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Europe - Page 158

  • Le "choix"

    Les Européens ont le choix entre "une intervention massive de la BCE" pour sauver la zone euro, et la "catastrophe" d'un "désastre économique historique", déclare le ministre polonais des Finances.

    Or la BCE ne veut pas intervenir massivement, et ne le fera pas, parce que ce n'est pas son boulot, et parce que l'Allemagne ne le veut pas.

  • La nouvelle démocratie européenne

    L’autre jour, EUObserver titrait :

    Berlusconi renversé, un homme de Bruxelles installé pour diriger l’Italie.

    L’homme de Bruxelles, Mario Monti, a constitué son gouvernement. EUObserver titre :

    Monti donne la composition d’un gouvernement non élu de technocrates et de banquiers.

    Et précise :

    Mario Monti a donné la composition d’un gouvernement entièrement constitué de personnalités non élues. (…) Tous les postes ministériels seront tenus par des technocrates, des soldats et des diplomates.

  • Les Pays-Bas et la monnaie

    Selon le dernier sondage en date, 32% des Néerlandais souhaitent retourner à leur monnaie nationale, et 47% seraient en faveur d’un « euro nordique ». Patrick Van Schie, le chef du groupe de réflexion du parti du Premier ministre, déclare que l’idée d’un euro nordique (sans la France) doit être étudiée, et qu’il faudra prendre une décision sur une nouvelle monnaie. Vendredi, Geert Wilders a annoncé que son parti va lancer une enquête sur les coûts et les bénéfices d’un retour au florin. Il attend d’avoir les résultats pour proposer un référendum.

  • Ainsi font font font

    Polémia fait remarquer que le nouveau président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, a été vice-président pour l’Europe de Goldman Sachs. Que le nouveau Premier ministre grec désigné par les marchés était gouverneur de la Banque centrale grecque lorsque les comptes ont été falsifiés par Goldman Sachs pour que la Grèce intègre la zone euro, et qu’il a été ensuite vice-président de la BCE. Que Mario Monti, le nouveau chef de gouvernement italien imposé par les marchés, était depuis 2005 conseiller de Goldman Sachs.

    Le PDG de Goldman Sachs, Lloyd Blankfein, disait en novembre 2009 qu’il faisait le travail de Dieu (I’m doing God’s work). Mais Dieu ne s’est jamais donné comme travail de tirer des ficelles de marionnettes.

  • Union européenne : une nouvelle étape de la dictature

    Il suffit parfois d’un titre pour comprendre :

    Berlusconi toppled, Brussels man installed to run Italy.

    C’est-à-dire :

    Berlusconi renversé, un homme de Bruxelles installé pour diriger l’Italie.

    Un homme de Bruxelles, en effet. Comme pour la Grèce.

    Et ce n’est pas tout.

    Berlusconi n’a pas été renversé par une motion de censure, ou par des élections. L’homme de Bruxelles n’a pas été installé par le peuple italien, ou par le Parlement italien.

    Dans le cours de l’article on peut lire :

    « Les dirigeants de l’UE ont applaudi l’installation non orthodoxe de Monti, intervenue deux jours après qu’un ex-vice président de la Banque centrale européenne a été nommé Premier ministre de la Grèce suite à des pressions similaires des marchés et des dirigeants de l’eurozone. »

    Non orthodoxe est un euphémisme pour dire anti-démocratique.

    Et ce sont donc les « pressions » qui nomment désormais les chefs de gouvernement. Des pressions étrangères. Des pressions financières.

    La crise est une opportunité pour faire passer un nouveau seuil à la dictature de l’UE. Qui est elle-même de plus en plus sous influence. Des mêmes anonymes et tyranniques « marchés ».

  • Al Jazira Balkans

    Le groupe de télévision du Qatar Al Jazira lance une chaîne balkanique en serbo-croate…

    Pour recréer des liens entre les peuples de l'ex-Yougoslavie divisés par les guerres. Sic.

  • Après la Grèce, l’Italie : ça y est

    Jean Quatremer (notes YD):

    Le scénario tant redouté est en train de se réaliser : l’Italie, troisième économie de la zone euro, est désormais frontalement attaquée par les marchés financiers, qui se débarrassent à tour de bras des obligations d’Etat de la péninsule. Vendredi, l’écart de taux d’intérêt entre l’Allemagne, la signature la plus fiable de la zone euro, et l’Italie, a atteint un record historique depuis le lancement de l’euro en 1999, à plus de 450 points de base. Rome doit désormais payer un taux d’intérêt de 6,37%, ce qui rendra le financement de sa gigantesque dette publique (120% du PIB) rapidement insupportable.*

    Or, après avoir sauvé de la banqueroute la Grèce, l’Irlande et le Portugal, la zone euro n’a absolument plus les moyens d’aider l’Italie : si ce pays tombe, la France suivra rapidement**, et la zone euro aura vécu.

