Lors du congrès de son parti l’ODS, le week-end dernier, le Premier ministre tchèque Peter Necas s’est prononcé pour un référendum sur l’accession de son pays à l’eurozone. Il n’a pas oublié qu’en adhérant à l’UE la République tchèque s’est engagée à adopter l’euro, mais les conditions ont changé, dit-il, et l’entrée dans le mécanisme européen de stabilisation doit être décidée par les citoyens tchèques. Jan Zahradil, député tchèque au Parlement européen et président du groupe des conservateurs et réformistes, a expliqué : « Nous devons permettre aux non-membres de la zone euro – comme mon pays la République tchèque - de décider de nouveau s’ils veulent entrer. Lorsque nous avons signé notre traité d’adhésion, c’était à une union monétaire, non à une union de transferts ou une union d’obligations d’Etats. C’est la raison principale pour laquelle le Premier ministre tchèque souhaite organiser un référendum sur ce sujet. »
Et Petr Necas a déclaré à Bruxelles, après le dernier sommet, à propos d’un nouveau traité européen : « Au cas où il y aurait un changement dans la loi fondamentale, qui aurait pour résultat un transfert de pouvoirs d’institutions nationales à des institutions européennes, mon gouvernement serait dans l’obligation de le ratifier par référendum. »
Ces déclarations irritent profondément à Bruxelles, car chacun sait que tout référendum sur l’UE en République tchèque se solderait par un NON.