et de Maximien par les prêtres des idoles qui prétendirent ne pouvoir obtenir aucun bienfait des dieux, si on ne forçait ces deux saints à sacrifier. Par l’ordre donc des empereurs, ils furent emprisonnés. Mais un ange les vint visiter, délia leurs chaînes; alors ils se promenèrent librement dans leur prison où ils louaient le Seigneur à haute voix. Peu de temps après on les amena de nouveau devant les empereurs; et là ayant persisté avec fermeté dans la foi, ils furent déchirés à coups de fouets, puis séparés l’un de l’autre. Le président dit à Félicien de tenir compte de sa vieillesse et d'immoler aux dieux. Félicien lui répondit: « Me voici parvenu à l’âge de 80 ans, et il y en a 30 que je connais la vérité et que j'ai choisi de vivre pour Dieu: il peut me délivrer de tes mains. » Alors le président commanda de le lier et de l’attacher avec des clous par les mains et par les pieds: « Tu resteras ainsi, lui dit-il, jusqu'à ce que tu consentes à nous obéir. » Comme le visage du martyr était toujours joyeux, le président ordonna qu'on le torturât sur place et qu'on ne lui servît aucun aliment. Après cela, il se fit amener saint Prime, et lui dit: « Eh bien! ton frère a consenti à obéir aux décrets des empereurs, en conséquence, il est vénéré comme un grand personnage dans le palais: fais donc comme lui. » « Quoique tu sois le fils du Diable, répondit Prime, tu as dit la vérité en un point, quand tu avançais que mon frère avait consenti à exécuter les ordres de l’empereur du ciel. » Aussitôt le président en colère lui fit brûler les côtés et verser du plomb fondu dans la bouche, sous les yeux de Félicien, afin que la terreur s'emparât de ce dernier. Mais Prime but le plomb avec autant de plaisir que de l’eau fraîche. Le président irrité fit alors lâcher deux lions contre eux; mais ces animaux vinrent se jeter aussitôt à leurs pieds, et restèrent à côté d'eux comme des agneaux pleins de douceur. Il lâche encore deus ours cruels qui deviennent doux comme les lions. Il y avait plus de douze mille hommes qui assistaient à ce spectacle. Cinq cents d'entre eux crurent au Seigneur. Le président fit alors décapiter les deux martyrs et jeter leurs corps aux chiens et aux oiseaux de proie qui les laissèrent intacts. Les chrétiens leur donnèrent alors une honorable sépulture. Ils souffrirent vers l’an du Seigneur 287.

    (Légende dorée)

  • Quand Dieu ne sait plus trop ce qu’il dit

    Les experts-professeurs fabricants de la néo-liturgie avaient décidé que l’épître et l’évangile ne suffisaient pas à la messe, et que pour être plus didactique il fallait une autre lecture, tirée de l’Ancien Testament, qui serait en rapport avec l’évangile du jour.

    Aujourd’hui, dans leur « dixième dimanche du temps ordinaire lectures A », Jésus cite précisément une phrase de l’Ancien Testament : « Allez apprendre ce que veut dire cette parole : “C’est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices”. » (© Copyright AELF - Paris - 1980 - 2006  Tous droits réservés)*

    La première lecture est donc le texte de l’Ancien Testament où l’on trouve cette citation, chez le prophète Osée, où Dieu dit, selon la néo-liturgie de ce jour : « Car c’est l’amour que je désire, et non les sacrifices » (© Copyright AELF - Paris - 1980 - 2006  Tous droits réservés).

    Ainsi voit-on que Jésus, le Verbe divin, est incapable de citer littéralement un propos de Dieu. Il ne connaît pas très bien l’Ancien Testament et cite de mémoire… Dieu cite Dieu à peu près… Miséricorde, amour, tout ça c’est pareil…

    Evidemment il n’en est pas ainsi. Jésus a cité mot pour mot ce que disait Dieu (c’est-à-dire ce qu’il disait lui-même) par le prophète Osée.

    La différence que le « (© Copyright AELF - Paris - 1980 - 2006  Tous droits réservés) » ose faire entre les deux textes vient de principes de traduction qui font de Dieu un partisan de l’à peu près.

