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Islam - Page 44

  • "Blasphème" évité

    Un enfant chrétien appelé Izhan et sa mère, Shakeela Kauser, infirmière à l’hôpital de Quetta, capitale du Baloutchistan, au Pakistan, ont été arrêtés le 20 octobre sous l’accusation de blasphème : on les a vus brûler des pages du Coran.

    Dès le lendemain les accusations ont été annulées, grâce, nous dit-on, à l’implication conjointe des responsables chrétiens et musulmans. Ce sont deux membres du Jamiat Ulema-e-Islam qui ont permis d’arrêter l’affaire. Ce qui peut surprendre, car le Jamiat Ulema-e-Islam est un parti islamiste pur et dur ouvertement lié aux talibans.

    Mais si l’on va y voir de plus près, on constate que ces deux personnes sont Asiya Nasir, député de Quetta au Parlement fédéral, et William John Barkat, membre de l’assemblée provinciale. Tous deux sont certes élus sur les listes de l’« Assemblée du clergé islamique », mais ils sont… chrétiens.

    Reste qu’en effet les dirigeants du parti n’ont pas désavoué cette action.

    Il est vrai aussi que c’était la première fois qu’éclatait une accusation de blasphème au Baloutchistan (alors que c’est hélas habituel au Pendjab voisin.

  • Margrethe et les migrants

    Margrethe II est reine du Danemark depuis… 1972. Elle n’intervient pas dans les débats politiques, car ce n’est pas son rôle. Néanmoins elle a déjà montré qu’elle n’avait pas sa langue dans sa poche, et elle récidive, dans un livre rédigé avec le journaliste danois Thomas Larsen. Pour parler de l’immigration. Et pour en parler de façon responsable, en harmonie avec son peuple.

    Le gouvernement est exclusivement composé de membres du parti libéral du Premier ministre Rasmussen (34 sièges au Parlement), mais il doit s’appuyer notamment sur le parti du peuple danois (37 sièges) – le parti dit populiste qui a véritablement renversé la domination sociale-démocrate, pour avoir une majorité. C’est pourquoi les contrôles aux frontières ont été rétablis, une loi permet aux autorités de saisir les actifs des migrants pour payer leur séjour, et le pays n’a accueilli que moins de 15.000 « réfugiés ».

    « Ce n’est pas une loi de la nature que l’on devienne danois en vivant au Danemark, dit la reine. Cela n’arrive pas nécessairement. Nous pensions que ces choses-là se faisaient d’elles-mêmes. Que si vous marchez dans les rues, de Copenhague et buvez l’eau municipale et prenez le bus municipal, vous devenez vite un Danois. C’était tellement évident pour nous que nous pensions que c’était évident aussi pour ceux qui s’installent pour vivre ici. Ce ne l’était pas. »

    Il n’y a pas eu de problème avec les migrants d’Asie du Sud-Est, mais ceux qui viennent du Proche Orient « mettent longtemps à trouver leurs marques ».

    Elle admet que l’ampleur des nouvelles arrivées à travers l’Europe ces 18 derniers mots ont changé son opinion sur l’immigration qu’elle trouvait « géniale », comme tous les Danois, dans les années 60 quand elle était jeune.

    A propos des « valeurs culturelles » qu’apportent les nouveaux migrants elle dit : « Nous ne pouvons pas prétendre qu’elles vont s’estomper d’elles-mêmes. Elles ne le feront pas. Beaucoup d’entre nous pensaient que les gens qui viennent dans un lieu étranger sont une sorte de papier buvard qui absorbe tout ce qui est nouveau pour eux. Et la tâche devient plus difficile quand arrivent en même temps tant de gens avec des coutumes diverses et une religion particulière… »

    Et elle accuse les personnalités politiques de trahir les valeurs européennes au nom du politiquement correct :

    « Si vous ne pouvez pas formuler ce pour quoi vous vous battez, il est difficile de l’expliquer aux autres. Vous devez être convaincants et, chaque fois que c’est nécessaire, taper du poing sur la table et dire : “Hé, ça ne va pas !”. »

