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Gouvernement - Page 83

  • L’Africaine du gouvernement français

    Sans aucun doute est-ce la première fois qu’un ministre français, ou supposé tel, dit « chez nous » en parlant, non seulement d’un autre pays, mais d’un autre continent. C’est ce qu’a fait Rama Yade, secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères et aux Droits de l’Homme, au cours d’un entretien réalisé depuis Paris par la radio sénégalaise Futurs Médias. Un entretien où l’on constate aussi que Rama Yade ne parle pas vraiment le français comme le faisait Léopold Sédar Senghor...

    L’Afrique, dit-elle, « je ne peux pas m'en foutre, parce que je ne suis pas née ici ». En effet elle est née et a vécu la première partie de son enfance au Sénégal. « J'ai eu une histoire avant et puis l'objectif ultime c'est quand même ce continent, un jour, peut-être. Au fond, ici tout est fait, alors que chez nous, tout reste à faire. Et donc on peut être utile, si les autres le veulent parce qu'il ne faut pas forcer les choses et si on a les moyens également... »

    En traduction française, cela veut dire que la demoiselle aspire à être ministre chez elle, au Sénégal, puisque tout reste à faire dans le continent africain, alors qu’ici « tout est fait ».

    Dans ces conditions on se demande pourquoi elle est ministre en France. Sans doute le gouvernement français doit-il lui servir de tremplin...

    C’est aussi qu’elle croit représenter l’Afrique à elle toute seule. Elle est l’Afrique dans le gouvernement français...

    « J'ai toujours en tête, lorsque je suis en face d'un responsable politique ou d'un média, de me dire : quel que soit ce que je veuille ou que je fasse (sic), ces gens-là me voient comme représentant de l'Afrique. Je suis obligée d'être correcte, je suis obligée d'être bonne, parce que je veux faire casser tous les préjugés que des personnes peuvent avoir sur ce continent et ses habitants... Je vous assure que quand on est la plus jeune de l'état-major de l'UMP, ce n'est pas évident. Mais bon, on se bat parce qu'il faut se bagarrer, ce n'est pas drôle tous les jours, mais je le fais parce que j'aime ça, parce que j'ai ressenti le besoin de faire des choses pour les autres, parce que quoi qu'on en pense, mon image est celle de l'Afrique et si j'échoue, c'est l'Afrique qui échoue. »

    Si j’échoue c’est l’Afrique qui échoue, ne craint pas de prétendre la petite Ramatoulaye Yade. Et si elle réussit, l’Afrique réussira ? Non, évidemment, mais elle, oui, elle croit qu’elle pourra alors briguer un poste « chez elle ». Mais « quel que soit » ce qu’elle veuille ou fasse, comme on ne dit pas à Dakar, Ramatoulaye Yade n’est qu’un joli pion de couleur sur l’échiquier de Nicolas Sarkozy. On le prend, on le pose, on l’enlève, il disparaît...

    (via fdesouche)

  • Les bricolos de la Sécu

    Le prétendu plan de redressement des comptes de la sécurité sociale ne mérite pas qu’on s’y arrête une seconde, tant il est sans commune mesure avec le déficit attendu pour cette année (1,2 milliard d’économies espérées, pour un trou de 12 milliards...). Ce n’est qu’un misérable bricolage, dans la lignée des bricolages précédents (toujours moins de remboursements, alors que les cotisations sont pharamineuses) qui sont tous, forcément, des échecs. Quand on se souvient du mirifique plan de Douste-Blazy, célébré pendant des mois, qui était censé redresser durablement les comptes...

    Il n’y aura pas de solution tant qu’on n’aura pas mis fin à ce système absurde qu’on ose continuer de nous présenter comme le meilleur du monde.

  • La menace de Bruxelles sur les vins français

    Après un an de « négociations » avec les Etats membres, la Commission européenne a présenté hier son projet de réforme vinicole.

    Il n’est pas question ici d’entrer dans le détail de mesures complexes qui visent des situations très diverses, mais de relever un des principaux principes de la réforme : faire évoluer le modèle viticole européen, majoritairement artisanal, vers un modèle plus industriel et compétitif face à la concurrence des vins du Nouveau Monde. Avec à la clef une « simplification » des règles d’étiquetage et des pratiques œnologiques.

