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Liturgie - Page 445

  • Sainte Monique

    La messe (Cognovi) reflète la vie de cette noble femme. Elle avait servi Dieu dans la sainte crainte et dans une conduite sans tache (Introït). L’oraison rappelle les larmes de cette pieuse mère, larmes qui opérèrent la conversion de son fils. C’est pourquoi aussi l’Évangile raconte la résurrection du fils de la veuve de Naïm. C’est l’image de la conversion de saint Augustin par les larmes de sa mère ; c’est aussi l’image de la conversion des pécheurs de tous les temps par les larmes de leur mère l’Église. L’Épître parle des fonctions des veuves dans la primitive Église ; elle veut caractériser par là la sainte veuve Monique. Les chants entonnent le cantique nuptial de l’Église (psaume 44) ; ils expriment l’amour de cette sainte femme.

    Dom Pius Parsch

  • Les saints Alexandre, Eventius, Théodule, et Juvénal

    Vers la fin du canon romain, dans la prière qui commence par « Nobis quoque peccatoribus », le prêtre invoque une nouvelle série de saints, dont Alexandre.

    C’est cet Alexandre dont on fait mémoire aujourd’hui, conjointement avec deux autres martyrs dont on a retrouvé les tombeaux près de Ficulea, à 10 km de Rome sur la voie Nomentane (Juvénal étant quant à lui un évêque de Narni, postérieur, et qui ne mourut pas martyr).

    Cet Alexandre a toujours été considéré comme le premier pape de ce nom, comme le disaient les Actes des trois martyrs. Pourtant tout indique qu’il ne s’agit pas de lui. D’abord, comme le souligne opportunément le bienheureux cardinal Schuster, parce que s’il avait été le pape il aurait été cité dans la première liste de saints du canon, après les papes Lin et Clet, et non dans la seconde liste, où il n’y a aucun pape. Ensuite, parce que les plus anciens manuscrits du Liber Pontificalis, le livre des papes, ne font mention ni du martyre ni d’une sépulture du pape Alexandre sur la voie Nomentane. Enfin, parce que lors des fouilles réalisées dans ce cimetière du temps de Pie IX, on a retrouvé une inscription où Alexandre n’est qualifié ni d’episcopus ni de papa, et il se trouve en outre à la dernière place.

    Mais les derniers seront les premiers… et Alexandre devint le pape Alexandre, et la chapelle où le pape Pascal Ier avait déposé les reliques des trois martyrs, qui était l’oratoire de Sainte-Agnès dans le monastère de Sainte-Praxède, devint au XIIIe siècle la chapelle de saint Alexandre pape et martyr…

  • Saint Athanase

    Cet authentique protagoniste de la tradition chrétienne, déjà quelques années avant sa mort, fut célébré comme "la colonne de l’Église" par le grand théologien et Évêque de Constantinople Grégroire de Nazianze, et il a toujours été considéré comme un modèle d’orthodoxie, aussi bien en Orient qu’en Occident. Ce n’est donc pas par hasard que Gian Lorenzo Bernini en plaça la statue parmi celles des quatre saints Docteurs de l’Église orientale et occidentale - avec Ambroise, Jean Chrysostome et Augustin -, qui dans la merveilleuse abside de la Basilique vaticane entourent la Chaire de saint Pierre.

    Athanase a été sans aucun doute l’un des Pères de l’Église antique les plus importants et les plus vénérés. Mais ce grand saint est surtout le théologien passionné de l’incarnation, du Logos, le Verbe de Dieu, qui - comme le dit le prologue du quatrième Évangile - "se fit chair et vint habiter parmi nous". C’est précisément pour cette raison qu’Athanase fut également l’adversaire le plus important et le plus tenace de l’hérésie arienne, qui menaçait alors la foi dans le Christ, réduit à une créature "intermédiaire" entre Dieu et l’homme, selon une tendance récurrente dans l’histoire et que nous voyons en œuvre de différentes façons aujourd’hui aussi. (…)

