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Liturgie - Page 615

  • Saint Grégoire Barbarigo

    Né dans une noble famille de Venise en 1625, Grégoire Barbarigo reçoit une éducation soignée dont se charge son père lui-même. Jeune homme d'une grande pureté de vie, il s'oriente vers la diplomatie puis vers la prêtrise. Le Pape Alexandre VII, qui le connaît bien, le nomme évêque de Bergame, puis cardinal. Après sept ans, il est transféré à Padoue. Il y restera trente-trois ans, sauf quand il sera appelé à Rome pour collaborer avec le Pape. Pour appliquer dans son diocèse le Concile de Trente, il prend comme modèle saint Charles Borromée, il crée des œuvres de bienfaisances, multiplie les "écoles de doctrine chrétienne" (où il aime à faire lui-même le catéchisme), recueille des jeunes filles pauvres, etc., mais "le séminaire de Padoue est sa plus grande gloire": il veille à la formation tant humaine que spirituelle des candidats au sacerdoce. Tourmenté par la déchirure avec l'Eglise d'Orient, ce "grand solitaire" crée dans son séminaire des chaires d'Hébreu, de syriaque, de chaldéen et de grec, ce qui est une nouveauté pour l'époque. Et pourtant cet humaniste prêche avec simplicité, car c'est avant tout une âme de prière. Il meurt à Padoue en 1697. L'Eglise n'a pas cessé de vénérer sa mémoire et Jean XXIII, originaire lui-même du diocèse de Bergame, eut la joie de confirmer son culte par une canonisation "équipollente".

    (Fichier hagiographique de l'Abbaye Saint-Benoît de Port-Valais)

  • La communion du pape

    Ce n’est évidement pas la première fois, mais là, c’était spectaculaire, et les médias internationaux l’ont relevé et souligné : hier, lors de la messe célébrée à Brindisi par Benoît XVI, les fidèles qui voulaient communier de la main du pape devaient se mettre à genoux et recevoir l’hostie sur la langue.

    Lors de la messe de la Fête Dieu , le 22 mai dernier, Benoît XVI avait dit : « S'agenouiller devant l'Eucharistie est une profession de liberté : celui qui s'incline devant Jésus ne peut et ne doit se prosterner devant aucun pouvoir terrestre, aussi fort soit-il. Nous les chrétiens nous ne nous agenouillons que devant Dieu, devant le Très Saint Sacrement, parce qu'en lui nous savons et nous croyons qu'est présent le seul Dieu véritable, qui a créé le monde et l'a tant aimé au point de lui donner son Fils unique. » Et il avait ostensiblement donné la communion aux fidèles à genoux, et sur la langue.

    Mgr Albert Malcom Ranjith, secrétaire de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, avait déjà déclaré : « Je suis convaincu de l’urgence de donner à nouveau l’hostie aux fidèles directement dans la bouche, sans qu’ils la touchent » et « de revenir à la génuflexion au moment de la communion en signe de respect ».

    C’est curieux, j’ai comme l’impression que les évêques français et les responsables de la liturgie regardent ailleurs en sifflotant...

  • Quemadmodum desiderat cervus ad fontes aquarum

    Quemadmodum desiderat cervus ad fontes aquarum, ita desiderat anima mea ad te, Deus.
    Sitivit anima mea ad Deum fortem, vivum, quando veniam, et apparebo ante faciem Dei ?
    Fuerunt mihi lacrimæ meæ panes die ac nocte, dum dicitur mihi quotidie : Ubi est Deus tuus ?
    Hæc recordatus sum, et effudi in me animam meam, quoniam transibo in locum tabernaculi admirabilis, usque ad domum Dei,
    In voce exsultationis et confessionis, sonus epulantis.
    Quare tristis es, anima mea ? et quare conturbas me ?
    Spera in Deo, quoniam adhuc confitebor illi, salutare vultus mei, et Deus meus.

