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Liturgie - Page 469

  • Exaltation de la Sainte Croix

    Pour nous, ayant l’intelligence éclairée par l’esprit de vérité, embrassons d’un cœur pur et libre la Croix dont la gloire resplendit au ciel et sur la terre, et appliquons toute l’attention de notre âme à pénétrer le mystère que le Seigneur, parlant de sa passion prochaine, annonçait ainsi : « C’est maintenant le jugement du monde, maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors. Et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai tout à moi. »

    O vertu admirable de la Croix ! ô gloire ineffable de la passion ! où l’on voit, et le tribunal du Seigneur, et le jugement du monde, et la puissance du Crucifié. Oui, Seigneur, vous avez attiré tout à vous, lorsque, ayant « vos mains tout le jour étendues vers un peuple incrédule et rebelle », l’univers entier comprit qu’il devait rendre hommage à votre majesté.

    Vous avez, Seigneur, attiré tout à vous, lorsque tous les éléments n’eurent qu’une seule voix pour exécrer le forfait des Juifs ; lorsque les astres étant obscurcis, la clarté du jour changée en ténèbres, la terre fut à son tour ébranlée par des secousses extraordinaires et la création tout entière se refusa à servir des impies.

    Vous avez, Seigneur, attiré tout à vous, parce que le voile du temple s’étant déchiré, le saint des saints rejeta ses indignes pontifes, pour montrer que la figure se transformait en réalité, la prophétie en déclarations manifestes, la loi en Évangile.

    Vous avez, Seigneur, attiré tout à vous, afin que la piété de toutes les nations qui peuplent la terre célébrât, comme un mystère plein de réalité et dégagé de tout voile, ce que vous teniez caché dans un temple de la Judée, sous l’ombre des figures. Maintenant, en effet, l’ordre des Lévites a plus d’éclat, la dignité des Prêtres plus de grandeur, et l’onction qui sacre les Pontifes plus de sainteté. Et cela, parce que la source de toute bénédiction et le principe de toutes les grâces se trouvent en votre Croix, laquelle fait passer les croyants de la faiblesse à la force, de l’opprobre à la gloire, de la mort à la vie.

    C’est maintenant aussi que les divers sacrifices d’animaux charnels étant abolis, la seule oblation de votre corps et de votre sang tient lieu de toutes les différentes victimes qui la représentaient. Car vous êtes le véritable « Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, » et tous les mystères s’accomplissent tellement en vous, que, de même que toutes les hosties qui vous sont offertes ne font qu’un seul sacrifice, ainsi toutes les nations de la terre ne font plus qu’un seul royaume.

    Saint Léon le Grand

  • Si bona suscepimus de manu Dei

    ℟. Si bona suscepimus de manu Dei, mala autem quare non sustineamus? Dominus dedit, Dominus abstulit: sicut Domino placuit, ita factum est: sit nomen Domini benedictum.
    ℣. Nudus egressus sum de utero matris meae, et nudus revertar illuc.
    ℟. Dominus dedit, Dominus abstulit: sicut Domino placuit, ita factum est: sit nomen Domini benedictum.

    Si nous avons reçu les biens de la main du Seigneur, pourquoi n'en recevrons-nous pas les maux ? Le Seigneur a donné, le Seigneur a ôté ; il est arrivé ce qui a plu au Seigneur; que le nom du Seigneur soit béni ! Je suis sorti nu du sein de ma mère, et j'y retournerai nu. Le Seigneur a donné, le Seigneur a ôté; il est arrivé ce qui a plu au Seigneur que le nom du Seigneur soit béni !

    (On aura reconnu deux versets du début du livre de Job, qui est depuis le 2 septembre et jusqu’à samedi prochain la lecture de l’Eglise.)

  • Le très saint Nom de Marie

    O Marie, auguste Mère de Dieu et ma Mère, il est vrai que je ne suis pas digne de prononcer votre nom ; mais, puisque vous m'aimez et que vous désirez mon salut, vous m'accorderez de pouvoir toujours, quelque impure que soit ma langue, appeler à mon aide ce nom si saint et si puissant, notre soutien pendant la vie, et notre salut à l'heure de la mort. Ah ! Marie, vierge pleine de pureté et de douceur, faites que votre nom soit désormais la respiration de mon âme ; et ne tardez pas à me secourir, chaque fois que je vous invoquerai ; dans toutes les tentations et dans tous les besoins que j'éprouverai dorénavant, je suis résolu de recourir à vous, en répétant toujours : Marie ! Marie !