    L’œuvre doctrinale la plus célèbre du saint Évêque alexandrin est le traité Sur l’incarnation du Verbe, le Logos divin qui s’est fait chair en devenant comme nous pour notre salut. Dans cette œuvre, Athanase dit, avec une affirmation devenue célèbre à juste titre, que le Verbe de Dieu "s’est fait homme pour que nous devenions Dieu ; il s’est rendu visible dans le corps pour que nous ayons une idée du Père invisible, et il a lui-même supporté la violence des hommes pour que nous héritions de l’incorruptibilité". En effet, avec sa résurrection le Seigneur a fait disparaître la mort comme "la paille dans le feu". L’idée fondamentale de tout le combat théologique de saint Athanase était précisément celle que Dieu est accessible. Il n’est pas un Dieu secondaire, il est le vrai Dieu, et, à travers notre communion avec le Christ, nous pouvons nous unir réellement à Dieu. Il est devenu réellement "Dieu avec nous".

    Benoît XVI

    La chaire de saint Pierre, avec les quatre docteurs (ceux qui sont représentés avec une mitre sont saint Augustin et saint Ambroise) :

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    Et ce sont les quatre docteurs qui, de l’autre côté de la férule de Benoît XVI, entourent le monogramme du Christ (impossible de trouver une photo de cette face-là).

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  • Saint Joseph artisan

    Pour participer à l’esprit de cette fête qui est la glorification du travail fait sous l’égide de saint Joseph et dans des dispositions vraiment chrétiennes, méditons ces prières de l’Église :

    Introït (Sag. 10, 17 ; ps. 126, 1), « Aux justes la Sagesse donna le salaire de leurs peines, Elle leur tint Heu d’abri pendant le jour, de lumière des étoiles durant la nuit ». « Si le Seigneur ne bâtit la maison, en vain les maçons peinent. ».

    Alléluia pascal : « Dans quelque tribulation qu’ils m’invoquent, je les exaucerai, et je serai à jamais leur protecteur. Alléluia ». « Faites-nous mener, ô Joseph, une vie sans tache et qui soit toujours en sécurité sous votre patronage. Alléluia ».

    Offertoire : « Que repose sur nous l’amabilité du Seigneur notre Dieu ; fais prospérer l’œuvre de nos mains ; l’œuvre de nos mains fais-la prospérer ».

    Secrète : « Ces présents que nous vous offrons, en sacrifice, œuvre du travail de nos mains, faites qu’ils deviennent pour nous, Seigneur, grâce à l’appui de saint Joseph, gage d’unité et de paix. Par notre Seigneur Jésus-Christ, votre Fils ».

    Dom Gaspard Lefebvre

     

  • Sainte Catherine de Sienne

    Son rôle dans les développements de l'histoire de l'Église et même dans l'approfondissement doctrinal du message révélé a été reconnu d'une manière significative, jusqu'à l'attribution du titre de Docteur de l'Église.

    Née à Sienne en 1347, elle fut favorisée dès sa plus tendre enfance de grâces extraordinaires qui lui permirent d'accomplir, sur la voie spirituelle tracée par saint Dominique, un parcours rapide de perfection entre prière, austérité et œuvres de charité. Elle avait vingt ans quand le Christ lui manifesta sa prédilection à travers le symbole mystique de l'anneau nuptial. C'était le couronnement d'une intimité mûrie dans le secret et dans la contemplation, grâce à la constante permanence, bien que ce soit hors des murs d'un monastère, dans la demeure spirituelle qu'elle aimait appeler la « cellule intérieure ». Le silence de cette cellule, qui la rendait très docile aux divines inspirations, put bien vite s'allier à une activité apostolique qui a quelque chose d'extraordinaire. Beaucoup de personnes, même des clercs, se regroupèrent autour d'elle comme disciples, lui reconnaissant le don d'une maternité spirituelle. Ses lettres se répandirent à travers l'Italie et l'Europe elle-même. En effet, la jeune siennoise entra avec un regard sûr et des paroles de feu dans le vif des problèmes ecclésiaux et sociaux de son époque.

