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Liturgie - Page 34

  • A Iekaterinbourg

    Superbe et pur chant byzantin... russe, par les moniales du monastère Alexandre Nevski Novo-Tikhvine à Iekaterinbourg, ce matin, fête de saint Alexandre Nevski.

  • Saint Nicolas

    Une règle de foi, un modèle de douceur, c'est ce qu'a fait de toi pour ton troupeau, pontife Nicolas, le Christ notre Dieu ; toi qui embaumes la myre en ta cité, tu brilles dans l'éclat de tes divines actions, protecteur des veuves et des orphelins ; c'est pourquoi nous te prions d'intercéder pour le salut de nos âmes.

    Deuxième stichère de la litie (grandes vêpres), par les moines de Valaam.

    Mégalynaire, par les mêmes.

    Nous te magnifions, Père et Pontife Nicolas, et ta sainte mémoire, nous la célébrons, car tu intercèdes pour nous auprès du Christ notre Dieu.

  • Ah…

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    La dernière Lettre aux amis du monastère du Barroux nous montre une photo du monastère de Simonos Petra.

    Avec le texte suivant du Père Abbé.

    Au mois d’octobre, le Père Daniel Ange m’a proposé de faire un pèlerinage au mont Athos. Privilège insigne car, pour un catholique bien identifiable, il est indispensable d’avoir une invitation nominale pour obtenir l’accréditation permettant de franchir la frontière de la Sainte Montagne. Une fois les barrières passées, tout est merveilleux pour celui qui sait respecter les conditions d’accueil. Le mont s’est présenté à nous sous un habit de lumière, avec une mer d’un bleu marial. Son sommet se profilait au loin avec sa petite chapelle à deux mille mètres d’altitude, qui rappelle aux moines le grand mystère de l’Ascension du Seigneur. Le bateau versait et accueillait son flot de pèlerins, de popes et de moines, s’arrêtant à chaque port tous les deux ou trois milles. Débarqués à Daphné, nous fûmes accueillis par un laïc qui nous conduisit au monastère de Simonos Petra par une route en gravier serpentant dans les collines pleines de roches et de verdure. Puis, au détour de cette route, nous aperçûmes le fameux monastère, l’un des plus étranges des vingt monastères de la péninsule. Car il y a au mont Athos 2 000 moines répartis dans 20 monastères, 13 skytes et 300 kellia (sortes de dépendances plus ou moins grandes attachées aux monastères).

    Simonos Petra compte 60 moines, de tous âges, venant de toute l’Europe et notamment de France, ce qui nous a permis de communiquer facilement. Ce monastère a été fondé au xiiie siècle par un ermite qui, la nuit de Noël, aurait aperçu une étoile particulière au-dessus d’un piton improbable. Et suivant ce qu’il perçut de la volonté de Dieu, il se mit à construire un monastère avec quelques disciples, défiant tout bon sens et toute économie de moyens. Son audace obéissante donna donc ce joyau, qui reflète autant la folie de Dieu que sa tranquille permanence.

    Ce pèlerinage au mont Athos fut pour moi une source d’émerveillement. J’y ai vu un amour de la transcendance à travers la divine liturgie, la vie intérieure, le sens du mystère et de la grâce, et plus particulièrement, à travers le respect de la tradition. Le mont Athos a connu bien des épreuves : les pillages des pirates catalans, les incendies, la domination turque, mais aussi et surtout le malheur de la décadence monastique. Comme en Occident, le monachisme oriental a connu des périodes de grands élans spirituels et d’affaiblissements. Un des pères de Simonos Petra m’a affirmé que c’est lorsque de saints higoumènes sont revenus à la tradition monastique que le mont Athos a retrouvé sa vitalité actuelle. On constate donc que les monastères et les dépendances sont en reconstruction et accueillent des vocations jeunes. L’amour de la tradition est un des trésors que nous partageons avec eux. Et je sais que ces moines regardent d’un œil étonné ce qui se passe dans l’Église catholique. Eux qui ne sont pas très favorables à un rapprochement œcuménique ont un argument supplémentaire dans leur réserve en voyant que les promesses faites aux communautés traditionnelles, il y a trente-cinq ans, en 1988, semblent ne pas compter pour les autorités actuelles. Comment peut-on vouloir s’unir avec les Orientaux si attachés à leurs traditions, si en Occident nous ne sommes pas capables de trouver des solutions autres que la dissolution ? Je crois que le défi qui se présente à nous dans ce domaine pourrait être un galop d’essai en vue d’une démarche œcuménique concrète de rapprochement.

