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Liturgie - Page 317

  • Notre Dame des sept douleurs

    La façon traditionnelle de chanter le Stabat Mater en Corse vient d’Italie, où la strophe Sancta Mater istud agas Crucifixi fige plagas cordi meo valide est chantée en italien et sert de refrain (dans une version légèrement différente de ce qu’elle est généralement en Italie).

    Stabat Mater dolorosa
    Juxta crucem lacrimosa
    dum pendebat Filius.

    Debout, la Mère des douleurs,
    Près de la croix était en larmes,
    Quand son Fils pendait au bois.

    Santa Madre questo fate,
    che le piaghe del Signore
    siano impresse nel mio cuore.

    Sainte Mère, faites
    que les plaies du Seigneur
    soient gravées dans mon cœur.

    Cuius animam gementem,
    contristatam et dolentem,
    pertransivit gladius.

    Alors, son âme gémissante,
    Toute triste et toute dolente,
    Un glaive le transperça.

    Santa Madre questo fate,
    che le piaghe del Signore
    siano impresse nel mio cuore

    ...

    Quando corpus morietur,
    fac ut animæ donetur
    Paradisi gloria. Amen.

    À l’heure où mon corps va mourir,
    À mon âme, fais obtenir
    La gloire du paradis. Amen.

    Le voici par A Cunfraterna di a Serra, à la Trinité des monts, Rome, le 17 avril 2010.

    Et par Meridianu, en l’église Saint-Georges d’Algajola, Balagne, le 25 avril 2013.

    Enfin, l’interprétation des Donni di l’Esiliu, qui ne reprend pas la strophe italienne : ce sont les trois premières strophes et la dernière.

    Stabat Mater dolorosa
    Juxta crucem lacrimosa
    dum pendebat Filius.

    O quam tristis et afflicta
    fuit illa benedicta
    Mater Unigeniti.

    Quæ mœrebat et dolebat,
    Pia Mater cum videbat
    Nati pœnas incliti.

    Quando corpus morietur,
    fac ut animæ donetur
    Paradisi gloria. Amen.

  • Exaltation de la Sainte Croix

    Lucernaire des grandes vêpres de la fête de « l’Exaltation universelle de la précieuse et vivifiante Croix »:

    La Croix exaltée invite l'entière création à chanter la Passion immaculée de celui qui y fut élevé; sur elle en effet il mit à mort notre meurtrier, ressuscita les morts et leur rendit la première beauté pour en faire les citoyens de la céleste patrie, dans sa miséricorde et son extrême bonté; aussi dans l'allégresse exaltons le nom du Seigneur et magnifions sa condescendance infinie.

    Etendant les mains vers le ciel et faisant fuir Amalec le tyran, Moïse te préfigura, précieuse Croix, fierté des croyants et soutien des Martyrs, ornement des Apôtres, salut des Justes et de tous les Saints; aussi, à la vue de ton exaltation se réjouit l'entière création en cette fête glorifiant le Christ qui dans son extrême bonté grâce à toi réunit ce qui était divisé.

    Ô vénérable Croix, toi qu'entourent les chœurs des Anges dans la joie, en ce jour exaltée, tu relèves divinement tous ceux que la nourriture dérobée fit chasser du Paradis et précipiter dans la mort; aussi, t'embrassant de cœur et de lèvres, fidèlement nous puisons en toi la sanctification et nous chantons: Exaltez le Christ, le Dieu de suprême bonté, et prosternez-vous devant l'escabeau de ses pieds.

    Gloire au Père... Maintenant…

    Venez, tous les peuples, prosternons-nous devant l'arbre de bénédiction par lequel nous vint l'éternelle justification; car celui qui sous l'arbre défendu séduisit notre premier Père jadis s'est laissé prendre au piège de la Croix; en quelle immense chute est entraîné celui qui imposa sa tyrannie au roi de la création! Dieu lui-même par son sang efface le venin du serpent, et l'antique malédiction à juste titre méritée est annulée par l'injuste jugement qui condamne l'innocent; le mal causé par un arbre jadis devait trouver guérison en l'arbre de la Croix et l'Impassible par sa Passion délivrer de ses propres passions celui qui fut maudit sous l'arbre défendu. Gloire à ton œuvre de salut: par elle, ô Christ notre Dieu, tu as sauvé l'univers dans ta divine bonté et ton amour pour les hommes.

