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Aurora lucis rutilat

Hymne des laudes au temps pascal, par les moines de Solesmes (1955), traduction de Pierre Corneille.


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Aurora lucis rutilat,
lum laudibus intonat,
Mundus exultans iubilat,
Gemens infernus ululat,

L’aurore a du vrai jour ramené la lumière,
Le ciel fait des concerts charmants,
Le monde par les siens marque une joie entière,
Et l’enfer n’y répond que par des hurlements.

Cum rex ille fortissimus,
Mortis confractis viribus,
Pede conculcans tartara
Solvit a pœna miseros.

Aussi c’est en ce jour que l’auteur de leur être,
Brisant les chaînes de la mort,
Foulant aux pieds l’Averne et son orgueilleux maître,
Change des malheureux le déplorable sort.

Ille, qui clausus lapide
Custoditur sub milite,
Triumphans pompa nobili,
Victor surgit de funere.

Ce corps d’un froid tombeau renfermé sous la pierre,
Ce corps gardé par des soldats,
En pompe triomphante est revenu sur terre,
Réparateur du siècle, et vainqueur du trépas.

Solutis jam gemitibus
Et inferni doloribus,
Quia surrexit Dominus,
Resplendens clamat angelus.

Qu’on cesse de gémir, il n’est plus de misères,
Leur triste cours est arrêté :
De la prison du limbe un mort tire nos pères,
Et l’ange nous annonce un Dieu ressuscité.

Quæsumus, Auctor omnium,
In hoc Paschali gaudio,
Ab omni mortis impetu
Tuum defende populum.

Sauveur de tout le monde, en cette pleine joie
Dont la Pâque remplit nos cœurs,
Daigne si bien guider ton peuple dans ta voie,
Que d'une mort funeste il échappe aux rigueurs.

Gloria tibi, Domine,
Qui surrexisti a mortuis,
Cum Patre et Sancto Spiritu,
In sempiterna sæcula. Amen.

Gloire à toi, rédempteur et monarque suprême,
Par toi-même ressuscité !
Même gloire à ton père, au Saint-Esprit la même,
Et durant tous les temps et dans l'éternité !

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Commentaires

  • Hymnes des LAUDES, pas des matines.

    Bien à vous.

  • Evidemment. Merci. Ce matin encore je me disais que ce premier vers était adapté au lever du jour. Quand on pense à ces innombrables générations de religieux qui l'ont dit le soir sans broncher...

  • À la strophe 2 la traduction de Corneille donne à "l'Averne" un "orgueilleux maître" (Satan), ce qui n'est dit nulle part dans l'hymne, et qui me semble une notion peu orthodoxe des Limbes...

    P.S. Chanter cette hymne le soir, pourquoi pas ? C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière...

  • À la strophe 2 la traduction de Corneille donne à "l'Averne" un "orgueilleux maître" (Satan), ce qui n'est dit nulle part dans l'hymne, et qui me semble une notion peu orthodoxe des Limbes...

    P.S. Chanter cette hymne le soir, pourquoi pas ? C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière...

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