Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Liturgie - Page 472

  • Vigile de saint Laurent

    On ne peut que se féliciter de voir que la réforme de 1955 ait conservé la vigile de saint Laurent, et que la réforme de Jean XXIII l’ait en fait rétablie. Car elle était occultée par la fête de saint Jean-Marie Vianney, et en 1960 le curé d’Ars fut déplacé au 8 août afin de redonner sa place à la vigile. C’est d’autant plus étonnant qu’en 1955 on avait supprimé les vigiles de toutes les fêtes d’apôtres, en dehors des saints Pierre et Paul (et aussi celles de l’Epiphanie, de l’Immaculée Conception et de la Toussaint….). Ainsi le diacre martyr a-t-il, par cette « vigile de 3e classe », unique dans le calendrier, un rang liturgique supérieur à celui des apôtres… Comprenne qui pourra. On voit qu’il n’était pas besoin d’attendre le concile Vatican II et son « esprit » pour faire n’importe quoi.

    Ou plutôt, c’est typique de l’archéologisme qui est devenu le dogme des liturgistes, comme en témoigne cette indication du cardinal Schuster : « Le Sacramentaire Léonien nous a conservé diverses formules de messes pour la veillée de cette nuit, ce qui témoigne de la popularité du culte de saint Laurent à Rome, telle qu’aucun autre saint n’en fut l’objet, à l’exception des Princes des Apôtres. »

    Le cardinal Schuster cite cette collecte du sacramentaire léonien :

    Perfice nobis, Domine, fructum gratulationis hodiernae, ut precibus beati Laurentii martyris tui, eius natalitia votiva praecurrens, perfectis gaudiis expleatur oblatio.

    Accomplissez en nous, Seigneur, le fruit de l’action de grâce d’aujourd’hui, pour que, par les prières du bienheureux Laurent votre martyr, dont nous anticipons la fête de sa naissance au ciel, cette offrande aboutisse aux joies parfaites.

     

  • Saint Jean-Marie Vianney

    Le Saint Curé enseignait surtout ses paroissiens par le témoignage de sa vie. A son exemple, les fidèles apprenaient à prier, s'arrêtant volontiers devant le tabernacle pour faire une visite à Jésus Eucharistie. « On n'a pas besoin de tant parler pour bien prier - leur expliquait le Curé - On sait que le bon Dieu est là, dans le saint Tabernacle ; on lui ouvre son cœur ; on se complaît en sa présence. C'est la meilleure prière, celle-là. » Et il les exhortait : « Venez à la communion, venez à Jésus, venez vivre de lui, afin de vivre pour lui. » « C'est vrai, vous n'en êtes pas dignes, mais vous en avez besoin ! » Cette éducation des fidèles à la présence eucharistique et à la communion revêtait une efficacité toute particulière, quand les fidèles le voyaient célébrer le saint sacrifice de la Messe. Ceux qui y assistaient disaient « qu'il n'était pas possible de voir un visage qui exprime à ce point l'adoration... Il contemplait l'Hostie avec tant d'amour. » « Toutes les bonnes œuvres réunies - disait-il - n'équivalent pas au sacrifice de la messe, parce qu'elles sont les œuvres des hommes, et la sainte messe est l'œuvre de Dieu. » Il était convaincu que toute la ferveur de la vie d'un prêtre dépendait de la Messe : « La cause du relâchement du prêtre, c'est qu'on ne fait pas attention à la messe ! Hélas ! Mon Dieu ! qu'un prêtre est à plaindre quand il fait cela comme une chose ordinaire ! » Et il avait pris l'habitude, quand il célébrait, d'offrir toujours le sacrifice de sa propre vie : « Oh ! qu'un prêtre fait bien de s'offrir à Dieu en sacrifice tous les matins. »