    On retrouve là l’obsession habituelle de la Commission européenne : faire disparaître ce qui est artisanal et promouvoir ce qui est industriel, sous prétexte de compétitivité, en fait par soumission (volontaire) au mondialisme.

    La marche à suivre est exactement inverse. On ne voit pas pourquoi une production industrielle de vins européens serait à même de concurrencer une production industrielle déjà établie et organisée comme telle dès l’origine en Amérique ou en Australie. Ce qui fait l’intérêt des vins européens, et spécifiquement français, est précisément qu’ils sont des vins de terroir, dont le goût diffère d’une commune à l’autre, voire d’une parcelle à l’autre. Et que souvent ils ne sont pas des vins de cépage, mais des assemblages de divers cépages, effectués sur un terroir délimité et pourvus d’une appellation contrôlée.

    Une « simplification » des règles d’étiquetage et des pratiques œnologiques sonnerait tout simplement la fin des vins français. Ce serait la destruction d’un pan important de notre patrimoine, un saccage de l’identité française, de la civilisation française, et assurément une grande victoire de l’Union européenne totalitaire et déshumanisée.

    Dans un communiqué, le ministère de l’Agriculture fait savoir que « la France réaffirme son attachement au maintien des règles actuelles de production et d’élaboration des AIOC viticoles dans l’aire, ainsi qu’à la protection de l’ensemble des mentions traditionnelles existantes ».

    Mais comme le ministre de l’Agriculture, Michel Barnier, est un européiste frénétique, et comme son Président européiste ne sait même pas ce qu’est le vin, cela ne nous rassure guère.

  • Le petit coordinateur

    Au cours d’un « chat » vidéo sur internet depuis Matignon, François Fillon a souhaité la mise en place d’un « vrai régime présidentiel » qui implique la... suppression du poste de Premier ministre.

    Telle est « la logique des institutions » qu’il « souhaite » : un président de la République « qui dirige le gouvernement lui-même », avec en face de lui « une Assemblée beaucoup plus puissante, qui ne peut pas être dissoute par le président de la République ». Mais François Fillon estime que « la France n’est pas aujourd’hui prête à accepter un système comme celui-là ». Alors, dans un premier temps, « il faut sans doute faire un pas vers un régime plus présidentiel, avec un Premier ministre qui reste le coordinateur du gouvernement ».

    Chacun constate que ce « premier pas » est déjà largement accompli. Comme on a pu le vérifier une nouvelle fois avec le « discours de politique générale du Premier ministre », servile répétition des discours de Nicolas Sarkozy : une prestation parfaitement inutile, de la part d’un « coordinateur du gouvernement ».

    Mais les troupes ont manifestement du mal à suivre. Quelques heures plus tôt, Bernard Accoyer, le président de l’Assemblée nationale, ex-président du groupe UMP, affirmait que si le quinquennat avait modifié la donne, « il faut souligner que tout cela ne peut fonctionner qu’avec un Premier ministre qui est le maître du gouvernement ». Et d’ajouter qu’on « ne peut certainement pas » se passer d’un Premier ministre...

    Sans doute Bernard Accoyer se souvient-il confusément qu’il y a une Constitution de la République qui règle ces rapports entre les institutions. François Fillon, quant à lui, se moque éperdument de la Constitution. Comme son patron Sarkozy, qui viole allègrement tous les jours les articles 20 (le gouvernement détermine et conduit la politique de la nation) et 21 (le Premier ministre dirige l’action du gouvernement).

    Dans une République normale, Nicolas Sarkozy serait mis en demeure par le Conseil constitutionnel de respecter la Constitution. A sa décharge, on remarquera que, pour l’essentiel, ce n’est en fait ni le président de la République ni le gouvernement qui détermine la politique de la nation, mais Bruxelles. Sarkozy s’agite beaucoup, non pour diriger, mais pour faire croire et se faire croire à lui-même qu’il est le chef. Tout cela serait dérisoire, si ce n’était la survie de la France qui était en jeu.

