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Liturgie - Page 465

  • Ornaverunt faciem templi coronis aureis

    ℟. Ornaverunt faciem templi coronis aureis, et dedicaverunt altare Domino: * Et facta est lætitia magna in populo.
    ℣. In hymnis et confessionibus benedicebant Dominum.
    ℟. Et facta est lætitia magna in populo.

    Ils ornèrent la face du Temple de couronnes d’or, et ils firent la dédicace de l’autel au Seigneur ; et il y eut une grande joie dans le peuple. Par des hymnes et des louanges ils bénissaient le Seigneur. Et il y eut une grande joie dans le peuple.

    (Répons tiré sans doute d’une ancienne version latine du premier livre des Macchabées, correspondant dans la Vulgate à 4, 24 et 56-58.)

  • 21e dimanche après la Pentecôte

    Durand de Mende, dans son Rational, s’applique à montrer que ce Dimanche et ceux qui le suivent relèvent toujours de l’Évangile des noces divines, et n’en sont que le développement. « Parce que, dit-il pour aujourd’hui, ces noces n’ont point de plus grand ennemi que la jalousie de Satan contre l’homme, l’Église traite, en ce Dimanche, de la guerre contre Satan et de l’armure qu’il nous faut revêtir pour soutenir cette guerre, comme on le verra dans l’Épître. Et parce que le cilice et la cendre sont les armes de la pénitence, l’Église emprunte, dans l’Introït, la voix de Mardochée qui priait Dieu sous le cilice et la cendre. »

    Les réflexions de l’évêque de Mende sont fondées. Mais, si la pensée de l’union divine qui se consommera bientôt ne quitte pas l’Église, c’est surtout néanmoins en s’oubliant elle-même, pour ne songer qu’aux hommes dont le salut lui a été confié par l’Époux, qu’elle se montrera véritablement Épouse dans les malheurs des derniers temps. Nous l’avons dit : l’approche du jugement final, l’état lamentable du monde dans les années qui précéderont immédiatement ce dénouement de l’histoire humaine, inspire et remplit maintenant la Liturgie. Aujourd’hui, la partie de la Messe qui frappait surtout nos pères était l’Offertoire tiré de Job, avec ses Versets aux exclamations si expressives, aux répétitions si instantes ; et l’on peut dire, en effet, que cet Offertoire donne bien le vrai sens qu’il convient d’attribuer au vingt et unième Dimanche après la Pentecôte.

    Le monde, réduit, comme Job sur son fumier, à la misère la plus extrême, n’a plus rien à espérer que de Dieu seul. Les saints qu’il renferme encore, entrant pour lui dans les dispositions du juste de l’Idumée, honorent le Seigneur par une patience et une résignation qui n’enlèvent rien à la puissance et à l’ardeur de leurs supplications. C’est le sentiment qui met tout d’abord en leur bouche la prière sublime que Mardochée formulait pour son peuple condamné à une extermination absolue, figure de celle qui attend le genre humain.

    L’Église, dans la Collecte, montre assez que si elle est prête à subir les temps mauvais, elle préfère toutefois la paix, qui lui permet d’offrir librement au Seigneur le tribut de la confession simultanée par les œuvres et la louange. La dernière supplication de Mardochée, dans la prière dont l’Introït nous a donné les premiers mots, était pour cette liberté de la louange divine qui sera le dernier rempart du monde : « Que nous puissions chanter votre Nom, ô Seigneur ! Ne fermez pas les bouches de ceux qui vous louent ».

