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Liturgie - Page 444

  • Saint Boniface

    Ou les saints Boniface, si l’on en croit le bienheureux et pointilleux cardinal Schuster :

    Ce Saint, mentionné dans le Hiéronymien — Romae Isidori, Bonefacii — et que les tardifs Actes de son martyre voudraient faire passer pour un citoyen romain martyrisé à Tarse, mais enseveli sur la voie Latine, n’apparaît jamais dans les anciens documents liturgiques de Rome. Si le titulaire du monasterium Sancti Bonifacii sur l’Aventin est différent du martyr Bonifatius ou Bonifacianus mentionné par les anciens Itinéraires sur la voie Salaria vetus, l’église de l’Aventin, déjà citée comme diaconie sous Léon III, dut être bâtie probablement grâce à l’influence des Orientaux résidant dans la Ville éternelle. En effet, la légende de saint Boniface révèle une main orientale ; de plus, ce martyr est célébré dans les Menées des Grecs le 19 décembre.

    Malgré l’incertitude de l’identification de ce Boniface oriental avec l’un des nombreux martyrs de ce nom, sa basilique acquit pourtant très vite une grande renommée et, au temps de Benoît VII, on y annexa un monastère qui, en raison des nombreux saints qui l’habitèrent, fut salué par Baronius du titre de Séminaire des Saints. Il est certain que là-haut, sur cet Aventin qui avait eu une si grande importance dans la préhistoire de Rome, et sur lequel, au temps d’Athanase et de Jérôme, sainte Marcelle avait inauguré, dans la Ville reine du monde, la vie monastique, sous le patronage de Boniface, Ad limina sancti Martyris invicti Bonifatii, se déroulèrent les plus belles pages de l’histoire du monachisme romain.

  • Saint Robert Bellarmin

    Saint Robert Bellarmin naquit à Montepulciano, en Toscane, le 4 octobre 1542, le jour de la fête du poverello d’Assise pour lequel il eut toute sa vie une grande dévotion. Il devait d’ailleurs mourir le jour où l’Église célèbre l’impression des stigmates de saint François, le 17 septembre. En 1560, Bellarmin entra dans la Compagnie de Jésus. Ce fut, sans conteste, l’un des hommes les plus importants de cet Ordre. Il se distingua par sa grande obéissance, sa profonde piété, son humilité, sa « simplicité de cœur ». Si l’on voulait résumer sa vie mouvementée dans une seule phrase, peut-être pourrait-on dire : Dans ses différentes fonctions et ses différentes charges, il eut cette devise : « Si je t’oublie, Jérusalem, puissé-je oublier ma main droite » [psaume 136]. Son œuvre la plus importante est constituée par ses controverses. « On entend, comme un accord final, dans le choral puissant qui, malgré les peines et les souffrances que causaient alors les défections, jaillit du cœur de l’Église, le choral de la mater una, sancta, catholica » (E. Birminghaus). Saint Bellarmin était aussi le confesseur de deux jeunes saints : saint Louis de Gonzague et saint Jean Berchmans. Pourquoi a-t-il fallu attendre 300 ans avant la canonisation de Bellarmin ? Mgr Héfélé indique le motif quand il écrit : Au reste, Bellarmin demeure, même sans être canonisé, digne de la plus grande vénération des catholiques et ceux qui ont voulu le salir n’ont fait que se déshonorer. Pie XI l’a béatifié en 1923, canonisé en 1930 et, le 17 septembre 1931, l’a proclamé docteur de l’Église.

