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Gouvernement - Page 85

  • Sarkozy ministre de l’Education

    Les syndicats d’enseignants et de parents d’élèves ont été quelque peu surpris, hier, d’apprendre par le ministère de l’Education qu’ils allaient être reçus par Nicolas Sarkozy au sujet des décrets Robien et que, ajoutait le ministère, « c’est lui qui décidera ». Sic.

    Après avoir reçu ces mêmes organisations pendant plus d’une semaine, le ministre (?) Xavier Darcos devait faire hier une conférence de presse. Laquelle a été annulée, et devait être remplacée par un simple communiqué. Lequel a également été annulé. Et tout le monde est renvoyé à l’Elysée, où tout se décide, dans tous les domaines...

  • Jean-Marie Le Pen et Rachida Dati

    Parmi les propos tenus à Nancy par Jean-Marie Le Pen, ce sont ceux concernant Rachida Dati qui ont été les plus repris, car, selon le titre de la dépêche de l’AFP, « Le Pen s’en prend à Rachida Dati ». Voilà donc un nouveau dérapage...

    Le président du Front national ne s’en est nullement pris à Rachida Dati, il a posé une question, en rapport avec la doctrine du Front national concernant la double nationalité. Le Front national, a-t-il rappelé, est fondamentalement hostile à la double nationalité, et s’il était au pouvoir il demanderait aux binationaux de choisir : « Vous devez choisir. Si vous choisissez la nationalité étrangère, vous serez des étrangers, respectés en France, mais selon le statut des étrangers, sans bénéficier des avantages que moi je crois devoir réserver aux Français. »

    Et il a pris des exemples. « Par exemple, il poserait la question à Mme Dati : est-ce que vous avez la nationalité marocaine, ou la nationalité française ? »

    La question n’est pas vaine. Lors de la constitution du gouvernement, le journal marocain en langue française L’Opinion s’est exclamé : « Le département français de la Justice confié à une Marocaine ! », et sur le site internet du célèbre journal en langue arabe Ashark Alawsat, un internaute commentait ainsi l’article sur le nouveau gouvernement français : « Une Marocaine à la Justice en France, une Marocaine à l’Education en Belgique. Ce serait désolant de ne pas avoir plus de femmes ministres au Maroc après les législatives de septembre ! »

    La question se pose donc : le ministre français de la Justice est-il être marocain ? Le garde des Sceaux de la France peut-il être de nationalité étrangère ?

    Jean-Marie Le Pen a ensuite cité d’autres exemples, comme celui d’Ingrid Betancourt : la double-nationalité « nous permet de nous mettre sur les reins la responsabilité de cette ancienne candidate à la présidence de la République de Colombie, qui est quand même plus colombienne que française.... »

    Et encore : « Nous nous sentons engagés pour le terroriste Moussaoui, qui est  “franco-marocain“. Je voudrais bien savoir s’il est français ou marocain, s’il est marocain c’est la responsabilité du Maroc, s’il est français c’est la responsabilité de la France.  »

  • Chiffres du chômage : on attend la « rupture »

    Sarkozy avait promis la rupture, mais c’est la continuité que l’on voit, à propos des chiffres du chômage. La continuité dans le mensonge.

    Le ministère de l’emploi a en effet publié, sans sourciller, les chiffres d’avril, alors que chacun sait qu’ils ne correspondent à rien, puisque l’enquête annuelle qui permet de les établir a été reportée en raison des résultats non conformes qu’elle révélait... Pour février, Eurostat avait considéré que le taux de chômage était sans doute de 8,8%, et non de 8,4 comme l’avait annoncé le gouvernement.

    Les statisticiens du ministère ont même fait grève le mois dernier contre la parution de leurs propres chiffres... Aujourd’hui ils organisent des « Etats généraux des chiffres du chômage et de la précarité », et vont encore plus loin en déclarant notamment : « La publication mensuelle d’un chiffre du chômage entretient inévitablement des controverses stériles que les informations disponibles ne permettent pas de trancher. Ce bruit médiatique, qui peut parfois servir la communication gouvernementale, n’apporte rien au débat démocratique qui devrait être organisé dans une plus grande sérénité sur des bases statistiques précises et incontestables. »

    Mais le bruit médiatique qui sert la communication gouvernementale, c’est tout ce que veut Sarkozy...

  • Fillon dans le texte

    En arrivant à Loué, hier, François Fillon a déclaré aux journalistes qui l’attendaient : « Le Premier ministre vient faire une campagne électorale dans la Sarthe , il ne vient pas répondre aux questions des journalistes de la presse nationale. » En fait de campagne sarthoise, il n’a quasiment parlé à ses électeurs que de son magnifique gouvernement...

    Il a notamment fait part de sa volonté de voir le conseil des ministres devenir un lieu « où l’on débat, comme dans n’importe quel conseil d’administration, n’importe quel conseil municipal, n’importe quelle association ».

    Le conseil des ministres comme un conseil d’administration... La veille il avait qualifié Sarkozy de « patron »...

  • Pour la Sécu, c’est la continuité...

    Depuis des années la sécurité sociale est en ruines et accumule les déficits. Les gouvernements qui se succèdent n’ont d’autre politique que de diminuer les remboursements et/ou d’augmenter les cotisations, tandis que le déficit continue de se creuser... Ainsi le « meilleur système de protection sociale au monde » devient-il de plus en plus cher pour des patients qui cotisent de plus en plus, en totale contradiction avec ses principes.

