Alors que les Britanniques se font montrer du doigt, avec morgue et avec mépris, par des journalistes qui ne savent même de quoi ils parlent, il se trouve que David Cameron est loin d’être le seul empêcheur de fédéraliser en rond.
Le projet de traité, par l’exigence d’une modification des Constitutions nationales, et les pertes de souveraineté qu’il implique, risque de coincer dans divers pays. Et pas seulement en Irlande, où, sauf forfaiture du gouvernement, il y aura un référendum, qui se soldera par un non retentissant.
EUobserver constate que le gouvernement néerlandais risque de ne pas trouver de majorité pour le traité, mais une majorité exigeant un référendum ; que l’Autriche risque de devoir organiser un référendum ; qu’en Finlande la commission constitutionnelle du Parlement avait déjà fait savoir que ce genre de traité serait anticonstitutionnel.
Hors zone euro, le Premier ministre bulgare a déclaré qu’il faudrait une majorité des deux tiers au Parlement (pour la modification de la Constitution) et un référendum ; au Danemark, les alliés du gouvernement, dont celui-ci dépend pour sa survie, pourraient exiger un référendum ; en Lettonie, la moitié des députés peut demander un référendum, et pourrait bien le faire ; et en République tchèque, le président est toujours Vaclav Klaus qui ne sera pas pressé d’apposer sa signature.