Il y eut d’abord une fête de saint Guy, auquel furent adjoints Modeste et Crescence. Ce sont les saints qui ouvrent le martyrologe aujourd’hui. La messe propre existe toujours, mais la fête n’a plus que le rang de mémoire.
Le martyrologe du jour se termine ainsi :
A Pibrac, au diocèse de Toulouse, sainte Germaine Cousin vierge. Elle demeura toute sa vie occupée à la garde des troupeaux, vécut dans l'humilité et la pauvreté et endura avec une très grande patience de nombreuses épreuves; elle s'en alla enfin vers l'époux céleste et opéra après sa mort de nombreux et éclatants miracles. Elle a été inscrite au nombre des saintes vierges par le souverain pontife Pie IX.
Ce tableau fut peint en 1856 par Ingres et deux de ses élèves et offert à l’église Saint-Etienne de Sapiac, qui est aujourd’hui un quartier de Montauban, ville d’origine du peintre. Il s’agit d’un ex voto, suite à la guérison d’un neveu de sa femme, deux ans après la béatification de Germaine. On voit la jeune bergère en prière, avec ses moutons et sa houlette, et sa quenouille. Important instrument car lorsqu’elle allait à la messe c’est la quenouille fichée en terre qui gardait les moutons et éloignait les loups. Le tableau fait également référence, comme la plupart des représentations de sainte Germaine, au miracle des roses, analogue à celui des deux sainte Elisabeth : sa marâtre la voyant partir avec du pain qu’elle allait donner aux pauvres la poursuivit et lui fit dénouer son tablier : il en tomba un bouquet de fleurs alors qu’on était en hiver. On remarque que Ingres, comme tous les autres « portraitistes » de Germaine, ne peut pas se résoudre à montrer que la bergère était de naissance gravement infirme d’une main. C’est pourtant en partie grâce à quoi on la reconnut quand on découvrit par hasard son corps, intact, plus de 40 ans après sa mort.
N.B. On peut lire un scan non corrigé de la vie de sainte Germaine par Louis Veuillot ici (merci à la Bibliothèque nationale).