    Les experts-professeurs de la néo-traduction (© Copyright AELF - Paris - 1980 - 2006  Tous droits réservés) ont décidé que le mot hébreu hesed devait se traduire par amour. D’où le texte d’Osée selon (© Copyright AELF - Paris - 1980 - 2006  Tous droits réservés).

    Mais Jésus ne cite pas le texte hébreu (il ne cite surtout pas le texte hébreu du Xe siècle après Jésus-Christ, celui dont nous disposons…). Il cite, comme toujours, l’Ancien Testament dans la version des Septante (il y a une seule exception : quand il va mourir sur la croix, ce qui devrait faire l’objet d’une réflexion particulière).

    Au IIIe siècle avant Jésus-Christ, une équipe de rabbins d’Alexandrie (les Septante), qui connaissaient et parlaient parfaitement l’hébreu et le grec (contrairement à nos experts-professeurs), ont traduit l’Ancien Testament en grec. C’est rapidement devenu la version courante de la Bible dans tout le bassin méditerranéen, dont la langue véhiculaire était le grec (mais oui, Jésus parlait – aussi – le grec : et en quelle langue croyez-vous qu’il parlait avec Pilate ?).

    Les rabbins ont traduit le mot hébreu hesed par le mot grec éléos, qui veut dire pitié (Kyrie eleison), et qui a été génialement (providentiellement) traduit en latin par misericordia.

    Par la bouche d’Osée, Dieu dit : « éléos thélo kai ou thyssiane ». A savoir : « Je veux la miséricorde et non le sacrifice. » Et Dieu rappelle dans l’Evangile, par la bouche de Jésus le Verbe : « éléos thélo kai ou thyssiane » : Je veux la miséricorde et non le sacrifice.

    La phrase est rigoureusement la même. Mais nos experts-professeurs traduisent l’évangile du grec, et là ils trouvent la phrase authentique, et ils traduisent l’Ancien Testament de « l’hébreu », et là ils lisent autre chose. Car ils sont beaucoup plus savants que les rabbins d’Alexandrie. Au point de nous faire croire que Dieu ne sait pas exactement ce qu’il dit.

    Et cette impiété qu’on a enseigné ce matin dans toutes les églises où se célèbre la liturgie selon la « forme ordinaire ».

    * Toute citation du chef-d’œuvre de l’épiscopat français adapté de la Sainte Ecriture pour l’usage « liturgique » doit impérativement comporter cette mention. Dont acte.

  • 4e dimanche après la Pentecôte

    Du moment que le Seigneur accordait à beaucoup des guérisons de diverses sortes, ni temps ni lieu ne purent contenir l'empressement de la foule à se faire guérir. Le soir tombait, ils le suivaient ; le lac était là, ils le pressaient. C'est pourquoi II monte dans la barque de Pierre. C'est la barque qu'en S. Matthieu nous voyons encore agitée, en S. Luc remplie de poissions : vous reconnaîtrez ainsi et les débuts agités de l'Église et, plus tard, sa fécondité ; car les poissons représentent ceux qui se meuvent dans la vie. Là le Christ dort encore chez les disciples, ici II commande : II dort chez ceux qui tremblent, II est éveillé chez les parfaits. (…) Nulle agitation pour la barque où la prudence conduit, d'où est absente la perfidie, que pousse la foi. Comment pouvait-elle être agitée, ayant pour pilote celui sur qui est fondée l'Eglise ? Il y a donc agitation quand la foi est faible ; sécurité quand l’amour est parfait. Aussi bien, si l'on commande aux autres de jeter leurs filets, on ne dit qu'au seul Pierre : « Mène au large », c'est-à-dire dans la haute mer des controverses. Y a-t-il profondeur comparable à la vue des profondes richesses, à la connaissance du Fils de Dieu, à la proclamation de sa génération divine ? Celle-ci, l'esprit humain ne peut certainement la saisir et pleinement sonder par la raison ; mais la plénitude de la foi l'atteint. Car s'il ne m'est pas permis de savoir comment II est né, il ne m'est pas permis d'ignorer qu'il est né ; j'ignore le mode de sa génération, mais je reconnais le principe de sa génération. Nous n'étions pas là quand le Fils de Dieu est né du Père ; mais nous étions là quand le Père l'a déclaré Fils de Dieu. Si nous ne croyons pas Dieu, qui allons-nous croire ? Tout ce que nous croyons, nous le croyons comme vu ou entendu : la vue se trompe souvent, l'ouïe fait foi (« in fide est »).

