« En ce dimanche, qui ouvre un nouveau cycle liturgique se groupant autour de la fête de saint Cyprien, au début de l’automne, on commence la lecture de l’épître aux Éphésiens, laquelle se poursuivra jusqu’au XXIIIe dimanche, sauf une brève interruption le XVIIIe dimanche, lendemain du samedi des Quatre-Temps, et qui, à l’origine, était aliturgique. Il est intéressant de noter que les exceptions qui, parfois, troublent l’ordre du cycle liturgique que nous décrivons, confirment la haute antiquité de ce cycle lui-même et nous le rendent plus cher et plus vénérable encore. L’étude de la sainte liturgie, considérée ainsi dans ses stratifications successives, est donc l’étude de l’histoire même de la prière catholique à travers les siècles. »
Ces propos sont du bienheureux cardinal Schuster. Ils montrent quel fut le dévoiement du mouvement liturgique : alors que l’étude de la liturgie et de son histoire devait conduire à vénérer davantage le cycle liturgique, elle conduisit à… détruire le cycle liturgique.
Le dernier paragraphe du texte du cardinal Schuster sur ce dimanche est également significatif. Lu aujourd’hui, on y voit comment le thème de la « participation active » (promu par saint Pie X) fut également dévoyé (avant et après Vatican II) et conduisit à la destruction de la liturgie au lieu de conduire à vivre de la liturgie :
« L’Apôtre associe l’Église au Christ dans la glorification suprême de Dieu, en tant que Jésus-Christ, au moyen de son corps mystique, et spécialement de ses ministres, rend au Père un culte parfait dans l’Esprit et la vérité. Ce culte essentiel, nécessaire, excellent, constitue précisément la sainte liturgie, céleste charisme de la piété catholique, laquelle sera d’autant plus parfaite en chacun des fidèles qu’ils participeront davantage à l’esprit de cette éminente piété de la sainte Mère Église. »