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Liturgie - Page 318

  • Saint Laurent Justinien

    Venez, ô vous qui cherchez la paix, qui aimez le bien immuable, qui avez jusqu'ici travaillé en vain, qui êtes accablés sous l'amour de ce monde périssable. Venez, dis-je, et je vous raconterai gratuitement combien de choses Dieu a faites à mon âme. Je vous communiquerai, pour la gloire de Dieu et votre avancement, ce que j'ai perçu secrètement dans le plus intime de mon cœur. J'étais à une époque semblable à vous, cherchant avec un désir inquiet et bouillant la paix dans les choses extérieures, sans la trouver. Enfin, prévenu par la grâce divine, pendant que je travaillais ainsi, une personne très belle, plus resplendissante que le soleil, plus odoriférante que le baume, daigna m'apparaître; j'ignorais absolument son nom. Elle s'approcha, d'un visage gracieux, et d'une voix douce me dit : « O jeune homme, qui devez être aimé en moi, pourquoi répandez-vous votre cœur, et, poursuivant la paix, vous dispersez-vous dans une multitude de choses ? Ce que vous cherchez est en moi; ce que vous désirez, je vous le promets et vous le garantis, si cependant vous voulez m'avoir pour épouse. » A la parole de cette personne, je le confesse, mon, cœur défaillit, et je fus transpercé du trait de son amour. Une certaine joie inaccoutumée remplit mon âme, et tout ce qui est au dedans de moi fut inondé d'une spirituelle allégresse. Dans cet état, comme je souhaitais beaucoup savoir son nom, sa dignité, sa naissance, elle ajouta qu'elle s'appelait et qu'elle était la Sagesse de Dieu, qui, dans la plénitude des temps, pour la réconciliation des hommes, a pris la forme humaine, et, invisible auparavant avec le Père, a pris de sa mère la nature visible, afin d'être plus facile à aimer. Lorsque j'y eus consenti avec une joie immense, elle me donna le baiser de paix et s'en alla. Et alors et depuis, la flamme de son amour s'est accrue, le souvenir en est resté vivant, l'abondance de sa douceur persévère. C'est donc elle que j'aime comme mon épouse, c'est elle que j'embrasse comme mes délices, c'est par elle que j'ai goûté, de quelque façon, le bien de la paix, que je cherchais auparavant. C'est pourquoi je vous exhorte tous avec confiance de courir à elle, sachant qu'elle reçoit avec beaucoup de joie tous ceux qui s'en approchent, qu'elle les enivre du breuvage de la paix, si bien qu'ils ne peuvent plus avoir soif.

    Fasciculus amoris, c. 16

    Cité par Rohrbacher, Histoire universelle de l’Eglise catholique, t.9.

    On trouve sur Google Books son Traité de la spirituelle et chaste alliance du Verbe avec l'âme, dont j’avais cité l’an dernier les magnifiques dernières pages.

  • 16e dimanche après la Pentecôte

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    podcast

    (Concert des maîtres de chœur, direction dom Le Feuvre, Fontevraud, juillet 1991)

    Allelúia,Allelúia. Cantáte Dómino cánticum novum : quia mirabília fecit Dóminus. Allelúia

    LE TEXTE
    Chantez au Seigneur un cantique nouveau, Car des merveilles il a faites le Seigneur.
    Ps. XCVII. 1.

    Invitation à louer le Seigneur en action de grâces des merveilles qu’il a faites. Ces merveilles ne sont pas précisées, mais on pense naturellement à celles qui ont été évoquées à l’Epître et que le Graduel vient de chanter : la gloire que le Seigneur dans sa miséricorde fait sortir pour nous de nos tribulation, et sa propre gloire, déjà éclatante pour qui sait la voir, et qui brillera d’un éclat éblouissant, dans la Jérusalem céleste, aux yeux qui auront reçu la puissance de la contempler.

