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Gouvernement - Page 63

  • L’« accord » entre l’Etat, La Poste et la presse pour tuer les journaux indépendants (sous l’égide de Bruxelles)

    L'Etat, La Poste et des représentants de la presse ont signé mercredi dernier un « accord » sur le transport des journaux par La Poste, dans l’indifférence générale, alors qu’il s’agit d’une menace de mort sur les journaux indépendants.

    Christine Albanel, ministre de la Culture et de la Communication s'est félicitée de cet accord « ambitieux » pour lequel toutes les parties ont « fait des efforts » : « Les éditeurs ont accepté une augmentation progressive des tarifs, la Poste s'est engagée à des efforts de productivité et l'Etat confirme ses engagements. »

    Les tarifs préférentiels pour la presse coûtent à La Poste 400 millions d’euros par an malgré leur prise en charge partielle par l’Etat. L’Etat va continuer à contribuer à cette dépense à hauteur de 242 millions jusqu'en 2011, pour réduire sa contribution à 180 millions en 2015.

    Pour les éditeurs, l'augmentation des tarifs sera progressive sur sept ans. Pour la presse d'information politique et générale, l'augmentation sera par exemple de 2% en 2009 et de 4% en 2015. Au total entre 2009 et 2015, elle atteindra presque 25%. Pour le reste de la presse, elle sera proche de 34% entre 2009 et 2015.

    Le Syndicat de la presse magazine et d'information affirme que sa signature a été « une décision difficile » en raison « d'augmentations tarifaires hors du commun », alors que nous sommes « dans un contexte économique particulièrement tendu, et alors que l'élasticité au prix du produit presse interdit toute répercussion sur les prix de vente ».

    Pour le Syndicat professionnel de la presse magazine et d'opinion, les hausses tarifaires « extrêmement lourdes fragiliseront un peu plus de nombreux titres ». « C'est le lecteur qui en pâtira, qu'il s'agisse du prix des publications ou de la réduction de leur pagination. »

    François Morel, président du Syndicat de la presse quotidienne nationale, fait contre mauvaise fortune bon cœur : « Au départ, il était question d'une augmentation tarifaire pour les quotidiens nationaux de l'ordre de 40% » (soit presque deux fois plus que ce que l'accord prévoit finalement)", souligne-t-il, estimant donc que l'accord était finalement « équilibré », et se félicitant qu’il « sécurise l'intervention de l'Etat » dans le secteur. Merci monsieur le bourreau, vous êtes bien bon de sécuriser la guillotine et de la faire fonctionner à tempérament.

    Ici et là dans la presse, notamment dans La Croix, on émet quelques cris plaintifs. Mais puisque l’existence des journaux dépend du pouvoir et des libéralités des grosses entreprises liées au pouvoir, on se plaint avec la plus grande humilité…
    Ce que je remarque, quant à moi, c’est que personne ne remarque qu’il ne s’agit pas d’une décision française, mais d’une conséquence des directives européennes. Le gouvernement n’a pas le choix, parce que les directives ont force de loi, et les éditeurs, tous gagnés à l’européisme, cachent soigneusement que leur suicide est programmé par l’Union européenne.

    Il s’agit en effet de l’application de la troisième directive postale, élaborée en 2006. Initialement, elle devait aboutir à une libéralisation totale de la Poste au 1er janvier 2009. En octobre 2007, elle a été reportée au 1er janvier 2011 (naturellement, 11 Etats membres ont obtenu des dérogations, mais la France furieusement européiste s’est bien gardée d’en demander pour elle-même). Au 1er janvier 2011, toutes les activités postales seront donc soumises à la concurrence. Comme les tarifs postaux de la presse sont une spécificité française, il faut absolument les supprimer pour tenter de rendre la Poste française compétitive (ce qu’elle n’est pas de toute façon).

    Et les journaux indépendants vont devoir augmenter leur prix de vente ou disparaître, et disparaître parce qu’ils auront augmenté leur prix de vente dans une société en récession économique et au pouvoir d’achat en chute libre.