    Catherine s'engagea inlassablement pour la résolution des multiples conflits qui déchiraient la société de son temps. Son action pacificatrice atteignit des souverains européens comme Charles V de France, Charles de Durazzo, Élisabeth de Hongrie, Louis le Grand de Hongrie et de Pologne, Jeanne de Naples. Son intervention pour la réconciliation de Florence avec le Pape fut significative. Désignant « le Christ crucifié et la douce Marie » aux adversaires, elle montrait que, pour une société qui s'inspirait des valeurs chrétiennes, il ne pouvait jamais y avoir de motif de querelle tellement grave que l'on puisse préférer le recours à la raison des armes plutôt qu'aux armes de la raison.

    Mais Catherine savait bien que l'on ne pouvait aboutir efficacement à cette conclusion si les esprits n'avaient pas été formés auparavant par la vigueur même de l'Évangile. D'où l'urgence de la réforme des mœurs, qu'elle proposait à tous sans exception. Aux rois, elle rappelait qu'ils ne pouvaient gouverner comme si le royaume était leur « propriété »: bien conscients qu'ils auraient à rendre compte à Dieu de la gestion du pouvoir, ils devaient plutôt assumer la tâche d'y maintenir « la sainte et véritable justice », se faisant « pères des pauvres » (cf. Lettre n. 235 au Roi de France). L'exercice de la souveraineté ne pouvait en effet être séparé de celui de la charité, qui est l'âme à la fois de la vie personnelle et de la responsabilité politique (cf. Lettre n. 357 au Roi de Hongrie).

    C'est avec la même force que Catherine s'adressait aux ecclésiastiques de tout rang, pour leur demander la cohérence la plus stricte dans leur vie et dans leur ministère pastoral. Le ton libre, vigoureux, tranchant, avec lequel elle admoneste prêtres, évêques et cardinaux est impressionnant. Il fallait — disait-elle — déraciner dans le jardin de l'Église les plantes pourries et les remplacer par des « plantes nouvelles » fraîches et odorantes. Forte de son intimité avec le Christ, la sainte siennoise ne craignait pas d'indiquer avec franchise au Souverain Pontife lui-même, qu'elle aimait tendrement comme le « doux Christ sur la terre », la volonté de Dieu qui lui imposait d'en finir avec les hésitations dictées par la prudence terrestre et par les intérêts mondains, pour rentrer d'Avignon à Rome, près du tombeau de Pierre.

    Avec la même passion, Catherine s'employa à remédier aux divisions qui surgirent lors de l'élection du Pape qui suivit la mort de Grégoire XI: dans cette affaire aussi, elle fit appel une fois de plus, avec une ardeur passionnée, aux raisons indiscutables de la communion. C'était là l'idéal suprême qui avait inspiré toute sa vie, dépensée sans réserve au service de l'Église. C'est elle-même qui en témoignera devant ses fils spirituels sur son lit de mort: « Tenez pour certain, mes très chers, que j'ai donné ma vie pour la sainte Église » (Bienheureux Raymond de Capoue, Vie de sainte Catherine de Sienne, Livre III, chap. IV).

    Jean-Paul II

  • Saint Pierre de Vérone

    Ce saint Dominicain (+ 1252), martyr de la foi dans ses fonctions d’inquisiteur contre les hérétiques manichéens, fut très honoré au XVe siècle en Italie, où l’on compte un bon nombre d’autels et d’images en son honneur. L’introduction de sa fête dans le calendrier de l’Église universelle remonte à Sixte-Quint, saint Pie V l’ayant omise dans la nouvelle réforme du Bréviaire promulguée par lui. La messe est celle du Commun des Martyrs au temps pascal : Protexisti, mais les collectes sont propres. L’épître est celle du Commun des Martyrs hors du temps pascal ; elle a été choisie non seulement parce qu’elle traite de la résurrection du Christ, mais aussi parce que, décrivant la vie difficile, les persécutions et les peines supportées par Paul et par Timothée dans la diffusion de la foi chrétienne, elle trace aussi le programme de vie de tout véritable ouvrier évangélique. Quasi male operans. Voilà l’idée que le monde se fait de l’apôtre du Christ, et, sous cette imputation, il le condamne à mort. Paul observe toutefois qu’on ne peut enchaîner la parole de Dieu. Le martyre est une semence de nouveaux chrétiens, et pour un confesseur de la foi qui est mis à mort, surgissent cent autres qui continuent son œuvre.

