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Yade

  • Rama Yade

    Propos de Rama Yade, secrétaire d’Etat de la République française, dans un livre sur l’intégration à paraître demain (Comment je suis devenu français, par Jacqueline Remy, éditions du Seuil) :

    «A cette époque [avant mes 18 ans], je me disais souvent que, s’il y avait une guerre entre le Sénégal et la France, je choisirais mon pays d’origine. Aujourd’hui, je ne sais pas. »

    «Pourquoi me ferais-je enterrer seule dans un cimetière des Hauts-de-Seine, alors que je peux être dans un endroit si reposant, au soleil, avec les miens ? C’est là que je dois revenir quand je serai morte. »

  • La diplomatie selon Rama Yade

    « J’ai envie que nous allions à l’étranger parler droits de l’homme avec les Russes, avec les Chinois, sans avoir honte de nous-mêmes. Nous ne sommes pas la Chine , nous ne sommes pas la Russie. Notre pays n’est pas une dictature. Nous ne sommes pas une nation qui passe son temps à violer les droits de l’homme. »

    Ce propos est de Rama Yade, secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères et aux Droits de l’homme. Elle était interrogée sur sa visite aux squatteurs d’Aubervilliers et sur la situation des clandestins en France, notamment après la mort d’une Chinoise tombée d’un immeuble en voulant échapper à la police qui ne la recherchait pas, et après la mort d’un jeune Russe dans des conditions similaires.

    Le contexte explique donc que Rama Yade évoque la Chine et la Russie. Mais cela ne justifie en rien ce propos, qui serait déjà hallucinant dans la bouche de quelque responsable politique que ce soit, et qui est proprement insupportable dans la bouche de quelqu’un qui est en charge de la diplomatie française. Rama Yade a « gagné haut la main la palme de l’impudence diplomatique », constate Jean-Marie Le Pen dans un communiqué.

    Il y a ici deux énormités.

    La première est de traiter la Russie de « dictature ». Et, plus fort encore, de « nation qui passe son temps à violer les droits de l’homme ». Certes, Nicolas Sarkozy, devant la conférence des ambassadeurs, avait dénoncé la « brutalité » de la Russie (dans le domaine de l’énergie), ce qui avait suscité une réponse ironique de Moscou. Mais ni lui ni aucune personnalité gouvernementale du monde civilisé n’avait encore traité la Russie de « dictature » et de « nation qui passe son temps à violer les droits de l’homme ». Personne ne s’était encore permis une telle attaque, aussi stupide et insensée qu’injuste, d’un pays ami.

    La seconde énormité est le fait de mettre la Russie et la Chine sur le même plan en matière de « dictature ». Comme s’il y avait un rapport entre la très réelle dictature du parti communiste chinois, qui interdit toute démocratie et toute liberté d’expression, et la Russie de Poutine, où les partis politiques sont libres, et où il faut être vraiment sourd pour ne pas entendre l’opposition.

    En bref, la Russie de Poutine est le pays qui honore Soljenitsyne, et la Chine , qui réussit le tour de force d’ajouter à l’esclavagisme communiste l’esclavagisme du pire capitalisme libéral, est le pays où les esprits libres sont en camp de concentration.

    L’interprétation la plus bienveillante est que Rama Yade ne sait pas de quoi elle parle. C’est ce que suggère Jean-Marie Le Pen dans son communiqué, ajoutant que « ce n’est pas une excuse, surtout quand on est ministre ». La conclusion va de soi : « Pour l’honneur de la France, Rama Yade doit démissionner. »

  • L’Africaine du gouvernement français

    Sans aucun doute est-ce la première fois qu’un ministre français, ou supposé tel, dit « chez nous » en parlant, non seulement d’un autre pays, mais d’un autre continent. C’est ce qu’a fait Rama Yade, secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères et aux Droits de l’Homme, au cours d’un entretien réalisé depuis Paris par la radio sénégalaise Futurs Médias. Un entretien où l’on constate aussi que Rama Yade ne parle pas vraiment le français comme le faisait Léopold Sédar Senghor...

    L’Afrique, dit-elle, « je ne peux pas m'en foutre, parce que je ne suis pas née ici ». En effet elle est née et a vécu la première partie de son enfance au Sénégal. « J'ai eu une histoire avant et puis l'objectif ultime c'est quand même ce continent, un jour, peut-être. Au fond, ici tout est fait, alors que chez nous, tout reste à faire. Et donc on peut être utile, si les autres le veulent parce qu'il ne faut pas forcer les choses et si on a les moyens également... »

    En traduction française, cela veut dire que la demoiselle aspire à être ministre chez elle, au Sénégal, puisque tout reste à faire dans le continent africain, alors qu’ici « tout est fait ».

    Dans ces conditions on se demande pourquoi elle est ministre en France. Sans doute le gouvernement français doit-il lui servir de tremplin...

    C’est aussi qu’elle croit représenter l’Afrique à elle toute seule. Elle est l’Afrique dans le gouvernement français...

    « J'ai toujours en tête, lorsque je suis en face d'un responsable politique ou d'un média, de me dire : quel que soit ce que je veuille ou que je fasse (sic), ces gens-là me voient comme représentant de l'Afrique. Je suis obligée d'être correcte, je suis obligée d'être bonne, parce que je veux faire casser tous les préjugés que des personnes peuvent avoir sur ce continent et ses habitants... Je vous assure que quand on est la plus jeune de l'état-major de l'UMP, ce n'est pas évident. Mais bon, on se bat parce qu'il faut se bagarrer, ce n'est pas drôle tous les jours, mais je le fais parce que j'aime ça, parce que j'ai ressenti le besoin de faire des choses pour les autres, parce que quoi qu'on en pense, mon image est celle de l'Afrique et si j'échoue, c'est l'Afrique qui échoue. »

    Si j’échoue c’est l’Afrique qui échoue, ne craint pas de prétendre la petite Ramatoulaye Yade. Et si elle réussit, l’Afrique réussira ? Non, évidemment, mais elle, oui, elle croit qu’elle pourra alors briguer un poste « chez elle ». Mais « quel que soit » ce qu’elle veuille ou fasse, comme on ne dit pas à Dakar, Ramatoulaye Yade n’est qu’un joli pion de couleur sur l’échiquier de Nicolas Sarkozy. On le prend, on le pose, on l’enlève, il disparaît...

    (via fdesouche)