A Bruxelles, ils ont discuté une nuit entière pour… adopter le plan allemand (dit franco-allemand) conclu lundi dernier. Ce plan ne résout rien de la crise actuelle, puisqu’il s’agit d’un projet de traité imposant l’équilibre des budgets et rediéfinissant le mécanisme européen de stabilité. La grande nouveauté est que ce traité, s’il voit le jour, sera un traité entre les pays de l’eurozone, et non un traité de l’UE. Le Royaume Uni a refusé d’en être, et les autres pays ne participant pas à la monnaie unique « ont évoqué la possibilité de rejoindre ce processus après consultation de leur Parlement le cas échéant ».
Puisque ce traité va réduire une fois de plus les souverainetés nationales (il est question à plusieurs reprises de « majorités qualifiées », ce qui est un processus fédéral), il devra logiquement être soumis à référendum en Irlande. Où il sera rejeté.
Ce matin, avant une nouvelle réunion, les chefs d’Etat et de gouvernement (à l’exception remarquée de Nicolas Sarkozy, remplacé par Jean Léonetti) ont signé le traité d’adhésion de la Croatie, qui devrait faire partie de l’UE en 2013. Si elle existe encore (pas la Croatie, l’UE).