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Liturgie - Page 472

  • Saint Laurent

    Alors que les puissances publiques des Gentils poursuivaient dans leur fureur l’élite des membres du Christ, et s’attaquaient de préférence à l’ordre sacerdotal, l’impie persécuteur s’enflamma contre le Diacre Laurent, préposé non seulement au sacré ministère, mais aussi à l’administration du bien de l’Église. Il se promettait une double proie par la prise d’un seul homme, et s’il le faisait traditeur du trésor sacré, il le ferait en même temps apostat de la vraie religion. Cet homme, avide de richesses et ennemi de la vérité, est armé comme de deux torches ardentes : son avarice, pour lui prendre l’or de l’Église ; son impiété, pour lui ravir le Christ. Il demande à ce gardien sans tache du sanctuaire de lui livrer les richesses de l’Église, auxquelles aspire son avidité. Le Diacre très chaste, lui montrant alors le dépôt qu’il en a fait, lui présente les troupes nombreuses des pauvres serviteurs de Dieu. Dans leur nourriture et leur vêtement, il avait comme enseveli ces richesses désormais inamissibles : d’autant mieux à l’abri de toute atteinte, que le saint emploi en avait été plus assuré.

    Le magistrat frémit, voleur frustré dans son dessein de rapine, et, dans la haine ardente d’une religion qui a institué un tel emploi des richesses, n’ayant rien trouvé en Laurent des biens terrestres, il entreprend de lui enlever un trésor plus excellent et de lui ravir le dépôt qui était pour lui la plus sacrée des richesses. Il lui ordonne de renoncer au Christ, et il se dispose à attaquer le courage intrépide de ce cœur de Diacre par de cruels supplices. A l’impuissance des premiers, il en fait succéder de plus violents. Il commande que ces membres déchirés et ces chairs où les coups ont ouvert tant de plaies, soient placés sur un feu qui les rôtisse ; sur un gril de fer, qui lui-même a emprunté longuement au feu la vertu de brûler, changeant tour à tour la situation de ce corps que retournent les bourreaux, il veut tout ensemble augmenter la douleur des tortures et prolonger le supplice.

    Tu ne peux rien, tu ne gagnes rien, sauvage cruauté. L’élément mortel se dérobe à la fin à tes tortures : Laurent monte au ciel et te laisse tes flammes impuissantes. Les flammes n’ont pu vaincre la charité du Christ : et ce feu qui brûlait au dehors a été plus faible que celui qui, au dedans, embrasait le cœur du Martyr. Tu as exercé, ô persécuteur, ta cruauté sur ce Martyr, tu lui as donné libre cours et tu as grandi la gloire de ses palmes en accumulant les supplices. Toutes tes inventions ne servent-elles pas à glorifier sa victoire, alors que les instruments de son supplice deviennent l’honneur de son triomphe ? Réjouissons-nous donc, mes frères bien-aimés, d’une joie spirituelle : et dans la mort bienheureuse de cet illustre héros, glorifions le Seigneur, qui est admirable dans ses saints, et nous donne en eux tout ensemble le secours et l’exemple : il a fait éclater sa gloire d’une extrémité à l’autre de l’univers, alors que de l’orient jusqu’à l’occident resplendissent les flambeaux du diaconat, et que Rome est autant illustrée par Laurent, que Jérusalem l’a été par Étienne.

    Saint Léon le Grand

  • Vigile de saint Laurent

    On ne peut que se féliciter de voir que la réforme de 1955 ait conservé la vigile de saint Laurent, et que la réforme de Jean XXIII l’ait en fait rétablie. Car elle était occultée par la fête de saint Jean-Marie Vianney, et en 1960 le curé d’Ars fut déplacé au 8 août afin de redonner sa place à la vigile. C’est d’autant plus étonnant qu’en 1955 on avait supprimé les vigiles de toutes les fêtes d’apôtres, en dehors des saints Pierre et Paul (et aussi celles de l’Epiphanie, de l’Immaculée Conception et de la Toussaint….). Ainsi le diacre martyr a-t-il, par cette « vigile de 3e classe », unique dans le calendrier, un rang liturgique supérieur à celui des apôtres… Comprenne qui pourra. On voit qu’il n’était pas besoin d’attendre le concile Vatican II et son « esprit » pour faire n’importe quoi.