    L’Année liturgique

  • Saint Jean de Kenty

    Parmi les hommes éminents par la doctrine et la sainteté, capables d'agir et d'enseigner et de défendre la foi orthodoxe attaquée par ses adversaires, personne n'hésite à compter le bienheureux Jean de Kenty. Il suffit de l'avoir entendu, à l'université de Cracovie, enseigner une science puisée à la source la plus pure. Or, à cette époque, dans des régions guère éloignées, sévissaient les schismes et les hérésies. Il travaillait à expliquer au peuple, dans sa prédication, la morale la plus sainte; et il confirmait cet enseignement par son humilité, sa chasteté, sa miséricorde, ses pénitences corporelles, toutes les vertus d'un prêtre irréprochable et d'un vaillant ouvrier. C'est pourquoi il ne se contenta pas d'apporter aux professeurs de cette université un surcroît de prestige, mais il laissa aussi un merveilleux exemple à tous ceux qui exercent cette charge. Qu'ils s'efforcent énergiquement d'être de parfaits enseignants et qu'ils travaillent de toutes leurs forces à unir la science des saints à leurs autres compétences, pour la louange et la gloire de Dieu seul. Il ajoutait l'humilité au respect avec lequel il traitait des choses divines. Ayant une modeste opinion de lui-même, malgré sa supériorité scientifique incontestable, il ne se mettait jamais au-dessus des autres; il souhaitait même être dédaigné et méprisé par tous; rien ne lui était plus étranger que de montrer de l'impatience envers ceux qui le contredisaient ou le méprisaient. Son humilité s'accompagnait d'une rare simplicité, digne d'un enfant; aussi, dans ses actions et ses paroles, il n'y avait aucun artifice, aucun faux-semblant; ce qu'il avait au fond du coeur venait facilement sur ses lèvres. S'il soupçonnait, en ayant dit la vérité, avoir blessé quelqu'un par ses paroles, avant de monter à l'autel il demandait humblement pardon, non pas tant pour son erreur que pour celle de l'autre. Dans la journée, après avoir accompli sa tâche, il se rendait directement de l'école à l'église. Et là, devant le Christ caché dans l'Eucharistie, il prolongeait sa contemplation et sa prière. Dieu seul occupait tout son coeur, Dieu seul était sur ses lèvres.

    Clément XIII, bulle de canonisation de Jean de Kenty

  • Saint Pierre d’Alcantara

    Par sainte Thérèse d’Avila :

    Quel parfait imitateur de Jésus-Christ Dieu vient de nous ravir, en appelant à la gloire ce religieux béni, Pierre d'Alcantara ! Il avait gardé dans toute sa rigueur la règle primitive de saint François, et pratiqué cette pénitence dont je ne pourrai rapporter que quelques traits. Le monde, dit-on, n'est plus capable d'une perfection si haute ; les santés sont plus faibles, et nous ne sommes plus aux temps passés. Ce Saint était de ce siècle, et sa mâle ferveur égalait cependant celle des temps anciens ; aussi tenait-il le monde sous ses pieds. Mais sans porter le dépouillement aussi loin que lui, sans faire une aussi âpre pénitence, il est plusieurs choses que, comme je l'ai souvent dit, nous pouvons pratiquer en mépris du monde, et que Notre Seigneur nous inspire d’accomplir dès qu'il voit en nous du courage. Qu'il dut être grand le courage que reçut de Dieu le Saint dont je parle, pour soutenir pendant quarante-sept ans cette pénitence si austère que tous connaissent aujourd'hui ! En voici quelques détails que je me plais à rapporter, et dont la vérité m'est parfaitement connue ; c'est de sa propre bouche que je les ai entendus avec une autre personne dont il se cachait peu. Quant à moi, je dus cette ouverture de cœur à l'affection qu'il me portait ; Notre Seigneur la lui avait inspirée, afin qu'il prît ma défense et m'encourageât en un moment de ma vie où son appui m'était si nécessaire... Entre autres austérités, il avait porté pendant vingt années un cilice de lames en fer blanc, sans jamais le quitter. Il avait passé quarante ans sans jamais dormir plus d'une heure et demie par jour ; de toutes ses mortifications, celle qui lui avait le plus coûté dans les commencements, c'était de vaincre le sommeil ; à cette fin, il se tenait toujours ou à genoux ou debout. Le peu de repos qu'il accordait à la nature, il le prenait assis, la tête appuyée contre un morceau de bois fixé au mur ; eût-il voulu se coucher, il ne l'aurait pu, parce que sa cellule, comme on le sait, n'avait que quatre pieds et demi de long (1,50 m). Durant le cours de toutes ces années, jamais il ne se couvrit de son capuchon, si ardent que fût le soleil, ou si forte que fût la pluie. Jamais il ne se servit d'aucune chaussure. Il ne portait qu'un habit de grosse bure, sans autre chose sur le corps ; encore cet habit était-il aussi étroit que possible ; au-dessus il mettait un petit manteau de même étoffe. Pendant les grands froids, il le quittait, et laissait quelque temps ouvertes la porte et la petite fenêtre de sa cellule ; il les fermait ensuite, il reprenait son léger manteau, et c'était là, nous disait-il, sa manière de se réchauffer, et de donner à son corps un peu de soulagement. Il lui était fort ordinaire de ne manger que tous les trois jours ; et comme j'en paraissais surprise, il me dit que c'était très facile à quiconque en avait pris l’habitude. Un de ses compagnons m'assura qu'il passait quelquefois huit jours sans prendre aucune nourriture. Cela devait arriver, je pense, quand il était en oraison et dans ces grands ravissements où le jetaient les brûlants transports de son amour pour Dieu ; je l'ai vu moi-même une fois entrer en extase. Sa pauvreté était extrême, et il était si mortifié, même dès sa jeunesse, qu'il m'a avoué en confidence qu'il avait passé trois ans dans une maison de son Ordre sans connaître aucun des religieux, si ce n'est au son de la voix, parce qu'il n’avait jamais levé les yeux ; de sorte qu'il n'aurait pu se rendre aux endroits où l'appelait la règle, s'il n'avait suivi les autres. Il gardait cette même modestie en voyage. Il passa plusieurs années sans jamais regarder de femmes ; mais il me confessa qu'à l'âge où il était parvenu, c'était pour lui la même chose de les voir ou de ne pas les voir ; à la vérité, il était déjà très vieux quand je vins à le connaître, et son corps était tellement exténué, qu'il semblait n'être formé que de racines d'arbre. Avec toute cette sainteté, il était très affable ; il ne parlait guère que lorsqu'il était interrogé ; mais la justesse et les grâces de son esprit donnaient à ses paroles je ne sais quel charme irrésistible. Je raconterais volontiers beaucoup d'autres particularités, si je n'appréhendais qu'une plus longue digression ne m'attirât un reproche... J'ajouterai donc seulement que ce saint homme est mort comme il avait vécu, en instruisant et en exhortant ses frères. Quand il vit que sa fin approchait, il récita le psaume « J’étais dans la joie quand on m’a dit : allons à la maison du Seigneur » (Ps. 127), et s'étant mis à genoux, il expira.