    Saint Ambroise

  • Nouvelle Eve et nouvel Adam

    Mes bien chers frères, il est un homme et une femme qui nous ont fait bien du mal ; mais grâce à Dieu, il y eut aussi un homme et une femme pour tout réparer et même avec de grands avantages ; il n’en est point de la grâce comme du péché, et la grandeur du bienfait que nous avons reçu dépasse de beaucoup la perte que nous avions faite. En effet, dans sa prudence et clémence extrêmes, l’ouvrier qui nous a faits n’a point achevé de rompre le vase déjà fêlé, mais il le répara complètement, et si bien, que de l’ancien Adam, il nous en fit un nouveau, et transvasa Eve dans Marie.

    (Lecture des matines pour les samedis du mois de juin : c’est le début de l’homélie de saint Bernard pour le dimanche dans l’octave de l’Assomption.)

  • Saint Norbert

    Norbert, né en 1080, près de Cologne, fut engagé dès son jeune âge dans la cléricature; mais il fréquentait plus la cour que l'Église et reculait devant les Ordres sacrés, afin de suivre la voie des plaisirs.

    Il avait trente-trois ans, quand, traversant à cheval une belle prairie, accompagné d'un seul serviteur, il fut assailli par une soudaine et horrible tempête. Norbert entendit une voix céleste lui dire: "Pourquoi Me fuis-tu? Je te destinais à édifier Mon Église, et tu scandalises Mon peuple." En même temps, la foudre éclate et le renverse par terre, où il demeure évanoui pendant une heure entière. Quand il eut recouvré ses sens, il dit à Dieu: "Seigneur, que demandez-Vous de moi?" Et la réponse à sa question lui fit comprendre qu'il devait quitter le monde et vivre dans la pénitence.

    La conversion fut immédiate et complète, et bientôt l'on put voir, non sans étonnement, le brillant gentilhomme échanger ses riches vêtements contre la bure du moine. Il se prépara pendant quarante jours, dans un monastère, à offrir pour la première fois le Saint Sacrifice de la Messe.

    Dieu réservait à Norbert la gloire de fonder l'Ordre des Prémontrés, ainsi nommé parce que le Saint avait eu révélation du lieu où il devait l'établir. Saint Augustin lui ayant apparu, une Règle d'or à la main, il comprit qu'il devait adopter pour son Ordre la règle de ce grand docteur.

    En 1126, se réalisa une vision que sa mère avait eue avant sa naissance: Norbert fut obligé d'accepter l'archevêché de Magdebourg, et il eut désormais outre le souci de son Ordre, le soin de son diocèse, où son apostolat fut traversé par de grandes persécutions et couronné d'abondants fruits de salut. Rien du reste, n'avait changé dans sa vie, et jusqu'à sa mort il mena dans son palais la vie d'un moine dans sa cellule.

    (D’après l’abbé Jaud)

  • Saint Boniface (et le sapin de Noël)

    La tradition dit que saint Boniface abattit un chêne consacré au dieu de la foudre Donar (Thor) pour convaincre les druides des environs de Geismar, en Thuringe, que le chêne n'était pas un arbre sacré. En tombant, l'arbre énorme écrasa tout, à l'exception d'un jeune sapin. Comme il était en train de prêcher la Nativité, et comme Donar ne se manifestait pas, Boniface en profita pour déclarer : « Désormais, nous appellerons cet arbre, l'arbre de l'Enfant Jésus. » C'est ainsi que depuis, on planta en Allemagne de jeunes sapins pour célébrer la naissance du Christ. Il dit aussi : « Ce bois d'humble origine est utilisé pour construire vos demeures :  laissez Jésus-Christ être au centre de vos foyers. Ses feuilles restent toujours vertes même dans les plus sombres jours : laissez Jésus-Christ être votre constante lumière. Ses branches et ses pointes s’élancent vers le paradis pour l'embrasser : laissez Jésus-Christ être votre réconfort et votre Guide. »

