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Liturgie - Page 38

  • Le Christ Roi

    Antiennes du Benedictus aux laudes et du Magnificat aux vêpres (venant de l’Apocalypse).

    Fecit nos Deo et Patri suo regnum, primogénitus mortuórum, et Princeps regum terræ, allelúia.

    Il a fait de nous une royauté de prêtres pour Dieu son Père, lui le premier-né des morts, et le Prince des rois de la terre, alléluia.

    Habet in vestiménto et in fémore suo scriptum: Rex regum, et Dóminus dominántium. Ipsi glória et impérium, in sǽcula sæculórum.

    Il porte sur son manteau et sur sa cuisse l’inscription : Roi des rois et Seigneur des seigneurs. A lui la gloire et l’empire dans les siècles des siècles.

  • Saints Simon et Jude

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    Dans le plus ancien graduel noté que nous avons, celui dit des séquences de Nokter (codex 121(1151) d’Einsiedeln, v. 960-970), cet offertoire est indiqué pour la fête des saints Simon et Jude. Mais il… n’est pas noté. On n’en a que les premiers mots. Parce qu’il était chanté aussi en la fête de saint Paul, et c’est là qu’il est noté.e-codices_sbe-0121_278_medium.jpg

    Il sera ensuite chanté lors d’autres fêtes d’apôtres, et dans le « commun des apôtres » là où il y en a un. La mélodie est similaire à celle de l’offertoire du troisième dimanche après l’Epiphanie Dextera Domini. Le fait que les manuscrits contenant cet offertoire soient plus tardifs ne permet pas de trancher la question de l’antériorité, d’autant que l’adéquation du texte et de la musique est remarquable… Ce qui n’est pas non plus un argument décisif.

    In omnem terram exívit sonus eórum : et in fines orbis terræ verba eórum.

    Leur son est sorti dans toute la terre, et leurs paroles jusqu’aux extrémités du monde.

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  • De la férie

    A Avila, en Espagne, la passion des saints Vincent, Sabine et Christète. Ils furent d'abord étendus sur le chevalet avec tant de violence que tous les jointures de leurs membres se disloquèrent; puis leurs têtes, appuyées sur des pierres, furent écrasées à grands coups de bâton jusqu'à ce que la cervelle s'en échappât: ils accomplirent ainsi leur martyre sous le préfet Dacien.

    La basílica de los Santos Hermanos Mártires, Vicente, Sabina y Cristeta, à Avila, est un témoin important de l’architecture romane en Espagne. Et le cénotaphe des martyrs, en pierre polychrome, est un chef-d’œuvre de la sculpture romane.

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  • De la férie

    On fait mémoire de saint Evariste.

    *

    Au début la divine liturgie de saint Jean Chrysostome, après la première ecténie (litanie), on chante trois « antiennes », avec l’hymne « Fils unique et Verbe de Dieu » entre la deuxième et la troisième. Le dimanche, les deux premières antiennes sont des versets des psaumes 102 et 145. Les voici chantées en l’église Saint Ignace de Marioupol de Donetsk par deux jeunes femmes qui perpétuent la tradition du chant znamenny. L’armée ukrainienne bombarde Donetsk tous les jours. La paix qui émane de ce chant n’en est que plus lumineuse.

    Bénis le Seigneur, ô mon âme, Tu es béni Seigneur.
    Bénis le Seigneur, ô mon âme, et que tout ce qui est en moi bénisse son saint Nom.
    Bénis le Seigneur, ô mon âme, et n’oublie aucun de ses bienfaits.
    C’est Lui qui pardonne toutes tes iniquités, qui guérit toutes tes maladies,
    qui rachète ta vie de la corruption, qui te couronne de miséricorde et de compassion,
    qui comble de biens ton désir : ta jeunesse, comme pour l’aigle, sera renouvelée.
    Le Seigneur fait miséricorde, Il rend justice aux opprimés.
    Il a révélé ses voies à Moïse et ses volontés aux fils d’Israël.
    Le Seigneur est compatissant et miséricordieux, longanime et plein de miséricorde.
    Bénis le Seigneur, ô mon âme, et que tout ce qui est en moi bénisse son saint Nom.
    Tu es béni Seigneur.

    Seigneur aie pitié, Seigneur aie pitié.
    A toi Seigneur, amen.