    LA MÉLODIE
    Une invitation à chanter, et qui chante déjà. Quelle admirable vocalise que ce cantate plein de joie, d’entrain, d’élan qui balance ses neumes si souples entre les notes longues. Le mouvement mène tout vers Dóminus qui reçoit une belle nuance de vénération ; mais, juste en passant, car la thésis continue sur cánticum novum de plus en plus paisible.
    Il reprend sur quia au début de la deuxième phrase. Doucement d’abord ; il y a comme un recueillement de l’âme sur ces merveilles qu’elle découvre, d’abord en elle, et tout autour d’elle, jusqu’en l’insondable éternité. A mesure qu’elles sont évoquées, la mélodie s’exalte sur mirabília mais sans retrouver le brillant éclat de cantate ; quelque chose du recueillement demeure jusqu’à la fin, où il est d’ailleurs tout à fait à sa place sur le nom divin.

    Dom Ludovic Baron

    *

    Sur l’évangile de ce dimanche, voir ici.

    Sur les cantates de Bach illustrant l’évangile de ce dimanche, voir ici.

    Sur l’offertoire de ce dimanche, voir ici.

  • Italo-albanais

    Merci à New Liturgical Movement d’attirer notre attention sur cette vidéo qui relate l’intégralité de la messe de consécration épiscopale de Mgr Giorgio Demetrio Gallaro, le 28 juin dernier à Piana degli Albanesi, en Sicile. C’est d’une ampleur d’autant plus impressionnante qu’il s’agit d’une des plus petites Eglises catholiques : l’Eglise grecque-catholique italo-albanaise, qui compte quelque… 60.000 baptisés. Elle a deux éparchies, celle de Piana degli Albanesi (ville de 6.000 habitants) en Sicile, l’autre étant Lungro degli Italo-Albanesi en Calabre (à quoi s’ajoute le monastère basilien de Grottaferrata près de Rome).

    Il y en a qui savent garder leurs traditions, en plénitude, à travers les vicissitudes de l’histoire…

  • Saint Pie X

    Qui pourrait, en effet, Vénérables Frères, ne pas sentir son âme saisie de crainte et de tristesse à voir la plupart des hommes, tandis qu'on exalte par ailleurs et à juste titre les progrès de la civilisation, se déchaîner avec un tel acharnement les uns contre les autres, qu'on dirait un combat de tous contre tous ? Sans doute, le désir de la paix est dans tous les cœurs, et il n'est personne qui ne l'appelle de tous ses vœux. Mais cette paix, insensé qui la cherche en dehors de Dieu ; car, chasser Dieu, c'est bannir la justice; et, la justice écartée, toute espérance de paix devient une chimère. "La paix est l'œuvre de la justice". Il en est, et en grand nombre, Nous ne l'ignorons pas, qui, poussés par l'amour de la paix, c'est-à-dire de la tranquillité de l'ordre, s'associent et se groupent pour former ce qu'ils appellent le parti de l'ordre. Hélas ! vaines espérances, peines perdues ! De partis d'ordre capables de rétablir la tranquillité au milieu de la perturbation des choses, il n'y en a qu'un: le parti de Dieu. C'est donc celui-là qu'il nous faut promouvoir; c'est à lui qu'il nous faut amener le plus d'adhérents possible, pour peu que nous ayons à cœur la sécurité publique.

    Toutefois, Vénérables Frères, ce retour des nations au respect de la majesté et de la souveraineté divine, quelques efforts que nous fassions d'ailleurs pour le réaliser, n'adviendra que par Jésus-Christ. L'Apôtre, en effet, nous avertit que "personne ne peut poser d'autre fondement que celui qui a été posé et qui est le Christ Jésus". C'est lui seul "que le Père a sanctifié et envoyé dans ce monde", "splendeur du Père et figure de sa substance", vrai Dieu et vrai homme, sans lequel nul ne peut connaître Dieu comme il faut, car "personne n'a connu le Père si ce n'est le Fils et celui à qui le Fils aura voulu le révéler".

    D'où il suit que tout restaurer dans le Christ et ramener les hommes à l'obéissance divine sont une seule et même chose. Et c'est pourquoi le but vers lequel doivent converger tous nos efforts, c'est de ramener le genre humain à l'empire du Christ. Cela fait, l'homme se trouvera, par là même, ramené à Dieu. Non pas, voulons-Nous dire, un Dieu inerte et insoucieux des choses humaines, comme les matérialistes l'ont forgé dans leurs folles rêveries, mais un Dieu vivant et vrai, en trois personnes dans l'unité de nature, auteur du monde, étendant à toute chose son infinie providence, enfin législateur très juste qui punit les coupables et assure aux vertus leur récompense.