    Dom Pius Parsch

     

  • Dimanche après l'Ascension

    A la veille de nous envoyer son Esprit, Jésus nous annonce les effets que ce divin Consolateur produira dans nos âmes. S’adressant aux Apôtres dans la dernière Cène, il leur dit que cet Esprit leur rendra témoignage de lui, c’est-à-dire qu’il les instruira sur la divinité de Jésus et sur la fidélité qu’ils lui doivent, jusqu’à mourir pour lui. Voilà donc ce que produira en eux cet hôte divin que Jésus, près de monter aux cieux, leur désignait en l’appelant la Vertu d’en haut. De rudes épreuves les attendent ; il leur faudra résister jusqu’au sang. Qui les soutiendra, ces hommes faibles ? L’Esprit divin qui sera venu se reposer en eux. Par lui ils vaincront, et l’Évangile fera le tour du monde. Or, il va venir de nouveau, cet Esprit du Père et du Fils ; et quel sera le but de sa venue, sinon de nous armer aussi pour le combat, de nous rendre forts pour la lutte ? Au sortir de la Saison pascale, où les plus augustes mystères nous illuminent et nous protègent, nous allons retrouver en face le démon irrité, le monde qui nous attendait, nos passions calmées un moment qui voudront se réveiller. Si nous sommes « revêtus de la Vertu d’en haut », nous n’aurons rien à craindre ; aspirons donc à la venue du céleste Consolateur, préparons-lui en nous une réception digne de sa majesté ; quand nous l’aurons reçu, gardons-le chèrement ; il nous assurera la victoire, comme il l’assura aux Apôtres.

    Dom Guéranger

  • Saint Philippe et saint Jacques

    La lecture évangélique, comme il est de règle au temps pascal, est un passage du dernier discours du divin Maître, là où il répond à Philippe qui lui demande de voir le Père (Ioan., XIV, 1-13). Le temps présent est le temps de la foi et non de la vision ; il convient donc de nous contenter de voir le Père et l’auguste Trinité au moyen de Jésus-Christ qui, comme Dieu, est la parfaite image de la divinité. Comme Dieu, Jésus est la splendeur de sa substance ; comme homme, il est l’exemplaire le plus parfait, qui, mieux que tout autre, reproduit dans une forme créée l’archétype original incréé. (…)

    Beaucoup disent avec saint Philippe : Seigneur, montrez-nous le Père, et cela nous, suffit. Mais beaucoup aussi se font illusion sur leurs conditions personnelles et croient qu’un amour sentimental suffit et tient lieu de la pureté de l’esprit et du détachement de toutes les choses créées. Un atome de poussière sur l’œil empêche la vue et cause une grande douleur. Ainsi en va-t-il pour l’âme : une affection désordonnée lui enlève la libre vue de Dieu et lui cause un grand préjudice. Gerson disait à ce sujet : Omnis copia quae Deus tuus non est, tibi inopia est.

    Bienheureux cardinal Schuster

    (La phrase de Gerson oppose copia : l’abondance, et inopia, le dénuement. Pour respecter un peu la « rime », on peut traduire : Toute richesse qui n’est pas ton Dieu est pour toi faiblesse.)

     

  • Saint Antonin

    Il était si avisé pour régler toutes sortes d’affaires qu’on l’appelait Antonin des conseils. C’était à l’évidence un surdoué. A l’âge de 15 ans il avait décidé de devenir dominicain, et il était donc allé frapper à la porte des frères prêcheurs. Il était évidemment trop jeune. En manière de boutade, on lui dit de revenir quand il connaîtrait par cœur le droit canon. L’année suivante il revint : il connaissait en effet le droit canon par cœur. Et le bréviaire nous dit : « Chose admirable, la puissance de son intelligence fut telle qu’il apprit à fond presque toutes les sciences sans le secours d’aucun maître.

    Il devint rapidement le prieur de divers couvents dominicains, dont celui de Fiesole, et c’est lui qui était à la tête des dominicains de Fiesole quand ils établirent un couvent à Florence. C’est donc lui qui dirigea Fra Angelico pour les sublimes fresques des cellules du couvent Saint-Marc.

    Puis il fut vicaire général des Prêcheurs de Naples et de Toscane, et provincial de la province romaine.

    Alors que le siège de l’archevêché de Florence était vaquant (ou plutôt disputé) depuis neuf mois, le pape décida de nommer Antonin. Celui-ci refusa catégoriquement. Le pape l’y obligea sous peine d’excommunication. Les Florentins furent sidérés de voir arriver leur nouvel archevêque pieds nus et pleurant.