    Loue le Seigneur, ô mon âme ! Je louerai le Seigneur toute ma vie, je chanterai mon Dieu tant que je serai.
    Ne mettez pas votre foi dans les princes, des fils d’hommes impuissants à sauver.
    Leur souffle s’en ira, ils retourneront à leur glèbe, ce jour-là périront leurs pensées.
    Bienheureux celui qui a pour aide le Dieu de Jacob, et son espoir dans le Seigneur son Dieu,
    qui a fait le ciel et la terre, la mer, et tout ce qu’ils renferment, qui garde la vérité pour les siècles.
    Il rend justice aux opprimés, Il donne la nourriture aux affamés. Le Seigneur libère les enchaînés,
    le Seigneur donne la sagesse aux aveugles, le Seigneur relève ceux qui sont abattus, le Seigneur aime les justes.
    Le Seigneur protège les étrangers, Il soutient l’orphelin et la veuve, Il détruit le chemin des impies.
    Le Seigneur régnera pour les siècles ; Il est ton Dieu, ô Sion, d’âge en âge.

    *

    Saint Ignace de Marioupol était un moine grec qui devint évêque de la partie orientale de la Crimée. En 1778 il conduisit les Grecs qui peuplaient son diocèse, menacés par les Ottomans, dans un endroit qu’il nommera Marioupol, et Catherine II conférera d’importants privilèges à ses ouailles pour le développement de la ville. Il est donc le fondateur de Marioupol et fut sa première autorité, jusqu’à sa mort en 1786. Il a été canonisé par l’Eglise orthodoxe ukrainienne en 1998. L’église Saint Ignace de Marioupol est l’église du complexe métallurgique de Donetsk ; elle a été consacrée en 2003, et terminée (peintures, sacristie) en 2007. On notera que l'iconostase renoue heureusement avec la tradition.

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    Une icône métallique de saint Ignace de Marioupol, avec l’icône de la mère de Dieu qu’il avait apportée de Crimée : Marioupol : ville de Marie.

  • De la férie

    Mémoire des saints martyrs Chrysanthe et Darie.

    Tὴν σύμπνουν ξυνωρίδα τῶν μαρτύρων τιμήσωμεν, Χρύσανθον ἁγνείας τὸ ἄνθος καὶ Δαρείαν τὴν πάνσεμνον, τῇ πίστει ἑνωθέντες γὰρ σεπτῶς, ἐδείχθησαν τοῦ Λόγου κοινωνοί, ἐναθλήσαντες νομίμως ὑπὲρ αὐτοῦ καὶ σῴζουσι τοὺς ψάλλοντας· δόξα τῷ ἐνισχύσαντι ὑμᾶς, δόξα τῷ στεφανώσαντι, δόξα τῷ ἐνεργοῦντι δι' ἡμῶν πᾶσιν ἰάματα._

    Vénérons le couple unanime des martyrs, Chrysanthe, fleur de pureté, et la vénérable Darie ; unis chastement par la foi, ils communièrent ensemble au Verbe divin ; selon les règles ils ont lutté pour lui et sauvent désormais les fidèles chantant : Gloire à celui qui vous donna ce pouvoir, gloire à celui qui vous a couronnés, gloire à celui qui opère en tous, par vos prières, le salut.

    (Apolytikion de la fête des saints Chrysanthe et Darie, par le hiéropsalte Nicolaos Sidiropoulos. Darie est la sainte patronne de Daria Douguine, assassinée par l'Etat terroriste ukrainien il y a 14 mois.)

  • Saint Raphaël

    Prière russe à saint Raphaël.

    О, великий архистратиже Божий Рафаиле! Ты еси путеводитель, врач и исцелитель, руководствуй меня ко спасению и исцели все болезни мои душевные и телесные, и приведи меня к Престолу Божию, и умоли Его благоутробие за грешную душу мою, да простит меня Господь и сохранит от всех врагов моих и от злых человек отныне и до века. Аминь.

    Ô grand archistratège de Dieu Raphaël ! Tu es guide, médecin et guérisseur, guide-moi vers le salut et guéris toutes mes maladies de l'âme et du corps, et conduis-moi au trône de Dieu, et implore sa miséricorde pour mon âme pécheresse, que le Seigneur me pardonne et me garde de tous mes ennemis et des méchants, dès maintenant et à jamais. Amen.