    Comme le cerf soupire après les sources des eaux, ainsi mon âme soupire vers Vous, mon Dieu. Mon âme a soif du Dieu fort et vivant. Quand viendrai-je, et paraîtrai-je devant la face de Dieu? Mes larmes ont été ma nourriture le jour et la nuit, pendant qu'on me dit tous les jours: Où est ton Dieu? Je me suis souvenu de ces choses, et j'ai répandu mon âme au dedans de moi-même; car je passerai dans le lieu du tabernacle admirable jusqu'à la maison de Dieu, parmi les chants d'allégresse et de louange, pareils au bruit d'un festin. Pourquoi es-tu triste, mon âme?  et pourquoi me troubles-tu? Espère en Dieu, car je Le louerai encore, Lui le salut de mon visage, et mon Dieu.

    (Début du psaume 41, traduction Fillion)

  • 5e dimanche après la Pentecôte

    La justice des pharisiens, c'est de ne pas tuer; la justice de ceux qui doivent entrer dans le royaume de Dieu, est de ne point se fâcher sans raison. C'est donc très petite chose de ne pas .tuer, et celui qui viole ce commandement sera appelé très petit dans le royaume des cieux; mais celui qui l'aura observé en ne donnant la mort à personne, ne sera pas pour cela grand et digne du royaume des cieux, quoiqu'il soit déjà monté d'un degré; mais il se perfectionnera en ne se fâchant point sans raison, et, s'il en vient à bout, il sera à une bien plus grande distance de l'homicide. Ainsi celui qui nous apprend à ne point nous fâcher, n'abolit point la loi qui nous défend de tuer; il l'accomplit plutôt, en sorte que, nous abstenant de l'homicide au dehors et de la colère au dedans, nous conservions notre innocence. (…)

    Il y a donc des degrés dans ces péchés. Tout d'abord un homme se fâche, et contient ce mouvement dans son coeur. Si son émotion lui arrache un terme de colère, qui n'a pas de sens peut-être, mais qui atteste par son impétuosité l'émotion elle-même et va frapper celui à qui elle s'adresse; il est plus coupable que s'il eût étouffé en silence sa passion naissante. Que si l'indignation ne se contente plus d'une simple exclamation, mais profère une parole qui exprime clairement, nettement, un blâme: peut-on douter que la faute ne soit plus grave que si tout s'était borné à une interjection? Il n'y a donc tout d'abord qu'une seule chose, la colère: puis deux, la colère et le mot qui l'exprime puis trois, la colère, le mot qui l'exprime et dans ce mot l'expression positive du blâme. Voyez maintenant les trois punitions : le jugement, le conseil et la géhenne du feu. Dans le jugement il y a encore place pour la défense: dans le conseil, bien que le jugement s'y rencontre aussi, il faut cependant admettre une différence, c'est qu'il s'agit surtout d'y prononcer l'arrêt: car il n'est plus question de décider si le prévenu doit être condamné, mais les juges délibèrent entre eux sur l'espèce de punition qu'il faut lui infliger. Enfin la géhenne du feu n'implique point de doute sur la condamnation, comme le jugement; ni d'incertitude sur la peine, comme le conseil: chez elle il y a tout à la fois condamnation et supplice du condamné.

    (Saint Augustin)

  • Le cardinal Castrillon Hoyos enfonce le clou

    Le cardinal Dario Castrillon Hoyos, président de la commission Ecclesia Dei, célébrait hier une messe selon la « forme extraordinaire » à la cathédrale de Westminster. C’était la première fois qu’un cardinal y célébrait la messe de saint Pie V depuis 40 ans. Avant la célébration, il a tenu une conférence de presse. Au journaliste qui lui demandait si cette messe serait célébrée dans beaucoup de paroisses à l’avenir, il a répondu : « Pas dans beaucoup de paroisses, dans toutes les paroisses. Le saint-Père ne l’offre pas seulement pour les quelques groupes qui la demandent, mais afin que toute le monde connaisse cette façon de célébrer l’Eucharistie. » Il a ajouté que des instructions seraient données aux séminaires pour que l’on enseigne aux futurs prêtres à célébrer selon l’ancienne forme et qu’ils puissent la célébrer dans toutes les paroisses.

    Il a rappelé que le silence révérenciel dans le rite traditionnel était un des trésors que les catholiques allaient redécouvrir, et il a insisté sur le fait que le pape allait réintroduire l’ancien rite – le « rite grégorien » - même là où personne ne le demande, là où « les gens ne le connaissent pas, et par conséquent ne le demandent pas ».