  • Rachida Dati

    Incroyable mais vrai : comme le signale e-deo, si vous tapez http://www.ministre-justice.fr/, vous tombez directement sur le blog vidéo de Rachida Dati. Certainement elle est ministre de la Justice, mais le fait d’accaparer cette adresse en fait en quelque sorte la ministre éternelle de la Justice. Il est vrai qu’on avait déjà Jack Lang ministre éternel de la Culture.

    Cela dit, ce blog vidéo est incomplet. Il y manque notamment celle-ci, qui fait les délices les internautes depuis dix jours, et qu'un ami, dans un courriel qu’il m’adressait, titrait ainsi :  "Madame le Ministre de la Justice de la République française sur la voie de l'intégration".

  • Une régression communiste

    Sarkozy avait promis d’instaurer un « droit opposable » à la garde d’enfants d’ici 2012. Comme il cherche à honorer ses plus funestes promesses, il avait confié une « mission » sur le sujet à Michèle Tabarot, député UMP des Alpes-Maritimes, qui vient a remis son rapport, hier, au Premier ministre.

    Ce que cache ce prétendu « droit opposable », c’est comme on s’en doutait, la volonté, dans le droit fil de l’idéologie communiste, de retirer les enfants à leurs parents. Et de les retirer le plus tôt possible, afin qu’ils soient « socialisés » dans le « bon » sens.

    Ainsi la priorité est-elle donnée aux 2-3 ans. « Cette tranche d’âge est l’objet de toutes les attentions », souligne Libération. On va créer des « jardins d’éveil », intermédiaire entre la crèche et l’école. L’objectif est de « favoriser l’éveil préscolaire », « stimuler les capacités linguistiques » et faciliter… « la socialisation et la découverte de nouvelles expériences ».

    Bien entendu, cela n’empêche pas que la préscolarisation dès l’âge de 2 ans soit maintenue s’il y a des places disponibles…

    Le reste, c’est la création d’emplois de «papys et mamies sitters» dans les « relais d’accueil familial », la création de maisons d’assistantes maternelles (MAM), dans des locaux mis à disposition par des entreprises ou des collectivités, et… la réduction à un an du congé parental (qui est aujourd’hui de trois ans).

    Les communes se verraient confier une compétence facultative en matière d’accueil de la petite enfance, et des observatoires départementaux de l’enfance et de la jeunesse seraient créés, sous la responsabilité des caisses d’allocations familiales.

    Libération ajoute toutefois que « le sort de ce rapport est néanmoins incertain, tout comme le coût et le financement, qui restent inconnus ».

    Je me souviens que Louis Salleron insistait beaucoup sur le caractère anti-familial du socialisme. Si Sarkozy suit le rapport Tabarot, il fera pire que n’ont jamais fait les socialistes français.

  • Chômage : la limite des radiations

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Surprise : on avait pris l’habitude que le nombre de chômeurs inscrits à l’ANPE diminue chaque mois. Et voici qu’en mai il augmente.

    Du coup nous échappons au coup de clairon mensuel du gouvernement sur la baisse du chômage.

    Que se passe-t-il ?

    C’est que les sorties de l’ANPE pour « radiation administrative » sont en hausse de 3,2% sur un mois. Il était manifestement difficile d’aller au-delà sans qu’on le remarque et que l’hécatombe fasse jaser.

    Et voilà pourquoi votre fille est muette !

  • Moral des ménages : nouveau record historique…

    Le moral des ménages français, selon l’indice calculé par l’INSEE,  a encore chuté de quatre points en juin, à son niveau le plus bas depuis qu’il existe.

    L'indicateur résumé s'est établi à -46 contre -42 en mai (révisé à la hausse).

    Il s'agit de la douzième baisse consécutive.

    En juin, tous les soldes qui le composent se replient. La dégradation la plus forte concerne l'opinion des ménages sur les perspectives d'évolution du niveau de vie en France, qui perd 7 points à -57.

    Sarkozy est le président du pouvoir d’achat.

  • Michel Barnier s’écrase, naturellement

    « Je veux obliger la Commission européenne à s’expliquer », disait Michel Barnier.

