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Europe - Page 157

  • Il n’y a peut-être pas que l’Irlande…

    Alors que les Britanniques se font montrer du doigt, avec morgue et avec mépris, par des journalistes qui ne savent même de quoi ils parlent, il se trouve que David Cameron est loin d’être le seul empêcheur de fédéraliser en rond.

    Le projet de traité, par l’exigence d’une modification des Constitutions nationales, et les pertes de souveraineté qu’il implique, risque de coincer dans divers pays. Et pas seulement en Irlande, où, sauf forfaiture du gouvernement, il y aura un référendum, qui se soldera par un non retentissant.

    EUobserver constate que le gouvernement néerlandais risque de ne pas trouver de majorité pour le traité, mais une majorité exigeant un référendum ; que l’Autriche risque de devoir organiser un référendum ; qu’en Finlande la commission constitutionnelle du Parlement avait déjà fait savoir que ce genre de traité serait anticonstitutionnel.

    Hors zone euro, le Premier ministre bulgare a déclaré qu’il faudrait une majorité des deux tiers au Parlement (pour la modification de la Constitution) et un référendum ; au Danemark, les alliés du gouvernement, dont celui-ci dépend pour sa survie, pourraient exiger un référendum ; en Lettonie, la moitié des députés peut demander un référendum, et pourrait bien le faire ; et en République tchèque, le président est toujours Vaclav Klaus qui ne sera pas pressé d’apposer sa signature.

  • Le sommet a accouché…

    A Bruxelles, ils ont discuté une nuit entière pour… adopter le plan allemand (dit franco-allemand) conclu lundi dernier. Ce plan ne résout rien de la crise actuelle, puisqu’il s’agit d’un projet de traité imposant l’équilibre des budgets et rediéfinissant le mécanisme européen de stabilité. La grande nouveauté est que ce traité, s’il voit le jour, sera un traité entre les pays de l’eurozone, et non un traité de l’UE. Le Royaume Uni a refusé d’en être, et les autres pays ne participant pas à la monnaie unique « ont évoqué la possibilité de rejoindre ce processus après consultation de leur Parlement le cas échéant ».

    Puisque ce traité va réduire une fois de plus les souverainetés nationales (il est question à plusieurs reprises de « majorités qualifiées », ce qui est un processus fédéral), il devra logiquement être soumis à référendum en Irlande. Où il sera rejeté.

    Ce matin, avant une nouvelle réunion, les chefs d’Etat et de gouvernement (à l’exception remarquée de Nicolas Sarkozy, remplacé par Jean Léonetti) ont signé le traité d’adhésion de la Croatie, qui devrait faire partie de l’UE en 2013. Si elle existe encore (pas la Croatie, l’UE).

  • Une vérité turque sur l’UE

    « Dans une campagne électorale, vous avez un parti qui dit : je vais réduire les impôts et investir dans ceci ou cela, construire des centrales nucléaires ou dépenser de l’argent dans les énergies renouvelables, construire davantage d’écoles et de meilleurs hôpitaux. Et l’autre parti dit : Je vais faire tout ce que ce gars promet, mais plus encore. Ainsi on a une course à savoir qui dépensera le plus. Mais si l’on a un mécanisme central de contrôle budgétaire, on ne peut pas faire cela.

    « Cela veut dire que l’on a une telle perte de souveraineté que les campagnes électorales n’ont plus aucun sens.

    « Je ne vois pas d’autre alternative. Ou bien on a une monnaie unique avec une union fiscale, ou l’on n’a pas de monnaie unique du tout. »

    Ces propos sont de Selim Kuneralp, ambassadeur de Turquie près l’Union européenne, dans une interview à EUObserver, qui titre :

    « La Turquie à l’UE : Dites adieu à la démocratie et commencez à imprimer des billets »

  • Les femmes ne sont plus discriminées : elles vont le payer

    Comme prévu, la fin des « discriminations » dans les assurances, en l’occurrence des « discriminations de genre », imposée par l’UE, va augmenter les assurances automobile des jeunes conductrices. Une étude publiée par la fédération européenne des assureurs montre que l’augmentation sera de 7% en France (mais de 10% en Allemagne et 18% en Espagne).

