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Liturgie - Page 40

  • De la férie

    Dans le martyrologe romain en ce jour, la mémoire de 4.966 martyrs du roi vandale et arien Hunnéric en Afrique du Nord :

    In Africa sanctórum Confessórum et Mártyrum quátuor míllium nongentórum sexagínta sex, in persecutióne Wandálica, sub Hunneríco, Rege Ariáno. Hi, cum essent partim Epíscopi Ecclesiárum Dei, partim Presbyteri et Diáconi, associátis sibi turbis fidélium populórum, pro defensióne cathólicæ veritátis in horríbilis erémi exsílium trusi sunt; ex quibus plúrimi, dum crudéliter a Mauris duceréntur, hastílium cuspídibus impúlsi ad curréndum et lapídibus tunsi, álii, ligátis pédibus, velut cadávera per dura et áspera loca tracti et síngulis membris discérpti, ad extrémum, várie excruciáti, martyrium celebrárunt. Erant inter eos præcípui Sacerdótes Dómini, Felix et Cypriánus Epíscopi.

    En Afrique, les saints confesseurs et martyrs, au nombre de quatre mille neuf cent soixante-six, durant la persécution des Vandales, sous Hunnéric, roi arien. Il y avait parmi eux des évêques des églises de Dieu, des prêtres et des diacres, auxquels s'étaient joints de nombreux fidèles. Pour avoir défendu la Vérité Catholique, ils furent exilés et chassés dans un horrible désert. Les Maures qui les conduisaient exercèrent sur eux leur cruauté, piquant les uns avec leurs javelines pour leur faire hâter le pas, meurtrissant les autres à coups de pierres ; ils en lièrent d'autres par les pieds, les traînant comme des cadavres par des chemins rudes et raboteux, leur déchirant ainsi tous les membres. Enfin, après avoir été diversement torturés, ces chrétiens eurent l'honneur du martyre. Parmi eux, les principaux prêtres du Seigneur étaient les évêques Félix et Cyprien.

    Cet évêque Cyprien n’est pas le père de l’Eglise Cyprien de Carthage, martyr en 258. La persécution d’Hunnéric est de 484. Le roi mourut quelques mois plus tard, « envahi par la pourriture et la vermine, de sorte que l'on n'enterra pas un cadavre, mais des lambeaux de corps humain », selon l’évêque contemporain d’Afrique du Nord Victor de Vite, qui écrivit l’histoire de cette persécution.

  • Maternité de la Vierge Marie

    Le 13e et dernier kondakion de l’Acathiste à la Mère de Dieu est devenu, surtout en Russie, une hymne mariale à part entière. La voici chantée à la laure de Potchaïev en 2019, sur le lieu même où la Mère de Dieu était apparue, environnée de flammes, en 1240.

    О, Всепетая Мати, рождшая всех святых Святейшее Слово, нынешнее приемши приношение, от всякия избави напасти всех, и будущия изми муки, Тебе вопиющих: Аллилуиа.

    O Mère digne de toute louange, tu as enfanté le Verbe plus saint que tous les saints ! (3 fois) Reçois maintenant notre offrande ; délivre-nous de tout mal, et préserve du châtiment futur ceux qui te crient : Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !

    L’hymne a donné son nom à une icône, apparue au XVIIe siècle. Le texte du kondak est écrit sur le bord du vêtement, en partant du bas à gauche. Le manteau (maphorion) de la Mère de Dieu est souvent couvert de nuages pour montrer qu’elle est dans le monde divin, elle est souvent couronnée, et habituellement, à la place des trois étoiles de sa virginité (sur le front et les épaules) il y a trois visages identiques, symboles de la Trinité (l’enfant Jésus peut cacher le troisième).

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  • Saint François Borgia

    Lettre de saint François Borgia au prince Luis, frère du roi Jean III de Portugal (petits-fils des « Rois catholiques des Espagnes » Ferdinand et Isabelle par leur mère Marie).

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  • Saint Denys l’Aréopagite

    Quelques hymnes de la liturgie byzantine, dans la tradition de Corfou.

    Premier stichère des vêpres

    Ἀγκίστρῳ τῆς χάριτος σοφῶς, ὁ Παῦλος ὁ ἔνθεος, δημηγορήσας ἐζώγρησεν, Ἱεροφάντορα, καὶ τῶν ἀπορρήτων, θεωρὸν εἰργάσατο, σὲ σκεῦος ἐκλογῆς θεασάμενος, μεθ' οὗ δυσώπησον, θεορρῆμον Διονύσιε, τοῦ σωθῆναι, τοὺς πόθῳ ὑμνοῦντας σε.