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    Narthex de l’église Saint-Michel de Pouchtchino (oblast de Moscou).

  • Réflexion orthodoxe

    L’excellent site New Liturgical Movement a publié une traduction anglaise d’un texte d’un théologien orthodoxe russe, Alexander Adomenas, transmis par un ami de ce théologien qui est… Mgr Athanasius Schneider. En voici une traduction française. Mais c’est le texte anglais qui fait foi. Ce qui est ici important est ce que dit Alexander Adomenas de la réforme liturgique « latine » car, bien que portant un regard extérieur, il a tout compris, bien mieux que la plupart des théologiens « catholiques » de notre temps. Mais ce n’est pas un regard extérieur, c’est celui de la tradition, qui, profondément, reste une.

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  • Saint Antoine Marie Claret

    De son autobiographie :

    694. Le 26 août 1861, je me trouvais dans l'église du saint Rosaire, à la Granja, à sept heures du soir. Notre Seigneur m'a accordé la grande grâce de conserver dans ma poitrine les espèces sacramentelles, de jour et de nuit. Il faut donc que je sois toujours recueilli et plein de dévotion intérieure. Le Seigneur m'a dit aussi que je dois prier et faire face à tous les maux de l'Espagne. A cet effet, il m'a rappelé un tas de choses : comment, sans mérite de ma part, sans talent, sans recommandation de personne, il m'a élevé de la plèbe au niveau des rois de la terre. Maintenant, il me place à côté du Roi du ciel... Glorifiez Dieu et portez-le dans votre corps (1 Cor. 6,20).

    700. Le 16 mai 1862, à quatre heures et quart, j'étais en prière lorsqu’il m'est revenu en mémoire ce que j'avais écrit le 26 août de l’an dernier au sujet du très saint Sacrement. Je pensais l’effacer hier, et aujourd'hui aussi ; la sainte Vierge m'a dit de ne pas le faire. Puis, au cours de la messe, Jésus a confirmé la faveur qu'il m'avait faite de demeurer sacramentellement en mon intérieur.

    767. Devant le très saint Sacrement, je sens une foi si vive que je ne saurais l’expliquer. Jésus est devant moi d'une manière presque sensible et alors je me mets à baiser ses divines plaies, jusqu'à ce que je le tienne étroitement embrassé. Quand vient l’heure de partir, je dois me faire violence pour m'arracher à sa présence.

  • 21e dimanche après la Pentecôte

    Voici le célèbre « offertoire de Job », dans sa version complète, avec ses quatre versets. Après les versets 1, 2 et 3 est repris une partie du répons. Et après le 4 (trois fois "quoniam", neuf fois "ut videam bona"), tout le répons.

    ℟. Vir erat in terra, nómine Job : simplex et rectus ac timens Deum : quem Satan pétiit ut tentáret : et data est ei potéstas a Dómino in facultátes et in carnem ejus : perdidítque omnem substántiam ipsíus et fílios : carnem quoque ejus gravi úlcere vulnerávit.

    Il y avait un homme sur la terre, simple et droit, et craignant Dieu, que Satan demanda de tenter ; et puissance lui fut donnée sur ses biens et sur sa chair ; et il fît périr tout ce qui lui appartenait et ses enfants, et il frappa sa chair d’une plaie funeste.

    ℣.  1 Utinam appenderéntur peccáta mea, utinam appenderéntur peccáta mea, quibus iram mérui, quibus iram mérui, et calámitas et calámitas et calámitas, quam pátior, hæc grávior apparéret.

    ℟. quem Satan pétiit ut tentáret.

    Plût à Dieu que l’on pesât mes péchés, plût à Dieu que l’on pesât mes péchés par lesquels j’ai mérité la colère, par lesquels j’ai mérité la colère, et les maux, et les maux que je souffre : ceux-ci apparaîtraient plus grands !

    que Satan demanda de tenter.

    ℣.  2 Quæ est enim, quæ est enim fortitúdo mea, ut sustíneam ?Aut quis finis meus ut patiénter agam ? Aut finis meus, ut patiénter agam ?

    ℟. et data est ei potéstas a Dómino in facultátes et in carnem ejus.

