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L'Italie défend le crucifix à l'école devant la CEDH

Dans l’affaire des crucifix à l’école, l’audience en appel a eu lieu aujourd’hui, dans une salle bondée de la Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg.

"Le crucifix est un symbole passif sans rapport avec l'enseignement qui est laïque", a expliqué Nicola Lettieri, le représentant du gouvernement italien. "Où est l'endoctrinement et où est l'atteinte aux droits ? On ne soustrait pas les enfants aux convictions de leurs parents."

Le professeur de droit américain Joseph Weiler, qui parlait au nom de huit pays (Arménie, Bulgarie, Chypre, Grèce, Lituanie, Malte, Russie et Saint-Marin), a mis en garde contre "une américanisation de l'Europe avec une règle unique qui serait contraire à la variété des constitutions" des Etats. "Les pays ont aussi le droit de se définir par rapport à un patrimoine religieux", a-t-il souligné, en rappelant la présence de croix sur des drapeaux et des monnaies. "En Europe, tous les enfants, athées ou croyants, apprennent que le droit de croire comme celui de ne pas croire est une réalité", a-t-il ajouté. "Les Britanniques qui entonnent God save the Queen ne sont bien sûr pas tous des croyants." La plaignante, a-t-il dit, "veut imposer à l'Italie l'abandon du crucifix", mais "il n'y a pas de devoir de laïcité qui s'imposerait en Europe".

La CEDH ne rendra sa décision définitive que dans quelques mois.

(D'après l'AFP)

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