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Liturgie - Page 609

  • 16e dimanche après la Pentecôte

    Puisque l'Evangéliste appelle cet enseignement une parabole, examinons brièvement quel en est le sens figuré. Que celui qui est invité aux noces de Jésus-Christ et de son Eglise, et qui se trouve par la foi en union avec les membres de l'Eglise, ne s'enorgueillisse pas de ses mérites, comme s'il était plus élevé que les autres, car il sera obligé de céder la place à un plus honorable que lui, bien qu'invité après lui, lorsqu'il se verra précédé par l'ardeur de ceux qui l'ont suivi dans les voies ouvertes par Jésus-Christ. Et il descendra couvert de confusion à la dernière place, quand il reconnaîtra la supériorité des autres sur lui, et qu'il se verra obligé de rabattre de la haute estime qu'il avait de sa vertu. On s'assoit à la dernière place quand on met en pratique la recommandation de l'Esprit Saint: « Plus vous êtes grand, plus vous devez vous humilier en toutes choses. » (Eccli. 3, 20.) Alors le Seigneur donnant le nom d'ami à celui qu'il trouvera dans ces sentiments d'humilité, lui commandera de monter plus haut, car quiconque s'humilie comme un enfant est le plus grand dans le royaume des cieux. (Matth. 18, 4.) Remarquez ces paroles: « Alors ce sera une gloire pour vous » : ne cherchez donc pas maintenant ce qui vous est réservé pour la fin. On peut aussi cependant l'entendre de cette vie, car Notre Seigneur entre tous les jours dans la salle du festin nuptial, tous les jours il abaisse les orgueilleux, et répand en si grande abondance dans le cœur des humbles les dons de son Esprit, que tous les convives, c'est-à-dire l'assemblée des fidèles, les admire et les honore. La conclusion générale qui termine cette parabole prouve qu'il faut entendre dans un sens plus élevé les paroles de Notre Seigneur, car il n'est pas vrai de dire que tous ceux qui s'élèvent devant les hommes soient abaissés, ou que ceux qui s'humilient devant les hommes soient exaltés par eux, mais celui qui s’enorgueillit de ses mérites sera certainement humilié par le Seigneur, et celui qui s’humilie des bienfaits qu’il en a reçus sera élevé par sa main puissante.

    (Saint Bède le Vénérable)

  • Sainte Rose de Lima

    Le 20 août dernier, au cours de sa catéchèse du mercredi, le pape Benoît XVI a cité cette phrase de sainte Rose de Lima :
    « Si les hommes savaient ce qu'est vivre dans la grâce, ils ne s'effraieraient d'aucune souffrance et pâtiraient volontiers toute peine, parce que la grâce est le fruit de la patience. »

    En voici d’autres, toutes sur le même thème :

    « A part la Croix, il n'y a pas d'autre échelle pour atteindre le Paradis. »

    « Le Seigneur a dit d'une voix forte : que tous les hommes sachent que la grâce arrive après la peine, qu'ils sachent que sans avoir porté le fardeau des afflictions, ils ne peuvent atteindre les hauteurs de la Grâce, qu'ils apprennent que les dons de la Grâce augmentent au fur et à mesure que le fardeau s'alourdit, que les hommes ne se trompent pas, il n'y a qu'une voie pour rejoindre le Paradis, et la Croix est la seule route pour y accéder. »

    « Nous n'obtiendrons pas la Grâce si nous ne souffrons pas. Nous devons supporter peine après peine pour rejoindre la nature divine, la gloire promise aux enfants de Dieu, et le parfait bonheur de l'âme. »

    « Si l'homme savait combien est suave la possession de la Grâce divine, combien précieuse elle est, combien de joies et d'exaltation elle procure, personne ne pourrait se plaindre de la croix qu'il faut porter. »

    Sainte Rose de Lima est la première sainte canonisée du continent américain. Morte en 1617, elle a été canonisée en 1671. Elle est la sainte patronne des Amériques et des Philippines, du Pérou, de Lima, de la police nationale du Pérou, de l'Université Catholique du Pérou. Sa fête est fériée au Pérou.