    La foi est le trésor le plus précieux non seulement pour chaque âme en particulier, mais aussi pour les États et pour le monde en général. Dans les temps profondément religieux, tels que le moyen âge, l’hérésie était considérée comme un crime contre la foi et contre l’État et, après l’anathème de l’Église, elle était punie, par le juge laïque, des peines les plus graves du code criminel. Quiconque a connaissance des horreurs des guerres religieuses dues aux disciples de Luther en Allemagne, aux Calvinistes et aux Huguenots en France, ne pourra pas ne pas louer la prudente institution, par l’Église, de l’Inquisition, qui—sauf les déviations, dans un but politique, imposées parle gouvernement espagnol — devait, dans l’intention des papes, protéger l’unité religieuse et sociale de la chrétienté tout entière.

    C’est pourquoi la répression de la propagande hérétique par les soins de l’Inquisition était considérée vraiment comme un Sanctum Officium, puisque, sauvegardant le plus grand bien que possèdent les peuples, c’est-à-dire la foi, elle éloignait des États ces germes de haine, de révolutions et de guerres, qui, si souvent, naissent de différends religieux.

    Bienheureux cardinal Schuster

  • 4e dimanche après Pâques

    La venue du Saint-Esprit, annoncée aujourd’hui à la messe, rend absolue et irréductible l’antithèse entre l’Église et l’esprit mondain. Le Paraclet constitue l’Église une, lui donnant un identique vouloir, une identique foi, une identique vie surnaturelle en Jésus-Christ, tandis que le monde s’endurcit de plus en plus dans son péché. La Pentecôte est donc la glorification suprême de Jésus et de son corps mystique et c’est en ce sens que l’Esprit Saint convainc le monde de déicide, prononce sur le démon l’irrévocable condamnation et rend justice au Sauveur, le prêchant comme le Fils unique de Dieu, assis dans le ciel à la droite du Père.

    Bienheureux cardinal Schuster

  • Saint Pierre Canisius

    C'est bien une caractéristique de saint Pierre Canisius: savoir composer harmonieusement la fidélité aux principes dogmatiques avec le respect dû à chaque personne. Saint Canisius a fait la distinction entre l'apostasie consciente, coupable, de la foi, et la perte de la foi non coupable, du fait des circonstances. Et il a déclaré, à l'égard de Rome, que la plupart des Allemands passés au protestantisme étaient sans faute. A un moment historique de fortes oppositions confessionnelles, il évitait — c'est quelque chose d'extraordinaire — l'âpreté et la rhétorique de la colère — quelque chose de rare comme je l'ai dit en ces temps de débats entre chrétiens, — et il visait uniquement à la présentation des racines spirituelles et à la revitalisation de la foi dans l'Eglise. C'est à cela que servit la connaissance vaste et profonde qu'il avait des Ecritures Saintes et des Pères de l'Eglise: cette même connaissance sur laquelle s'appuya sa relation personnelle avec Dieu et l'austère spiritualité qui lui venait de la devotio moderna et de la mystique rhénane.