    Or, où est la voie qui nous donne accès auprès de Jésus-Christ ? Elle est sous nos yeux : c'est l'Eglise. Saint Jean Chrysostome nous le dit avec raison : "L'Eglise est ton espérance, l'Eglise est ton salut, l'Eglise est ton refuge".

    C'est pour cela que le Christ l'a établie, après l'avoir acquise au prix de son sang, pour cela qu'il lui a confié sa doctrine et les préceptes de sa loi, lui prodiguant en même temps les trésors de la grâce divine pour la sanctification et le salut des hommes.

    Vous voyez donc, Vénérables Frères, quelle œuvre nous est confiée à Nous et à vous. Il s'agit de ramener les sociétés humaines, égarées loin de la sagesse du Christ, à l'obéissance de l'Eglise; l'Eglise, à son tour, les soumettra au Christ, et le Christ à Dieu. Que s'il Nous est donné, par la grâce divine, d'accomplir cette œuvre, Nous aurons la joie de voir l'iniquité faire place à la justice, et Nous serons heureux d'entendre "une grande voix disant du haut des cieux: Maintenant c'est le salut, et la vertu, et le royaume de notre Dieu et la puissance de son Christ".

    Saint Pie X, encyclique E supremi, 4 octobre 1903

  • Ovni liturgique

    « Le Pape François a présidé les Vêpres pour la création dans la Basilique Saint-Pierre ce jeudi 1er septembre. »

  • Saint Etienne roi de Hongrie

    Extrait de la lettre apostolique adressée par Jean-Paul II au peuple catholique de Hongrie au terme du “Millénaire hongrois”, le 25 juillet 2001.

    Pour l'immense bénéfice du peuple hongrois, la Providence divine a fait que, il y a mille ans, un homme d'une extraordinaire prudence, doté d'un génie extraordinaire et d'une profonde sagesse, reçut du Pape Sylvestre la couronne dont il fut coiffé en la solennité de Noël de l'an mille. En peu de temps, l'Etat hongrois devint indépendant et s'ajouta au nombre des Royaumes d'Europe.

    Etienne accepta la couronne, non pas comme un honneur, mais comme un service : c'est pourquoi, dans toutes les circonstances, il rechercha toujours le bien de la communauté qui lui avait été confiée, que ce soit en organisant et en défendant le Royaume, en promulguant de nouveaux décrets ou en assurant le développement des deux cultures, humaine et divine.

    Le roi Etienne, peu touché par l'attrait des avantages et des succès personnels, après avoir surmonté les fausses promesses de son temps, trouva une source vivante, à laquelle il puisa, fortifiant ainsi son âme pour guider son peuple à travers un service fidèle. Cette source spirituelle est résumée ainsi par un écrivain, avec une concision appropriée : « Se présentant toujours comme s'il se trouvait devant le tribunal du Christ, dont il contemplait la présence avec les yeux intérieurs et un visage tel qu'il inspirait le respect, il démontra qu'il avait le Christ sur les lèvres, le portait dans son cœur et dans toutes ses actions. »

    Au cours de ces mille ans, le roi Etienne est toujours apparu comme un exemple lumineux de vie familiale. Un seul de ses fils, Emeric, arriva à l'adolescence; saint Etienne soigna de façon particulière son instruction et veilla à ce qu'il fût enrichi par la science, alors nécessaire. Avec sollicitude, il se préoccupa de sa formation, pour laquelle il le confia à d'illustres maîtres - parmi lesquels saint Gérard, futur évêque de Szeged-Csanad -, et voulut que soit préparé à son usage un livret qui rapportât ses réflexions et ses règles de vie. Grâce à celles-ci, il prépara son fils de façon à le rendre digne de gouverner le Royaume, tant en vertu de la science que de sa conduite de vie. Mais il mourut jeune et ne put succéder à son père.