  • Des droits comme s’il en pleuvait

    Devant le Conseil national de la Jeunesse (CNJ) qui tient sa 9e université d'été à Strasbourg, Roselyne Bachelot a déclaré que parmi les grands axes de sa politique pour la jeunesse il y aura le « droit à l'éducation et la formation » tout au long de la vie, un « droit à l'excellence » dans l'éducation, le « droit à la deuxième chance », ainsi qu'un « droit à une première expérience professionnelle »…

    Elle n’a pas précisé si tous ces nouveaux « droits » seraient « opposables »…

    Elle n’a pas non plus indiqué si à ces nouveaux « droits » correspondaient des devoirs...

  • Une armée de plus en plus désarmée

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Si l’on en croit le ministre dit de la Défense Hervé Morin, la destruction de la défense nationale engagée par Jacques Chirac doit se poursuivre et s’accélérer sous Nicolas Sarkozy.

    Selon ses déclarations au Bourget, même des programmes déjà engagés ne pourront pas être tenus.

    La perspective est donc celle d’une armée de plus en plus désarmée.

    On ne comprend que trop pourquoi Nicolas Sarkozy a choisi comme ministre de la Défense un euromondialiste : ce ministre peut ainsi annoncer sans le moindre état d’âme que la France a vocation à ne plus être la France.

  • Chiffres du chômage : on annonce la transparence...

    Le gouvernement a confié une mission à l’Inspection générale des finances, à l’Inspection générale des affaires sociales, avec le concours de l’Inspection générale de l’INSEE, « afin de dresser un état des lieux des concepts et méthodes d’évaluation en vigueur, d’en apprécier la fiabilité et, le cas échéant, de formuler des propositions » sur les modalités de calcul des chiffres du chômage. Car, comme le dit le communiqué de Matignon à propos de la « grande diversité » des sources statistiques (c’est-à-dire de leurs contradictions), « la période récente a montré que cela nuisait à leur lisibilité ». Sic. Surtout quand on refuse de publier l’enquête emploi de l’INSEE... La mission permettra de « faire toute la transparence sur les chiffres du chômage », affirme Matignon. Mais il est permis d’en douter, quand on voit de quelle façon alambiquée on présente la manipulation des chiffres, devenue si voyante au premier trimestre qu’il faut bien faire quelque chose pour sortir de cette situation devenue intenable. Le rapport doit être remis fin juillet.

  • Christine Boutin. Et le DAL...

    Christine Boutin, ministre du Logement et de la Ville ( la Ville de Ni putes ni soumises) a reçu une délégation du groupuscule anarcho-trotskiste DAL, spécialiste du squat révolutionnaire, soutien des « sans-papiers », etc. A l’issue de l’entretien, elle s’est dite « disposée à prendre en considération et à développer toutes les initiatives constructives », et s’est engagée à reconsidérer le comité de suivi de la loi sur le droit au logement opposable afin de « permettre une meilleure représentativité des acteurs impliqués dans l’application » de cette loi. Autrement dit elle accède à la revendication du DAL, et un comité ministériel va être ouvert à l’un des groupuscules les plus subversifs de la scène politico-sociale.

  • Les secrétaires d’Etat « n'assisteront pas au conseil des ministres »

    Le 30 mai dernier, le Premier ministre François Fillon rappelait, à propos des « quelques secrétaires d’Etat » qui seraient nommés après les législatives : « Ce seront des vrais secrétaires d'Etat, comme autrefois, c'est-à-dire des collaborateurs des ministres, qui n'assisteront pas au conseil des ministres. »

    Le premier conseil des ministres du nouveau gouvernement se tient actuellement à l’Elysée. Avec les secrétaires d’Etat, qui ont longuement posé devant les journalistes à leur arrivée.

  • Fillion et Vanneste

    François Fillon a visité une usine à Tourcoing en compagnie du député de la circonscription, Christian Vanneste. Les médias de la pensée unique s’en étranglent, rappelant comment le député a été condamné pour « homophobie », comment Sarkozy avait « condamné fermement » les propos du député, et subsidiairement comment Christian Vanneste était également coupable d’être l’auteur de l’amendement sur le rôle positif de la colonisation...

    Alors qu’un journaliste demandait à Fillon s’il était heureux d’être aux côtés d’un tel personnage, le Premier ministre est resté muet.

    Christian Vanneste a déclaré quant à lui qu’il était « très heureux » d’accueillir François Fillon, et que le Premier ministre n’avait « jamais été fâché » avec lui : « On n’est jamais fâché avec quelqu’un qui fait 58% », a-t-il ajouté...