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L’Africaine du gouvernement français

Sans aucun doute est-ce la première fois qu’un ministre français, ou supposé tel, dit « chez nous » en parlant, non seulement d’un autre pays, mais d’un autre continent. C’est ce qu’a fait Rama Yade, secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères et aux Droits de l’Homme, au cours d’un entretien réalisé depuis Paris par la radio sénégalaise Futurs Médias. Un entretien où l’on constate aussi que Rama Yade ne parle pas vraiment le français comme le faisait Léopold Sédar Senghor...

L’Afrique, dit-elle, « je ne peux pas m'en foutre, parce que je ne suis pas née ici ». En effet elle est née et a vécu la première partie de son enfance au Sénégal. « J'ai eu une histoire avant et puis l'objectif ultime c'est quand même ce continent, un jour, peut-être. Au fond, ici tout est fait, alors que chez nous, tout reste à faire. Et donc on peut être utile, si les autres le veulent parce qu'il ne faut pas forcer les choses et si on a les moyens également... »

En traduction française, cela veut dire que la demoiselle aspire à être ministre chez elle, au Sénégal, puisque tout reste à faire dans le continent africain, alors qu’ici « tout est fait ».

Dans ces conditions on se demande pourquoi elle est ministre en France. Sans doute le gouvernement français doit-il lui servir de tremplin...

C’est aussi qu’elle croit représenter l’Afrique à elle toute seule. Elle est l’Afrique dans le gouvernement français...

« J'ai toujours en tête, lorsque je suis en face d'un responsable politique ou d'un média, de me dire : quel que soit ce que je veuille ou que je fasse (sic), ces gens-là me voient comme représentant de l'Afrique. Je suis obligée d'être correcte, je suis obligée d'être bonne, parce que je veux faire casser tous les préjugés que des personnes peuvent avoir sur ce continent et ses habitants... Je vous assure que quand on est la plus jeune de l'état-major de l'UMP, ce n'est pas évident. Mais bon, on se bat parce qu'il faut se bagarrer, ce n'est pas drôle tous les jours, mais je le fais parce que j'aime ça, parce que j'ai ressenti le besoin de faire des choses pour les autres, parce que quoi qu'on en pense, mon image est celle de l'Afrique et si j'échoue, c'est l'Afrique qui échoue. »

Si j’échoue c’est l’Afrique qui échoue, ne craint pas de prétendre la petite Ramatoulaye Yade. Et si elle réussit, l’Afrique réussira ? Non, évidemment, mais elle, oui, elle croit qu’elle pourra alors briguer un poste « chez elle ». Mais « quel que soit » ce qu’elle veuille ou fasse, comme on ne dit pas à Dakar, Ramatoulaye Yade n’est qu’un joli pion de couleur sur l’échiquier de Nicolas Sarkozy. On le prend, on le pose, on l’enlève, il disparaît...

(via fdesouche)

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