    La famille du roi Etienne s'imposa véritablement par sa sainteté. Honorée par sa bienheureuse épouse Gisèle et par son saint fils Emeric, elle put diffuser cette vertu tout au long des générations, au point de faire penser à juste titre que la maison des Arpadiens a donné à l'Eglise d'innombrables saints et bienheureux. Ces splendides lumières du christianisme nous poussent encore afin que, sur un droit chemin, nous suivions les traces du Christ. Dix siècles plus tard, elles représentent encore un avertissement à notre génération, afin que les vertus de la vie familiale soient profondément estimées et que ne soit pas négligée la mission d'éduquer les enfants. C'est pourquoi je répète à juste titre ce que j'ai dit aux hommes de culture et de science à l'occasion de ma visite pastorale en Hongrie : « L'éducation constitue l'un des facteurs les plus importants de la culture humaine. Par ailleurs, l'éducation ne consiste pas seulement dans la transmission aux nouvelles générations d'un résumé concis des conquêtes scientifiques et techniques acquises [...] Mais on doit fournir un effort aussi grand et même plus grand dans le domaine de l'éducation proprement dite [...] Une conception réductrice de l'homme affecte inévitablement l'action éducative. »

    De cet homme, qui gouverna de façon merveilleuse l'Etat, nous rappelons la nature particulière, qui le poussa à affronter avec succès les lourds engagements  liés  à  l'organisation  du Royaume. Les historiens de sa vie rapportent qu'Etienne eut une âme toujours consacrée à la prière et qu'il trouva toujours le temps de prier, bien qu'il fût toujours accablé par les nombreuses affaires du royaume. Cet esprit apparaît dans le Petit Livre sur la formation des coutumes, écrit pour son fils Emeric:  "L'observance de la prière est la plus grande conquête  de  la  santé royale... La prière constante est la purification et la rémission des péchés. Et toi, mon fils, chaque fois que tu te rends au temple de Dieu, fais en sorte d'adorer Dieu avec Salomon, fils du roi, et toi-même, en tant que roi, dis toujours : « Envoie, ô Seigneur, la sagesse du haut de ta grandeur, afin qu'elle soit toujours avec moi et qu'elle œuvre avec moi, afin que je sache ce qui te plaît, en tout temps. »

    • Dans un certain nombre de diocèses français on célèbre aujourd'hui les Martyrs de septembre.

  • Saint Gilles

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    arton841-1f17f.jpgLes reliques de saint Gilles sont revenues dans l’abbatiale qui porte son nom dans la ville du même nom, dans le Gard, le 3 avril dernier, à la faveur du 9e centenaire de l’abbatiale. Celle-ci avait été dévastée par les protestants en 1562, et les reliques de saint Gilles avaient été mises à l’abri à Saint-Sernin de Toulouse.

    Diverses manifestations célébrant cet anniversaire ont eu lieu ou auront lieu. Notamment trois expositions : sur Saint Gilles et la papauté (un pape est même né à Saint-Gilles : Clément IV), sur la réhabilitation du site abbatial, sur le chemin de Saint-Jacques, Saint-Gilles étant une étape de la Via Tolosane.

  • Saint Raymond Nonnat

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    Saint Raymond Nonnat par Antonio del Castillo, musée Goya de Saragosse. Voici la notice qui l’accompagne, sur le site – en français - du musée :

    Antonio del Castillo, peintre cordouan du premier baroque naturaliste, est l’auteur du tableau de Saint Raymond Nonnat, saint mercédaire du XIIIsiècle qui s’est dédié à la rédemption de saints chrétiens aux mains des musulmans au centre de l’Afrique (1). L’iconographie répond parfaitement à l’esprit de la Contre-Réforme catholique, qui continue dans le baroque, et promeut la dévotion aux saints en tant que médiateurs devant Dieu pour le salut des fidèles. Le tableau, provenant sans aucun doute d’un couvent mercédaire, puis de l’église paroissiale de La Rambla (Cordoue), fut peint par Castillo durant les années 1640, avant la canonisation du saint en 1657. Le naturalisme et les persistances ténébristes sont présents dans cette peinture de saint Raymond, qui porte l’habit avec un scapulaire de l’ordre de la Merced, et avec la doublure ou le revers de l’habit rouge, pour indiquer qu’il avait été nommé cardinal. Sur la tête, il porte la couronne d’épines qu’il reçut du Christ, et sa bouche est fermée par un cadenas que lui posèrent les musulmans dans sa prison d’Algérie, pour qu’il arrête ses prédications. De la main gauche, il tient la palme du martyr, avec les trois couronnes de chasteté, d’éloquence et de martyr. De la main droite, il tient un petit ostensoir, qui fait référence à l’Eucharistie que lui porta un ange avant sa mort.