    (Tout petit) extrait de ces vêpres célébrées par le patriarche orthodoxe de Moscou en sa cathédrale l’an dernier (la fête est le 27 septembre dans leur calendrier, bien que ce soit le 14 dans le calendrier byzantin normal) :

  • Glagolitique

    Tout mélomane qui aime la musique slave connaît la Messe glagolitique de Janacek, qui est l’un des principaux chefs-d’œuvre de ce compositeur… païen. La messe glagolitique est la messe romaine traduite à l’époque des saints Cyrille et Méthode en slavon (selon l'alphabet glagolitique, puisque c'est lui qui a ce nom), et elle développa des chants spécifiquement slavons quoique sur la liturgie romaine (avec quelques autres particularités, dont un cierge supplémentaire pour le canon, comme dans le rite dominicain). Je ne crois pas que cette liturgie existe toujours en Bohême, le pays de Janacek, ni ailleurs en Europe centrale. J’ai appris récemment (par le CD Dalmatica) qu’il en restait des vestiges sur la côte croate, et j’apprends maintenant par le blog New Liturgical Movement qu’elle est célébrée, de façon semble-t-il habituelle, en quelques îles, dont Iž, au large de Zadar.

    Le Gloria (Slava) de la messe des saints apôtres Pierre et Paul, le 29 juin dernier, a été enregistré en vidéo.

    J’ai trouvé aussi des extraits des premières vêpres de la même fête, en 2015.

    Et des extraits de la messe et de la procession de l’Assomption, le 15 août dernier.

    Malheureusement il ne s’agit pas de messes glagolitiques traditionnelles, selon le dernier missel édité en 1927, mais de messes de Paul VI avec des chants glagolitiques. Mais une vraie messe glagolitique, une messe basse selon le missel de 1927, a été célébrée le 1er septembre dernier à Zagreb, par… l’abbé Mateusz Markiewicz, de l’Institut du Bon Pasteur à Bordeaux… (à la demande des traditionalistes locaux - qui n’arrivent pas à avoir une messe latine habituelle).

    On trouve quelques autres vidéos sur internet. Notamment celle-ci, qui me paraît particulièrement représentative. Il s’agit d’un extrait, malheureusement, du psaume 50, tel qu'il est chanté notamment aux obsèques, par les chantres de Šepurina, sur une autre île, ici en concert à Iž.

    Et des extraits de l’office du vendredi saint, toujours à Iž :

     

    Et les lamentations de la Mère de Dieu :

  • Le Très Saint Nom de Marie

    Les chants de la messe sont pris d’autres fêtes de la Sainte Vierge. L’antienne d’offertoire est… Ave Maria.

    La voici par les moines de Montserrat. Oui, c’est emphatique à l’excès, mais quand on célèbre le nom de Marie, on ne chipote pas sur l'enthousiasme…


    podcast

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    Ave, María, grátia plena ; Dóminus tecum : benedícta tu in muliéribus, et benedíctus fructus ventris tui.

    Je vous salue, Marie, pleine de grâce : le Seigneur est avec vous : vous êtes bénie entre les femmes, et le fruit de votre sein est béni. (Le texte est celui de l’Evangile, Luc 1,28 et 42.)

  • 17e dimanche après la Pentecôte

    Voici le graduel, l’alléluia et la communion de cette messe par la Schola Peregrina, qui chante aux messes « selon la forme extraordinaire » au Texas.

    Beáta gens, cuius est Dóminus Deus eórum : pópulus, quem elégit Dóminus in hereditátem sibi. Verbo Dómini cæli firmáti sunt : et spíritu oris eius omnis virtus eórum.

    Bienheureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu, le peuple que le Seigneur a choisi pour son héritage. Les cieux ont été faits par le verbe du Seigneur et toute leur beauté vient du souffle de sa bouche.

    Allelúia, allelúia. Dómine, exáudi oratiónem meam, et clamor meus ad te pervéniat. Allelúia.

    Alléluia, alléluia. Seigneur, écoutez ma prière et que mes cris parviennent jusqu’à vous. Alléluia.

     Vovéte et réddite Dómino, Deo vestro, omnes, qui in circúitu eius affértis múnera : terríbili, et ei qui aufert spíritum príncipum : terríbili apud omnes reges terræ.