    Sagement le divin Paul te prit, par son discours, à l'hameçon de la grâce et fit de toi le pontife et le voyant des ineffables secrets, lorsqu'il te vit, comme vase d'élection; intercède avec lui, divin prédicateur, saint Denys, pour le salut de qui te chante avec amour.

    Doxastikon des vêpres

    Δεῦτε συμφώνως οἱ πιστοί, τὴν ἐτήσιον μνήμην τῶν ἱεραρχῶν εὐφημήσωμεν, Διονυσίου τε καὶ Κυπριανοῦ· ὁ μὲν γάρ, καταπτύσας τῶν Στωϊκῶν φιλοσόφων, καὶ τῷ σκεύει τῆς ἐκλογῆς μαθητευθείς, τῶν ἀπορρήτων μυστηρίων γνώστης ἐγένετο, ὁ δέ, διὰ τῆς καλλίστης παρθένου Ἰουστίνης, τὴν διάνοιαν φωτισθείς, τὴν τῶν δαιμόνων ἀπάτην ἐξέφυγε, καὶ τὰς μαγικὰς βίβλους ἐν πυρὶ ἀναλώσας, τοῦ Εὐαγγελίου κήρυξ γέγονε. Διὸ καὶ ἡμεῖς οἱ ἁμαρτωλοί, τὸν δοξάσαντα τούτους, δοξολογοῦντες Σωτῆρα βοήσωμεν· ὁ τοὺς σοὺς Ἀθλοφόρους στεφανώσας ἐν δόξῃ, Χριστὲ ὁ Θεός, ταῖς αὐτῶν ἱκεσίαις, σῶσον τὰς ψυχὰς ἡμῶν.

    Venez, fidèles, célébrons d'un même chœur l'annuelle mémoire des divins pontifes Denys et Cyprien; le premier, délaissant les philosophes stoïciens pour l'enseignement du "Vase d'élection", s'ouvrit à la connaissance des mystères qu'on ne peut exprimer; l'autre, illuminé en son esprit par Justine, cette vierge de toute beauté, échappa aux artifices du démon; ayant détruit par le feu tous ses livres de magie, c'est de l'Evangile qu'il devint le héraut. C'est pourquoi nous les pécheurs, glorifiant celui qui les a glorifiés, nous chantons au Sauveur: Toi qui de gloire couronnas tes Martyrs victorieux, par leurs prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.

    Cathisme des matines

    Ὡς τοῦ σκεύους ὑπάρχων τῆς ἐκλογῆς, ἀπεικόνισμα θεῖον ὡς ἀληθῶς, τὰ θεῖα μυστήρια, ἐκδιδάσκεις τῷ Πνεύματι· Καὶ φωτισθεὶς τῇ χάριτι, τῆς θείας ἐλλάμψεως, τὰς τῶν Ἀγγέλων τάξεις, τρανῶς διεσάφησας· ὅθεν καὶ τῷ κόσμῳ, νοητῶς καταλείψας, τὰ θεῖά σου δόγματα, κατεφώτισας ἅπαντα, Ἱερομύστα Διονύσιε· Πρέσβευε Χριστῷ τῷ Θεῷ, τῶν πταισμάτων ἄφεσιν δωρήσασθαι, τοῖς ἑορτάζουσι πόθῳ, τὴν ἁγίαν μνήμην σου.

    Etant l’image parfaite du Vase d'élection, avec l'aide de l'Esprit tu as enseigné les mystères divins; éclairé par la grâce de la divine illumination, tu as montré la hiérarchie des Anges bien clairement; au monde ayant légué tes enseignements divins, tu en as fait une lumière pour tout l'univers. Saint pontife Denys, prie le Christ notre Dieu, pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.

    Doxastikon des laudes

    Ἐν Ἱερεῦσι καὶ Μάρτυσι διαπρέψας Ὅσιε, πιστὸς ἀνεδείχθης Ποιμήν, τοῦ Χριστοῦ πιὼν τὸ ποτήριον· διὸ ἐν ἑκατέροις εὐαρεστήσας αὐτῷ τῷ Χριστῷ, πρέσβευε ὑπέρ πάντων ἡμῶν, σὺν τοῖς ἄνω Λειτουργοῖς, ἐν φωτὶ νῦν αὐλιζόμενος.