    Ou plutôt, c’est typique de l’archéologisme qui est devenu le dogme des liturgistes, comme en témoigne cette indication du cardinal Schuster : « Le Sacramentaire Léonien nous a conservé diverses formules de messes pour la veillée de cette nuit, ce qui témoigne de la popularité du culte de saint Laurent à Rome, telle qu’aucun autre saint n’en fut l’objet, à l’exception des Princes des Apôtres. »

    Le cardinal Schuster cite cette collecte du sacramentaire léonien :

    Perfice nobis, Domine, fructum gratulationis hodiernae, ut precibus beati Laurentii martyris tui, eius natalitia votiva praecurrens, perfectis gaudiis expleatur oblatio.

    Accomplissez en nous, Seigneur, le fruit de l’action de grâce d’aujourd’hui, pour que, par les prières du bienheureux Laurent votre martyr, dont nous anticipons la fête de sa naissance au ciel, cette offrande aboutisse aux joies parfaites.

     

  • Saint Jean-Marie Vianney

    Le Saint Curé enseignait surtout ses paroissiens par le témoignage de sa vie. A son exemple, les fidèles apprenaient à prier, s'arrêtant volontiers devant le tabernacle pour faire une visite à Jésus Eucharistie. « On n'a pas besoin de tant parler pour bien prier - leur expliquait le Curé - On sait que le bon Dieu est là, dans le saint Tabernacle ; on lui ouvre son cœur ; on se complaît en sa présence. C'est la meilleure prière, celle-là. » Et il les exhortait : « Venez à la communion, venez à Jésus, venez vivre de lui, afin de vivre pour lui. » « C'est vrai, vous n'en êtes pas dignes, mais vous en avez besoin ! » Cette éducation des fidèles à la présence eucharistique et à la communion revêtait une efficacité toute particulière, quand les fidèles le voyaient célébrer le saint sacrifice de la Messe. Ceux qui y assistaient disaient « qu'il n'était pas possible de voir un visage qui exprime à ce point l'adoration... Il contemplait l'Hostie avec tant d'amour. » « Toutes les bonnes œuvres réunies - disait-il - n'équivalent pas au sacrifice de la messe, parce qu'elles sont les œuvres des hommes, et la sainte messe est l'œuvre de Dieu. » Il était convaincu que toute la ferveur de la vie d'un prêtre dépendait de la Messe : « La cause du relâchement du prêtre, c'est qu'on ne fait pas attention à la messe ! Hélas ! Mon Dieu ! qu'un prêtre est à plaindre quand il fait cela comme une chose ordinaire ! » Et il avait pris l'habitude, quand il célébrait, d'offrir toujours le sacrifice de sa propre vie : « Oh ! qu'un prêtre fait bien de s'offrir à Dieu en sacrifice tous les matins. »

    Cette identification personnelle au sacrifice de la Croix le conduisait - d'un seul mouvement intérieur - de l'autel au confessionnal. Les prêtres ne devraient jamais se résigner à voir les confessionnaux désertés ni se contenter de constater la désaffection des fidèles pour ce sacrement. Au temps du Saint Curé, en France, la confession n'était pas plus facile ni plus fréquente que de nos jours, compte tenu du fait que la tourmente de la Révolution avait étouffé pendant longtemps la pratique religieuse. Mais il s'est efforcé, de toutes les manières : par la prédication, en cherchant à persuader par ses conseils, à faire redécouvrir à ses paroissiens le sens et la beauté de la Pénitence sacramentelle, en montrant comment elle est une exigence intime de la Présence eucharistique. Il sut ainsi donner vie à un cercle vertueux. Par ses longues permanences à l'église, devant le tabernacle, il fit en sorte que les fidèles commencent à l'imiter, s'y rendant pour rendre visite à Jésus, et qu'ils soient en même temps sûrs d'y trouver leur curé, disponible pour l'écoute et le pardon. Par la suite, la foule croissante des pénitents qui venaient de la France entière, le retint au confessionnal jusqu'à 16 heures par jour. On disait alors qu'Ars était devenu « le grand hôpital des âmes. » « La grâce qu'il obtenait [pour la conversion des pécheurs] était si puissante qu'elle allait à leur recherche sans leur laisser un moment de répit » dit le premier biographe. C'est bien ce que pensait le Saint Curé quand il disait : « Ce n'est pas le pécheur qui revient à Dieu pour lui demander pardon ; mais c'est Dieu lui-même qui court après le pécheur et qui le fait revenir à lui. » « Ce bon sauveur est si rempli d'amour pour nous qu'il nous cherche partout ! »