    Cette identification personnelle au sacrifice de la Croix le conduisait - d'un seul mouvement intérieur - de l'autel au confessionnal. Les prêtres ne devraient jamais se résigner à voir les confessionnaux désertés ni se contenter de constater la désaffection des fidèles pour ce sacrement. Au temps du Saint Curé, en France, la confession n'était pas plus facile ni plus fréquente que de nos jours, compte tenu du fait que la tourmente de la Révolution avait étouffé pendant longtemps la pratique religieuse. Mais il s'est efforcé, de toutes les manières : par la prédication, en cherchant à persuader par ses conseils, à faire redécouvrir à ses paroissiens le sens et la beauté de la Pénitence sacramentelle, en montrant comment elle est une exigence intime de la Présence eucharistique. Il sut ainsi donner vie à un cercle vertueux. Par ses longues permanences à l'église, devant le tabernacle, il fit en sorte que les fidèles commencent à l'imiter, s'y rendant pour rendre visite à Jésus, et qu'ils soient en même temps sûrs d'y trouver leur curé, disponible pour l'écoute et le pardon. Par la suite, la foule croissante des pénitents qui venaient de la France entière, le retint au confessionnal jusqu'à 16 heures par jour. On disait alors qu'Ars était devenu « le grand hôpital des âmes. » « La grâce qu'il obtenait [pour la conversion des pécheurs] était si puissante qu'elle allait à leur recherche sans leur laisser un moment de répit » dit le premier biographe. C'est bien ce que pensait le Saint Curé quand il disait : « Ce n'est pas le pécheur qui revient à Dieu pour lui demander pardon ; mais c'est Dieu lui-même qui court après le pécheur et qui le fait revenir à lui. » « Ce bon sauveur est si rempli d'amour pour nous qu'il nous cherche partout ! »

    Benoît XVI

  • Saint Gaétan

    Comme d’autres avaient été les initiateurs des grandes formes antérieures de la vie religieuse, Gaétan fut le patriarche des Clercs réguliers. Le 24 juin 1524, un bref de Clément VII approuvait sous ce nom l’institut qu’il fondait cette année même avec l’évêque de Théate, d’où vint aussi aux nouveaux religieux l’appellation de Théatins. Bientôt, Barnabites, compagnie de Jésus, Somasques de saint Jérôme Émilien, clercs réguliers Mineurs de saint François Carracciolo, clercs réguliers Ministres des infirmes, clercs réguliers des Écoles pies, clercs réguliers de la Mère de Dieu, d’autres encore, se pressaient dans la voie ouverte et montraient l’Église toujours seule belle, toujours digne de l’Époux, laissant retomber de son poids sur l’hérésie l’accusation d’impuissance qu’elle lui avait lancée.

    Ce fut sur le terrain du détachement des richesses, dont l’amour avait causé mille maux dans l’Église, que Gaétan voulut commencer et qu’il mena le plus avant la réforme. On vit les Théatins présenter au monde un spectacle inconnu depuis les Apôtres, pousser le zèle du dénuement jusqu’à s’interdire la faculté de mendier, et attendre toutes choses de l’initiative spontanée des fidèles. Héroïque hommage rendu à la Providence de Dieu, à l’heure même où Luther en niait l’existence, et que maintes fois le Seigneur se plut à reconnaître par des prodiges.

    L'Année liturgique

  • Transfiguration

    C'était donc cette Gloire de sa Divinité non manifestée et cachée dans son humanité qu'il a démontrée a ses apôtres sur la montagne, car ils virent son Visage briller comme un éclair et ses vêtements blancs comme la lumière. Les disciples voyaient deux soleils; un dans le ciel comme d'habitude, et un autre contraire à l'habitude. L'un qui leur apparaît et qui éclaire le monde dans le firmament, et l'autre qui fait apparaître à eux seuls son Visage. "Ses vêtements étaient blancs comme la lumière"; Il a montré que la gloire de sa Divinité jaillissait de tout son corps et que, de tous les membres de son Corps brillait la lumière. En effet, sa Chair ne luisait pas d'une beauté extérieure comme Moïse, mais c'est de lui-même que jaillissait la Gloire de sa Divinité. Sa lumière parut, et se rassembla en lui-même; En effet, elle ne l'a pas quitté pour aller à un autre lieu, car si elle était venue d'ailleurs pour l'embellir, elle aurait été inutile. Et Il n'a pas déployé tout l'abîme de sa Gloire, mais seulement autant qu'en pouvait contenir la dimension des pupilles de leurs yeux.

