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Islam - Page 45

  • Au Pakistan

    Le procès de Nabil Masih, accusé de blasphème sur Facebook, devait s’ouvrir le 8 octobre. Ses avocats ont constaté qu’étaient présentes quelque 80 personnes qui manifestaient ouvertement leur haine, parmi lesquelles des avocats éructant à l’adresse des avocats de Nabil Masih qu’il ne fallait pas défendre les criminels blasphémateurs. D’autres disaient qu’ils tueraient Nabil Masih, « auteur d’un crime odieux », et qu’ils allaient « brûler tous les infidèles de sa famille ». Famille qui avait dû fuir son village, mais qui était venue pour le procès.

    L ‘audience a dû être reportée.

    *

    L’autorité pakistanaise de l’audiovisuel a déclaré illégales 10 chaînes de télévision protestantes par cable ou internet, et l’unique chaîne catholique, qui doivent cesser d’émettre.

    Le Père Mushtaq Anjum a déclaré à Fides qu’il ne sait pas en quoi ces chaînes sont « illégales ». Il demande l’intervention du ministre chrétien Kamran Michael afin que le gouvernement « bloque ces actes d’intimidation et révoque cette interdiction ».

  • Asia Bibi

    L’audience de la Cour Suprême du Pakistan concernant le procès d’Asia Bibi a été fixée à jeudi prochain 13 octobre.

    « C’est un moment décisif qui demande la prière constante de tous les chrétiens et de tous les hommes de bonne volonté afin qu’Asia soit libérée », dit Joseph Nadeem, directeur de la « Renaissance Education Foundation », qui s’occupe notamment des enfants chrétiens déshérités de Lahore, et qui risque sa vie en permanence en s’occupant de la famille d’Asia Bibi.

  • Surréaliste

    Discriminations dans les entreprises : le fait religieux redouté par les salariés

    Il a fallu que je lise l’article pour comprendre ce titre. Il veut dire, non pas que les salariés redouteraient « le fait religieux » (nom correct de l’islam), comme le laisserait penser la seule deuxième partie, mais que les salariés redoutent la discrimination qui résulte du « fait religieux ». Ce que souligne ensuite un intertitre : Une forte montée des craintes liées à la religion. La crainte de la discrimination en raison de la religion. En clair, les salariés ont de plus en plus peur d’être discriminés parce qu’ils affichent de plus en plus leur croyance islamique…

    Mais oui. C’est vrai, puisque c’est une étude du… Medef. C’est son baromètre annuel qui « permet de mettre à jour les craintes des salariés en matière de discriminations »…

    Euh, non, "Medef" ne veut pas dire « Musulmans des entreprises de France ». Du moins pas encore.

  • Sans surprise

    On sait désormais que, contrairement à ce que tous les médias officiels ont immédiatement claironné après l’attentat de Nice (sur ordre de qui ?), son auteur ne s’était pas « radicalisé à toute vitesse » les jours précédents, mais bien évidemment il fréquentait des islamistes depuis longtemps… Comme dit BFM qui ne veut pas passer pour islamophobe, il fréquentait les « milieux radicaux ». Mais la chaîne ne nous dit pas s’il s’agissait des radicaux de droite ou des radicaux de gauche.

    *

    La Banque mondiale avait demandé un rapport sur les recrues de l’Etat islamique. Et elle a fait des « découvertes ». Elle a découvert que les idéologues politiques et religieux (y compris l’évêque de Rome) nous racontaient évidemment des balivernes sur les pauvres jeunes stupides et paumés des quartiers défavorisés qui sont la proie des jihadistes (et que c’est de notre faute évidemment à nous les riches qui laissons crever les périphéries…) :

    « Nous avons trouvé que le groupe État islamique n’est pas allé chercher ses recrues étrangères parmi les pauvres et les moins bien formés, mais plutôt le contraire… L’une des découvertes les plus importantes est que ces personnes sont loin d’être des illettrées » : la plupart ont fait des études secondaires, et « une partie importante a poursuivi ses études jusqu’à l’université »…

  • La Ligurie anti-mosquées

    Le conseil régional de Ligurie a adopté des textes législatifs visant à mieux encadrer la construction de lieux de culte. Les textes ne le disent pas, mais il s’agit clairement, comme le crie l’opposition, de « lois anti-mosquées ».