    Benoît XVI

  • Saint Gaétan

    Comme d’autres avaient été les initiateurs des grandes formes antérieures de la vie religieuse, Gaétan fut le patriarche des Clercs réguliers. Le 24 juin 1524, un bref de Clément VII approuvait sous ce nom l’institut qu’il fondait cette année même avec l’évêque de Théate, d’où vint aussi aux nouveaux religieux l’appellation de Théatins. Bientôt, Barnabites, compagnie de Jésus, Somasques de saint Jérôme Émilien, clercs réguliers Mineurs de saint François Carracciolo, clercs réguliers Ministres des infirmes, clercs réguliers des Écoles pies, clercs réguliers de la Mère de Dieu, d’autres encore, se pressaient dans la voie ouverte et montraient l’Église toujours seule belle, toujours digne de l’Époux, laissant retomber de son poids sur l’hérésie l’accusation d’impuissance qu’elle lui avait lancée.

    Ce fut sur le terrain du détachement des richesses, dont l’amour avait causé mille maux dans l’Église, que Gaétan voulut commencer et qu’il mena le plus avant la réforme. On vit les Théatins présenter au monde un spectacle inconnu depuis les Apôtres, pousser le zèle du dénuement jusqu’à s’interdire la faculté de mendier, et attendre toutes choses de l’initiative spontanée des fidèles. Héroïque hommage rendu à la Providence de Dieu, à l’heure même où Luther en niait l’existence, et que maintes fois le Seigneur se plut à reconnaître par des prodiges.

    L'Année liturgique

  • Transfiguration

    C'était donc cette Gloire de sa Divinité non manifestée et cachée dans son humanité qu'il a démontrée a ses apôtres sur la montagne, car ils virent son Visage briller comme un éclair et ses vêtements blancs comme la lumière. Les disciples voyaient deux soleils; un dans le ciel comme d'habitude, et un autre contraire à l'habitude. L'un qui leur apparaît et qui éclaire le monde dans le firmament, et l'autre qui fait apparaître à eux seuls son Visage. "Ses vêtements étaient blancs comme la lumière"; Il a montré que la gloire de sa Divinité jaillissait de tout son corps et que, de tous les membres de son Corps brillait la lumière. En effet, sa Chair ne luisait pas d'une beauté extérieure comme Moïse, mais c'est de lui-même que jaillissait la Gloire de sa Divinité. Sa lumière parut, et se rassembla en lui-même; En effet, elle ne l'a pas quitté pour aller à un autre lieu, car si elle était venue d'ailleurs pour l'embellir, elle aurait été inutile. Et Il n'a pas déployé tout l'abîme de sa Gloire, mais seulement autant qu'en pouvait contenir la dimension des pupilles de leurs yeux.

    Saint Ephrem

  • 10e dimanche après la Pentecôte

    L’âme du publicain monte au temple (c’est aujourd’hui l’église). Elle s’avance, chargée de ses péchés et de ses faiblesses, consciente de n’avoir rien de bon en elle. Elle ne balbutie qu’un mot : « Seigneur, aie pitié de moi qui suis pécheur ! » C’est aujourd’hui l’Introït, le Confiteor, le Kyrie. Cependant, cette conscience de notre incapacité n’écrase pas notre âme. Au pauvre publicain, notre Mère l’Église montre l’autel sur lequel le Christ est présent : « Jette tes soucis sur le Seigneur ; c’est lui qui te nourrira ! » (Introït). Et comme cette âme a l’impression qu’elle est un vase vide, Dieu, le Seigneur, se plaît à y verser d’abord, à l’avant-messe, l’eau de la sainte doctrine, dans l’Épître et l’Évangile ; il y verse surtout le vin de la grâce, au Saint-Sacrifice. — L’âme du publicain fait un pas de plus, elle va à l’Offrande. Jusqu’ici elle en était restée à l’Introït, elle s’avance maintenant vers l’autel. Ah ! s’écrie-t-elle, tout honteuse, que puis-je offrir ? Je n’ai que mes misères et mes péchés. Notre Mère l’Église vient encore à son secours ; elle lui montre l’autel, le Christ dans sa gloire : « Élève ton regard vers lui, aie confiance en lui ; personne n’a été confondu après avoir espéré en lui » (Offertoire). Humilité et confiance profonde, tels sont aujourd’hui les dons que nous déposerons sur l’autel. Le Seigneur Jésus se présente réellement devant nous au moment de la Consécration, comme il apparut à Thomas l’incrédule après sa Résurrection. A la Communion, il vient à nous, pauvres publicains, et nous dit : « Va en paix, tu es justifié ». L’âme tombe comme Thomas aux pieds du Seigneur et chante avec confiance le Miserere, le psaume de pénitence (ps. 50) (antienne de communion). L’âme du publicain est venue à l’église, accablée du poids de ses péchés, avec un profond besoin de rédemption ; elle s’en retourne avec la certitude joyeuse d’avoir été pardonnée.