    Tu excellas comme pontife et martyr et fus un fidèle Pasteur, vénérable Père qui as bu le calice du Christ; toi qui fus en toute chose agréable à notre Dieu et demeures dans la lumière à présent en compagnie des Serviteurs célestes, intercède auprès de lui en faveur de nous tous.

    Apolytikion

    Χρηστότητα ἐκδιδαχθείς, καὶ νήφων ἐν πᾶσιν, ἀγαθὴν συνείδησιν ἱεροπρεπῶς ἐνδυσάμενος, ἤντλησας ἐκ τοῦ σκεύους τῆς ἐκλογῆς τὰ ἀπόρρητα, καὶ τὴν πίστιν τηρήσας, τὸν ἴσον δρόμον τετέλεκας, Ἱερομάρτυς Διονύσιε· Πρέσβευε Χριστῷ τῷ Θεῷ, σωθῆναι τὰς ψυχὰς ἡμῶν.

    Maître en douceur, sobre en tout et de noble conscience, comme prêtre revêtu, au Vase d'élection tu as puisé les ineffables vérités; tu as gardé la foi et, comme lui, mené ta course à bonne fin; pontife et martyr, saint Denys, prie le Christ notre Dieu de sauver nos âmes.

  • 19e dimanche après la Pentecôte

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    Voulez-vous que je vous montre quels sont ceux qui ont ces vêtements divins, et qui sont revêtus de la robe nuptiale ? Souvenez-vous de ces saints solitaires dont je vous parlais la dernière fois ; de ces hommes austères qui sont couverts d’un cilice et qui passent toute leur vie dans le fond d’un désert. Voilà ceux qui sont parés comme Jésus-Christ veut que le soient ceux qui viennent à ses noces. Si vous présentiez à ces hommes un habillement de pourpre, ils le rejetteraient avec autant d’horreur qu’un roi rejetterait les haillons des pauvres dont on le voudrait revêtir. Ce qui leur donne un si grand mépris pour cette vaine magnificence du corps, c’est la connaissance et le désir qu’ils ont de la beauté des vêtements de leurs âme. C’est là ce qui leur fait fouler aux pieds la pourpre et l’écarlate comme des toiles d’araignée. Le sac et le cilice dont ils sont toujours revêtus les soutiennent même dans cette pensée, puisque, dans cet état si vil et si méprisable en apparence, ils ne laissent pas d’être infiniment plus grands et plus illustres que les rois. Si vous pouviez pénétrer le dedans de ce sanctuaire, envisager de près leurs âmes, et en considérer les ornements, ce grand éclat vous éblouirait et vous ferait tomber par terre. Vous ne pourriez soutenir cette lumière si vive, et l’éclat de leur conscience toute pure et sans aucune tache vous éblouirait les yeux.

    J’avoue que nous avons dans nos livres des exemples aussi admirables et des hommes aussi rares que ceux d’aujourd’hui ; mais néanmoins, comme ce qui se voit des yeux touche davantage les personnes moins spirituelles, je ne me lasse point de vous prier d’aller voir ces saints solitaires dans leurs retraites et dans leurs cellules. Vous n’y verrez rien de triste, rien qui les afflige ou qui les puisse chagriner. On croirait qu’ils ont placé leurs tentes dans le ciel même, où ils demeurent paisiblement éloignés de tous ces accidents fâcheux qui traversent la vie des hommes, combattant généreusement contre le démon, et entreprenant avec autant de joie de le combattre et de le vaincre, que s’ils allaient à des noces. C’est pour ce sujet qu’ils vont chercher dans les déserts un lieu reculé pour s’y dresser une tente, et qu’ils fuient les villes et les places publiques, parce qu’un soldat ne peut être en même temps à la guerre et dans une maison. Il cherche une tente qu’il dresse à la hâte, et où il demeure comme en devant sortir bientôt.