    Le ministre de la Culture, Bertel Haarder, a déclaré que la reine exprimait les préoccupations de nombreux Danois. Il a ajouté : « La reine a décrit précisément le cheminement par lequel sont passés beaucoup d’entre nous. Je me rappelle que je disais, au début de mon mandat comme ministre de l’Intégration, que le nombre de migrants et de réfugiés n’avait pas d’importance tant qu’ils trouvaient du travail. Cela sonnait bien, mais malheureusement ce n’est pas vrai. C’est le nombre le problème. »

  • Au Pakistan

    On sait que les accusations de blasphème contre Mahomet ou contre le Coran portées contre des chrétiens au Pakistan ont souvent comme motif la volonté de musulmans de mettre la main sur la maison ou le terrain du voisin chrétien.

    Mais voici qu’on passe à un nouveau stade, semble-t-il : pour récupérer un bien on menace carrément de porter une accusation de blasphème ouvertement sans fondement.

    C’est ce qui arrive à un pasteur protestant de Farooqabad, dans le nord du Pendjab.

    Le soir du 19 octobre, une cinquantaine de musulmans ont attaqué le pasteur et sa famille. Tout le monde a été roué de coups, la maison dévastée. Les assaillants ont prévenu qu’ils formuleraient une fausse accusation de blasphème si le pasteur et sa famille n’abandonnaient pas immédiatement la maison.

    Il s’agit d’un litige immobilier. L’ancien propriétaire musulman a vendu la maison à un musulman alors que le pasteur a les papiers prouvant qu’il en est le légitime propriétaire…

  • Mossoul

    Des habitants de Mossoul, manifestant leur désir de libération de la ville, ont tracé des « M » sur les murs, première lettre de Muqawamah : résistance. La police de l’Etat islamique en a pris 11 sur le fait, et les a exécutés sans même les faire passer devant le tribunal de la charia. On leur a barbouillé le front en noir pour indiquer qu’ils étaient passés aux « puissances des ténèbres » et ils ont été abattus.

    *

    Des miliciens de l’Etat islamique quittent Mossoul pour rejoindre les bases en Syrie. Pour ce faire, ils doivent passer à travers les lignes de l’armée turque qui a pris position au nord de Mossoul, et qui les laisse passer, montrant ainsi sa complicité.

    *

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    Erdogan a répété que les troupes turques ne quitteraient pas l’Irak tant que le sort de Mossoul ne serait pas défini. Pour les Turcs, Mossoul est le berceau des Turkmènes, et Erdogan affirme que la ville doit être peuplée uniquement d’Arabes sunnites, de Kurdes et de Turkmènes (à l’exclusion des chrétiens et autres minorités, notamment chiites et yazidis). En Turquie ont réapparu des cartes montrant que le pays s’étend jusqu’à Mossoul (et englobe toute l’Arménie). Ces cartes sont la revendication de la Turquie lors des négociations du traité de Lausanne (1923). Mais les Anglais tenaient à Mossoul… Ces cartes étaient réapparues dans un CD « pédagogique » distribué dans les écoles d’Istanbul en 2009… et promptement retiré en raison du scandale.

    *

    L’Arabie saoudite et le Qatar ont lancé le hashtag « Mossoul est anéantie », montrant ainsi, s’il en était besoin, leurs liens avec l’Etat islamique. L’Irak a répliqué avec le hashtag « Mossoul est libérée ».

    Hélas, tout montre que la libération de Mossoul ne sera qu’une étape dans une guerre tous azimuts…

    (Asianews)

  • Omerta

    Les violences contre les enseignants se multiplient. Dans des communes ou des zones où chacun voit bien de quelle « communauté » sont les agresseurs. Mais on ne nous en dit absolument rien. On ne nous donne même pas le moindre prénom. Tout juste sait-on qu’à Argenteuil ils ont répondu à l’enseignant que « le seul maître est Allah ».

