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Justice - Page 12

  • Chrétiens acquittés

    Au Pakistan, cinq chrétiens accusés de blasphème ont été acquittés. Ce qui est surprenant, et personnellement je ne donnais pas cher de leur peau… Il s’agissait d’un pasteur protestant, Aftab Gill, et de ses amis, qui avaient apposé une affiche qualifiant le fondateur de la communauté, le père d’Aftab, de « rassoul », à savoir d’apôtre. Mais pour l’islam ce titre ne peut être donné qu’aux grands prophètes, et d’abord à Mahomet ainsi qualifié dans la chahada. Difficile de ne pas voir chez le pasteur une once de provocation… ou d’inconscience. (C’est pourquoi j’avais omis d’en parler, jugeant le pasteur indéfendable dans le contexte pakistanais.)

    L’affaire avait éclaté en août 2015. Le mois suivant, le tribunal antiterroriste (sic) de Gujranwala avait refusé la libération sous caution des accusés.

    Les avocats ont fait valoir que le terme de « rassoul » se trouve dans la Bible en ourdou et que donc les chrétiens peuvent l’utiliser. Et le tribunal antiterroriste de Lahore les a acquittés...

  • Vincent Lambert

    La cour administrative d'appel de Nancy a infirmé la décision d’octobre 2015 et elle « ordonne au CHU de Reims de donner au praticien les moyens de poursuivre le processus de consultation ».

    Cette décision « implique seulement que la procédure collégiale soit reprise au sein du CHU de Reims », mais « ne préjuge en rien de l'issue de cette procédure », croit bon de préciser la cour, qui d’autre part a qualifié d’illégal l’arrêt de la procédure décidé par le Dr Daniela Simon.

    La cour d’appel s’honorerait d’au moins éviter l’immonde hypocrisie de son commentaire. Elle sait parfaitement que la procédure était celle d’un « arrêt des soins » (selon l’expression, d’une criminelle hypocrisie, qui veut dire « faire mourir de soif »), et que le Dr Simon, qui veut la mort de Vincent Lambert, avait suspendu la procédure parce que « les conditions de sérénité et de sécurité » n’étaient pas réunies.

    Mais en quoi sont-elles réunies aujourd’hui ?

  • Un sale coup de mâles blancs ?

    Anne Lauvergeon a été mise en examen hier pour présentation et publication de comptes inexacts et diffusion de fausses informations, dans le cadre de l’affaire Uramin (société minière rachetée par Areva en 2007 et qui a tourné en fiasco). Elle a également été placée sous le statut de témoin assisté pour abus de pouvoir.

    S’agit-il d’une vengeance de mâles blancs ?

    Anne Lauvergeon s’était rendue célèbre en 2009 en parlant ainsi sur France 2 de sa politique d’embauche à Areva :

    « A compétence égale, eh bien désolée, on choisira la femme, ou on choisira la personne venant d’autre chose que le mâle blanc, pour être claire. »

    Anne Lauvergeon, qui était alors la 8e femme la plus puissante du monde, paraît-il, pouvait faire impunément étalage de son racisme et de sa pratique de la discrimination. Elle va peut-être tomber pour des comptes truqués liés à l’acquisition de mines d’uranium inexploitables chez des non-blancs…

  • Seselj acquitté

    Contrairement à certains de mes amis, je n’ai jamais eu de sympathie pour Vojislav Seselj, l’ancien vice-président serbe inculpé de crimes contre l’humanité et crimes de guerre par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie.

    Mais comme cela ne sera pas crié sur les toits par les médias qui avaient condamné avec le plus grand acharnement cet « ultranationaliste », il me semble honnête de signaler qu’il a été acquitté aujourd’hui, le Tribunal concluant qu’il n’y avait pas de preuves de son éventuelle responsabilité directe dans le « nettoyage ethnique ». Or on ne peut pas dire que cette cour soit complaisante avec les anciens dirigeants serbes…

  • En Malaisie

    La Haute Cour de l’Etat malais de Sarawak a permis à un homme de renoncer à l’islam, sans passer par un tribunal de la charia, et de se voir officiellement reconnaître chrétien par l’état civil.

    Le jugement a quelque chose d’historique, même s’il est, pour l’heure, d’une portée extrêmement limitée.