    Saint Ephrem

  • 10e dimanche après la Pentecôte

    L’âme du publicain monte au temple (c’est aujourd’hui l’église). Elle s’avance, chargée de ses péchés et de ses faiblesses, consciente de n’avoir rien de bon en elle. Elle ne balbutie qu’un mot : « Seigneur, aie pitié de moi qui suis pécheur ! » C’est aujourd’hui l’Introït, le Confiteor, le Kyrie. Cependant, cette conscience de notre incapacité n’écrase pas notre âme. Au pauvre publicain, notre Mère l’Église montre l’autel sur lequel le Christ est présent : « Jette tes soucis sur le Seigneur ; c’est lui qui te nourrira ! » (Introït). Et comme cette âme a l’impression qu’elle est un vase vide, Dieu, le Seigneur, se plaît à y verser d’abord, à l’avant-messe, l’eau de la sainte doctrine, dans l’Épître et l’Évangile ; il y verse surtout le vin de la grâce, au Saint-Sacrifice. — L’âme du publicain fait un pas de plus, elle va à l’Offrande. Jusqu’ici elle en était restée à l’Introït, elle s’avance maintenant vers l’autel. Ah ! s’écrie-t-elle, tout honteuse, que puis-je offrir ? Je n’ai que mes misères et mes péchés. Notre Mère l’Église vient encore à son secours ; elle lui montre l’autel, le Christ dans sa gloire : « Élève ton regard vers lui, aie confiance en lui ; personne n’a été confondu après avoir espéré en lui » (Offertoire). Humilité et confiance profonde, tels sont aujourd’hui les dons que nous déposerons sur l’autel. Le Seigneur Jésus se présente réellement devant nous au moment de la Consécration, comme il apparut à Thomas l’incrédule après sa Résurrection. A la Communion, il vient à nous, pauvres publicains, et nous dit : « Va en paix, tu es justifié ». L’âme tombe comme Thomas aux pieds du Seigneur et chante avec confiance le Miserere, le psaume de pénitence (ps. 50) (antienne de communion). L’âme du publicain est venue à l’église, accablée du poids de ses péchés, avec un profond besoin de rédemption ; elle s’en retourne avec la certitude joyeuse d’avoir été pardonnée.

    Dom Pius Parsch

  • Saint Dominique

    Deus, qui Ecclésiam tuam beáti Dominici Confessóris tui illumináre dignátus es méritis et doctrinis : concéde ; ut ejus intercessióne temporalibus non destituatur auxiliis, et spiritualibus semper profíciat increméntis. Per Dóminum nostrum…

    « Seigneur qui avez daigné éclairer votre Église par les mérites et l’enseignement de votre bienheureux confesseur Dominique, faites que, par son intercession, elle ne soit pas privée des secours temporels, et qu’elle avance de plus en plus dans les voies spirituelles ». On demande donc ici deux choses : les temporalia auxilia pour le corps, et les spiritualia incrementa pour l’âme. Remarquons le langage significatif de l’Église. Les temporalia auxilia sont demandés en vue des spiritualia incrementa, car toutes les choses créées sont des moyens et non une fin. Elles ont pour but d’aider l’âme à atteindre Dieu, sa fin dernière surnaturelle.

    Bienheureux cardinal Schuster

     

  • Une pétition

    Un avocat d’affaires brésilien, Ottavio Demasi, a lancé une pétition pour que le Saint-Père célèbre publiquement une messe selon le missel de 1962.

  • Montes Gelboë

    ℟. Montes Gélboë, nec ros nec plúvia véniant super vos, * Ubi cecidérunt fortes Israël.

    ℣. Omnes montes, qui estis in circúitu eius, vísitet Dóminus ; a Gélboë autem tránseat, * ubi cecidérunt fortes Israël.

    ℟. Montagnes de Gelboé, que ni pluie ni rosée ne viennent sur vous, * Où les forts d’Israël sont tombés.

    ℣. Que le Seigneur visite toutes les montagnes qui sont alentour, mais qu’il passe loin de Gelboé. * Où les forts d’Israël sont tombés.

  • Saint Alphonse Marie de Liguori

    O Marie, vous êtes à la fois Reine et Mère de miséricorde : tous ceux qui vous invoquent le reconnaissent à la munificience vraiment royale, à la tendresse toute maternelle avec lesquelles vous leur distribuez les grâces. Souffrez donc que je me recommande aujourd'hui à vous, moi si dénué de mérites et de vertus, et si chargé de dettes envers la Justice divine. O Marie, vous tenez la clef du trésor des divines miséricordes ; ne dédaignez pas un misérable, nel le laissez pas en proie à son extrême indigence. Prodigue de vos bienfaits envers tous les hommes, vous êtes accoutumée à donner plus qu'on ne vous demande ; montrez-vous la même à mon égard, Sainte Vierge ! protégez-moi ; c'est tout ce que je vous demande.