    Voilà, je l'espère, ce que je ferai durant le reste de ma vie, et surtout dans les derniers moments, pour aller ensuite louer éternellement en paradis votre nom bien-aimé, ô clémente, ô bonne, ô douce Vierge Marie ! Ah ! aimable Marie, quelle consolation, quelle douceur, quelle confiance, quelle tendresse ressent mon âme, quand je prononce votre nom, ou seulement quand je pense à vous ! Je remercie le Seigneur mon Dieu de vous avoir donné, pour mon bonheur, ce nom si doux, si aimable et si puissant. Mais, ma Souveraine, je ne me contente pas de prononcer votre nom, je veux encore le prononcer avec amour, je veux que mon affection m'avertisse de répéter à toute heure, en sorte que je puisse m'écrier avec saint Anselme de Lucques : O Nom de la Mère de Dieu, tu es mon amour !

    Ma chère Marie, mon bien-aimé Jésus, que vos doux noms vivent à jamais dans mon cœur et dans tous les cœurs ! Que mon âme perde le souvenir de tous les autres noms, pour se rappeler uniquement et invoquer sans cesse vos noms vénérés ! Ah ! Jésus, mon Rédempteur, et Marie, ma Mère, quand je serai arrivé à l'article de la mort, à ce moment décisif où mon âme devra sortir de cette vie, je vous en conjure par vos mérites, accordez-moi cette grâce qu'avant de devenir à jamais muette, ma bouche répète une dernière fois ces mots : Je vous aime, Jésus et Marie ! - Jésus et Marie ! je vous donne mon cœur et mon âme.

    Prière finale des Gloires de Marie, de saint Alphonse de Liguori.

    Pour l’histoire de la fête, voir ici.

  • Saints Prote et Hyacinthe

    En 1845, le P. Marchi dirigeait des fouilles dans la catacombe de Saint-Hermès. Le soir du vendredi saint, 21 mars, un des terrassiers vint le trouver, tenant à la main un papier sur lequel se lisaient ces mots : DP. III. IDVS SEPTEBR. YACINTHVS MARTYR, copiés d’après une pierre fermant un tombeau. Le savant jésuite, qui croyait avec tout le monde que les corps des deux martyrs avaient été transportés dans Rome, par conséquent que le tombeau d’Hyacinthe avait été ouvert, demeura fort surpris. Cependant il se rendit, deux jours après, dans le cubiculum où la découverte avait eu lieu, constata que le marbre était bien en place, que les mots copiés s’y lisaient, et que le sépulcre était clos. De plus, il ramassa parmi les décombres un fragment de dalle de marbre, portant cette épitaphe en caractères damasiens : SEPVLCRVM PROTI M(artyris).

    Le doute n’était plus possible : la chambre, comme l’indiquaient, du reste, les deux escaliers qui y menaient, le vaste luminaire qui l’éclairait, avait contenu les sépultures des célèbres martyrs : l’un d’eux y dormait encore.

    Une question restait à résoudre : pourquoi, en retirant de la catacombe le corps de saint Protus, y laissa-t-on celui de saint Hyacinthe? La réponse devint facile quand, le 19 avril, le P. Marchi fut venu ouvrir le tombeau, accompagné du sacristain du Pape, de plusieurs dignitaires ecclésiastiques, et de quelques terrassiers. Une des restaurations faites dans la chapelle, soit au quatrième siècle, par le pape Damase, soit à la fin du cinquième, par le pape Symmaque, avait été un pavage entièrement nouveau, construit en tuf et en ciment : dans ce lieu humide, exposé par un luminaire à toute l’action des éléments, ce sol artificiel ne tarda pas à prendre la dureté de la pierre. Le tombeau de saint Hyacinthe avait été creusé dans la muraille, au niveau de la plus basse rangée des loculi. A l’origine, il était au-dessus du sol ; quand le nouveau pavage eut été superposé à l’ancien, le tombeau se trouva comme prisonnier, le niveau du sol arrivant maintenant au milieu de son ouverture, et le fermant à moitié. Pour enlever la plaque de marbre qui closait la bouche du loculus, il eût fallu briser une partie de ce pavage devenu si dur : or, comme le tuf dans lequel cette chapelle est creusée n’a aucune consistance, il était évident qu’une fois ce soutien enlevé et le tombeau ouvert, tout un côté de la muraille devait s’écrouler. Cela arriva, en effet, quand le P. Marchi eut fait l’ouverture : au bout de quelques jours l’éboulement eut lieu : la chambre n’est plus aujourd’hui qu’un amas de ruines. Évidemment, la crainte d’un tel désastre avait empêché d’ouvrir le tombeau de saint Hyacinthe en même temps que celui de saint Protus, qui occupait probablement une place plus favorable.