    * Ce matin, le taux est monté à 6,596%, jamais vu depuis la création de l’euro.

    ** La France détient plus du tiers de la dette italienne :

     

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  • Jean Leonetti a compris…

    Ce matin, Jean Leonetti a dit que sortir de l’euro, c’est sortir de « l’Europe ». (Encore un effort, et il fera la distinction entre l’Europe et l’Union européenne, car si la Grèce sortait de l’UE, ce n’est pas pour autant qu’elle deviendrait asiatique.)

    Sans doute a-t-il suivi la conférence de presse du nouveau président de la BCE, Mario Draghi, qui a en effet martelé, en réponse aux journalistes qui lui parlaient de l’éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro, que le traité européen ne le permettait pas, et qu’on ne pouvait pas passer outre, car c’est un point important.

  • La Grèce et la zone euro

    Il est assez ahurissant d’entendre tous ces hommes politiques qui parlent de l’affaire grecque (et les journalistes, évidemment) évoquer une sortie de la Grèce de la zone euro. Y compris notre ministre des Affaires européennes, Jean Leonetti, dont on n’avait jamais entendu dire, il est vrai, qu’il eût des compétences dans ce domaine avant d’être nommé à ce poste. A moins qu’il s’agisse d’appliquer à l’euro la loi sur la fin de vie. Et en effet il serait bon d’arrêter l’acharnement thérapeutique, et même les transfusions qui nourrissent le cancer de la dette…

    Le président de la Commission européenne a pourtant rappelé à plusieurs reprises qu’il n’est pas possible de sortir de la zone euro.

    Le traité européen n’envisage pas une telle possibilité, pour une raison très simple, c’est que l’adhésion à l’Union européenne implique nécessairement que le pays adhérent ait l’euro comme monnaie. Les nouveaux adhérents s’engagent formellement à abandonner leur monnaie nationale pour l’euro aussitôt que les conditions économiques dans leur pays rendent possible cette conversion. L’expression « monnaie unique » veut clairement dire que l’euro est la monnaie de l’UE et qu’il n’y a pas d’autre monnaie dans l’UE.

    Si cela n’est pas une évidence pour tout le monde, c’est que l’UE a admis un certain nombre de dérogations, permettant à certains pays de ne pas adopter l’euro. Et elle permet aujourd’hui à certains nouveaux adhérents (parce qu’elle n’a guère le choix) de repousser à la saint glin-glin leur passage à l’euro. Mais le principe demeure, et s’applique particulièrement aux pays qui font partie de la zone euro : on ne peut pas quitter la zone euro, parce que c’est une partie intégrante et indivise de l’adhésion à l’UE.

    Ce qui est possible, en revanche, mais seulement depuis le traité de Lisbonne, c’est qu’un pays de l’UE quitte l’UE. Ce que peut donc négocier la Grèce.

    Cela dit, compte tenu des dérogations qui font qu’il y a de fait une zone euro qui est distincte de la zone UE, on peut imaginer que les Grecs s’en servent pour tenter de négocier une sortie de la zone euro sans sortir de l’UE. Mais il faut savoir qu’à ce moment-là il faut modifier le traité européen. Or il s’agit d’une modification majeure, car elle touche à ce qui est le cœur même du traité européen depuis le traité de Maastricht. D’ici que cette modification soit ratifiée par tous les pays, la zone euro aura eu le temps d’éclater dix fois.

    Comme si une absurdité ne suffisait pas, les mêmes qui nous disent que la Grèce peut sortir de la zone euro ajoutent que cela n’aura aucune conséquence pour le reste de l’UE puisque le PIB de la Grèce c’est 2% du PIB de l’UE. Ces gens-là font semblant d’ignorer que la crise de la dette dépasse de très loin le cadre grec et implique tous les pays de l’UE, et que si la Grèce quitte l’UE la partie de dominos ne fait que commencer…

  • La Norvège prend le large

    Selon le dernier sondage, paru aujourd'hui dans Dagbladet, 72% des Norvégiens sont maintenant contre l’adhésion de leur pays à l’UE, et 12% y sont favorables…