    (1) C’est-à-dire au rachat des chrétiens captifs des musulmans, non pas au centre de l’Afrique mais sur la côte algérienne. Rachat auquel se consacraient les « mercédaires », à savoir l’ordre de Notre Dame de la « Merced », mal traduit en français par « merci » : il s’agit proprement de la rançon.

    Voir aussi : saint Raymond Nonnat a deux choses à nous dire.

  • Sainte Rose de Lima

    L'amour divin croissait de jour en jour dans le cœur de Rose, et il plut au Seigneur de rendre visible en diverses circonstances le feu qui la consumait. Une personne qui, par extraordinaire, passa une fois la nuit dans la chambre où couchait la servante de Dieu, vit des rayons lumineux se projeter au milieu des ténèbres. Très étonnée de ce phénomène, elle voulut en connaître la cause. Rose s'était levée sans bruit pour faire oraison, et les rayons aperçus par sa compagne partaient de son visage.

    Combien de fois encore le prêtre qui lui donnait la communion aperçut sa tête entourée d'une auréole brillante ! Le P. Louis de Bilbao attesta qu'en lui présentant la sainte hostie, il avait peine à soutenir l'éclat de son visage qui paraissait en feu.

    Juan de Lorenzana remarqua également qu'un changement merveilleux s'opérait sur ses traits quand elle s'approchait de la sainte Table : « On eût dit, affirmait-il, la tête radieuse d'un corps déjà glorifié. »

    Tout cela se passait avant la communion. Qu'était-ce quand la pieuse vierge possédait dans son cœur Celui qui est venu apporter le feu sur la terre? Aucune expression ne saurait rendre ces choses ineffables. « Quand je communie, dit-elle à un de ses confesseurs, il me semble qu'un soleil descend dans ma poitrine. Voyez ici-bas : le soleil ranime tout par sa chaleur et sa lumière ; il colore les fleurs et fait mûrir les fruits ; ses rayons pénètrent dans les eaux de la mer, ils font miroiter les pierres précieuses sur les montagnes, il réjouit les petits oiseaux, éclaire et t vivifie l'univers. Eh bien ! voilà ce que fait dans mon âme la chair de Jésus-Christ. Elle relève tout ce qui était languissant; sa présence réchauffe, éclaire, illumine. »

    Le pain eucharistique la fortifiait à tel point qu'elle ne prenait généralement aucune autre nourriture de toute la journée. En vain la pressait-on de rompre son jeûne : « La table du Seigneur m'a si bien nourrie, répondait-elle, que je ne puis rien manger. » L'expérience le prouva, une seule bouchée de pain ou quelques gouttes d'eau lui causaient alors d'affreux étouffements. Voilà pourquoi, quand elle communiait chaque jour, pendant l'octave de certaines fêtes, il lui arrivait parfois de passer la semaine entière sans prendre aucun aliment.

    Extrait biographique, par Sœur Marie Ancilla o.p.

  • En Corse

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    Mgr de Germay, évêque d’Ajaccio, vient de créer une paroisse personnelle dévolue à la forme extraordinaire du rite romain, qui sera donc désormais célébrée en la chapelle de Notre-Dame de Lorette à Ajaccio.

    Le prêtre est l’abbé Hervé Mercury, qui est en Corse depuis 2012 et diocésain depuis 2015.

    La chapelle est le lieu d’un pèlerinage très populaire le 8 septembre. La messe du pèlerinage sera donc désormais celle de l’usus antiquior.

    Précision. L'abbé Mercury célébrera bien la messe en cette chapelle à partir de demain. Mais la "paroisse personnelle" n'est encore qu'en projet.