    Le tombeau nouvellement découvert était une toute petite niche, qui ne correspondait pas aux dimensions de la pierre de forme oblongue, semblable à celle des loculi ordinaires, par laquelle il était fermé. Un corps entier n’eût pu y être inhumé. A première vue, cette cavité parut ne contenir que de la boue. Les assistants purent craindre que tant de surprise et d’espérances n’aboutissent à une déception. Le P. Marchi les rassura : il expliqua que, toutes les fois que l’eau de pluie pénétrait par un luminaire, elle entraînait des parties considérables du sol extérieur : une boue liquide finissait ainsi par s’insinuer dans les tombes ouvertes au niveau du pavé : mais, si elle dissolvait les ossements mous et encore peu formés des enfants, elle était sans action sur ceux d’un homme fait, comme saint Hyacinthe. En effet, l’explorateur, dégageant avec un roseau la couche de boue qui remplissait la niche, découvrit bientôt quelques cendres, mêlées d’ossements qui tous paraissaient avoir subi l’action du feu. Un subtil parfum d’essence de roses s’en exhalait encore après tant de siècles.

    Quand ces reliques eurent été transportées dans le palais du Pape et examinées en pleine lumière, le P. Marchi remarqua, mêlés à la terre et aux ossements, quelques fils d’or entrelacés. Il les recueillit, et les soumit à l’examen d’un professeur de sciences naturelles, qui déclara que le corps avait été enveloppé dans une étoffe précieuse, soit drap d’or, soit toile ou soie brodée d’or, il ne pouvait décider lequel, le tissu ayant péri et quelques fils d’or seuls ayant été conservés. Dans beaucoup de tombes des cimetières souterrains ont été ainsi trouvés de fragments d’étoffe d’or, soit le vêtement du mort, soit le linceul où il avait été enseveli.

    Une autre circonstance de la sépulture de saint Hyacinthe reste à expliquer. Le tombeau du martyr est un simple trou, creusé presque au niveau du sol, dans la chambre funéraire. Comment les premiers fossores ne songèrent-ils pas à lui donner des dimensions plus convenables et une place plus digne? L’explication de cette apparente négligence est dans la date même du martyre. Valérien est le premier persécuteur qui ait interdit aux chrétiens l’entrée des cimetières sous peine de mort. On comprend que des fidèles, s’introduisant en secret dans une catacombe, porteurs de quelques ossements et de quelques cendres ramassés dans le bûcher, aient enfoui à la hâte, dans une cavité rapidement creusée, ce précieux dépôt. Cependant une seconde question se pose. Comment, après la persécution, et particulièrement a l’époque où le sol de la crypte fut exhaussé au point de recouvrir presque entièrement le tombeau d’Hyacinthe, ne songea-t-on point à transférer les reliques de ce saint dans un lieu plus convenable? Il est évident, répond M. de Rossi, que même dans des circonstances si exceptionnelles on n’osa pas changer le lieu de la sépulture. Cet exemple montre mieux que tout autre quel fut le scrupule des premiers fidèles, qui craignaient de troubler de quelque manière le repos des saints, cineres sanctos vexare piorum. Et quand, plus tard, ce scrupule ayant cessé, on transporta des tombes primitives jusque dans Rome les corps des martyrs, ce qui restait de celui d’Hyacinthe demeura oublié, le tombeau restant presque entièrement caché par l’exhaussement du sol de la crypte.