    Si vous me protégez, je ne crains rien : rien du côté des démons, parce que vous êtes plus puissante que tout l'enfer ; rien du côté de mes péchés, parce qu'il vous suffit de dire une parole à Dieu pour m'obtenir un pardon général ; si vous m'êtes favorable, je ne crains rien, même de la colère du Seigneur, parce qu'une seule de vos prières l'apaise aussitôt. En un mot, si vous me protégez, j'espère tout, puisque vous pouvez tout. O Mère de miséricorde, je le sais, vous mettez votre plaisir et votre gloire à aider les plus misérables, et vous pouvez les aider, tant qu'ils ne sont pas obstinés. Je suis un pécheur, mais je ne suis pas obstiné, je veux changer de vie ; vous pouvez donc me secourir ; secourez-moi, sauvez-moi. Aujourd'hui, je me remets tout entier entre vos mains : dites-moi ce que j'ai à faire, et j'espère y réussir avec votre secour, ô Marie, ma Mère, ma lumière, ma consolation, mon refuge, mon espérance ! Amen, amen, amen.  

    (Les gloires de Marie, 5, 2)

  • (Saint Pierre aux liens)

    La fête de saint Pierre aux liens, victime de la « critique historique » dès avant le concile Vatican II, a été rayée du calendrier par Jean XXIII en 1960.

    Il s’agissait pourtant d’une fête très ancienne, célébrée à Rome dès le Ve siècle en ce jour comme fête de la dédicace de l’église où sont conservées les chaînes avec lesquelles saint Pierre fut entravé lorsque Hérode le jeta en prison, chaînes dont un ange le libéra, comme le racontent les Actes des apôtres.

    Les Eglises byzantines ont, et ont toujours (le 16 janvier), une fête de la « vénération de la précieuse chaîne du saint et glorieux apôtre Pierre ».

    Selon la tradition orientale, la chaîne fut transférée à Constantinople par l’impératrice Eudocie, la femme de Théodose le Jeune, en 437, et placée dans l’église dédiée à saint Pierre près de Sainte-Sophie.

    Selon la tradition romaine, Eudocie donna la chaîne (ou une portion de la chaîne, ou l’une des deux chaînes qui entravaient l’apôtre) à sa fille Eudoxie qui la porta à Rome et fit construire, de ses deniers, par le pape saint Sixte III une église pour l’y déposer. Or il y avait déjà à Rome la chaîne par laquelle saint Pierre avait été entravé sous Néron. On dit que lorsque le pape joignit les deux chaînes elles parurent n’en faire qu’une.

    Le bréviaire rapportait aussi qu’en 969 un comte, proche de l’empereur Othon, fut délivré d’un esprit immonde, qui le faisait se déchirer lui-même avec les dents, par le simple contact de la chaîne, ce qui accrut considérablement la dévotion aux saintes chaînes.

    Quoi qu’il en soit des détails, il y a une antique tradition de la chaîne de saint Pierre, qui s’appuie sur des personnages historiques réels, et sur l’existence d’une église romaine. Et saint Pierre fut réellement enchaîné, à Jérusalem, puis à Rome.

    En outre, le symbolisme et le sens spirituel de cette fête sont évidents, et d’un grand prix. C’est pourquoi quant à moi je continue d’en dire l’office.

    Deus, qui beátum Petrum Apostolum, a vínculis absolútum, illǽsum abíre fecísti : nostrórum, quǽsumus, absólve víncula peccatórum ; et ómnia mala a nobis propitiátus exclúde. Per Dóminum nostrum…

    O Dieu, qui après avoir fait tomber les chaînes du bienheureux Pierre, Apôtre, l’avez fait sortir de prison, sans qu’il eût reçu aucun mal, nous vous en prions, brisez les liens de nos péchés, et dans votre bonté, éloignez de nous tous les maux.

    Quodcúmque ligáveris super terram, erit ligátum et in cælis ; et quodcúmque sólveris super terram, erit solútum et in cælis : dicit Dóminus Simóni Petrus.

    Tout ce que tu lieras sur la terre sera lié aussi dans les cieux, et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié aussi dans les cieux, dit le Seigneur à Simon Pierre.

    Solve, jubénte Deo, terrárum, Petre, caténas, qui facis ut páteant cæléstia regna beátis.

    Rompez, par l’ordre de Dieu, ô Pierre, les chaînes qui nous lient sur la terre, vous qui ouvrez le royaume céleste aux bienheureux.

    Cette dernière prière, qui est l’antienne du Magnificat, est la première partie d’une inscription qui se trouve dans l’église romaine de Saint-Pierre aux liens et dans l’église Saint-Pierre de Spolète. (La seconde phrase dit : Celui qui a voulu que vous fussiez délié de vos chaînes vous a confié la mission de briser les liens du péché.)