    Bien évidemment Najat Belkacem observe le même silence et pérore pour ne rien dire.

    Les victimes se soumettent donc au diktat de la pensée unique et du politiquement correct, et du vivre ensemble qui les envoie à l’hôpital. En faisant cela, les victimes se rendent tout simplement complices de leurs agresseurs. Ce n’est pas chez moi qu’elles trouveront la moindre compassion.

  • Ils veulent la pendre et la brûler vive

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    Des centaines de musulmans ont manifesté dans les principales villes du Pakistan pour réclamer la pendaison de la « blasphématrice » Asia Bibi et promettre la « guerre » si elle est libérée.

    Un haut magistrat, procureur général adjoint, a offert ses services à la Cour suprême pour remplacer le juge qui s’est désisté : « J’ai longuement étudié l’affaire, dit-il. Les preuves et les témoignages contre elle sont accablants. »

    Sur Twitter, sous le hashtag #HangAsia, s’exprime toute la haine islamique. Quelqu’un s’étonne que Twitter, si prompt à supprimer certains hashtags, laisse celui-là prospérer. C’est aussi le titre de nombreuses vidéos de YouTube où des imams appellent à pendre Asia Bibi et menacent les chrétiens et le gouvernement pakistanais, là aussi en toute impunité…

    N.B. Puisque j’y pense, je signale que l’on peut trouver ma conférence sur les chrétiens du Pakistan (avec notamment l’histoire de la législation anti-blasphème) dans la rubrique “Mes conférences”, dans la colonne de droite.

  • En Centrafrique

    Le camp de réfugiés chrétiens de l’évêché de Kaga Bandoro, au centre de la République Centrafricaine, a été attaqué et incendié mercredi par des miliciens musulmans de l’« ex-Seleka ». Bilan : au moins 30 morts et 47 blessés.

    Quatre « anciens membres de la Seleka » avaient entrepris de voler un groupe électrogène dans une station de radio locale. L’un d’eux a été tué. Les autres se sont vengés contre des réfugiés sans défense.

    (La Seleka a été officiellement dissoute en septembre 2013, ce qui n’a rien changé sur le terrain. Depuis juillet 2014 son nom officiel est « Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique », et elle serait en train de se réorganiser…)

  • A Alep

    Le bombardement des quartiers chrétiens par les « rebelles » continue. Hier, des roquettes sont tombées sur une école, tuant au moins quatre enfants, déclare à Asianews Mgr Georges Abou Kazen, le vicaire apostolique d’Alep des latins.

  • Au pays de l’islam modéré

    Le gouverneur de Djakarta, Basuki Thahaja Purnama, plus connu sous le surnom de “Ahok”, d’ethnie chinoise et de religion chrétienne, est sous le feu des critiques et des plaintes en justice pour avoir contesté un verset du Coran au cours d’un discours devant ses partisans dans le cadre de la campagne pour sa réélection.

    Il a simplement dit que certains cherchaient à tromper les électeurs en citant le verset 51 de la sourate 5 pour dire qu’on ne doit pas élire un non-musulman.

    Face au tollé, Ahok s’est excusé et a déclaré qu’il n’avait aucune intention de blesser les musulmans. Mais une enquête a été ouverte pour blasphème.

    Le Conseil des oulémas a déclaré que le propos d’Ahok était une insulte au Coran et aux savants qui précisent le sens des sourates. Il a affirmé que le verset interdit clairement aux musulmans de choisir comme chef un juif ou un chrétien, et que prétendre que l’ont pouvait tromper les musulmans avec ce verset est une insulte à l’islam.

    Or ce verset, par ailleurs anodin vu la violence antichrétienne de la sourate, dit exactement ceci :

    Ô vous qui croyez ! Ne prenez pas les juifs et les chrétiens pour alliés. Ils sont alliés les uns des autres. Quiconque parmi vous les prend pour alliés sera des leurs. Dieu ne guide pas les traîtres.