    Antonin continua de vivre à l’archevêché de Florence dans la même pauvreté qu’il avait toujours observée. Et c’était au temps de la plus grande splendeur de la ville, sous Côme de Médicis.

    Mais si lui-même vivait pauvrement, il avait la grande intelligence de payer plus que convenablement les responsables de l’archevêché, afin de s’assurer qu’ils ne se laissent pas corrompre. Et il payait encore mieux l’official du diocèse (cent ducats d’or par an).

    Il a laissé une Somme théologique, avec une étonnante partie économique. En 1904, l’Allemand Carl Ilgner a publié un traité d’économie constitué de citations de saint Antonin. Pour Joseph Schumpeter, saint Antonin était un précurseur de l’économie moderne appréhendée dans une perspective globale.

  • L’Ascension

    Dans la page des Actes des apôtres, il est tout d'abord dit que Jésus fut "élevé", et il est ensuite ajouté qu'"il a été enlevé" (assumptus). L'événement est décrit non pas comme un voyage vers le haut, mais plutôt comme une action de la puissance de Dieu, qui introduit Jésus dans l'espace de la proximité divine. La présence de la nuée qui le fit "disparaître à leurs yeux", rappelle une très ancienne image de la théologie vétérotestamenaire, et inscrit le récit de l'ascension dans l'histoire de Dieu avec Israël, de la nuée du Sinaï et au-dessus de la tente de l'alliance du désert, jusqu'à la nuée lumineuse sur le Mont de la Transfiguration. Présenter le Seigneur enveloppé dans la nuée évoque en définitive le même mystère exprimé par le symbolisme de "s'asseoir à la droite de Dieu". Dans le Christ élevé au ciel, l'être humain est entré de manière inouïe et nouvelle dans l'intimité de Dieu; l'homme trouve désormais pour toujours place en Dieu. Le "ciel", ce mot ciel, n'indique pas un lieu au dessus des étoiles, mais quelque chose de beaucoup plus fort et sublime:  il indique le Christ lui-même, la Personne divine qui accueille pleinement et pour toujours l'humanité, Celui en qui Dieu et l'homme sont pour toujours inséparablement unis. L'être de l'homme en Dieu, tel est le ciel. Et nous nous approchons du ciel, ou mieux nous entrons au ciel, dans la mesure ou nous nous approchons de Jésus et entrons en communion avec Lui. Aujourd'hui, la solennité de l'Ascension nous invite donc à une communion profonde avec Jésus mort et ressuscité, présent de manière invisible dans la vie de chacun de nous.

    Dans cette perspective, nous comprenons pourquoi l'évangéliste Luc affirme que, après l'Ascension, les disciples revinrent à Jérusalem "remplis de joie". La cause de leur joie se trouve dans le fait que ce qui avait eu lieu n'avait pas été, en réalité, un détachement, une absence permanente du Seigneur:  ils avaient même au contraire désormais la certitude que le Crucifié-Ressuscité était vivant, et qu'en Lui les portes de Dieu, les portes de la vie éternelle avaient été pour toujours ouvertes à l'humanité. En d'autres termes, son Ascension ne signifiait pas son absence temporaire du monde, mais inaugurait plutôt la forme nouvelle, définitive et inextinguible de sa présence, en vertu de sa participation à la puissance royale de Dieu. C'est précisément à eux, aux disciples, enhardis par la puissance de l'Esprit Saint, qu'il reviendra d'en rendre perceptible la présence à travers le témoignage, la prédication et l'engagement missionnaire. La solennité de l'Ascension du Seigneur devrait nous combler nous aussi de sérénité et d'enthousiasme, précisément comme cela fut le cas pour les Apôtres, qui du Mont des Oliviers repartirent "remplis de joie". Comme eux, nous aussi, en accueillant l'invitation des "deux hommes vêtus de blanc", nous ne devons pas rester à regarder le ciel, mais, sous la direction de l'Esprit Saint, nous devons aller partout et proclamer l'annonce salvifique de la mort et de la résurrection du Christ. Ces paroles qui terminent l'Evangile de saint Matthieu nous accompagnent et nous réconfortent: "Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde".