    Car quelle est, car quelle est, car quelle est ma force pour les porter ? ou quand sera ma fin, pour agir en patience ?

    et puissance lui fut donnée sur ses biens et sur sa chair.

    ℣.  3 Numquid fortitúdo lápidum est fortitúdo mea ? aut caro mea ǽnea est ? Aut caro mea ǽnea est ?

    ℟. perdidítque omnem substántiam ipsíus et fílios, carnem quoque ejus gravi úlcere vulnerávit.

    Est-ce que ma force est celle des rochers ? ou ma chair est-elle d’airain ? ou ma chair est-elle d’airain ?

    et il fît périr tout ce qui lui appartenait et ses enfants, et il frappa sa chair d’une plaie funeste.

    ℣.  4 Quóniam, quóniam, quóniam non revertétur óculus meus ut vídeat bona, ut vídeat bona, ut vídeat bona, ut vídeat bona, ut vídeat bona, ut vídeat bona, ut vídeat bona, ut vídeat bona, ut vídeat bona.

    Parce que, parce que, parce que mon œil ne se retrouvera plus à voir le bonheur, à voir le bonheur, à voir le bonheur, à voir le bonheur, à voir le bonheur, à voir le bonheur, à voir le bonheur, à voir le bonheur, à voir le bonheur.

    ℟. Vir erat in terra, nómine Job : simplex et rectus ac timens Deum : quem Satan pétiit ut tentáret : et data est ei potéstas a Dómino in facultátes et in carnem ejus : perdidítque omnem substántiam ipsíus et fílios : carnem quoque ejus gravi úlcere vulnerávit.

  • De la Sainte Vierge le samedi

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    Totis medúllis córdium, totis præcordiórum afféctibus, et votis ómnibus Maríam hanc venerémur, quia sic est volúntas eius, qui totum nos habére vóluit per Maríam. Hæc, inquam, volúntas eius est, sed pro nobis. Filíoli, hæc peccatórum scala, hæc mea máxima fidúcia est, hæc tota rátio spei meæ. Quid enim? Potéstne Fílius aut repéllere, aut sustinére repúlsam? Non audíre, aut non audíri Fílius potest? Neutrum plane. Invenísti, ait Angelus, grátiam apud Deum. Felíciter. Semper hæc invéniet grátiam, et sola est grátia, qua egémus: nimírum sola est grátia qua salvámur. Quid nos ália concupíscimus, fratres? Quærámus grátiam, et per Maríam quærámus, quia quod quærit, ínvenit, et frustrári non potest. Quærámus grátiam, sed grátiam apud Deum; nam apud hómines grátia fallax. Quærant álii méritum, nos inveníre grátiam studeámus. Quid enim? Num grátiæ est quod hic sumus? Profécto misericórdiæ Dómini est, quod non sumus consúmpti nos.

    Vénérons Marie de toutes les fibres de notre cœur, de tout notre pouvoir d’affection, et de tous nos désirs. Telle est la volonté de celui qui a voulu que nous ayons tout par Marie. C’est sa volonté, dis-je, mais dans notre intérêt. Mes petits enfants, c’est elle l’échelle des pécheurs ; c’est elle ma plus grande assurance ; c’est elle toute la raison de mon espérance. Quoi donc ? Le Fils peut-il l’éconduire ou souffrir qu’on l’éconduise ? Le Fils peut-il ne point l’entendre, ou n’être pas entendu ? Bien sûr que non ! « Tu as trouvé grâce auprès de Dieu », dit l’ange, Heureusement ! Toujours Marie trouvera grâce, et c’est uniquement de grâce que nous avons besoin. Oui, c’est par grâce seulement que nous serons sauvés. Que pourrions-nous convoiter d’autre, frères ? Cherchons la grâce, et cherchons-la par Marie, car elle trouve ce qu’elle cherche, et ne peut être déçue. Cherchons la grâce, mais auprès de Dieu, car auprès des hommes, la grâce est trompeuse. A d’autres de chercher le mérite ; nous, appliquons-nous à trouver grâce. Et quoi ? N’est-ce point grâce que nous soyons ici ? Assurément, c’est un effet de la miséricorde du Seigneur que nous ne soyons pas anéantis, nous !

    Saint Bernard, sermon pour la Nativité de la bienheureuse Vierge Marie (« sur l’Aqueduc »).