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slovaquie

  • L’extrême droite au centre de la Slovaquie

    A la surprise générale, Marian Kotleba, chef du Parti du Peuple Notre Slovaquie (LSNS) a été élu gouverneur de la province de Banska Bystrica, la province du centre de la Slovaquie, au deuxième tour de scrutin, alors que le candidat de gauche avait reçu l’appui de tous les autres partis et que le LSNS avait fait 1,6% des voix aux dernières législatives.

    Le LSNS revendique l’héritage de Jozef Tiso, le prêtre qui gouverna la Slovaquie « indépendante » sous le contrôle du IIIe Reich. Il pousse le nationalisme jusqu’au port d’un uniforme paramilitaire, et d’un écusson où la croix de Lorraine de la Slovaquie est modifiée de façon à faire penser à autre chose (quoique de façon moins évidente que les emblèmes d’Aube dorée ou du Mouvement de défense afrikaner).

  • L’aveu de Robert Fico

    Le nouveau et de nouveau Premier ministre slovaque Robert Fico souligne dans une interview au Financial Times que l’opposition de son pays au mécanisme d’aide des pays de l’UE en difficulté appartient au passé. Il ajoute :

    « Je vais être très franc : la Slovaquie est un petit pays. Nous dépendons entièrement des économies allemande et française. »

  • La Slovaquie retourne à l’européisme

    Robert Fico revient au pouvoir. Son parti a obtenu plus de 44% des suffrages, ce qui lui donne une majorité absolue de 83 sièges sur 150 au Parlement.

    Le principal parti de la coalition sortante, l'Union démocrate chrétienne, n’a obtenu que 6% des voix, en raison d’une affaire de corruption dans les marchés publics. L’affaire touche d’autres partis, mais les Slovaques n’ont pas accepté qu’un parti qui se dit chrétien participe à des magouilles. Il n’ont sans doute pas apprécié non plus que la majorité se fasse hara-kiri pour sauvegarder sa politique européenne.

    Le premier discours de Robert Fico, l’ancien communiste devenu populiste de gauche, a été, sans surprise, impeccablement européiste. Robert Fico est l’homme qui fit entrer la Slovaquie dans la zone euro.

    A Bruxelles on se félicite de voir annihilé le grain de sable slovaque. (D’autant que le parti Liberté et Solidarité de Richard Sulik, qui était l’eurosceptique de la coalition, a perdu la moitié de ses députés, et que le parti nationaliste SNS, pour la première fois, n’a pas franchi la barre des 5% permettant d’avoir des députés.)

  • Slovaquie : c’est fait

    C’est dès aujourd’hui que le Parlement slovaque a voté le contraire de ce qu’il avait voté deux jours plus tôt.

    114 députés ont voté pour le renforcement du Fonds européen de stabilité financière, 30 contre, 3 se sont abstenus.

    Il est intéressant de noter que le Premier ministre, Iveta Radicova, qui était violemment opposée l’an dernier au mécanisme d’aide aux pays en difficulté, a provoqué la chute de son gouvernement pour… obtenir le vote du renforcement de ce mécanisme.

    L’UE rend fou.

  • Magouille slovaque

    Richard Sulik, président du Parlement slovaque et président fondateur du parti libéral SaS (troisième parti aux dernières  élections) ayant tenu bon dans son rejet du renforcement du Fonds européen de stabilisation financière (FESF), il n’y a pas eu de majorité, hier soir, pour adopter le texte.

    Iveta Radicova, Premier ministre, avait lié le vote à une motion de confiance afin de contraindre, en vain, Richard Sulik de changer d’avis (alors qu’elle était pleinement d’accord avec lui il n’y a pas si longtemps…).

    Le gouvernement est donc renversé. Robert Fico, le chef socialiste et surtout démagogue, n’attendait que cela pour proposer ses pas très bons et pas très loyaux services. Il vient d’obtenir ce qu’il voulait : des élections anticipées. Et il va donc y avoir un nouveau vote au Parlement, où le renforcement du Fonds européen de stabilisation financière (FESF) va être voté demain ou après-demain grâce aux voix socialistes.

    La Slovaquie, dernier pays à se prononcer, a failli faire capoter le processus. Mais tout est sauvé. Les eurocrates sont soulagés.

    Avant le vote d’hier, Richard Sulik avait dit : « Je préfère être un paria à Bruxelles qu’avoir honte devant mes enfants, qui seraient plus lourdement endettés si je soutenais l’augmentation du volume de financement du FESF. » Hélas ses enfants, et tous les autres, seront plus lourdement endettés, et Richard Sulik sera quand même un paria à Bruxelles. Alors qu’il est l’homme qui, en 2003, avait conçu la réforme fiscale qui a redressé son pays.

  • Un plan B…

    « Les temps sont mûrs pour la Slovaquie d’arrêter d’avoir une confiance aveugle dans ce que disent les dirigeants de l’eurozone et de préparer un plan B. C’est-à-dire la réintroduction en Slovaquie de la couronne slovaque. Comme nous sommes un trop petit pays pour avoir une influence significative sur l’action de l’UE, nous devons au moins protéger les valeurs créées par les gens qui vivent en Slovaquie. »

    Ces propos sont de Richard Sulik président du Parlement slovaque (et président du parti Liberté et Solidarité, membre de la coalition au pouvoir), dans le quotidien économique Hospodarske Noviny du 12 décembre. Ils ont été désapprouvés par le Premier ministre et le ministre des Finances.