    Il s’agit d’un homme de 41 ans dont la mère était chrétienne et qui est devenu automatiquement musulman à 10 ans quand sa mère s’est mariée à un musulman. Mais cet homme n’a jamais eu de pratique islamique, et il s’est même fait re-baptiser en 1999 pour bien montrer qu’il était chrétien. Après ce renouvellement de baptême il avait fait une demande de modification d’état civil, pour retrouver officiellement son nom chrétien. L’état civil lui avait répondu qu’il lui fallait d’abord obtenir un certificat du tribunal de la charia indiquant qu’il renonçait à l’islam. Certificat évidemment impossible à obtenir : l’apostasie de l’islam est un délit puni de prison. Et la Cour fédérale de la charia s’était déclarée incompétente.

    Ce qui importe ici est que la Haute Cour de Kuching a fondé son jugement non sur les pratiques ou non-pratiques religieuses du demandeur, mais sur l’article 11 de la Constitution qui reconnaît la liberté de religion bien que l’islam soit « la religion de la Fédération » (article 3). Ce qui, de façon totalement théorique pour le moment, doit logiquement permettre à un musulman connu comme tel de se convertir au christianisme en toute légalité. Mais on n’en est pas là…

    (Les deux Etats malaisiens de l’île de Bornéo, Sarawak et Sabah, de part et d’autre du minuscule et richissime sultanat islamiste de Brunei, ont l’originalité de compter 16 et 17% de chrétiens, surtout des populations tribales.)

  • Mahomet rigole

    Un syndicaliste pénitentiaire qui s’exprimait vendredi à la télévision s’inquiétait qu’à la prison de Béziers il y a « une vingtaine de détenus en fiche S ».

    Réaction du ministère de la Justice : aucun détenu de Béziers ne fait l’objet d’une fiche S. Il y en a seulement « un certain nombre » qui « font l'objet d'un suivi attentif pour les risques qu'ils présentent en termes de prosélytisme, mais surtout parce qu'ils pourraient rentrer dans un processus de radicalisation ».

    Et l’on ressort les propos du procureur de la République : « La radicalisation n'est pas punissable par la loi. Tant que l'on en est à une application très stricte de la religion, rien n'est répréhensible. Cela devient une infraction quand il y a apologie de terrorisme. »

    Il s’ensuit donc que faire l’apologie du beau modèle Mohammad qui a massacré une tribu juive ou fait tuer un poète qui se moquait de lui n’est pas de l’apologie du terrorisme. Car sinon il faudrait interdire l’islam.

  • L’étalon du mal

    L’avocat de Salah Abdeslam, Sven Mary, est paraît-il une vedette du barreau en Belgique, l’un des rares à être connu tant du côté flamand que du côté francophone.

    En jean, T-shirt et blouson, il se donne l’allure d’un avocat affranchi des vieux codes. Mais il est un pur produit de la pensée unique, et son côté provocateur est soigneusement bordé.

    Croyez-vous qu’il défende Salah Abdeslam parce que tout le monde a droit à une défense ?

    Oui, c’est ce qu’il dira dans un premier temps. Mais ce n’est pas vrai. Voici ce qu’il disait dans une interview publiée comme son portrait par l’université où il a étudié le droit (Vrije Universiteit Brussel, l’Université libre néerlandophone de Bruxelles, dont le site est en néerlandais et en anglais, sans un mot de français) :

    Ma popularité ou mon absence de popularité ne m’empêche pas de dormir. Je ne fais pas ce métier pour être populaire. Il y a des choses qui sont incompréhensibles pour le grand public. Je me rends compte que je défends régulièrement des gens qui ont à répondre de choses abjectes, mais, parce que je crois que tout le monde a le droit à la défense, je ne choisis pas mes clients, contrairement à certains émo-avocats qui représentent de préférence les victimes. Il n’y a qu’un groupe que je refuse catégoriquement, c’est l’extrême droite.

    Naguère, le premier degré d’efficacité de la propagande communiste était de faire dire et répéter aux médias et politiciens de la droite libérale qu’il y a pire que le communisme, à savoir le nazisme. Dire qu’il y a pire que le communisme, c’est déjà ne pas le condamner. Et cela était historiquement conforté par le fait que l’Amérique s’était alliée à l’URSS contre les nazis. Dans les décennies qui ont suivi, le nazisme avait complètement disparu, alors ce qui était pire que le communisme ce fut « l’extrême droite », assimilée au nazisme même et surtout quand elle n’avait strictement rien à voir avec cette idéologie.