  • La décollation de saint Jean-Baptiste

    Jacques de Voragine écrit dans la Légende dorée que cette fête a été instituée, « paraît-il, pour quatre motifs, d’après l’Office mitral : 1° en raison de sa décollation ; 2° à cause de la combustion et de la réunion de ses os ; 3° à l’occasion de l’invention de son chef ; 4° en mémoire de la translation d’un de ses doigts, et de la dédicace de son église ».

    Le 1° est bien connu, il suffit de se reporter à l’Evangile.

    Le 2° est ce que l’on a appelé « le second martyre de saint Jean ». Selon certaines traditions, on dispersa les ossements de saint Jean Baptiste, sur ordre de Julien l’Apostat, parce que des miracles éclataient sur son tombeau, et comme les miracles continuaient on rassembla les os et on les brûla, et les cendres furent « vannées dans un champ ». (« C’est ce que certaines gens imitent sans savoir ce qu’ils font quand, à la nativité de saint Jean, ils ramassent des os partout et les brûlent ».) Des moines réussirent cependant à subtiliser certains os : ceux qui se trouvent à Gênes.

    3° : le chef de saint Jean-Baptiste fut retrouvé en 453 à Jérusalem, suite à une révélation du saint. Il fut transporté par Valens à Chalcédoine, puis par Théodose à Constantinople. « De là, il fut peu de temps après transporté à Poitiers dans les Gaules, sous le règne de Pépin. »

    4° Une tradition dit que le doigt par lequel Jean avait montré le Seigneur ne put être brûlé. « Sainte Thècle le porta au-delà des Alpes et le déposa dans une église dédiée à saint Martin » (d’autres disent : à saint Maxime). Jean Beleth dit qu’elle le porta en Normandie (d’autres disent : en Mauritanie)… Ce jour est celui de la dédicace de l’église où le doigt fut déposé (mais où ???).

    Comme le remarque Jacques de Voragine, la décollation de saint Jean-Baptiste n’eut pas lieu à cette époque de l’année. Elle eut lieu aux environs de Pâques. En fait, ce 29 août est la date de la consécration d’une église à Sébaste (Samarie).

  • La messe de saint Pie V à Fulda

    Le 14 août, l’évêque de Fulda, Mgr Heinz Josef Algermissen, a décidé qu’à partir du 7 septembre prochain, la messe de saint Pie V sera célébrée chaque dimanche à 10 h 45 à l’église Saint Sturmius.

    Mgr Algermissen, quoique attentif aux questions liturgiques, n’est pas précisément favorable à la messe traditionnelle. Mais il se trouve que le curé de Saint-Sturmius est parti en retraite, et qu’il n’y a personne pour le remplacer.

    C’est pourquoi la messe de saint Pie V, qui était célébrée à 18 h, devient la messe du dimanche matin…

    Fulda est le siège de la conférence épiscopale d’Allemagne.

  • Saint Augustin

    Sero te amavi, pulchritudo tam antiqua et tam nova,
    sero te amavi !
    Et ecce intus eras et ego foris
    et ibi te quaerebam
    et in ista formosa, quae fecisti, deformis irruebam.
    Mecum eras, et tecum non eram.
    Ea me tenebant longe a te,
    quae si in te non essent, non essent.
    Vocasti et clamasti et rupisti surdidatem meam,
    coruscasti, splenduisti et fugasti caecitatem meam;
    fragrasti, et duxi spiritum et anhelo tibi,
    gustavi, et esurio et sitio,
    tetigisti me, et exarsi in pacem tuam.

    Tard je t'ai aimée, beauté si ancienne et si nouvelle,
    tard je t'ai aimée !
    Et voici que tu étais au-dedans, et moi au-dehors
    et c'est là que je te cherchais,
    et sur ces belles choses que tu as faites, je me ruais dans ma laideur
    Tu étais avec moi et je n'étais pas avec toi ;
    elles me retenaient loin de toi, ces choses
    qui pourtant, si elles n'existaient pas en toi, n'existeraient pas !
    Tu as appelé et tu as crié et tu as brisé ma surdité ;
    tu as brillé, tu as resplendi et tu as dissipé ma cécité ;
    tu as embaumé, j'ai respiré et haletant j'aspire à toi ;
    j'ai goûté, et j'ai faim et j'ai soif ;
    tu m'as touché et je me suis enflammé pour ta paix.

