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Eviter les mots qui fâchent

Plusieurs observateurs ont déjà remarqué que le nouveau pape évite soigneusement les mots qui fâchent. S’il parle de la vie, il ne prononce pas les mots avortement ou euthanasie ; s’il parle de la famille, il ne dit pas qu’il ne peut pas y avoir de mariage homosexuel ; etc.

Lors de sa visite à une favela, aujourd’hui, il a donné un exemple spectaculaire de cette façon de faire. Ses propos pourraient tout aussi bien (ou plutôt mieux, car on attend autre chose d’un pape) provenir du discours d’un franc-maçon dit « spiritualiste ». Représentez-vous un tel franc-maçon dans sa loge (ou un politicien démocrate-chrétien faisant un discours électoral), et vous verrez :

« Il n’y a ni de véritable promotion du bien commun, ni de véritable développement de l’homme quand on ignore les piliers fondamentaux qui soutiennent une Nation, ses biens immatériels : la vie, qui est don de Dieu, valeur à préserver et à promouvoir toujours ; la famille, fondement de la vie ensemble et remède contre l’effritement social ; l’éducation intégrale, qui ne se réduit pas à une simple transmission d’informations dans le but de produire du profit ; la santé, qui doit chercher le bien-être intégral de la personne, aussi dans sa dimension spirituelle, essentielle pour l’équilibre humain et pour une saine vie en commun ; la sécurité, dans la conviction que la violence peut être vaincue seulement à partir du changement du cœur humain. »

Commentaires

  • Je ne trouve rien à critiquer dans ce texte.

    Par contre, les embrassades à l'infini... je préfère me taire !

  • A Jean
    Pas choquant? C'est justement une ruse. Un pape aurait pu (dû) parler de Dieu, Marie, les anges, les saints...

  • Effectivement,il n'y a rien à critiquer dans texte au premier abord mais seulement au premier abord.
    C'est cela qui est grave.

  • Notre cher Pape François me semble plutôt un ambassadeur du Vatican que le représentant de St Pierre sur terre.

  • Il a néanmoins et à d'autres moments des mots bien catholiques...qui ne renient pas ce qu'il est le successeur de Pierre.
    C'est la communication mondialiste papale, pas sûr que cela soit efficace, mais c'est celle du Pape François qui avait aussi ce genre de communication quand il était Jorge Bergoglio. Il faut faire avec!
    Il faut penser aussi qu'au Brésil et à Rio en particulier le parler catholique stricto sensu n'est plus compréhensible par des Brésiliens apostats (et passés aux pentecôtisme ou ne croyant pas) et même les Brésiliens catholiques ont comme en France ou ailleurs, dans une société capitaliste à outrance, oublier bien des préceptes catholiques et s'accommodent de bien des choses.
    Le discours du pape, certes, n'est pas terrible mais sans doute, s'il y a une stratégie de communication c'est celle là...
    Les pessimistes diront que l'on n'évangélise pas avec de l'à peu près et qu'il n'y a pas de stratégie évangélique mais l'évangélisation tout court (même si la prudence est vertu et qu'il ne faut pas blesser celui qui ne pense pas comme soi, mais néanmoins la vérité est charité), les optimistes que c'est une bonne stratégie.
    Ceux qui sont ni trop pessimistes ni trop optimistes diront c'est le pape François avec ses qualités et ses défauts et qu'il faut faire avec!

  • Le même jour, à Rio, voici ce qu'a dit le pape dans son homélie, selon le Salon Beige : "Jésus est celui qui nous porte Dieu et qui nous porte à Dieu, avec lui toute notre vie se transforme, se renouvelle et nous pouvons regarder la réalité avec un regard nouveau, du point de vue de Jésus, avec ses yeux à lui (Cf. Lettre enc. Lumen fidei, n. 18). C’est pourquoi je vous dis aujourd’hui avec force : « mets le Christ » dans ta vie, et tu trouveras un ami en qui avoir toujours confiance ; « mets le Christ » et tu verras grandir les ailes de l’espérance pour parcourir avec joie la route de l’avenir ; « mets le Christ » et ta vie sera pleine de son amour, elle sera une vie féconde.

    Aujourd’hui, je voudrais que tous nous nous demandions avec sincérité : en qui mettons-nous notre confiance ? En nous-mêmes, dans les choses, ou bien en Jésus ?" Très franc maçon en effet ! Et avec référence à l'encyclique principalement rédigée par Benoît XVI, signée par François.

    C'est vrai, il ne prononce pas les mots avortement, euthanasie, homosexualité. Il a choisi une autre façon d'intervenir. Et cela vous suffit pour traîner dans la boue le Saint Père que l'Esprit Saint vient de nous donner pour notre temps ? Reprochait-on à Jean Paul II et à Benoît XVI de rarement parler du démon, ce que François fait volontiers ?

    On peut faire dire ce qu'on veut à un texte en le charcutant. Pourtant le pape François est connu pour sont attachement à la prière, à la dévotion populaire, à Saint Joseph, à la Vierge Marie. Il peut nourrir le feu qui brûle dans le coeur de centaines de milliers de chrétiens. Alors écoutons-le et arrêtons de tirer contre notre propre camp !

  • Ce que vous citez là, nonobstant la référence à "Lumen fidei", pourrait être dit par n'importe quel pasteur évangélique.

  • Excellente remarque, Mr Daoudal. Le fait que de temps a autre l'eveque de Rome fait reference au Christ, Sa Mere, et les saints ne sont que le fait du Saint Esprit.
    Auriez vous lu l'article du Figaro disant que l'E. de Rome est influence par le marxisme? Je ne peux y acceder. Mais c'est ce que je penser et irais meme plus loin....

  • Il ne lui manque plus que la franchise pour manier la truelle.

  • éviter les mots qui fachent est une façon de se faire entendre
    si on braque son interlocuteur conditionné par la propagande et en général ignorant du sujet, il ne sert plus à rien de lui parler

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