    Chers frères et sœurs, le caractère historique du mystère de la résurrection et de l'ascension du Christ nous aide à reconnaître et à comprendre la situation transcendante de l'Eglise, qui n'est pas née et qui ne vit pas pour suppléer l'absence de son Seigneur "disparu", mais qui trouve au contraire la raison de son être et de sa mission dans la présence permanente bien qu'invisible de Jésus, une présence agissant avec la puissance de son Esprit. En d'autres termes, nous pourrions dire que l'Eglise n'exerce pas la fonction de préparer le retour d'un Jésus "absent", mais, au contraire, elle vit et elle œuvre pour en proclamer la "présence glorieuse" de manière historique et existentielle.

    Benoît XVI

  • Vigile de l’Ascension

    Pater, venit hora, clarífica Fílium tuum claritáte quam hábui, priúsquam mundus esset, apud te, allelúia.

    Mon Père, l’heure est venue, glorifiez votre Fils de la gloire que j’ai eue en vous avant que le monde fût, alléluia.

    Dans l’antienne du Benedictus, Jésus donne le sens de la vigile de l’Ascension, l’annonce de ce qui va se passer. Cette phrase paraît être prise telle quelle de l’évangile de ce jour, c’est-à-dire du début du chapitre 17 de saint Jean, sa dernière prière au Cénacle juste avant la Passion. En réalité, elle est composée de deux morceaux pris au premier verset et au cinquième verset, et c’est si parfaitement agencé que l’on ne peut pas savoir où l’on passe de l’un à l’autre sans se reporter au texte.

    L’antienne insiste sur la gloire qui attend le Christ ressuscité quand il va monter au ciel. Cette gloire est sa gloire divine, qu’il n’a jamais perdue et qu’il avait déjà avant la création du monde. La différence est que désormais elle rejaillit sur toute la nature humaine, et que c’est notre gloire qu’il va inaugurer au ciel.

  • Mardi des Rogations

    Pour nous qui nous faisons gloire de la simplicité de notre foi, qui attendons tout de Dieu et rien de nous-mêmes, qui nous reconnaissons pécheurs et indignes de ses dons, nous implorerons, durant ces trois jours, le pain de sa pitié, et nous dirons avec la sainte Église : « Daignez donner et conserver les fruits de la terre : Seigneur, nous vous en supplions, exaucez-nous ! » Qu’il daigne exaucer cette fois encore le cri de notre détresse ! Dans un an nous reviendrons lui adresser la même demande. Marchant sous l’étendard de la croix, nous parcourrons encore les mêmes sentiers, faisant retentir les airs des mêmes Litanies, et notre confiance se fortifiera de plus en plus, à la pensée que, par toute la chrétienté, la sainte Église conduit ses enfants dans cette marche aussi solennelle qu’elle est suppliante. Depuis quatorze siècles, le Seigneur est accoutumé à recevoir les vœux de ses fidèles à cette époque de l’année ; nous ne voudrons plus désormais atténuer les hommages qui lui sont dus, et nous ferons nos efforts pour suppléer, par l’ardeur de nos prières, à l’indifférence et à la mollesse qui s’unissent trop souvent pour faire disparaître de nos mœurs tant de signes de catholicité qui furent chers à nos pères.

    Ceci est le dernier paragraphe du très beau texte de dom Guéranger pour le mardi des Rogations. Or il n’y a sans doute aujourd’hui plus aucune paroisse où il y ait une  procession des Rogations…

