Richard Sulik, président du Parlement slovaque et président fondateur du parti libéral SaS (troisième parti aux dernières élections) ayant tenu bon dans son rejet du renforcement du Fonds européen de stabilisation financière (FESF), il n’y a pas eu de majorité, hier soir, pour adopter le texte.
Iveta Radicova, Premier ministre, avait lié le vote à une motion de confiance afin de contraindre, en vain, Richard Sulik de changer d’avis (alors qu’elle était pleinement d’accord avec lui il n’y a pas si longtemps…).
Le gouvernement est donc renversé. Robert Fico, le chef socialiste et surtout démagogue, n’attendait que cela pour proposer ses pas très bons et pas très loyaux services. Il vient d’obtenir ce qu’il voulait : des élections anticipées. Et il va donc y avoir un nouveau vote au Parlement, où le renforcement du Fonds européen de stabilisation financière (FESF) va être voté demain ou après-demain grâce aux voix socialistes.
La Slovaquie, dernier pays à se prononcer, a failli faire capoter le processus. Mais tout est sauvé. Les eurocrates sont soulagés.
Avant le vote d’hier, Richard Sulik avait dit : « Je préfère être un paria à Bruxelles qu’avoir honte devant mes enfants, qui seraient plus lourdement endettés si je soutenais l’augmentation du volume de financement du FESF. » Hélas ses enfants, et tous les autres, seront plus lourdement endettés, et Richard Sulik sera quand même un paria à Bruxelles. Alors qu’il est l’homme qui, en 2003, avait conçu la réforme fiscale qui a redressé son pays.