Le gouvernement a confié une mission à l’Inspection générale des finances, à l’Inspection générale des affaires sociales, avec le concours de l’Inspection générale de l’INSEE, « afin de dresser un état des lieux des concepts et méthodes d’évaluation en vigueur, d’en apprécier la fiabilité et, le cas échéant, de formuler des propositions » sur les modalités de calcul des chiffres du chômage. Car, comme le dit le communiqué de Matignon à propos de la « grande diversité » des sources statistiques (c’est-à-dire de leurs contradictions), « la période récente a montré que cela nuisait à leur lisibilité ». Sic. Surtout quand on refuse de publier l’enquête emploi de l’INSEE... La mission permettra de « faire toute la transparence sur les chiffres du chômage », affirme Matignon. Mais il est permis d’en douter, quand on voit de quelle façon alambiquée on présente la manipulation des chiffres, devenue si voyante au premier trimestre qu’il faut bien faire quelque chose pour sortir de cette situation devenue intenable. Le rapport doit être remis fin juillet.