    Le Seigneur a voulu, dans sa bonté, qu'à partir de ce jour il m'ait encore plus assisté que durant sa vie : j'en ai reçu des conseils en diverses circonstances. Je l'ai vu plusieurs fois tout éclatant de gloire. Il me dit dans la première de ces apparitions : « O bienheureuse pénitence qui m'a mérité une si grande récompense ! » Ces paroles furent suivies de plusieurs autres. Un an avant sa mort, il m'apparut, malgré la distance qui nous séparait, et je sus qu'il devait bientôt nous être enlevé. Je l'en avertis, en lui écrivant dans le lieu où il était, à quelques kilomètres d'ici. Le jour où il rendit le dernier soupir, il se montra à moi, et me dit qu'il allait se reposer. Huit jours après cette vision, nous vint la nouvelle qu'il était mort, ou plutôt qu'il avait commencé à vivre pour toujours. Le voilà donc l’aboutissement de cette vie si austère : une éternité de gloire !

    Depuis qu'il est au ciel, il me console beaucoup plus, ce me semble, que quand il était sur la terre. Notre Seigneur me dit un jour qu'on ne lui demanderait rien au nom de son serviteur, qu'il ne l'accordât. Je l’ai très souvent prié de présenter au Seigneur mes demandes, et je les ai vues toujours exaucées. Louange, et louange sans fin, à ce Dieu de bonté ! Ainsi soit-il.

  • Saint Luc

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  • Sainte Marguerite-Marie

    Le 27 décembre 1673, fête de saint Jean l'Évangéliste. Sœur Marguerite-Marie prie devant le Saint Sacrement. Avec une force indicible, elle se sent toute investie de la divine présence.

    « Je m'oubliai de moi-même et du lieu où j'étais et je m'abandonnai à ce divin Esprit, livrant mon [cœur] à la force de son amour. Il me fit reposer fort longtemps sur sa divine poitrine, où il me découvrit les merveilles de son amour et les secrets inexplicables de son sacré Cœur, qu'il m'avait toujours tenus cachés jusqu'alors, qu'il me l'ouvrit pour la première fois, mais d'une manière si effective et sensible, qu'il ne me laissa aucun lieu d'en douter, pour les effets que cette grâce produi[sit] en moi, qui crains pourtant toujours de me tromper en tout ce que je dis se passer en moi. Et voici comme il me semble la chose s'être passée.