    Benoît XVI

  • Saints Clet et Marcellin, papes et martyrs

    Priez pour nous, saints Pontifes, et jetez un regard paternel sur l’Église de la terre qui fut si agitée en vos temps, et qui est si loin de jouir du calme en ceux où nous vivons. Le culte des idoles a reparu, et si elles ne sont pas aujourd’hui de pierre ou de métal, la violence de ceux qui les adorent n’est pas moindre que celle dont étaient animés les païens des premiers siècles. Les dieux et les déesses devant lesquels on veut voir le monde entier se prosterner, on les appelle Liberté, Progrès, Civilisation moderne. Pour établir le culte de ces nouvelles divinités, on décrète la persécution contre ceux qui refusent de les adorer, on renverse la constitution chrétienne des États, on altère les principes de l’éducation de l’enfance, on rompt l’équilibre des éléments sociaux, et un grand nombre de fidèles sont entraînés par l’attrait de ces nouveautés funestes. Préservez-nous de cette séduction, bienheureux martyrs ! Ce n’est pas en vain que Jésus a souffert ici-bas et qu’il est ressuscité d’entre les morts. Sa royauté était à ce prix ; mais nul n’échappe à son sceptre souverain. C’est afin de lui obéir que nous ne voulons d’autre Liberté que celle qu’il a fondée par son Évangile, d’autre Progrès que celui qui s’accomplit dans la voie qu’il a tracée, d’autre Civilisation que celle qui résulte de l’accomplissement des devoirs qu’il a établis entre les hommes. C’est lui qui a créé l’humanité, qui en a posé les lois et les conditions ; c’est lui qui l’a rachetée et rétablie sur ses bases. Devant lui seul nous fléchissons le genou ; ne permettez pas, bienheureux martyrs, que jamais nous ayons le malheur de nous abaisser devant les rêves de l’orgueil humain, quand bien même ceux qui les exploitent auraient la force matérielle à leur service.

    Dom Guéranger

  • Saint Fidèle de Sigmaringen

    Marc Roy, né au début d’octobre 1578 à Sigmaringen, principauté des Hohenzollern, dans le sud de l’Allemagne, étudia probablement chez les jésuites de Fibourg-en-Brisgau, puis prit ses grades de philosophie à Strasbourg (1601) et ses grades en droit civil et ecclésiastique à Fribourg-en-Brisgau (1611). Docteur utriusque juris, il fut nommé avocat-conseiller de la Cour de justice d’Autriche, dans la ville alsacienne d’Ensisheim.

    Il renonça au barreau, fut ordonné prêtre à Constance (septembre 1612) et, moins d’un mois après, il entra chez les Capucins où il reçut le nom de Fidèle (4 octobre 1612).

    Ayant parfait ses études ecclésiastiques, à partir de 1617, il fut un prédicateur prestigieux, tout en remplissant, au sein de son Ordre, les fonctions de gardien (supérieur) de couvent à Rheinfeldn, Feldkirch, et Fribourg. Il déploya une intense activité parmi les catholiques de ces régions menacés par le protestantisme, surtout aux environs de Coire et dans la vallée du Praetigau.

    A partir de 1622, il prit la tête des capucins envoyés en mission dans les Grisons où sa prédication fit de telles merveilles que les Calvinistes résolurent de le tuer. Invité à prêcher dans l’église de Seewis (diocèse de Coire), le 24 avril 1622, il célébra la messe et, après avoir donné une instruction, fut assassiné à coups d’épée. Il mourut en disant : « Pardonnez, ô mon Dieu, pardonnez à mes ennemis que la passion aveugle : ils ne savent pas ce qu’ils font. Seigneur Jésus, ayez pitié de moi ; Marie, Mère de Jésus, assistez-moi. »

    Les hérétiques, craignant qu’il ne fût pas mort, le percèrent de plusieurs coups d’épée et lui tranchèrent la jambe gauche et la tête. Le corps resta exposé aux insultes des hérétiques pendant toute la journée, jusqu’à ce qu’ils fussent chassés par le commandant des troupes autrichiennes qui, après avoir invoqué l’intercession de Fidèle, chargea et remporta une victoire si complète et si inespérée que le ministre protestant qui avait assisté au martyre se convertit. Les capucins de Weltkirchen réclamèrent le corps de leur gardien qui, exhumé le 13 octobre, fut trouvé sans corruption. Le corps fut transporté à la cathédrale de Coire (18 novembre).

    Après de nombreux miracles, Fidèle de Sigmaringen fut béatifié le 12 mars 1729, par Benoît XIII. Le 29 juin 1746, il était canonisé par Benoît XIV.

    (Missel)