Pater, venit hora, clarífica Fílium tuum claritáte quam hábui, priúsquam mundus esset, apud te, allelúia.
Mon Père, l’heure est venue, glorifiez votre Fils de la gloire que j’ai eue en vous avant que le monde fût, alléluia.
Dans l’antienne du Benedictus, Jésus donne le sens de la vigile de l’Ascension, l’annonce de ce qui va se passer. Cette phrase paraît être prise telle quelle de l’évangile de ce jour, c’est-à-dire du début du chapitre 17 de saint Jean, sa dernière prière au Cénacle juste avant la Passion. En réalité, elle est composée de deux morceaux pris au premier verset et au cinquième verset, et c’est si parfaitement agencé que l’on ne peut pas savoir où l’on passe de l’un à l’autre sans se reporter au texte.
L’antienne insiste sur la gloire qui attend le Christ ressuscité quand il va monter au ciel. Cette gloire est sa gloire divine, qu’il n’a jamais perdue et qu’il avait déjà avant la création du monde. La différence est que désormais elle rejaillit sur toute la nature humaine, et que c’est notre gloire qu’il va inaugurer au ciel.