    Mais ce qui m’a le plus frappé durant ma visite de trois jours, ce fut d’apercevoir des moines anciens plongés dans le silence et la prière continuelle. Je n’avais jamais vu en France une telle intensité de recueillement. J’ai découvert des hommes silencieux, non pas qui respectent la discipline du silence, mais des hommes devenus silence. Des hommes qui, vraiment, comme le demande saint Benoît, ne parlent que si on les interroge. Des hommes qui non seulement gardent le silence de la bouche, mais jouissent de la paix, signe de leur victoire dans le combat contre les passions intérieures. Toutefois, une majorité des moines du mont Athos n’y parviennent pas ou n’y sont pas encore arrivés. Mais ces quelques hommes de silence restent un exemple, et sont comme une étoile orientant la vie de toute la Montagne sacrée. Ces moines sont beaucoup plus éloquents que tous les manuels ou toutes les règles écrites. Le silence leur a donné une seconde nature. Ils sont comme un puits de silence dans lequel Dieu aurait pris toute la place. À juste titre, la spiritualité orientale insiste sur la grâce de la divinisation par laquelle une âme reflète l’image de son Dieu. Je l’avais lu dans des livres, mais au mont Athos j’en ai été le témoin.

    † F. Louis-Marie, o. s. b., abbé

  • De la férie

    Mardi de la première semaine de l'Avent.

    Cónditor alme síderum,
    ætérna lux credéntium,
    Christe, redémptor ómnium,
    exáudi preces súpplicum.

    De tous les feux du ciel seul auteur et seul maître,
    Vive lumière des croyants,
    Rédempteur, qui pour tous sur terre as voulu naître,
    Daigne exaucer tes suppliants.

    Qui cóndolens intéritu
    mortis períre sǽculum,
    salvásti mundum lánguidum,
    donans reis remédium.

    Ta pitié, qui voyait périr tes créatures
    Après d'inutiles travaux,
    Ranime nos langueurs, et ferme nos blessures
    Par un remède à tous nos maux.

    Vergénte mundi véspere,
    uti sponsus de thálamo,
    egréssus honestíssima
    Vírginis Matris cláusula.

    Sur le couchant du monde, et vers l'heure fatale
    Dont le menaçait ton courroux,
    Tu sors d'une clôture et sainte et virginale
    Avec tout l'amour d'un époux.

    Cujus forti poténtiæ
    genu curvántur ómnia;
    cæléstia, terréstria
    nutu faténtur súbdita.

    Tous les êtres du ciel, tout ce qu'en a la terre,
    Courbent le genou devant toi,
    Et sans avoir besoin d'éclairs ni de tonnerre,
    Un clin d'œil les tient sous ta loi.

    Te deprecámur, hágie,
    ventúre judex sǽculi,
    consérva nos in témpore
    hostis a telo pérfidi.

    Saint des saints, qu'on verra du trône de ton père
    Descendre encor pour nous juger,
    Contre un fier ennemi, durant cette misère,
    Prends le soin de nous protéger.

    Laus, honor, virtus, glória
    Deo Patri, et Fílio,
    Sancto simul Paráclito,
    in sæculórum sǽcula. Amen.

    Louange à tout jamais au Père inconcevable !
    Louange à son Verbe en tout lieu !
    Louange à l'Esprit Saint, ainsi qu'eux ineffable,
    Qui n'est avec eux qu'un seul Dieu !

    L’hymne des vêpres au temps de l’Avent, traduction Pierre Corneille, par le Père franciscain Matteo Ferraldeschi, à la basilique de Sainte Marie des Anges à Assise.

    *

    On fait aujourd’hui mémoire de saint Sabbas, et c’est le saint célébré ce jour dans la liturgie byzantine, « saint Sabbas le Sanctifié ». Doxastikon du lucernaire des grandes vêpres :

    Gardant sans faille l'image de Dieu et laissant l'esprit dominer par l'ascèse sur les passions funestes, tu as atteint la ressemblance avec lui autant qu'il est possible ; repoussant vaillamment la nature, tu t'efforças de soumettre le moins bon au meilleur et d'asservir la chair à l'esprit ; tu devins alors le sommet des moines, fondateur d'ermitages, entraîneur des cœurs droits, parfait modèle de vertu ; et maintenant que dans les cieux les miroirs sont rompus, Bienheureux, tu contemples clairement la sainte Trinité, intercédant pour les fidèles qui te vénèrent de tout cœur.