  • Lundi des Rogations

    Le triduum de litanies pénitentielles avant la fête de l’Ascension fut institué à Vienne par saint Mamert vers 470 ; il comportait aussi la suspension des travaux serviles et le jeûne. L’usage s’en étendit rapidement et devint très populaire. Toutefois, comme une période de deuil et de pénitence au milieu du temps pascal semblait à Rome un contresens tout à fait inopportun, la liturgie romaine ne l’adopta que fort tard, c’est-à-dire durant la période franque, sous Léon III, et cela seulement à titre exceptionnel, et non comme une institution stable devant se répéter chaque année. Par la suite, la coutume des Églises gallicanes s’accorda définitivement avec Rome, grâce pourtant à un compromis : le jeûne fut aboli, on ne conserva que la procession de saint Mamert suivie de la messe pendant les trois jours, laquelle messe, d’ailleurs, est celle-là même qui se célébrait à Rome lors des Litanies majeures. Il faut remarquer en outre que ces Rogations franques entrèrent seulement très tard dans le rituel officiel de Rome, puisque les Ordines Romani les ignorent complètement.

    L’église stationnale de Sainte-Marie-Majeure évoque le souvenir de l’antique litania septiformis ou procession de pénitence instituée par saint Grégoire le Grand pour obtenir la cessation de la peste.

    Le souvenir du premier miracle opéré par Jésus aux noces de Cana, grâce à l’intercession de la Vierge, sa Mère, dont la seule prière put décider son divin Fils à devancer le temps fixé par lui pour se manifester au monde au moyen de prodiges, doit nous inspirer une grande confiance dans le puissant patronage de Marie. Combien de fois la divine Mère ne formule-t-elle pas encore, en notre faveur, la prière qu’elle fit pour les époux de Cana : Vinum non habent ! et nous, alors, nous nous sentons enivrés du saint amour de Dieu, et nous répétons, avec l’ordonnateur du festin : Tu autem servasti bonum vinum usque adhuc !

    Bienheureux cardinal Schuster

  • Saint Vincent Ferrier

    Aujourd’hui, dans mon diocèse de Vannes, la fête de saint Vincent Ferrier, co-patron du diocèse, prime le dimanche. A la cathédrale, la grand-messe est précédée d’une procession depuis la place Valencia.

    Le dominicain espagnol, qui avait prêché dans toute l’Europe, est mort à Vannes et son tombeau est toujours dans la cathédrale. C’est un des saints les plus étonnants de l’histoire. Il a accompli des milliers et des milliers de miracles, dont au moins 28 résurrections. Les enquêteurs envoyés à Vannes pour son procès de canonisation abandonnèrent bientôt leur travail, expliquant au pape que tandis qu’ils collectaient les témoignages sur des centaines de miracles accomplis par saint Vincent pendant son séjour en Bretagne, il s’en produisait autant sur son tombeau… Un autre miracle, qui semble unique dans l’histoire (depuis la Pentecôte), est que saint Vincent Ferrier ne parlait que le catalan, et que tout le monde le comprenait. Partout, des foules gigantesques venaient l’écouter, et il a été plusieurs fois attesté que sa parole portait à plusieurs kilomètres.

    Dix jours avant sa mort, il déclara :

    « Messieurs les Bretons, si vous voulez vous rappeler dans votre mémoire tout ce que je vous ai prêché pendant deux ans, vous trouverez qu'il n'est pas moins utile pour votre salut que conforme à la vérité. Vous n'ignorez pas à quels vices votre province était sujette, et que de mon côté je n'ai rien épargné pour vous ramener dans le bon chemin. Rendez grâces à Dieu avec moi, de ce qu'après m'avoir donné le talent de la parole, il a rendu vos cœurs capables d'être touchés et portés au bien. Il ne vous reste plus qu'à persévérer dans la pratique des vertus, et à ne pas oublier ce que vous avez appris de moi. Pour ce qui me regarde, puisqu'il plaît à Dieu que je trouve ici la fin de mes travaux, je serai votre avocat devant le tribunal de Dieu ; je ne cesserai jamais d'implorer sa miséricorde pour vous, et je vous le promets, pourvu que vous ne vous écartiez pas de ce que je vous ai enseigné. Adieu, je m'en irai devant le Seigneur dans dix jours d'ici ». 

    Cette citation est extraite d’une excellente brochure rédigée en 1918 par un prêtre anonyme du diocèse de Vannes et dont on trouvera le texte sur le site infobretagne.