    (Confession, X, 27)

  • Saint Joseph Calasanz de Péralta de la Sal

    Averti d'en haut que sa vocation était de former les enfants, surtout les pauvres, à la science et à la piété, il fonda l'Ordre des Clercs réguliers pauvres de la Mère de Dieu des Ecoles pies, dont la profession spéciale devait être de s'adonner tout particulièrement à l'instruction du jeune âge. Hautement approuvé par Clément VIII, Paul V et d'autres Souverains Pontifes, cet Ordre se propagea merveilleusement en peu d'années dans beaucoup de provinces et de royaumes de l'Europe. Mais combien de fatigues, combien de tribulations Joseph eut à souffrir dans cette œuvre, quelle invincible constance il y montra, c'est ce qu'atteste la voix de tous, qui le proclama un prodige de force et la copie du saint homme Job.

    Bien que chargé du gouvernement de tout l’Ordre et se consacrant tout entier au salut des âmes, il ne cessa cependant jamais d'instruire les enfants, donnant aux pauvres sa préférence ; il avait la coutume de balayer leurs écoles et de les reconduire à leurs maisons. Office de souveraine patience et d'humilité, dans lequel il persévéra cinquante-deux années malgré une santé mauvaise. Aussi, en récompense, Dieu l'honora souvent par des prodiges sous les yeux même de ses disciples, et la bienheureuse Vierge daigna lui apparaître avec l'Enfant Jésus qui bénissait les écoliers en prière. Il refusa les plus hautes dignités ; mais le don de prophétie, de pénétration des cœurs, de connaissance des événements éloignés, les miracles qu'il faisait, le glorifiaient devant les hommes ; la Vierge Mère de Dieu, qu'il honorait depuis son enfance d'une piété singulière et dont il recommandait grandement le culte aux siens, les autres bienheureux du ciel, l'honoraient fréquemment de leurs apparitions. Il prédit le jour de sa mort, et le rétablissement et l'accroissement de son Ordre alors presque détruit. Ce fut dans sa quatre-vingt-douzième année qu'il s'endormit dans le Seigneur, à Rome, le 8 des calendes de septembre de l'an 1648. Son cœur et sa langue furent après un siècle retrouvés intacts et sans corruption. Illustré encore par Dieu de nombreux miracles après sa mort, Benoît XIV lui conféra le culte des Bienheureux, et ensuite Clément XIII le mit solennellement au nombre des Saints.

    (Bréviaire. Notice intégrale ici)

  • Saint Zéphirin

    La Voie Appienne nous vit pour la troisième fois, mais non pour la dernière fois. Centre des vastes Catacombes qui en font la reine des voies, le cimetière de Saint-Callixte était exploré. Mais dans ce grand faubourg de la ville souterraine on distinguait plusieurs quartiers. Bien que partie intégrante de la Catacombe principale, ils sont désignés par des noms propres et méritent l’attention du voyageur à cause des événements dont ils furent le théâtre. De ce nombre est le cimetière de Saint-Zéphirin, pape et martyr. « Le glorieux pontife, dit Anastase, fut déposé dans son cimetière, près de la Catacombe de Callixte, sur la voie Appienne. » Qu’il l’ait fait ouvrir ou qu’il l’ait seulement honoré par sa sépulture, Zéphirin méritait de donner son nom à cette partie de la Rome souterraine.