    La bonne nouvelle est pour les jeunes hommes, qui verront leurs cotisations baisser de 7% en France (de 9% en Allemagne, de 13% en Espagne).

  • Les Suédois et l’euro

    Selon le dernier sondage en date, 88% des Suédois ne veulent pas de l’euro.

     

  • La fuite

    Les banquiers notent depuis plus de deux mois un mouvement croissant de particuliers de la zone euro qui convertissent leurs économies en couronnes norvégiennes ou suédoises, ou en or.

     

  • Les Allemands et l’euro

    Dans un sondage Enmid publié par le magazine Focus, 60 % des Allemands jugent que l’introduction de l’euro n’était pas une bonne idée. Fin septembre, le même hebdomadaire avait publié un sondage indiquant que 50 % des Allemands souhaitaient le retour du mark. Et 85 % considèrent toujours que l’euro a fait monter les prix. En Allemagne on dit que l’euro est en fait le « teuro » (de « teuer » : cher).

    Selon un sondage que publie aujourd'hui Le Monde, 36 % des Français seraient pour un retour du franc, 60 % pour garder l'euro.

  • Rompuy dans le texte

    Herman Van Rompuy, président du Conseil européen, mercredi, lors d’une conférence des ambassadeurs de l’UE :

    « Aujourd'hui, nous arrivons au cœur du problème. Le voici: la crise systémique requiert une réponse systémique. Nous devons faire un pas significatif vers une véritable union économique à la mesure de notre union monétaire. Qu'il y ait une modification du traité ou pas, les deux solutions exigent un sacrifice de souveraineté afin d'obtenir en échange une crédibilité structurelle pour l'union économique et monétaire. »

    Et il est inutile de préciser qu’on ne vous demandera pas votre avis.

  • Bolkestein : l’éclatement de l’euro est inévitable

    L’ancien commissaire européen Frits Bolkestein, auteur du célèbre projet de directive sur l’ouverture du marché des services (le « plombier polonais »), et qui est au conseil d’administration de la Banque des Pays-Bas (et aussi d’Air France-KLM), déclare dans une interview à l'Algemeen Dagblad qu’un éclatement de l'euro est « inévitable ». Il ajoute : « Nous avons construit quelque chose qui ne fonctionne pas dans le long terme. » Il dit aussi que « les euro-obligations sont une idée désastreuse : cela signifie que les Pays-Bas auraient à payer plus d'intérêts, jusqu'à 7 milliards d’euros de plus chaque année, or nous avons déjà assez de problèmes pour économiser 18 milliards en quatre ans ».

  • Les philosophes en non-confessionnels : toujours pas contents

    La deuxième rencontre annuelle entre les trois présidents de l’Union européenne et les représentants des « organisations philosophiques et non confessionnelles » a eu lieu le 30 novembre à Bruxelles.

    Ces philosophes et non-confessionnels européens hurlaient qu’il était scandaleux que les représentants des religions aient une rencontre annuelle avec les dirigeants de l’UE et que les athées, libre penseurs et militants de la laïcité n’y aient pas droit, alors que l’article 17 du traité de Lisbonne met sur le même plan les communautés religieuses et les organisations philosophiques et non confessionnelles. Donc, depuis l’an dernier, ils ont droit aussi à leur « sommet ».

    Mais ils ne sont pas satisfaits pour autant. « Il y a une claire préférence pour la consultation des représentants religieux », se plaint David Pollock (de la Fédération humaniste européenne) à EUObserver. « Ils passent beaucoup plus de temps avec les chefs religieux… L’interprétation de l’article 17 doit être plus équilibrée… » Etc.

    Et puis il ne supporte pas qu’il y ait tant de francs-maçons : 10 invités sur 16. Six invités seulement venant d’organisations expressément athées : encore un manque d’équilibre auquel il faudra remédier, pour David Pollock…