    (Le cardinal avait déjà tenu des propos similaires, notamment dans une interview et dans le DVD de la Fraternité Saint-Pierre.)

  • Saint Basile le Grand

    Comme évêque et pasteur de son vaste diocèse, Basile se préoccupa constamment des conditions matérielles difficiles dans lesquelles vivaient les fidèles ; il dénonça les maux avec fermeté ; il s’engagea en faveur des plus pauvres et des marginalisés ; il intervint également auprès des autorités pour alléger les souffrances des populations, surtout dans les moments de calamités ; il veilla à la liberté de l’Église, et même s’opposa aux puissants pour défendre le droit de professer la vraie foi. À Dieu, qui est amour et charité, Basile rendit le puissant témoignage de la construction d’hospices pour les malheureux, telle une cité de la miséricorde, qui prit de lui le nom de « Basiliade ». Elle est à l’origine des institutions hospitalières modernes d’accueil et soin des malades. Bien conscient que « la liturgie est le sommet auquel tend l’action de l’Église et en même temps la source d’où découle toute sa vertu » (Sacrosanctum concilium, 10), Basile, tout en étant soucieux de réaliser la charité qui est le signe de la foi, fut également un sage « réformateur liturgique ». Et, de fait, il nous a laissé une grande prière eucharistique, ou anaphore, que l’on désigne de son nom, et il a donné leur organisation fondamentale à la prière et à la psalmodie : sous son impulsion, le peuple put aimer et connaître les psaumes, se réunissant même la nuit pour les prier. Nous voyons par là comment la liturgie, l’adoration et la prière vont de pair avec la charité, les unes et les autres se conditionnant réciproquement.

    (Benoît XVI, catéchèse du 4 juillet 2007)

  • Saint Antoine de Padoue

    « Donc nous, qui nous disons chrétiens au nom du Christ, unanimes dans l'esprit dévot, nous prions le même Fils de Dieu, Jésus-Christ, et avec insistance nous demandons qu'il nous permette de passer de l'esprit de contrition au désert de la confession afin que nous puissions recevoir la rémission de nos iniquités et, transformés et purifiés, nous méritions de jouir des joies de sa résurrection et d'être placés dans la gloire de la béatitude éternelle, avec l'aide de sa grâce : qu'à lui soit rendus honneur et gloire dans les siècles des siècles. Amen ! »

  • Saint Jean de Saint Facond

    Jean naquit à Sahagun, en Espagne, d’une noble famille. Ses parents, demeurés longtemps sans enfants, l’obtinrent de Dieu à force de bonnes œuvres et de prières. Dès son jeune âge, il donna des signes de sa future sainteté. Ordonné prêtre et voulant servir Dieu plus paisiblement, il renonça spontanément aux revenus ecclésiastiques dont il avait été pourvu à juste titre. Tombé gravement malade à Salamanque, il fit vœu de s’imposer une discipline plus sévère et, pour accomplir cette promesse, il se rendit au couvent de Saint-Augustin alors très florissant sous une sévère observance ; il y fut admis et surpassa les plus avancés en toutes les vertus. Tant par ses prédications que par des entretiens privés et la sainteté de sa vie, Jean ramena au calme les citoyens de Salamanque qu’agitaient de sanglantes factions. Plus d’une fois, il fut délivré de périls imminents par l’intervention divine. Le Christ Seigneur lui apparaissait souvent, tandis qu’il offrait le Saint Sacrifice, et souvent aussi il lisait jusqu’au fond des cœurs et prédisait l’avenir. Enfin, après avoir annoncé le jour de sa mort, il quitta très saintement cette vie, glorieux par les nombreux miracles qui précédèrent et suivirent sa mort. Après l’examen canonique de ces miracles, Alexandre VIII l’inscrivit au nombre des saints.

    (Bréviaire)

    [Son nom était Jean Gonzalez de Castrillo Martinez de Sahagun y Cea. Né vers 1430,  fit ses études au monastère Saint-Facond et Saint-Benoît de Sahagun, le nom de Sahagun venant lui-même de saint Facond.]