    Dom Pius Parsch

  • Saint Dominique

    Deus, qui Ecclésiam tuam beáti Dominici Confessóris tui illumináre dignátus es méritis et doctrinis : concéde ; ut ejus intercessióne temporalibus non destituatur auxiliis, et spiritualibus semper profíciat increméntis. Per Dóminum nostrum…

    « Seigneur qui avez daigné éclairer votre Église par les mérites et l’enseignement de votre bienheureux confesseur Dominique, faites que, par son intercession, elle ne soit pas privée des secours temporels, et qu’elle avance de plus en plus dans les voies spirituelles ». On demande donc ici deux choses : les temporalia auxilia pour le corps, et les spiritualia incrementa pour l’âme. Remarquons le langage significatif de l’Église. Les temporalia auxilia sont demandés en vue des spiritualia incrementa, car toutes les choses créées sont des moyens et non une fin. Elles ont pour but d’aider l’âme à atteindre Dieu, sa fin dernière surnaturelle.

    Bienheureux cardinal Schuster

     

  • Une pétition

    Un avocat d’affaires brésilien, Ottavio Demasi, a lancé une pétition pour que le Saint-Père célèbre publiquement une messe selon le missel de 1962.

  • Montes Gelboë

    ℟. Montes Gélboë, nec ros nec plúvia véniant super vos, * Ubi cecidérunt fortes Israël.

    ℣. Omnes montes, qui estis in circúitu eius, vísitet Dóminus ; a Gélboë autem tránseat, * ubi cecidérunt fortes Israël.

    ℟. Montagnes de Gelboé, que ni pluie ni rosée ne viennent sur vous, * Où les forts d’Israël sont tombés.

    ℣. Que le Seigneur visite toutes les montagnes qui sont alentour, mais qu’il passe loin de Gelboé. * Où les forts d’Israël sont tombés.

  • Saint Alphonse Marie de Liguori

    O Marie, vous êtes à la fois Reine et Mère de miséricorde : tous ceux qui vous invoquent le reconnaissent à la munificience vraiment royale, à la tendresse toute maternelle avec lesquelles vous leur distribuez les grâces. Souffrez donc que je me recommande aujourd'hui à vous, moi si dénué de mérites et de vertus, et si chargé de dettes envers la Justice divine. O Marie, vous tenez la clef du trésor des divines miséricordes ; ne dédaignez pas un misérable, nel le laissez pas en proie à son extrême indigence. Prodigue de vos bienfaits envers tous les hommes, vous êtes accoutumée à donner plus qu'on ne vous demande ; montrez-vous la même à mon égard, Sainte Vierge ! protégez-moi ; c'est tout ce que je vous demande.

    Si vous me protégez, je ne crains rien : rien du côté des démons, parce que vous êtes plus puissante que tout l'enfer ; rien du côté de mes péchés, parce qu'il vous suffit de dire une parole à Dieu pour m'obtenir un pardon général ; si vous m'êtes favorable, je ne crains rien, même de la colère du Seigneur, parce qu'une seule de vos prières l'apaise aussitôt. En un mot, si vous me protégez, j'espère tout, puisque vous pouvez tout. O Mère de miséricorde, je le sais, vous mettez votre plaisir et votre gloire à aider les plus misérables, et vous pouvez les aider, tant qu'ils ne sont pas obstinés. Je suis un pécheur, mais je ne suis pas obstiné, je veux changer de vie ; vous pouvez donc me secourir ; secourez-moi, sauvez-moi. Aujourd'hui, je me remets tout entier entre vos mains : dites-moi ce que j'ai à faire, et j'espère y réussir avec votre secour, ô Marie, ma Mère, ma lumière, ma consolation, mon refuge, mon espérance ! Amen, amen, amen.  

    (Les gloires de Marie, 5, 2)