    Le mouvement de jeunesse de l’organisation islamique modérée Muhammadiyah a également appelé à la condamnation du gouverneur pour blasphème.

    La direction de son parti lui a demandé de ne plus parler quand il est environné de journalistes. La cote de Ahok dans la capitale indonésienne est tombée de 70 à 50%...

  • Asia Bibi : l’audience reportée

    L’audience de la Cour suprême du Pakistan sur le sort d’Asia Bibi a été reportée.

    La capitale du Pakistan, Islamabad, était en quasi état de siège ce matin, avec environ 3.000 policiers et agents de forces spéciales dans les rues, et une centaine de policiers anti-émeute devant la porte de la Cour suprême.

    L’un des trois juges, Iqbal Hamid ul Rehman, a déclaré qu’il ne pouvait pas siéger parce qu’il avait déjà participé à l’audience qui avait confirmé la condamnation à mort de Mumtaz Qadri, l’assassin du gouverneur du Pendjab Salman Taseer. L’audience a donc été suspendue sine die.

    Le juge Hamid ul Rehman justifie sa défection par le fait que selon lui les deux affaires sont liées. Même si elles le sont d’une certaine façon, dans la mesure où l’un des motifs de l’assassinat de Salman Taseer était son soutien à Asia Bibi, sur le plan juridique il n’y a aucun lien.

    « Je demande à tout le monde de prier pour elle, dit à l'agence Fides le P. Emmanuel Yousaf Mani, directeur de la commission Justice et Paix de l’épiscopat. Nous prions pour un verdict favorable à cette femme innocente. Je ne comprends pas pourquoi ils ont lié son affaire à celle du défunt gouverneur. L’avocat d’Asia voulait parler, mais on ne le lui a pas permis… »

    Mon idée est que ce que veut dire le juge est ceci : « C’est déjà un miracle que je sois toujours en vie après avoir été l’un des trois juges envoyant à la mort Mumtaz Qadri, qui est considéré comme un martyr dans de nombreuses mosquées (il a même un sanctuaire), il est clair que mes jours sont comptés pour de bon si je participe à l’acquittement d’Asia Bibi. »

    La question qui demeure est : pourquoi ne s’est-il pas désisté avant. La réponse est sans doute que la Cour suprême ne sait pas comment se dépatouiller de l’affaire et cherche toutes les excuses pour faire traîner les choses, en attendant par exemple que le gouvernement prenne une initiative, ou que Asia Bibi soit miraculeusement exfiltrée…

    Car du côté musulman la mobilisation ne faiblit pas.

    La « Fondation des martyrs » de la Mosquée Rouge d’Islamabad a déclaré que ses militants prendraient la rue si Asia Bibi était libérée et ne permettraient pas au gouvernement de continuer de gouverner. « La Mosquée Rouge deviendra un centre du mouvement anti-gouvernemental si Asia Masih ("Asia la Chrétienne") est libérée. Nous sommes gravement préoccupés par les efforts visant à relâcher la blasphématrice Asia Masih et nous nous occuperons de ces blasphémateurs qui la défendent, où qu’ils soient et en quelque endroit où ils travaillent. »

    Quelque 150 « clercs » de la Sunni Tehreek (ST) ont signé un texte réclamant la juste condamnation d’Asia Bibi conformément à la Constitution et à la charia : selon le Coran et la Sunna la seule punition pour insulte au Prophète Mohammed est la peine de mort. Le porte-parole de cette organisation a ajouté : « La pendaison de celui qui aimait le Prophète a été une rébellion contre la loi. Nous demandons la même action, rapidement, pour Bibi. Nous organisons des réunions pour une future stratégie incluant des sit-in et des manifestations. »

    Asia Bibi est donc retournée dans sa prison de Multan. Cela fait 7 ans qu’elle est incarcérée, bientôt six ans qu’elle a été condamnée à mort.