    « Il me dit : — Mon divin Cœur est si passionné d'amour pour les hommes, et pour toi en particulier, que, ne pouvant plus contenir en lui-même les flammes de son ardente charité, il faut qu'il les répande par ton moyen, et qu'il se manifeste à eux, pour les enrichir de ses précieux trésors que je te découvre, et qui contiennent les grâces sanctifiantes et salutaires nécessaires pour les retirer de l'abîme de perdition ; et je t'ai choisie comme un abîme d'indignité et d'ignorance pour l'accomplissement de ce grand dessein, afin que tout soit fait par moi. —

    « Après, il me demanda mon cœur, lequel je le suppliai de prendre, ce qu'il fit, et le mit dans le sien adorable, dans lequel il me le fit voir comme un petit atome, qui se consommait dans cette ardente fournaise, d'où le retirant comme une flamme ardente en forme de cœur, il [le] remit dans le lieu où il l'avait pris, en me disant : — Voilà, ma bien-aimée, un précieux gage de mon amour, qui renferme dans ton côté une petite étincelle de ses plus vives flammes, pour te servir de cœur et te consommer jusqu'au dernier moment, et dont l'ardeur ne s'éteindra, ni ne pourra trouver de rafraîchissement que quelque peu dans la saignée, dont je marquerai tellement le sang de ma croix, qu'elle t'apportera plus d'humiliation et de souffrance que de soulagement. C'est pourquoi je veux que tu la demandes simplement, tant pour pratiquer ce qui vous est ordonné que pour te donner la consolation de répandre ton sang sur la croix des humiliations. Et pour marque que la grande grâce que je te viens de faire n'est point une imagination, et qu'elle est le fondement de toutes celles que j'ai encore à te faire, quoique j'aie refermé la plaie de ton côté, la douleur t'en restera pour toujours ; et si, jusqu'à présent, tu n'as pris que le nom de mon esclave, je te donne celui de la disciple bien-aimée de mon sacré Cœur. —

    « Après une faveur si grande et qui dura une si longue espace de temps, pendant lequel je ne savais si j'étais au ciel ou en terre, je demeurai plusieurs jours comme toute embrasée et enivrée, et tellement hors de moi que je ne pouvais en revenir pour dire une parole qu'avec violence, et m'en fallait faire une si grande pour me récréer et pour manger que je me trouvais au bout de mes forces pour surmonter ma peine : ce qui me causait une extrême humiliation. Et je ne pouvais dormir, car cette plaie, dont la douleur m'est si précieuse, me cause de si vives ardeurs qu'elle me consomme et me fait brûler toute vive. Et je me sentais une si grande plénitude de Dieu, que je ne pouvais m'exprimer à ma supérieure comme je l'aurais souhaitée. »

     

  • Sainte Hedwige

    Deus, qui beatam Hedwigem a sæculi pompa ad humilem tuæ Crucis sequelam toto corde transire docuisti : concéde ; ut ejus meritis et exemplo discamus perituras mundi calcare delicias, et in amplexu tuæ Crucis omnia nobis adversantia superare : Qui vivis et regnas…

    O Dieu, de qui la bienheureuse Hedwige apprit à passer généreusement du sein des pompes du siècle en l’humble voie de votre croix ; faites que, par ses mérites et à son exemple, nous apprenions à fouler aux pieds les délices périssables du monde et à surmonter, en embrassant votre croix, tout ce qui nous est contraire.

    Voir aussi :

    Sainte Hedwige sur le site de l’Office national polonais du tourisme.

    Sainte Hedwige et la Pologne.

    Le tombeau de sainte Hedwige.