    En effet, les bâtiments devront être compatibles avec l’architecture locale traditionnelle. Et, surtout, il y aura obligation d’organiser un référendum local avant tout permis de construire…

  • Une petite bonne nouvelle dans un océan de mauvaises

    La mairie de Marseille va résilier le bail du terrain sur lequel devait être construite la fameuse grande mosquée, « la plus grande mosquée de France » (salle de prière de 3.500 m2, minaret de 25 mètres diffusant un jet de lumière. Le bail emphytéotique avait été conclu en 2007, pour une durée de 50 ans, avec un loyer de 24.000 € par an. La première pierre avait été posée en 2010. Puis plus rien, parce que l’association « La mosquée de Marseille », en crise permanente, n’a pas les moyens de seulement… enlever le bâtiment existant sur la parcelle. La mosquée aurait dû être livrée ce mois-ci, donc le permis de construire est caduc, et il se dit que l’association ne payait pas le loyer…

    Quand Jean-Claude Gaudin s’engageait au point de remettre la clef de la Grande Mosquée, lors de la conclusion du bail emphytéotique, au président de l’association (Nordine Cheikh, négociant en viande halal) en présence de Dalil Boubakeur:

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    Réception à la mairie lors de l’obtention du permis de construire, en novembre 2009:

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    Et il y eut l’enthousiaste pose de la première pierre…

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  • En Syrie

    Le Koelner Stadt-Anzeiger a publié une interview de Abou al-Ezz, un commandant du Front Fatah al-Cham (conquête du Levant), ex-al Nosra. Extraits.

    « Oui, les Etats-Unis soutiennent l’opposition, mais pas directement. Ils soutiennent les pays qui nous soutiennent. Mais nous ne sommes pas encore satisfaits de ce soutien. »

    Le Front Al-Nosra a gagné des batailles grâce aux missiles antichars TOW de fabrication américaine qui ont été « donnés directement » à ses troupes. Grâce à ces missiles, « la situation dans plusieurs régions est sous contrôle ».

    « Nos chars et de nombreuses lance-roquettes sont venus de Libye via la Turquie. »

    « Quand le Front Al-Nosra a été assiégé, il y a eu des officiers de Turquie, du Qatar, d’Arabie saoudite, d’Israël et des Etats-Unis ici… Des experts en satellites, missiles, renseignement et caméras thermiques de sécurité. »

    « Nous avons reçu 500 millions de livres syriennes [plus de deux millions d’euros] de l’Arabie saoudite. Pour capturer l’Ecole d’infanterie à Al Muslimiya il y a quelques années nous avons reçu 1,5 millions de dinars koweïtiens [environ 450.000 euros] et cinq millions de dollars de l’Arabie saoudite. »

    « Nous n’acceptons personne du régime d’Assad ou de l’Armée syrienne libre. Nous avons pour but de renverser le régime et établir un Etat islamique, conformément à la charia. »

    N.B. – « Abou al-Ezz » est évidemment un pseudonyme, comme en ont tous les chefs jihadistes. Il veut dire : père de la gloire, du renom, de la puissance, ou de la… violence. Le Front al-Nosra a changé de nom en juillet dernier, quand il s’est séparé « d’un commun accord » d’al-Qaida afin de pouvoir recevoir l’aide des alliés des Etats-Unis et des Etats-Unis eux-mêmes sans qu’on puisse accuser ceux-ci d’aider al-Qaida…

  • En Jordanie

    Jusqu’ici on n’avait vu cela qu’au Pakistan. Mais cette fois c’est en Jordanie : un écrivain inculpé pour blasphème, Nahed Hattar, a été tué alors qu’il montait les marches du tribunal d’Amman pour assister à son procès.

    Encore qu’au Pakistan on tue le « blasphémateur » quand il redescend les marches, une fois qu’il a été acquitté en appel. Ici on a pris les devants…

    L’assassin s’appelle Riad Ismail Abdullah, c’est un imam de l’est d’Amman (un imam qui n’a rien à voir avec l’islam, cela va sans dire).

    Nahed Hattar faisait partie des chrétiens jordaniens, mais il était personnellement athée. Il était connu pour son opposition totale non seulement à l’Etat islamique et à al-Qaïda, mais aussi à l’Arabie saoudite (et à son parrain américain), et il soutenait Bachar al-Assad au point qu’on a dit qu’il en recevait des subsides.

    Il avait été arrêté le 13 août après avoir relayé sur sa page Facebook une caricature (d’origine inconnue) dénigrant « l’Essence divine » et « incitant à la division interreligieuse », selon l’acte d’accusation. Dès le début de la polémique il avait retiré cette caricature, mais il fit deux semaines de prison avant d’être libéré sous caution dans l’attente de son procès.