    Elevé en 203 sur le trône déjà quinze fois ensanglanté de saint Pierre, il gouverna l'Église pendant la persécution de Septime-Sévère. L'orage fut tellement violent qu'on crut à l'arrivée du véritable Antechrist et à l’approche de la dernière heure du monde. Caché dans les Catacombes, d’où il dirigeait la lutte, encourageait les combattants et leur donnait dans les eaux du baptême des successeurs au martyre, le saint pape sortit un jour de sa retraite, afin de recevoir dans ses bras paternels le plus grand génie de i'Orient, accouru pour voir de ses yeux l’antique Eglise de Rome. Ces bras qui venaient de s’ouvrir pour embrasser Origène s'armèrent bientôt pour frapper Proclus, l’opiniâtre sectateur de Montan. Après avoir encouragé les martyrs, affermi les apologistes et condamné les hérétiques, le souverain pasteur, devenu victime à son tour, monta sur l’échafaud et signa de son sang la foi dont il avait reçu le dépôt de saint Victor et qu’il transmit à saint Callixte l’an 221. La Catacombe de Saint-Zéphirin fut bientôt absorbée dans celle de Saint-Callixte, en sorte qu’aujourd'hui les archéologues romains ne peuvent avec certitude en assigner les limites.

    (Jean Gaume, Les trois Rome : journal d'un voyage en Italie, 1857)

  • Saint Louis

    Deus, qui beatum Ludovicum confessorem tuum de terreno regno ad cælestis regni gloriam transtulisti, ejus, quæsumus, meritis et intercessione, Regis regum Jesu Christi Filii tui facias nos esse consortes.

    O Dieu, qui du royaume de la terre avez élevé saint Louis votre confesseur à la gloire du royaume du ciel : nous vous prions par ses mérites et par son intercession de nous faire part de la gloire du Roi des rois Jésus-Christ votre Fils.

    (traduction de Bossuet)

  • 15e dimanche après la Pentecôte

    Domine, pater et Deus vitæ meæ, ne derelinquas me in cogitatu maligno ; extollentiam oculorum meorum ne dederis mihi, et desiderium malignum averte a me, Domine ; aufer a me concupiscentiam, et animo irreverenti et infrunito ne tradas me, Domine. Ne derelinquas me, Domine, ne accrescant ignorantiæ meæ et multiplicentur delicta mea. Et animo irreverenti et infrunito ne tradas me, Domine.

    Seigneur, père et Dieu de ma vie, ne m’abandonne pas à mes pensées mauvaises ; ne me donne pas un regard d’orgueil, et écarte de moi les mauvais désirs, Seigneur ; retire de moi la concupiscence, et ne me livre pas à un esprit d’excès et de vanité, Seigneur. Ne m’abandonne pas, Seigneur, afin que ne s’accroissent pas mes ignorances et que ne se multiplient mes fautes, et ne me livre pas à un esprit d’excès et de vanité, Seigneur.

    (Répons des matines)

  • Saint Philippe Benizi

    Né en 1233 dans une famille noble de Florence, Philippe Benizi fit des études de philosophie et de médecine à Paris et à Padoue. A 20 ans il entra dans le tout nouvel Ordre des Servites de Marie comme simple frère convers et entendait le demeurer. Mais quatre ans plus tard il était ordonné prêtre, et en 1267 il était élu prieur de l’ordre. Il s’efforça de le faire revenir à son origine d’ordre mendiant. Avec sainte Julienne Falconieri il fonda la branche féminine de l’ordre. Il établit aussi la Confrérie des Sept Douleurs de la Mère de Dieu. En 1269, pendant le long conclave réuni après la mort de Clément IV, plusieurs cardinaux suggérèrent d’élire Philippe. Il était très réputé pour sa sainteté et aussi pour son sens de la diplomatie : il s’employait à réconcilier les villes déchirées par la lutte entre Guelfes et Gibelins, et les réconciliait avec l’Eglise. Peu avant, il avait donné son manteau à un lépreux nu, et celui-ci avait été immédiatement guéri. Apprenant qu’il risquait d’être élu, il s’enfuit et se cacha à Montamiata, dont les bains guérissent les maladies depuis lors.

    Il mourut au couvent des Servites de Todi le 22 août 1285, jour de l’octave de l’Assomption. De nombreux miracles éclatèrent sur son tombeau. Il fut aussitôt vénéré dans son ordre et à Florence.

    Il fut béatifié en 1645 et canonisé en 1671.

    On peut voir une grande série de fresques d'Andrea del Sarto sur la vie de saint Philippe Benizi dans le cloître de la basilique de l'Annonciation à Florence. Elles furent commandées au peintre en 1516 par les Servites, qui avaient là leur couvent.