  • Sainte Thérèse d’Avila

    Lorsque je reçus l'habit, le Seigneur me fit comprendre combien il favorise ceux qui s'imposent violence pour le servir. A dire vrai, cette violence n'avait été connue que de lui seul: au dehors, l'on ne voyait en moi qu'un inébranlable courage. A l'instant même, il versa dans mon âme une si grande satisfaction de mon état, que rien n'a pu l'altérer jusqu'à ce jour. A une cruelle sécheresse qui me désolait, il fit succéder le suave sentiment d'un tendre amour pour lui. Toutes les pratiques de la vie religieuse me devenaient une source de délices. Parfois, il m'arrivait de balayer aux mêmes heures que je donnais jadis à mes plaisirs et à mes parures; alors la seule pensée qu'enfin je n'étais plus esclave de ces vanités, répandait dans mon cœur une joie nouvelle; j'en étais étonnée, et je ne voyais point d'où elle pouvait me venir.

    Lorsque je me rappelle ces choses, il n'est rien de si difficile que je ne me sente le courage d'entreprendre. Que de fois j’en ai fait l'épreuve! Lorsque, dès le commencement d'une oeuvre sainte, j'ai vaincu les résistances d'une nature lâche, toujours j'ai en à m'en applaudir. Quand on agit purement pour Dieu, il permet, afin d'accroître nos mérites, que l'âme éprouve je ne sais quel effroi, jusqu'au moment où elle aborde l'action; mais plus cet effroi est grand, plus aussi, quand elle en triomphe, elle en est récompensée et rencontre de délices dans ce qui lui semblait si ardu. Dès cette vie même, il plaît au divin Maître de payer cette grandeur de courage par des jouissances intimes, connues seulement des âmes qui les goûtent. J'en ai fait l'expérience, je le répète, en des choses de grande importance. Aussi je ne conseillerais jamais, s'il m'était permis de donner un avis, d'écouter de vaines craintes et de négliger une bonne inspiration, quand, à différentes reprises, elle vient nous solliciter. Si la gloire de Dieu en est l'unique terme, le succès est assuré; car ce grand Dieu est tout-puissant. Qu’il soit béni à jamais! Amen.

    Autobiographie, 4

  • 20e dimanche après la Pentecôte

    Cæléstem nobis prǽbeant hæc mystéria, quǽsumus, Dómine, medicínam : et vítia nostri cordis expúrgent. Per Dóminum…

    La secrète demande au Seigneur l’habituel fruit eucharistique, c’est-à-dire que le divin Sacrement agisse en nous à la façon d’un médicament spirituel et d’un antidote contre le virus du péché qui intoxique notre sang.

    Recevons avec grande révérence cette doctrine de l’Église sur les effets de la sainte Communion ; que les directeurs d’âmes spécialement s’en autorisent, car on ne saurait leur suggérer de moyen plus efficace, pour éteindre dans le cœur des fidèles l’incendie des passions, que la divine Eucharistie, froment et vin de choix, qui fait germer les vierges, selon le mot du Prophète. (...)

    La collecte d’action de grâces est commune au second mardi de Carême ; nous y supplions la divine clémence de nous donner la grâce d’obéir aux divins commandements, afin que cette habituelle docilité aux motions du Saint-Esprit soit une excellente préparation au banquet eucharistique.

    Cette pensée est très profonde. Les Sacrements opèrent bien par institution divine, mais leur effet est proportionné à la capacité et aux dispositions de celui qui les reçoit. Or, quelle meilleure disposition pour communier au Corps sacramentel du Christ peut avoir une âme, que celle de communier continuellement à l’esprit du même Christ et d’adhérer inébranlablement à son adorable volonté ?

    Bienheureux cardinal Schuster

     

  • Saint Edouard le Confesseur

    Saint Edouard le Confesseur fut le dernier roi d’Angleterre avant la conquête normande. Il avait promis de ne jamais refuser l’aumône demandée au nom de saint Jean l’évangéliste ; un jour, un pauvre lui ayant tendu la main au nom de l’apôtre, le roi, dépourvu d’argent, retira de sa main un riche anneau et le lui donna. Plus tard, saint Jean apparut à deux pèlerins qui se mettaient en voyage pour les Lieux Saints ; il leur remit un anneau en leur disant : « Portez cet anneau au roi, c’est lui qui me l’a donné un jour que je lui demandais l’aumône en habit de pèlerin ; dites-lui que, dans six mois, je le visiterai et le mènerai avec moi à la suite de l’Agneau sans tache. » Edouard mourut en effet six mois après. C’était le 5 janvier 1066. Le pape Innocent XI fixa sa fête au 13 octobre, jour où son corps, exhumé 36 ans après sa mort, avait été retrouvé intact.