  • La Slovaquie continue de résister

    Dans des interview à FAZ (Frankfurter Allgemeine Zeitung) et à Die Welt, le 25 août, le Premier ministre slovaque Iveta Radicova continue de justifier son refus de participer au fond de sauvetage de la Grèce (signé par le précédent gouvernement). « Nous montrons notre solidarité et nous prenons nos responsabilités [dans l’eurozone]. Mais nous ne voulons pas que des gens qui agissent de façon irresponsable reçoivent de l’argent. »

    A propos des critiques du commissaire Olli Rehn :

    « La façon dont cet homme, un fonctionnaire non élu de Bruxelles, a évoqué les membres librement élus du Parlement slovaque, était insultante. Je demanderai des excuses publiques à ce sujet lors de ma visite à Berlin. »

    « L'Europe ne doit pas être constituée d’un grand frère et de nombreux satellites qui doivent obéir aux plus grands, plus puissants et plus riches. Nous nous souvenons très bien de ce que cela signifie d'être un satellite... Je ne veux pas comparer, je veux seulement mettre en évidence que la démocratie signifie aussi écouter les arguments de ceux qui peuvent être très petits, mais sont conscients de leurs responsabilités. Dire que la Slovaquie agit de façon irresponsable, cela doit cesser. Pour le dire en toute clarté : quand des hommes politiques démocratiquement élus soulèvent des critiques, ils ont le droit de le faire. Mais les administrateurs européens n'ont pas ce droit, ils ne l’ont jamais. »

    De son côté, le ministre slovaque des Affaires étrangères, Mikulas Dzurinda, déclarait au Standard : « On m’a toujours dit que la solidarité signifiait que les riches aident les pauvres. Le PIB par habitant en Grèce est presque le double de celui de la Slovaquie. »

  • En Slovaquie aussi, les promesses n’engagent que ceux à qui elles sont faites

    Les deux principaux partis de la coalition qui va exercer le pouvoir en Slovaquie déclarent dans un communiqué commun qu’ils ont décidé de ne pas bloquer l’accord de l’Eurozone sur le mécanisme d’aide aux pays en difficulté.

    Iveta Radicova, qui va devenir Premier ministre, avait déclaré pendant la campagne électorale que cet accord était « mauvais, dangereux » et que c’était « la pire solution ». Elle avait martelé qu’il n’était pas question que la Slovaquie participe au dispositif. « Pourquoi est-ce que la pauvre Slovaquie devrait payer pour la Grèce qui est plus riche ? », disait-elle…

    Parce que ce sont les eurocrates qui décident, et que je courbe la tête si je veux être Premier ministre...

  • Le grain de sable slovaque

    Comme prévu, les quatre partis slovaques de centre droit se sont mis d’accord pour constituer une majorité, dont la priorité sera la “consolidation des finances publiques”. Le nouveau Premier ministre sera Iveta Radicova, vice-présidente de l’Union démocratique et chrétienne (SDKU-DS) – ne pas confondre avec le parti chrétien-démocrate (KDH) lui aussi membre de la coalition.

    Ce qu’on retiendra est que pendant la campagne Iveta Radicova avait martelé qu’il n’était pas question que la Slovaquie participe au dispositif de renflouement des pays de la zone euro en difficulté. « Pourquoi est-ce que la pauvre Slovaquie devrait payer pour la Grèce qui est plus riche ? », disait-elle.

    Pour le reste, cette curieuse “chrétienne” est parfaitement libérale : pour elle la religion est une affaire privée, elle est pour le droit à l’avortement, pour les droits des homosexuels et des immigrés. Le portrait que faisait d’elle, pendant la campagne, le magazine tchèque Respekt, se terminait ainsi :

    « Radičová prétend que son modèle est Angela Merkel. Mais dans les couloirs de la SDKÚ, on se demande avec effroi s’il ne s’agirait pas plutôt de Ségolène Royal. »

  • Législatives slovaques

    Le parti populiste (ou plutôt démagogique) de gauche du Premier ministre Robert Fico est arrivé en tête, avec 34,8% des voix, mais il ne peut pas constituer de coalition.

    En revanche, les deux (sic) partis chrétiens-démocrates, les libéraux, et le parti de la minorité hongroise, peuvent et vont constituer une majorité. A l'inverse de Robert Fico qui promettait une plus grande générosité sociale, ces partis ont fait campagne pour la rigueur économique.

    Les Slovaques, comme les Britanniques, les Tchèques et les Néerlandais, ont donc voté pour ceux qui leur ont dit la vérité sur la situation économique. La différence est qu'en Slovaquie ce sont les (anciens) alliés de Robert Fico qui étaient eurosceptiques. Mais, au nom du réalisme économique, le principal parti chrétien-démocrate et les libéraux s'opposent fermement à la participation de la Slovaquie au paquet d'aide à la Grèce...