    Ces solitaires vivent donc d’une manière qui est étrangement opposée à la nôtre. Car pour nous, bien loin de vivre comme si nous étions dans un camp, nous vivons comme au milieu d’une ville et comme dans une profonde paix. Qui s’est jamais mis en peine à l‘armée de creuser des fondements pour bâtir une maison où il habite, puisqu’on n’y fait que passer d’un lieu en un autre? N’est-il pas vrai, au contraire, que si quelqu’un voulait faire ainsi la guerre, on le regarderait comme un lâche, et qu’on le tuerait comme un traître ? Quel est le soldat qui, étant dans le camp, pense à acquérir de grandes terres, mi à faire quelque trafic pour amasser de l’argent ? Car il n’y est pas pour s’enrichir, mais pour combattre. Faisons de même, mes frères. Nous sommes soldats, et la terre est notre camp. Ne pensons point à trafiquer en un lieu que nous quitterons dans un moment. Quand nous serons arrivés en notre patrie céleste, nous nous enrichirons assez. Je vous dis donc à vous tous qui aimez à acquérir du bien : Attendez alors à devenir riches Mais je me trompe : lorsque vous y serez arrivés, vous n’aurez pas besoin de travailler pour cela. Votre roi y prépare lui-même une abondance infinie de biens, dont il comblera tous vos désirs.

    Vivons donc, mes frères, comme dans un lieu et un temps de guerre. Nous n’avons besoin que de tentes ou de huttes, nous n’avons point besoin de maisons. N’avez-vous point entendu dire quelquefois que les Scythes vivent dans des chariots sans avoir aucune demeure arrêtée ? C’est ainsi, mes frères, que doivent vivre les chrétiens. Ils doivent parcourir toute la terre en combattant contre le démon, en retirant de sa tyrannie les captifs qu’il entraîne, et en méprisant généreusement ce qui ne regarde que la vie présente. Pourquoi donc, ô chrétien, vous bâtissez-vous avec tant de soin des maisons et des palais pour y demeurer ? Est-ce afin de vous lier à la terre par des chaînes plus pesantes ? Pourquoi cachez-vous votre argent dans la terre ? Est-ce afin d’inviter votre ennemi à venir prendre son avantage pour vous combattre ? Pourquoi élevez-vous des murailles si solides ? Est-ce pour vous bâtir une prison ?

    Si vous croyez qu’il vous soit pénible de vous passer de toutes ces choses, allez au désert de ces solitaires ; voyez leurs cabanes, et reconnaissez enfin combien il est facile de ne rien rechercher de tout ce que vous vous croyez si nécessaire.

    Saint Jean Chrysostome, 69e homélie sur saint Matthieu.

    (Fresque d'Andrea Kostiaev, Vladimir Ermilov et Nikolaï Ermilov, réfectoire du séminaire orthodoxe russe Sainte-Geneviève à Épinay-sous-Sénart, Essonne, 2013.)

  • Notre Dame du Rosaire

    Antienne de communion

    In me grátia omnis viæ et veritátis, in me omnis spes vitæ et virtútis : ego quasi rosa plantáta super rivos aquárum fructificávi.

    En moi est toute la grâce de la voie et de la vérité ; en moi est toute l’espérance de la vie et de la vertu : j’ai porté des fruits comme le rosier planté près des eaux courantes.

    Par les moniales de l’abbaye d’Ozon, 1960.

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    La mélodie est tirée de la Communion Confundantur superbi de la Messe Loquebar (pour une vierge martyre) ; son phrasé, cependant, n'est pas tout à fait heureux. Dans l'original, la première phrase traite des impies qui doivent être confondus et se termine par la mélodie que nous avons ici sur odorem. Injuste (ici lilium) exprime une juste colère pour le mal qui a été fait à la sainte par ses persécuteurs. De cet arrière-plan sombre s'élève la belle figure d'une Vierge et Martyre avec les mots Ego autem (ici et frondete). Dans les anciens manuscrits, la mélodie est attribuée à la fête de sainte Cécile. La sainte s'élève au-dessus de tout ce qui est terrestre, prend pour ainsi dire son envol vers le ciel et promet une fidélité immuable aux commandements du Seigneur. Cette magnifique ligne est interrompue, lors de la fête du Saint Rosaire, par une grande pause après gratiam. Dans l'original, le motif s'arrête sur in mandatis, mais ici, il commence une deuxième phrase sur collaudate. Comme le remarque le Gregoriusblatt (44, 65), il s'agit manifestement d'une erreur. Abstraction faite de cela, l'Offertoire avec son nouveau texte peut être rendu extrêmement efficace. Le clivis et le torculus sur les syllabes finales de lilium, gratiam et Dominum sont aussi agréables que des boutons de fleurs, tandis que collaudate exprime la vraie joie.