    Paul Allard, Les dernières persécutions du troisième siècle

  • Saint Raymond Nonnat

    Saint Raymond reçut le surnom de Nonnat, c’est-à-dire « qui n’est pas né », parce que, sa mère étant morte avant sa naissance, on le tira de son corps par l’opération césarienne. Il entra dans l’ordre de Notre-Dame de la Merci, spécialement institué pour le rachat des captifs chrétiens. Il fut envoyé en Afrique où, ses ressources épuisées, il se donna lui-même en otage. Ayant converti par sa prédication un certain nombre de Musulmans, il fut jeté par les barbares dans un étroit cachot. Les lèvres percées et cadenassées, il endura longtemps ce supplice avec beaucoup de patience. Le pape Grégoire IX, informé de ces faits, le nomma cardinal, alors qu’il portait encore ses vêtements d’esclave. La mort le frappa subitement à l’âge de 36 ans. Le prêtre qui devait lui administrer les derniers sacrements tardant à venir, il reçut le saint viatique de la main des anges qui lui apparurent sous le costume de religieux de son ordre. Saint Raymond Nonnat appartient à la liste glorieuse des héros qui sacrifient leur vie pour le salut de leurs frères.

    Dom Pius Parsch

  • Sainte Rose de Lima

    Durant dix ans, Rose ne cessa de prédire avec les plus minutieux détails la fondation d'un monastère de Dominicaines à Lima. Cette ville n'était pas encore très étendue : elle possédait déjà bon nombre de couvents et il n'était guère probable que le gouvernement en autorisât un nouveau. L'eût-il permis, où trouver les ressources nécessitées par une entreprise de cette nature ? N'importe, Rose ne varia jamais dans son affirmation. « Quand vous y verriez plus de difficultés encore, mon Père, disait-elle à son confesseur, quand vous supposeriez l'opposition de l'Espagne et de l'Amérique entière, soyez certain que la fondation se fera dans le lieu que je vous désigne : le monastère sera florissant, peuplé de saintes âmes : vous le verrez de vos yeux. »

    Un jour qu'elle revenait sur ce sujet, elle se mit à dire que si l'autorisation, que l'on sollicitait alors, arrivait de son vivant, elle se chargerait seule, s'il le fallait, des frais de construction. Sa mère, en l'entendant, n'y tient plus. « Tu es folle, lui dit-elle ; où prendrais-tu cet argent ? Tu ferais mieux de te taire que de nous conter pareilles inepties. » Rose, pourtant si docile, ne se tut point. « Patience, bonne mère, répliqua-t-elle, patience : le temps viendra où vous reconnaîtrez la vérité de mes paroles, car vous serez la première à prendre le voile dans cette maison ; vous y ferez profession et persévérerez dans l'état religieux jusqu'à la mort. » C'était par trop fort vraiment, et la colère de Marie de Flores ne connut plus de bornes. « Moi, religieuse! moi, qui ne sais ni chanter, ni psalmodier; moi, qui ne puis tenir en place, aller me renfermer dans une clôture ! Va chanter à d'autres tes absurdités : les Grecs auront des calendes avant que je prenne le voile dominicain. »

    Le commencement de l'année 1629 ne vit pas les calendes grecques, mais il vit Marie de Flores, veuve et sexagénaire, prendre le voile au nouveau monastère de Sainte-Catherine. L'année suivante, elle y faisait profession, et elle y mourut longtemps après en bonne et fervente Dominicaine.

    Abrégé de la vie de sainte Rose

  • Décollation de saint Jean Baptiste

    Bénédiction finale de la messe, dans le sacramentaire grégorien :

    Deus, qui nos beati Johannis Baptistæ concedit solemna frequentare, tribuat vobis et eadem devotis mentibus celebrare, et suæ benedictionis dona percipere.

    . Amen.

    Que le Dieu qui nous donne de célébrer la solennité du bienheureux Jean-Baptiste, vous accorde et d’y montrer la dévotion de vos âmes, et d’y recevoir les faveurs de sa bénédiction. ℟. Amen.

    Et qui pro legis ejus præconio carceralibus est retrusus in tenebris, intercessione sua a tenebrosorum operum vos liberet incentivis.

    . Amen.

    Que celui qui pour avoir proclamé sa loi fut enfermé dans les ténèbres des cachots, vous délivre par sa prière de la séduction des œuvres de ténèbres. ℟. Amen.

    Et qui pro veritate, quæ Deus est, caput non est cunctatus amittere, suo interventu ad caput nostrum, quod Christus est, vos faciat pervenire.

