Contrairement à ce qui était annoncé, le Dr Daniela Simon, qui militait pour l’arrêt des « traitements » à Vincent Lambert depuis 2013, a décidé, dit le CHU de Reims, de« suspendre la procédure collégiale placée sous sa responsabilité ».
Aurait-elle tout à coup retrouvé le serment d’Hippocrate ? Mais non. Elle estime que « les conditions de sérénité et de sécurité nécessaires à la poursuite de cette procédure, tant pour Vincent Lambert que pour l’équipe soignante, ne sont pas réunies ». Elle s’en remet donc au ministère de la Santé…
On remarquera cette atroce précision sur les « conditions de sérénité et de sécurité nécessaires à la poursuite »… du meurtre de Vincent Lambert, pour son bien…
On est bien aise que ces conditions ne soient donc subitement plus remplies.
En fait, le Dr Simon joue désormais les victimes. Faut oser… Les conditions de sérénité et de sécurité ne sont plus réunies parce que son service est menacé par des méchants, et Vincent Lambert doit lui-même être protégé (sic), car il est menacé « d’enlèvement ». Mais oui. Alors le Dr Simon a saisi le procureur de la République pour que soit désigné un représentant légal de Vincent Lambert afin que celui-ci bénéficie d’une « protection », et le service du CHU aussi…
Comme quoi la mobilisation paye. Et le comité de soutien à Vincent Lambert a bien travaillé.
Addendum
Lamentable déclaration de Mgr Ponce-Pilate au nom des évêques de France:
La Conférence des évêques de France a pris connaissance de la décision du Docteur Daniela Simon, responsable de la procédure collégiale concernant M. Vincent Lambert, et en prend acte.
Cette décision manifeste l’extrême complexité de la situation et son caractère infiniment douloureux.
La Conférence des évêques de France invite à la pudeur, à la modération et à la discrétion.
Les évêques encouragent les chrétiens à faire monter vers Dieu leur prière pour M. Vincent Lambert, sa famille, ainsi que pour ceux à qui il appartiendra de prendre des décisions.
Mgr Olivier Ribadeau Dumas
Secrétaire Général et Porte-parole de la Conférence des évêques de France
Addendum 2
Dans le roboratif communiqué des avocats de Vincent Lambert, qui est à lire intégralement ici:
Le CHU renonce à la procédure collégiale et demande au Procureur qu’un tuteur soit nommé. Or le seul pouvoir concret du tuteur sera de décider du transfert de Vincent LAMBERT comme nous le réclamons depuis 2 ans.
Commentaires
D'après Libération, les gros bras du Comité de Soutien veulent arrêter les livraisons de vivres à tout l'hôpital et je ne sais quelles autres sottises dont on rirait si elles ne concernaient la vie d'un homme qui s'améliorerait beaucoup si on le rééduquait et lui donnerait des soins de confort.
Comment peut-on encore les affubler du titre d "" évêque " ???
Qui sont ces personnages , réellement ?
Traduction de la décision de l'hôpital : vous nous emmerdez tellement qu'on ne peut plus tuer les gens tranquille. La marche à suivre est évidente : continuons à les emmerder.
Dans ce pays, quand on "emmerde" les tueurs on a les CRS, le GIGN, la justice taubiresque sur le dos. La seule frayeur des évêques c'est de voir enfin une saine réaction contre le crime d'Etat. Comme à l'époque pour les sauveteurs dans les avortoirs que ces mêmes évêques qualifiaient de dangereux "commandos", se mettant ainsi au diapason du planning "familia"l.
Le communiqué de presse des fonctionnaires des bureau de la CEF n'a aucune valeur.
A l'opposé, la forte et belle declaration des évêques de Chambéry, Viviers, Lyon, Annecy, Grenoble-Vienne, Saint-Étienne, Belley-Ars et Valence, mardi dernier, a eu un impact que je crois vraiment surnaturel. Car la parole d'un évêque qui parle en tant qu'évêque a un pouvoir surnaturel. Je le crois et je le constate avec la reculade des tueurs de Reims. Et l'on entend bien dans les medias les cris de fureur du Malin
Ne pensez pas que les sociétés secrètes, de quel-qu’obédience soient-elles vont se tenir tranquilles. Il est pour elles des principes non négociables.
Jusqu'au retour du Christ, le Diable, se suppôts humains et les démons ne se tiendront pas tranquilles. Mais que chacun fasse son devoir d'état, les évêques en premier.
La seule question qui se pose, au delà de personne de Vincent Lambert, est :
un médecin a-t-il le droit de tuer? a-t-il parfois le devoir de le faire?
Car c'est bien de cela qu'il s'agit. Même si le médecin estime (et les erreurs sont nombreuses) que son patient, celui qui s'est confié à lui, est "en fin de vie", faire une injection, donner ou ne pas donner un traitement, dans le but délibéré de sciemment mettre fin à une vie, EST UN MEURTRE.
Je sais pour avoir plus d'une fois discuté avec des confrères pratiquent cette attitude, qu'ils disent qu'ils accompagnent leur patient jusqu'au bout.
Pour moi c'est faux; c'est un énorme mensonge; accompagner c'est soulager, ce n'est pas rendre inconscient pour faire mourir.
C'est encore moins faire mourir de soif et de faim. Au moins si l'on veut tuer que l'on le fasse vite et bien.