Mardi de la première semaine de l'Avent.
Cónditor alme síderum,
ætérna lux credéntium,
Christe, redémptor ómnium,
exáudi preces súpplicum.
De tous les feux du ciel seul auteur et seul maître,
Vive lumière des croyants,
Rédempteur, qui pour tous sur terre as voulu naître,
Daigne exaucer tes suppliants.
Qui cóndolens intéritu
mortis períre sǽculum,
salvásti mundum lánguidum,
donans reis remédium.
Ta pitié, qui voyait périr tes créatures
Après d'inutiles travaux,
Ranime nos langueurs, et ferme nos blessures
Par un remède à tous nos maux.
Vergénte mundi véspere,
uti sponsus de thálamo,
egréssus honestíssima
Vírginis Matris cláusula.
Sur le couchant du monde, et vers l'heure fatale
Dont le menaçait ton courroux,
Tu sors d'une clôture et sainte et virginale
Avec tout l'amour d'un époux.
Cujus forti poténtiæ
genu curvántur ómnia;
cæléstia, terréstria
nutu faténtur súbdita.
Tous les êtres du ciel, tout ce qu'en a la terre,
Courbent le genou devant toi,
Et sans avoir besoin d'éclairs ni de tonnerre,
Un clin d'œil les tient sous ta loi.
Te deprecámur, hágie,
ventúre judex sǽculi,
consérva nos in témpore
hostis a telo pérfidi.
Saint des saints, qu'on verra du trône de ton père
Descendre encor pour nous juger,
Contre un fier ennemi, durant cette misère,
Prends le soin de nous protéger.
Laus, honor, virtus, glória
Deo Patri, et Fílio,
Sancto simul Paráclito,
in sæculórum sǽcula. Amen.
Louange à tout jamais au Père inconcevable !
Louange à son Verbe en tout lieu !
Louange à l'Esprit Saint, ainsi qu'eux ineffable,
Qui n'est avec eux qu'un seul Dieu !
L’hymne des vêpres au temps de l’Avent, traduction Pierre Corneille, par le Père franciscain Matteo Ferraldeschi, à la basilique de Sainte Marie des Anges à Assise.
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On fait aujourd’hui mémoire de saint Sabbas, et c’est le saint célébré ce jour dans la liturgie byzantine, « saint Sabbas le Sanctifié ». Doxastikon du lucernaire des grandes vêpres :
Gardant sans faille l'image de Dieu et laissant l'esprit dominer par l'ascèse sur les passions funestes, tu as atteint la ressemblance avec lui autant qu'il est possible ; repoussant vaillamment la nature, tu t'efforças de soumettre le moins bon au meilleur et d'asservir la chair à l'esprit ; tu devins alors le sommet des moines, fondateur d'ermitages, entraîneur des cœurs droits, parfait modèle de vertu ; et maintenant que dans les cieux les miroirs sont rompus, Bienheureux, tu contemples clairement la sainte Trinité, intercédant pour les fidèles qui te vénèrent de tout cœur.