    Nahed Hattar entendait souligner pour sa défense que ce dessin n’était pas du tout une offense à l’Essence divine puisque, au contraire, il s’agit d’une critique des jihadistes qui veulent se servir de Dieu et le mettent à leur service de façon… blasphématoire.

    On verra ci-dessous que Nahed Hattar avait parfaitement raison et que, en dehors du fait que la loi jordanienne interdit toute représentation de Dieu, le dessin n’est pas du tout offensant pour l’islam, mais seulement pour les jihadistes. Ce qui en dit long sur les musulmans (forcément modérés) qui ont lancé la campagne contre l’écrivain.

    Voici ce (mauvais) dessin, quoique pas plus mauvais que ceux de Charlie Hebdo.

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    [Dans le cartouche vert] : Au paradis.

    Dieu : « Que votre soirée soit agréable, Abou Saleh… Avez-vous besoin de quelque chose ? »

    Abou Saleh : « Oui, Seigneur. Apporte-moi le verre de vin, et dis à Jibril [l’ange Gabriel] de m’apporter des cacahuètes. Et après cela envoie-moi un serviteur éternel pour nettoyer par terre, et emporte les assiettes vides. »

    Et il ajoute : « N’oublie pas de mettre une porte à la tente, de sorte que tu frappes avant d’entrer la prochaine fois, ô Glorieux… »

  • "Blasphème" pakistanais

    Nabil Masih, un chrétien (comme son nom l’indique) de 17 ans, de Deena Naath, district de Kasur, dans le Pendjab, a été arrêté et incarcéré pour « blasphème », pour avoir partagé sur Facebook des messages attentatoires à l’islam comprenant des photos « inappropriées » de la Kaaba.

    Sa famille a dû fuir le village, comme c’est toujours le cas. Car les musulmans modérés © deviennent des furies dès qu’un chrétien est accusé de blasphème. La police a toutefois pu les empêcher d’incendier la maison.

  • Bellamy le déni

    Riposte catholique a relayé une interview de François-Xavier Bellamy au Point. Le Bellamy de LMPT, des Veilleurs, de Sens commun… Mais d’abord de Versailles. Avec les œillères du bon bourgeois qui, lorsqu’il s’agit de l’islam, parle comme les évêques et les imams… Et une grosse louche de Padamalgam et de Cépaçalislam…

    Car pour François-Xavier Bellamy, agrégé de philosophie, « les islamistes ne croient pas en Dieu ». Et il argumente ainsi :

    S’ils croyaient à la vérité de leur religion, ils tenteraient de nous en convaincre, et cela passe par le dialogue, par la raison ; s’ils avaient vraiment la foi, ils nous donneraient leurs raisons.

    Et encore :

    En fait, les djihadistes trahissent leur faiblesse quand ils recourent à la violence. Ils montrent qu’ils n’ont pas une seule raison de croire en leur Dieu ; car s’ils en avaient ne serait-ce qu’une seule, ils tenteraient de nous l’expliquer pour nous permettre de les rejoindre. Comme ils n’en ont pas, ils se contentent médiocrement de réduire le reste du monde au silence. C’est en ce sens qu’on peut décrire le djihadisme comme un nihilisme : celui qui croit veut partager sa foi aux autres ; à celui seul qui ne croit en rien, l’altérité est insupportable, parce qu’elle ne peut être dépassée.

    Et il insiste :

    Voilà le défi silencieux que nous lançons au cœur même de cette épreuve : si vraiment votre Dieu est grand, montrez-le ; et si le christianisme est faux, prouvez-le !

    D’abord on constate que Bellamy parle de ces choses-là sans même avoir lu la conférence de Ratisbonne, sans savoir ce que l’islam pense de la raison. Alors que c’est capital.

    Ensuite on constate que Bellamy parle de ces choses-là sans avoir fait l’effort minimal de savoir ce que dit l’Etat islamique. Ses œillères sont si grandes qu’elles lui cachent les yeux. L’Etat islamique a des revues, fort bien faites, une en anglais, une en français. Dans ces revues, les théoriciens de l’Etat islamique ne cessent d’expliquer en quoi leur action est conforme à l’islam et répond à la volonté de Dieu telle qu’elle est édictée dans le Coran et les hadiths. Ils le font de façon extrêmement sérieuse et détaillée, avec un luxe de citations authentiques. On peut sans doute discuter leurs interprétations, mais prétendre qu’ils n’en disent rien est au mieux l’aveu qu’on ne sait pas de quoi on parle, au pire qu’on est un menteur.