  • Saint Pierre Chrysologue

    La vierge tentée tente bientôt son mari, et elle rejette le statut de la vie en administrant la nourriture de la mort, l’aliment du péché. Et elle fut la cause de la ruine du genre humain celle qui avait été faite,d’une façon toute particulière, pour en être sa consolation. C’est de là que vient le premier péché, l’origine de la mort, le travail à la sueur de son front, la douleur, les gémissements. C’est à partir d’ici que s’est propagée l’amère condition de notre servitude. Car l’homme qui auparavant était le seigneur de l’univers a été dégradé à n’être plus que le serviteur de tous. Et il a peur de tous celui qui était craint par tous. Et c’est à peine si, avec toute son industrie, il arrive à faire ce qu’il avait  le pouvoir de faire sans effort.

    Voilà pourquoi, mes frères, le mode de naissance du Christ est tel. Le diable était venu à une vierge ; l’ange vient à Marie, pour que ce que le mauvais ange avait abattu, le bon ange le relève. Le mauvais ange a persuadé Ève d’être infidèle à son Dieu, le bon ange encouragea Marie à croire en Lui. Ève crut au tentateur, Marie à son Auteur. Le Christ naît pour régénérer, en naissant, la nature corrompue. Il a accueilli l’enfance, Il s’est soumis à la nécessité de manger, Il a vieilli d’un an à chaque année, pour pouvoir instaurer l’âge parfait permanent, que Lui-même avait fait. Il porte l’homme pour que l’homme ne puisse pas tomber. Il rend céleste celui qu’Il avait créé terrestre. Celui qui était animé par un esprit humain, Il le vivifie dans un esprit divin. Et Il le projette ainsi au complet en Dieu, pour qu’il ne reste rien en lui qui ait trait au péché, à la douleur et à la terre. C’est notre Seigneur Jésus-Christ qui accorde tout cela, Lui qui vit et règne avec le Père dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu maintenant et toujours, et pendant les siècles immortels des siècles. Amen.

    Fin du sermon 148.

  • Premier dimanche de l’Avent

    Ad te levávi ánimam meam : Deus meus, in te confído, non erubéscam : neque irrídeant me inimíci mei : étenim univérsi, qui te exspéctant, non confundéntur.

    Vers vous l’élan de mon âme, ô mon Dieu ! En vous ma confiance : que je n’aie pas à en rougir et que mes ennemis ne puissent pas se moquer de moi car ceux qui comptent sur votre venue ne seront pas déçus.

    L’antienne d’offertoire est sur le même texte que l’introït, à savoir le début du psaume 24. Ce qui permet d’insister sur Ad Te, l’orientation vers Dieu qui ouvre l’année liturgique. Et le début de la mélodie fait écho au début de celle de l’offertoire du dernier dimanche de l’année. Passage de témoin.

    Le chant ajoute « Domine » après « Ad Te ». Ou plutôt le restitue, puisqu’il se trouve dans le psaume.

    Avant le missel de saint Pie V, cet offertoire avait, comme les autres, des versets. L’Offertoriale publié par Solesmes en 1935 a ces deux versets, pris aussi du psaume 24 dans une ancienne version latine :

    5 Dirige me in veritate tua, et doce me, quia tu es Deus salutaris meus, et te sustinui tota die.

    16a Respice in me, et miserere mei, Domine, 20 Custodi animam meam, et eripe me, non confundar quoniam invocavi te.

    Conduisez-moi dans votre vérité, et instruisez-moi, car vous êtes le Dieu mon Sauveur, et j’ai espéré avec constance en vous tout le jour.

    Regardez-moi, et ayez pitié de moi, Seigneur. Gardez mon âme, et délivrez-moi ; que je ne sois pas confondu, parce que je vous ai invoqué.

  • Sainte Bibiane

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  • De la férie

    Je gage que peu de gens, même parmi ceux qui vont à la messe traditionnelle, ont l’occasion d’entendre comme moi plusieurs fois dans l’année le Credo VI. Le voici par les moines de Solesmes en 1953.


    podcast

  • Saint André

    Stichère (doxastikon du lucernaire), « chant grec », par le Chœur L’Echelle de Protvino (sud de Moscou)

    Abandonnant la pêche des poissons, / ce fut les hommes que tu pris / avec la canne de la divine prédication / et l'hameçon de la foi, / illustre Apôtre qui repêchas / du gouffre de l'erreur l'ensemble des nations. / Toi le frère du Coryphée, / dont la voix retentit pour instruire le monde entier, / André, ne cesse pas d'intercéder / pour nous, les fidèles célébrant / de tout cœur ta mémoire sacrée.