    Quod ipse praestare dignetur.

    . Amen.

    Et que n’ayant pas balancé, pour la vérité qui est Dieu, à livrer sa tète, il vous fasse arriver par son intercession au Christ qui est notre tête. Qu’il daigne nous l’accorder Celui qui règne à jamais. ℟. Amen.

  • L’autel extraordinaire devient ordinaire

    L’autel qui avait été mis en place pour la célébration de la messe face au peuple, dans l’église de l'Assomption de Detroit, a été supprimé. Il s’agit d’une église où l’on célèbre la messe selon les deux formes du rite romain. Désormais toutes les messes se feront face à Dieu au maître autel (qui avait été conservé). Par la volonté du curé, avec l’accord unanime du conseil paroissial.

    Cela me fait penser à cette autre église de Detroit que j’évoquais le 24 août, où l’on célèbre aussi selon les deux formes du rite romain depuis 2004. Et aujourd’hui, la grand-messe du dimanche est selon la « forme extraordinaire ». J’avais laissé passer l’occasion de souligner que c’est un exemple de plus de la forme extraordinaire qui devient la forme ordinaire. Et c’est aussi le cas dans l’église de l’Assomption…

     

  • La pétition n’a que 1.400 signatures

    La pétition pour que le pape célèbre une fois en public la messe selon le missel de 1962 n’a encore recueilli que 1.400 signatures. Son promoteur souhaite qu’il y en ait plus de 5.000 afin de pouvoir contacter des cardinaux.

    C’est ici.

  • Saint Augustin

    La chronique du martyrologe est remarquablement longue aujourd’hui. « A Hippone, dans la Province romaine d’Afrique, mort de saint Augustin, évêque et illustre docteur de l’Église. Il fut converti à la foi chrétienne et baptisé par saint Ambroise. Dès lors il se fit le défenseur de la vérité contre les Manichéens et autres hérétiques, et se révéla redoutable champion de la foi. Après une vie laborieuse entièrement consacrée au bien de l’Église, il alla recevoir au ciel l’éternelle récompense. Par crainte des Vandales, on transporta ses restes d’Hippone en Sardaigne ; Luitprand, roi des Lombards, les fit plus tard transférer à Pavie où ils furent solennellement inhumés ». C’est en cette ville que repose encore son corps, dans l’église appelée Ciel d’oro. — Augustin, né à Tagaste, en Afrique, l’an 353, baptisé dans la nuit de Pâques de 387, et mort en 430, fut un des évêques, confesseurs et docteurs les plus célèbres de tous les temps. Ses écrits marquent l’apogée de la littérature patristique, en même temps qu’ils demeurent pour la postérité un intense foyer de lumière : Sa conversion due aux larmes de sa mère et aux saintes instances d’un Ambroise nous frappe d’admiration. Les « Confessions » qui relatent la vie d’Augustin jusqu’à l’an 400 et racontent ses égarements et ses luttes dans un récit entrecoupé de considérations profondes et surnaturelles, sont un ouvrage impérissable. Un autre ouvrage « La Cité de Dieu » est également un monument immortel de son génie, une philosophie de l’histoire. Citons encore ses célèbres homélies, particulièrement celles sur les psaumes et sur l’Évangile de saint Jean. Comme évêque, saint Augustin se distingua surtout par ses luttes intrépides et toujours victorieuses contre les hérétiques. Son plus beau triomphe fut la défaite des Pélagiens qui niaient la nécessité de la grâce divine pour le salut ; ce qui lui mérita le titre de « Docteur de la grâce ». L’art chrétien lui donne comme emblème un cœur brûlant, symbole de l’ardente charité qui remplit tous ses écrits. Il est le fondateur de la vie commune canonique ; aussi les Chanoines et les Ermites Augustins le revendiquent-ils comme patron.

    Dom Pius Parsch

    Trois phrases de saint Augustin glanées ces jours-ci en relisant ses commentaires des psaumes:

    "Celui-là plaît à Dieu, qui se plaît en Dieu."

    "Il est impossible que tu deviennes meilleur en possédant ce qui vaut bien moins que toi."

    "Veux-tu que ta prière vole jusqu’à Dieu ? Donne-lui deux ailes : le jeûne et l’aumône."