  • Saint François Caracciolo

    Le seizième siècle avait entendu à son début le plus effroyable blasphème qu'on eût proféré contre l'Epouse du Fils de Dieu. Celle qu'on appelait la prostituée de Babylone prouva sa légitimité, en face de l'hérésie impuissante à faire germer une vertu dans le monde, par l'admirable efflorescence des Ordres nouveaux sortis de son sein en quelques années, pour répondre aux exigences de la situation nouvelle qu'avait créée la révolte de Luther. Le retour des anciens Ordres à leur première ferveur, l'établissement de la Compagnie de Jésus, des Théatins, des Barnabites, des Frères de saint Jean de Dieu, de l'Oratoire de saint Philippe Néri, des Clercs réguliers de saint Jérôme Emilien et de saint Camille de Lellis, ne suffisent pas au divin Esprit ;

    Comme pour marquer la surabondance de l'Epouse, il suscite à la fin du même siècle une autre famille, dont le trait spécial sera l'organisation parmi ses membres de la mortification et de la prière continues, par l'usage incessant des moyens de la pénitence chrétienne et l'adoration perpétuelle du Très-Saint-Sacrement. Sixte-Quint reçoit avec joie ces nouveaux combattants de la grande lutte ; pour les distinguer des autres Ordres déjà nombreux de clercs joignant aux obligations de leur saint état la pratique des conseils, et en preuve de son affection spécialement paternelle, l'illustre Pontife donné au monde par la famille franciscaine assigne à ces derniers venus le nom de Clercs réguliers Mineurs. Dans la même pensée de rapprochement avec l'Ordre séraphique, le saint que nous fêtons aujourd'hui, et qui doit être le premier Général du nouvel Institut, change le nom d'Ascagne qu'il portait jusque-là en celui de François.

    Le ciel, de son côté, sembla vouloir lui-même unir François Caracciolo et le patriarche d'Assise, en donnant à leurs vies une même durée de quarante-quatre ans. Comme son glorieux prédécesseur et patron, le fondateur des Clercs réguliers Mineurs fut de ces hommes dont l'Ecriture dit qu'ayant peu vécu ils ont parcouru une longue carrière. Des prodiges nombreux révélèrent pendant sa vie les vertus que son humilité eût voulu cacher au monde. A peine son âme eut-elle quitté la terre et son corps fut-il enseveli, que les foules accoururent à une tombe qui continuait d'attester chaque jour, par la voix du miracle, la faveur dont jouissait auprès de Dieu celui dont elle renfermait la dépouille mortelle.

    Mais c'est à la souveraine autorité constituée par Jésus-Christ dans son Eglise, qu'il est réservé de prononcer authentiquement sur la sainteté du plus illustre personnage. Tant que le jugement du Pontife suprême n'a point été rendu, la piété privée reste libre de témoigner à qui la mérite, dans l'autre vie, sa gratitude ou sa confiance ; mais toute démonstration qui, de près ou de loin, ressemblerait aux honneurs d'un culte public, est prohibée par une loi de l'Eglise aussi rigoureuse que sage dans ses prescriptions. Des imprudences contraires à celte loi, formulée dans les célèbres décrets d'Urbain VIII, attirèrent, vingt ans après la mort de François Caracciolo, les rigueurs de l'Inquisition sur quelques-uns de ses enfants spirituels, et retardèrent de près d'un siècle l'introduction de sa cause au tribunal de la Congrégation des Rites sacrés. Il avait fallu que les témoins des abus qui avaient attiré ces sévérités disparussent de la scène ; et comme, par suite, les témoins de la vie de François ayant disparu eux-mêmes, on dut alors s'en rapporter aux témoignages auriculaires sur le chapitre des vertus héroïques qu'il avait pratiquées, Rome exigea la preuve, par témoins oculaires, de quatre miracles au lieu de deux qu'elle réclame autrement pour procéder à la béatification des serviteurs de Dieu.

    Il serait inutile de montrer que ces précautions et ces délais, qui prouvent si bien la prudence de l'Eglise en ces matières, n'aboutissent qu'à faire ressortir d'autant mieux l'évidente sainteté de François.