    A son arrivée au sommet des ministres de la pêche, à Luxembourg, Michel Barnier a déclaré : « Malheureusement, il n’y a aura plus de pêche cette année puisqu’elle a pris cette décision. »

    Il ne demande donc rien du tout. Il prend acte de la décision des maîtres de l’Europe, après avoir fait semblant de regimber.

    Comme d’habitude.

    Michel Barnier savait que la France et l’Italie allaient se retrouver isolées. L’Espagne s’est rangée au diktat de la Commission. C ’est pourquoi il n’avait même pas répondu à la question du JDD sur un vote.

    La politique de la pêche est communautaire. La France est forcément minoritaire face aux pays du Nord fanatiques de la protection des espèces (surtout du thon rouge qu’ils n’ont pas...) et aux pays qui n’ont pas de pêcheurs et se moquent du problème.

    Il serait plus que temps de se demander à quoi sert un ministre de la pêche. Et de l’agriculture. Etc.

  • L’argent par les fenêtres

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Le gouvernement a demandé un sondage à l’IFOP pour savoir si le pouvoir d’achat était le premier souci des Français. Comme s’il y avait besoin de payer un sondage pour cela.

    Puisque la réponse a été évidemment positive, le gouvernement a demandé à l’agence Young & Rubicam de concevoir une campagne de publicité médiatique pour tenter de convaincre les Français qu’il agit sur ce plan-là.

    Coût de la publicité : 4,33 millions d’euros.

    Une fois de plus, ce gouvernement cherche à vendre sa politique comme une lessive. Mais ce sont les Français qui sont lessivés, et aucune publicité ne peut les convaincre que leur porte-monnaie s’en porte mieux.

  • Une « mission » de plus

    Le secrétaire d’Etat Luc Chatel confie une « mission » à François Loos, ancien ministre délégué à l’Industrie, sur « le raccordement du réseau pétrochimique français au réseau européen ». Sic. Il n’y a dans doute pas assez de fonctionnaires dans les cabinets ministériels pour s’occuper de cela...

  • Tiens, il y avait longtemps...

    Christine Albanel, ministre de la Culture , confie une « mission » à Ariel Goldenberg, ancien directeur du Théâtre de Chaillot, visant à « renforcer la présence de la France dans l’ensemble des réseaux européens et internationaux du théâtre ».

    Il s’agit en fait d’un lot de consolation, plutôt minable, pour Ariel Goldenberg, qui avait été blessé par la manière « cavalière » dont il avait appris son non-renouvellement à Chaillot en octobre dernier, et qui était un candidat malheureux à la Villa Médicis. La « mission » qu’on lui confie permet de le couvrir de fleurs qui ne coûtent pas cher. Après l’avoir viré comme un malpropre, « Christine Albanel remercie chaleureusement Ariel Goldenberg pour le remarquable travail qu’il a accompli pendant huit ans, en faveur de la diversité des expressions artistiques et de l’élargissement du public de Chaillot... Sa parfaite connaissance des artistes et des circuits de production à l’échelle mondiale seront des atouts précieux au service de la mission que le ministère a décidé de lui confier, à l’aube de la présidence française de l’Union européenne. »

    C’est comme ça qu’on fait, dans le monde...

  • Marianne en mouvement

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    Christine Lagarde et Hervé Novelli ont dévoilé le logo de la nouvelle « marque France », représentant une « Marianne en mouvement ». « C’est une Marianne très moderne, cheveux au vent, à l’image de cette France en mouvement », a déclaré le ministre de l’Economie. Grâce à cette « marque symbole », la France compte attirer davantage de touristes internationaux. Il s’agit d’une « signature unique » pour promouvoir « l’ensemble de la destination France », a précisé le secrétaire d’Etat au tourisme, faisant valoir que « vendre la France, c’est vendre ses destinations, ses valeurs, ses services, son accueil ».

    Vendre la France... Vendre ses valeurs... Heureusement, on ne voit pas sur ce gribouillis de potache quelles sont les valeurs de la France qu’il faudrait vendre.