    3’27 Tropaire, par le chœur des moines de Valaam.

    Toi qui des Apôtres fus le premier appelé * et le propre frère de leur Coryphée, * André, prie le Maître de tout * pour qu’il fasse don de la paix au monde ** et qu’à nos âmes il accorde la grande miséricorde.

    4’13 Kondakion

    L’éponyme de la vaillance, le premier appelé, le héraut de Dieu, * qui suivit le Coryphée de l’Église, * le frère de Pierre, acclamons-le, * car il nous répète ce que jadis il dit à celui-ci : ** Venez, nous avons trouvé Celui que nous souhaitons.

    5’22 Mégalynaire, par le Chœur de la cathédrale Saint-Nicolas de Vladivostok.

    Nous te magnifions, Apôtre du Christ, saint André, vénérant les épreuves et la passion que tu as souffertes pour annoncer l’évangile du Christ.

    Les deux dernières pièces, dont la dernière est outrageusement opératique, sont semble-t-il l’œuvre de l’higoumène Théophane Ziborov.

    La vidéo montre à plusieurs reprises ce qui reste de la croix du martyre de saint André. Et aussi à 3’30 la décoration de l’Ordre de saint André, la plus haute distinction russe, rétablie en 1998.

  • Vigile de saint André

    Les vigiles ont presque toutes été supprimées en 1955, dans un des actes préparatoires au grand déboisement de 1970. Cela dit, même avant 1955, la vigile de saint André était assez rare, car elle tombait le plus souvent au début de l’Avent. Mais cette année l’Avent est tard, et permet donc d’avoir la vigile de saint André, pour ceux qui sont d’avant 1955... Voici la leçon du bréviaire aux matines, c’est un extrait du commentaire de saint Augustin sur saint Jean.

    Parce que Jean était ainsi « l’ami de l’Époux », il ne cherchait pas sa propre gloire, mais il rendait témoignage à la vérité. A-t-il voulu retenir près de lui ses disciples et les empêcher de suivre le Seigneur ? Au contraire, il leur montra celui qu’ils devaient suivre ; car ils considéraient leur maître comme étant l’Agneau. Mais lui : Pourquoi portez-vous sur moi votre attention ? Je ne suis point l’Agneau ; « le voilà, l’Agneau de Dieu. » Auparavant il avait déjà dit à son sujet : « Voici l’Agneau de Dieu » Et de quelle utilité nous est l’Agneau de Dieu ? Voici, ajoute-t-il, celui qui ôte le péché du monde. « Ayant ouï cela, les deux disciples qui étaient avec Jean suivirent Jésus.

    Voyons la suite : « Voici l’Agneau de Dieu », c’est Jean qui le proclame. « Les deux disciples l’entendirent parler ainsi et suivirent Jésus », Ils ne le suivirent pas encore comme pour s’attacher à sa personne ; le moment où ils devinrent définitivement ses disciples nous est connu, car Jésus les appela lui-même, alors qu’ils se trouvaient dans leur barque. En effet, l’un de ces deux disciples était André, comme vous venez de l’entendre ; or, André était le frère de Pierre, et nous savons par l’Évangile que, le Seigneur ayant vu Pierre et André dans leur barque, les appela en disant : « Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. Et dès ce moment, ils s’attachèrent à lui pour ne plus le quitter. »

    Si donc, maintenant, ces deux disciples suivent Jésus, ils ne le suivent pas encore comme ne le devant point quitter ; mais ils voulaient voir où il habitait et pratiquer ce qui est écrit : « Que ton pied use le seuil de sa porte ; va le trouver assidûment dès le point du jour et instruis-toi de ses préceptes. » (Ecclésiastique 6,36) Jésus leur montra où il demeurait ; ils y allèrent, et restèrent avec lui (ce jour-là). Quelle heureuse journée ils passèrent ! Quelle heureuse nuit ! Qui nous dira ce qu’ils ont recueilli de la bouche du Seigneur ? Édifions aussi nous-mêmes et préparons en notre cœur, une maison où le Sauveur vienne nous enseigner et s’entretenir avec nous.