    (Dom Guéranger)

  • Miserere mei, Deus

    Miserere mei, Deus, miserere mei, quoniam in te confidit anima mea.
    Et in umbra alarum tuarum sperabo, donec transeat iniquitas.
    Clamabo ad Deum altissimum, Deum qui benefecit mihi.
    Misit de cælo, et liberavit me ; dedit in opprobrium conculcantes me.
    Misit Deus misericordiam suam et veritatem suam, et eripuit animam meam de medio catulorum leonum. Dormivi conturbatus.
    Filii hominum dentes eorum arma et sagittæ, et lingua eorum gladius acutus.
    Exaltare super cælos, Deus, et in omnem terram gloria tua.
    Laqueum paraverunt pedibus meis, et incurvaverunt animam meam.
    Foderunt ante faciem meam foveam, et inciderunt in eam.
    Paratum cor meum, Deus, paratum cor meum ; cantabo, et psalmum dicam.
    Exsurge, gloria mea ; exsurge, psalterium et cithara : exsurgam diluculo.
    Confitebor tibi in populis, Domine, et psalmum dicam tibi in gentibus :
    Quoniam magnificata est usque ad cælos misericordia tua, et usque ad nubes veritas tua.
    Exaltare super cælos, Deus, et super omnem terram gloria tua.

    Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi, car mon âme a confiance en toi. Et j'espérerai à l'ombre de tes ailes, jusqu'à ce que l'iniquité ait passé.  Je crierai vers le Dieu très haut, le Dieu qui m'a fait du bien. Il a envoyé du Ciel son secours, et Il m'a délivré; Il a couvert d'opprobre ceux qui me foulaient aux pieds. Dieu a envoyé sa miséricorde et sa vérité, et il a arraché mon âme du milieu des petits des lions; j'ai dormi plein de trouble. Les enfants des hommes ont pour dents des armes et des flèches, et leur langue est un glaive acéré. Sois exalté au-dessus des cieux, ô Dieu, et que ta gloire brille par toute la terre. Ils ont préparé un filet pour mes pieds, et prêt, ô Dieu, mon cœur est prêt ; je chanterai, et je psalmodierai. Lève-toi, ma gloire ; levez-vous, mon luth et ma harpe; je me lèverai dès l'aurore. Je te célébrerai, Seigneur, au milieu des peuples, et je te chanterai parmi les nations. Car ta miséricorde s'est élevée jusqu'aux cieux, et ta vérité jusqu'aux nues. Sois exalté, ô Dieu, au-dessus des cieux, et que ta gloire brille par toute la terre.

    Psaume 56

  • Saints Marcellin et Pierre

    Pierre, exorciste, fut emprisonné à Rome, sous l'empire de Dioclétien, par le juge Sérénus, pour avoir professé la foi chrétienne. Il délivra des convulsions que lui donnait le démon Pauline, fille d'Artémius, geôlier de la prison. Les parents de la jeune fille, la famille tout entière et les voisins qui s'étaient rassemblés sur la nouveauté du fait, ayant embrassé le service de Jésus-Christ, Pierre les amena au prêtre Marcellin, qui leur donna le baptême à tous. Sérénus en ayant eu connaissance, fit comparaître devant lui Pierre et Marcellin, les reprit durement, et, pour les faire renoncer au Christ, il joignit à ses reproches la menace des supplices. Marcellin lui répondit avec une liberté chrétienne ; ce qui n'ayant pas convenu au juge, il fut accablé de coups de poings, séparé de Pierre, et enfermé nu, sans nourriture et sans lumière, dans un cachot jonché de fragments de verre. Quant à Pierre , ordre fut donné également de resserrer ses chaînes étroitement. Mais ces tourments ne faisant qu'accroître en tous deux la foi et le courage, ils persévérèrent dans leur confession ; condamnés à avoir la tête tranchée, ils rendirent ainsi à Jésus-Christ un illustre témoignage.

    (Légende du bréviaire)

  • 3e dimanche après la Pentecôte

    Protector in te sperantium, Deus, sine quo nihil est validum, nihil sanctum : multiplica super nos misericordiam tuam, ut te rectore, te duce, sic transeamus per bona temporalia ut non amittamus æterna. Per Dominum notrum Jesum Christum...

    Protecteur de ceux qui espèrent en vous, ô Dieu, sans qui rien n’est fort, rien n’est saint : multipliez envers nous votre miséricorde, afin que sous votre direction, sous votre conduite, nous puissions passer parmi les biens temporels sans perdre ceux de l’éternité. Par Notre Seigneur Jésus-Christ...