    Exprimez tous vos vœux au Seigneur votre Dieu et rendez-lui hommage, vous tous qui apportez vos dons dans l’enceinte de son temple ; faites des vœux à ce Dieu puissant qui écrase l’orgueil des princes, à ce Dieu terrible qui se montre terrible parmi les rois de la terre.

    *

    Sur l’évangile, voir ici.

    Sur l’offertoire, voir ici.

  • Saint Nicolas de Tolentino

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    Ce saisissant tableau peint en 1457 par Giovanni di Paolo montre saint Nicolas de Tolentino sauvant des naufragés. L’œuvre avait été commandée pour une église de Montepulciano. Le peintre avait à sa disposition le récit du naufrage par les rescapés – miraculés – gardé à Sienne. Ce sont les naufragés qui disaient avoir vu saint Nicolas de Tolentino les sauver, son corps rayonnant de lumière, tandis que les mats se cassaient et que les voiles s’envolaient.

  • Saint Gorgon

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    Source

  • Nativité de la Sainte Vierge

    Nativitas tua Dei Genitrix Virgo gaudium annuntiavit universo mundo ; ex te enim ortus est sol justitiae, Christus Deus noster: qui solvens maledictionem, dedit benedictionem, et confundens mortem, donavit nobis vitam sempiternam.

    Ta naissance, ô Vierge, Mère de Dieu, a annoncé la joie à tout l'univers ; car c’est de toi que s'est levé le Soleil de justice, le Christ notre Dieu, qui, nous libérant de la malédiction, nous a donné la bénédiction, et confondant la mort, nous a donné la vie éternelle.

    Antienne du Magnificat, par les moines de Kergonan. Le texte de cette antienne vient directement de la liturgie byzantine : c’est exactement celui du tropaire de la fête (première fête de l'année liturgique, qui commence le 1er septembre, et première des 12 grandes fêtes), que voici en grec par le chantre Nicodème Kabarnos :

    On le trouvera aussi ici en arabe, par le P. Maximos Fahmé.

  • Quis mihi tribuat

    ℟. Quis mihi tribuat, ut in inferno protegas me, et abscondas me, donec pertranseat furor tuus Domine, nisi tu, qui solus es Deus ?
    * Et constituas mihi tempus, in quo recorderis mei ?
    ℣. Numquid sicut dies hominis, dies tui, ut quaeras iniquitatem meam ; cum sit nemo, qui de manu tua possit eruere ?
    ℟. Et constituas mihi tempus, in quo recorderis mei ?

    Qui m'accordera que tu me caches dans le séjour des morts jusqu'à ce que ta fureur soit passée, si ce n’est toi, qui seul es Dieu ? et que tu me marques un temps où tu te souviendras de moi ? Est-ce qu’ils sont comme les jours de l'homme, tes jours, pour que tu cherches mon iniquité ; quand personne ne peut échapper à ta main ?

    (Ce tragique répons des matines est constitué de citations du livre de Job, chapitre 14 verset 13, avec ajout, au milieu, de la fin du verset 4., et chapitre 10 versets 5a, 6a, 7b...)

  • Induta est

    ℟. Induta est caro mea putredine et sordibus pulveris, cutis mea aruit et contracta est:
    * Memento mei, Domine, quoniam ventus est vita mea.
    ℣. V. Dies mei velocius transierunt quam a texente tela succiditur, et consumpti sunt absque ulla spe.
    ℟. Memento mei, Domine, quoniam ventus est vita mea.

    Ma chair est couverte de pourriture et d'une sale poussière; ma peau est toute sèche et contractée. Souvenez-vous de moi, Seigneur, parce que ma vie n'est qu'un vent.
    Mes jours ont passé plus vite que la toile n'est coupée par le tisserand, et ils se sont consumés sans aucune espérance.

    Ce répons des matines est constitué des versets 5, 6 et 7a du chapitre 7 du livre de Job, qui est la lecture des matines cette semaine et la semaine prochaine.

    Voici ce répons tel qu’il figure sur l’antiphonaire de Klosterneuburg, en Autriche, au XIVe siècle. On constate que, curieusement, le chant n’est pas indiqué. Et le même répons sur l’antiphonaire de la cathédrale de Plock, en Pologne, au siècle suivant (il commence en bas de la page). On constate qu’il a été écrit à la place d’un autre qui a été effacé, et que le nouveau est nettement plus long que l’ancien…

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