    Par "fleurs" (flores), il faut sans aucun doute entendre les mystères du Seigneur et de sa Mère bénie. Dans la méditation silencieuse, elles s'épanouiront, vivifiant et revigorant nos cœurs. Ils nous encourageront à louer le Seigneur, à glorifier ses œuvres et tout ce que "le Fils unique, par sa vie, sa mort et sa résurrection, nous a acquis" (cf. la Collecte). Ils doivent glorifier les œuvres que le Seigneur a accomplies par sa Mère, les victoires de Lépante et de Temeşvar*, les merveilles de la grâce dans chaque âme, et surtout l'œuvre de rédemption qu'il a renouvelée aujourd'hui dans le Sacrifice et dans le banquet eucharistique, car nous chantons un chant de communion.

    Dom Dominic Johner

    * En souvenir de la victoire de Lépante (1571), Grégoire XIII, successeur de saint Pie V, octroya en 1573 un office du Rosaire aux églises qui avaient un autel dédié. Clément XI l'étendit à toute l’Eglise après la victoire de Temeşvar (Timișoara) sur les Ottomans en octobre 1716.

  • Saint Bruno

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    Saint Bruno et l'ordre des Chartreux, par l'abbé F.-A. Lefebvre, membre de l'Académie d'Arras et de plusieurs sociétés savantes, 1883.

  • Saint François d'Assise

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    Summe, gloriose Deus,
    illumina tenebras cordis mei,
    et da mihi fidem rectam,
    spem certam et caritatem perfectam,
    sensum et cognitionem, Domine,
    ut faciam tuum sanctum et verax mandatum.

    Dieu souverain et glorieux, illumine les ténèbres de mon cœur, et donne-moi la foi droite, l’espérance certaine et la charité parfaite, le sens et la connaissance, Seigneur, pour que j’accomplisse ton commandement saint et véritable.

    Saint François, oraison devant le Crucifix de Saint-Damien.

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    (Giotto)

  • Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus

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    1. Du Tout-Puissant j'ai revêtu les armes
    Sa main divine a daigné me parer
    Rien désormais ne me cause d'alarmes
    De son amour qui peut me séparer ?
    A ses côtés, m'élançant dans l'arène
    Je ne craindrais ni le fer ni le feu
    Mes ennemis sauront que je suis reine
    Que je suis l'épouse d'un Dieu !
    O mon Jésus ! je garderai l'armure
    Que je revêts sous tes yeux adorés
    Jusqu'au soir de la vie, ma plus belle parure
    Seront mes Vœux sacrés !

    2. O Pauvreté, mon premier sacrifice
    Jusqu'à la mort tu me suivras partout
    Car je le sais, pour courir dans la lice
    L'athlète doit se détacher de tout
    Goûtez, mondains, le remords et la peine
    Ces fruits amers de votre vanité.
    Joyeusement, moi je cueille en l'arène
    Les palmes de la Pauvreté.
    Jésus a dit : «C'est par la violence
    Que l'on ravit le royaume des Cieux. »
    Eh bien ! la Pauvreté me servira de Lance
    De Casque glorieux.

    3. La Chasteté me rend la soeur des anges
    De ces Esprits purs et victorieux.
    J'espère un jour voler en leurs phalanges
    Mais dans l'exil je dois lutter comme eux.
    Je dois lutter sans repos et sans trêve
    Pour mon Epoux le Seigneur des seigneurs
    La Chasteté c'est le céleste Glaive
    Qui peut lui conquérir les cœurs
    La Chasteté c'est mon arme invincible
    Mes ennemis par elle sont vaincus
    Par elle je deviens, ô bonheur indicible !
    L'Épouse de Jésus.

    4. L'ange orgueilleux au sein de la lumière
    S'est écrié : «Je n'obéirai pas!»
    Moi je m'écrie dans la nuit de la terre
    «Je veux toujours obéir ici-bas.»
    Je sens en moi naître une sainte audace
    De tout l'enfer je brave la fureur
    L'Obéissance est ma forte Cuirasse
    Et le Bouclier de mon cœur
    Dieu des Armées, je ne veux d'autres gloires
    Que de soumettre en tout ma volonté
    Puisque l'Obéissant redira ses victoires
    Toute l'Eternité.

    5. Si du Guerrier j'ai les armes puissantes
    Si je l'imite et lutte vaillamment
    Comme la Vierge aux grâces ravissantes
    Je veux aussi chanter en combattant
    Tu fais vibrer de ta lyre les cordes
    Et cette lyre, ô Jésus, c'est mon cœur !
    Alors je puis de tes Miséricordes
    Chanter la force et la douceur
    En souriant je brave la mitraille
    Et dans tes bras, ô mon Epoux Divin
    En chantant je mourrai, sur le champ de bataille
    Les Armes à la main !...