  • Saint Barnabé

    Barnabé était un juif de la tribu de Lévi, né dans l’île de Chypre où une importante colonie juive s’était installée à l’époque d’Alexandre le Grand. Il vint à Jérusalem et fit partie de la première communauté chrétienne : « Joseph, surnommé par les apôtres Barnabé - ce qui veut dire fils de consolation - lévite originaire de Chypre, possédait un champ ; il le vendit, apporta l’argent et le déposa au pied des apôtres » (Actes des Apôtres IV 36-37).

    Certaines traditions affirment que Barnabé étudia la torah à l’école de Gamaliel, à Tarse où il rencontra Saul qui devint saint Paul. Toujours est-il que c’est Barnabé qui présenta Paul à Jérusalem : « Barnabé l’ayant pris avec lui, le mena aux apôtres et leur raconta comment, sur le chemin, Saul avait vu le Seigneur qui lui avait parlé et avec quel courage il avait à Damas prêché le nom de Jésus » (Actes des Apôtres IX 27).

    Les apôtres envoyèrent Barnabé à Antioche où il fit venir Paul. Ensuite, ils furent envoyés ensemble à Chypre puis en Galatie méridionale (Pergé, Antioche de Pisidie, Iconium, Lystres, Derbé) d’où ils revinrent à Antioche. Ils furent encore ensemble au concile de Jérusalem dont, avec Jude-Barsabbas et Silas, ils portèrent les décisions à Antioche. Alors que Paul partait avec Silas pour son second voyage, Barnabé, accompagné de Jean-Marc, retournait à Chypre où, d’après les traditions il mourut martyr.

  • Miserere mei, Deus, quoniam conculcavit me homo

    Miserere mei, Deus, quoniam conculcavit me homo ; tota die impugnans, tribulavit me.

    Conculcaverunt me inimici mei tota die, quoniam multi bellantes adversum me.

    Ab altitudine diei timebo ; ego vero in te sperabo.

    In Deo laudabo sermones meos ; in Deo speravi ; non timebo quid faciat mihi caro.

    Tota die verba mea execrabantur ; adversum me omnes cogitationes eorum in malum.

    Inhabitabunt, et abscondent ; ipsi calcaneum meum observabunt.

    Sicut sustinuerunt animam meam, pro nihilo salvos facies illos ; in ira populos confringes.

    Deus, vitam meam annuntiavi tibi ; posuisti lacrimas meas in conspectu tuo,

    Sicut et in promissione tua : tunc convertentur inimici mei retrorsum.

    In quacumque die invocavero te, ecce cognovi quoniam Deus meus es.

    In Deo laudabo verbum ; in Domino laudabo sermonem ; in Deo speravi : non timebo quid faciat mihi homo.

    In me sunt, Deus, vota tua, quæ reddam, laudationes tibi ;

    Quoniam eripuisti animam meam de morte, et pedes meos de lapsu, ut placeam coram Deo in lumine viventium.

    Ayez pitié de moi, ô Dieu, car l'homme m'a foulé aux pieds; m'attaquant tout le jour, il m'a tourmenté. Mes ennemis m'ont foulè aux pieds tout le jour; car il y en a beaucoup qui me font la guerre. La hauteur du jour me donnera de la crainte; mais j'espérerai en Vous. Je louerai en Dieu les paroles qu'Il m'a fait entendre; j'espère en Dieu; je ne craindrai point ce que la chair peut me faire.Tout le jour ils avaient mes paroles en exécration; toutes leurs pensées tendaient à me faire du mal. Ils s'assembleront et se cacheront; ils observeront mes démarches. De même qu'ils en ont voulu à ma vie, Vous ne les sauverez nullement; dans Votre colère Vous briserez les peuples. O Dieu, je Vous ai exposé toute ma vie; Vous avez mis mes larmes devant Vous, selon Votre promesse. Alors mes ennemis devront retourner en arrière. En quelque jour que je Vous invoque, je connais que Vous êtes mon Dieu. Je louerai en Dieu la parole qu'Il m'a donnée; je louerai dans le Seigneur Sa promesse. J'espère en Dieu; je ne craindrai point ce que l'homme peut me faire. Je connais, ô Dieu, les vœux que je Vous ai faits, et les louanges, dont j'ai à m'acquitter envers Vous. Car Vous avez délivré mon âme de la mort, et mes pieds de la chute, afin que je me rende agréable devant Dieu à la lumière des vivants.

    (Psaume 55, tradution Fillion)