    Comme Jules Monnerot l’avait prophétisé, l’islam a pris aujourd’hui la place du communisme. En défendant un jihadiste, alors qu’il refuserait de défendre un militant « d’extrême droite », Sven Mary est dans la ligne. Il y a déjà un certain temps qu’on entend ici et là que le terrorisme islamique et l’extrême droite c’est la même chose, on en arrive forcément à affirmer que « l’extrême droite » qui ne fait aucun attentat est « pire » que le terrorisme islamique.

    Tel est le premier degré d’efficacité de la propagande islamique, des compagnons de route de l’islamisme, et des idiots utiles de l’islamisme : dire et faire dire qu’il y a pire, et que ce pire est « l’extrême droite ». Le pire, ce ne sont pas ceux qui veulent détruire (ce qui reste de) notre civilisation, ce sont ceux qui veulent la défendre.

  • Vincent Lambert

    Le juge de tutelle a nommé Rachel Lambert tuteur de Vincent Lambert. Rachel est la femme de Vincent, elle veut le faire mourir, et c’est elle qui est nommée pour le représenter à l’hôpital…

    Le procureur avait pourtant demandé que le tuteur soit une personne extérieure à la famille.

    Les parents de Vincent Lambert font appel de cette décision.

  • La justice et ses fantasmes

    Un homme a été condamné à quatre ans de prison dont trois avec sursis pour « exhibition sexuelle » sur internet.

    Il envoyait des messages via des sites pour adolescentes : « Je suis un beau gosse très pervers. Donne moi ton adresse MSN. Je vais me déshabiller devant toi. J'ai un gros sexe. » Une mère de Valence avait porté plainte.

    Le procureur a estimé les faits « gravissimes » : « Une relation sexuelle avec une gamine sous emprise, ça s'appelle viol sur mineur... Là, la seule différence, c'est qu'il y avait un écran entre vous. »

    La seule différence ? Mais il n’y avait exhibition sexuelle que lorsque la « gamine » répondait en donnant son adresse, en sachant qu’elle allait voir « un gros sexe »…

    L’exhibition sexuelle est passible d’un an de prison et 15.000 € d’amende.

    Cet homme écope de quatre ans… avec mise à l'épreuve de trois ans, obligation de soin, d'indemniser la partie civile (3.000 euros), interdiction d'entrer en relation avec des mineurs. Et son nom va être inscrit au fichier national des auteurs d'infractions sexuelles.

    Ce jugement est typique de la dérive de notre société, illustrée d’autre part par François pour qui les pires péchés – il y revient sans cesse – sont les abus sexuels sur mineurs (ce qui va du viol à la caresse plus ou moins déplacée) et la corruption. Il n’est évidemment pas question de minimiser les crimes sexuels, mais quand une provocation sur internet est qualifiée de « viol » par un homme de loi, et se trouve condamnée à quatre fois le maximum de la peine, c’est qu’il y a vraiment quelque chose qui ne va pas. Nous sommes aujourd’hui dans une société où il est très risqué pour un moniteur de colonie de vacances de consoler innocemment un enfant, mais où c’est un droit fondamental de tuer un enfant dans le ventre de sa mère.

  • Encore un

    Un ancien garde d’Auschwitz, âgé de 93 ans, accusé d’avoir participé à la surveillance de « trois transports de personnes déportées en provenance de Berlin, de Drancy en France et de Westerbork aux Pays-Bas », dont au moins 1.075 sont mortes, va comparaître en avril devant le tribunal pour enfants de Hanau à partir du 13 avril. Trois parents de victimes se sont constitués partie civile…

    Deux autres vieillards vont ainsi comparaître devant des tribunaux pour enfants (puisqu’ils étaient mineurs au moment des « faits ») pour « complicité d’assassinat », l’un de 94 ans, à partir de jeudi prochain, l’autre, de 95 ans, à partir du 29 février.

    Je ne crois pas que cela grandisse la justice allemande…