    La dernière idée à la mode était de dérembourser des médicaments de plus en plus nombreux, dont on décidait que le service médical n’était pas suffisant. Histoire d’ajouter l’hypocrisie au processus.

    Sarkozy a décidé qu’on arrêtait les déremboursements. Mais on va vers un nouveau trou de 2 milliards d’euros. Il faut trouver une solution. Le truc de Sarkozy, c’est la « franchise ». Plus précisément quatre franchises non remboursées, sur les examens biologiques, les médicaments, les consultations médicales, et les hospitalisations. Ce sera inscrit dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2008, a confirmé Roselyne Bachelot.

    Bien sûr, ce n’est pas pour boucher un trou, c’est pour « responsabiliser » les assurés...

    Autrement dit, rien ne change. On continue de faire payer de plus en plus cher la gratuité, et en prime, de prendre les gens pour des imbéciles.

    On ne voit pas où est la « rupture ». Mais, au regard du résultat de l’élection présidentielle, on doit admettre, finalement, que prendre les gens pour des imbéciles, ce n’est pas si sot...

  • Le Malien et RESF

    Le vol Paris-Bamako (Mali) d'Air France au départ de l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle a été annulé samedi après-midi, après l'intervention de passagers contre l'expulsion d'un homme en situation irrégulière. Peu avant le départ, la personne devant être expulsée s'est levée, nécessitant l'intervention des agents de police l'accompagnant, a appris l'AFP auprès de Laurent Cantet, membre du… Réseau éducation sans frontières (RESF), présent dans l'appareil… Plusieurs passagers se sont alors indignés des « conditions de traitement » du clandestin. « Le commandant de bord a estimé que les conditions de sécurité n'étaient pas remplies », déclare Air France.

    Il n’y a eu aucun commentaire du ministre de l’Intérieur ou de quelque autre personnalité gouvernementale…

    On peut se demander pourtant où est la « rupture » en la matière, puisque, comme auparavant, il suffit d’alerter un lobby pour faire échec à l’application des lois nationales.

  • Fillon grotesque

    Déclaration du Premier ministre François Fillon, en campagne dans la Sarthe :

    « Les membres du gouvernement, sauf exception, doivent être des élus du peuple. En démocratie, on choisit des hommes et des femmes, on les envoie siéger au Parlement pour représenter le peuple, et parmi ceux qui siègent au Parlement, on choisit les ministres. La démocratie, dans tous les pays modernes, c'est comme cela que cela fonctionne. »

    On reconnaît la pique habituelle des sarkozystes contre Villepin, qui n’est pourtant plus de saison. Et qui l’est d’autant moins que c’est contre Fillon lui-même qu’elle se retourne.

    Car dans son gouvernement, il y a quatre ministres sur 15 qui ne sont pas parlementaires : Christine Albanel, Christine Lagarde, Rachida Dati, et bien sûr Bernard Kouchner. Il y en a deux autres qui n’ont jamais été députés : Brice Hortefeux et Xavier Darcos. Soit six « exceptions » sur quinze… Sans parler de ceux qui n’ont pas été choisis parmi les parlementaires pour la bonne raison qu’ils étaient déjà ministres (Borloo, Alliot-Marie, Bertrand), de Juppé qui a dû abandonner son mandat pour les raisons que l’on sait, et des secrétaires d’Etat : deux sur quatre ne sont pas députés.

    Fillon dit donc n’importe quoi. Ce n’est pas nouveau. Et ce n’est pas fini…

    Il aurait mieux fait d’essayer de nous expliquer le raisonnement inverse : pourquoi des ministres, y compris le premier d’entre eux, doivent se présenter à la députation, alors qu’ils ne siègeront pas à l’Assemblée nationale.

  • L’UNAF satisfaite. Sic.

    Il n’y a pas de ministre de la Famille. Il n’y a aucun ministre qui ait dans ses attributions la Famille. Néanmoins l’UNAF (union nationale des associations familiales) se dit « satisfaite ». Parce qu’elle a rencontré Xavier Bertrand, le ministre du Travail, des Relations sociales et de la Solidarité , qui lui a assuré que « son champ de compétence couvre le secteur de la famille » (de façon occulte), et que « même si dans l’avenir (sic) les questions liées à la politique familiale pouvaient être traitées plus directement par un secrétaire d’Etat, il continuerait lui-même à suivre de près ces questions », comme dans le précédent gouvernement, où il était ministre de la Santé et des Solidarités, avec un ministre délégué à la Sécurité sociale, aux personnes âgées, handicapées et à la famille...

    Ainsi rassurée, l’UNAF est donc « satisfaite que la place et le rôle des familles dans l’action du gouvernement soit ainsi reconnu ».

    Je vous jure que c’est vrai.

  • Mailly rassuré...

    Le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, s’est dit « rassuré » à l’issue de son entretien d’une heure avec Nicolas Sarkozy : « Je suis rassuré sur la méthode, sur le contenu, il faudra attendre les textes qui sortiront... J’ai noté positivement qu’il n’y a pas de volonté de remise en cause du droit de grève » en imposant un service minimum dans les transports... Et d'ajouter : « Il y aura une concertation rapide avec Xavier Bertrand, parce que le président a compris qu'on ne veut pas négocier le service minimum ». Sic.

    Que le chef du syndicat le plus immobiliste et jaloux des « droits acquis » sorte « rassuré » de l’Elysée en dit long sur la volonté de « rupture » de Sarkozy, et sa promesse de service minimum.

    A signaler aussi que le « Premier ministre » François Fillon participait à l’entretien, mais qu’il a « peu » parlé...